Extrême-Nord au Cameroun : 183 microprojets collectifs portés par le Resilac
Ils s’ajoutent aux nombreux autres acquis socioéconomiques enregistrés dans les communes de Mindif, Dargala, Koza et Mora. Le bilan était dressé le 27 octobre dernier à Yaoundé au cours du quatrième Comité de pilotage national.

Au bout de cinq années de mise en œuvre dans les communes camerounaises de Mindif, Koza, Dargala et Mora, de nombreux faits d’armes parlent en faveur du redressement économique et social inclusif au Lac Tchad (Resilac). En particulier en matière d’insertion socioprofessionnelle des femmes et des jeunes. Le quatrième Comité de pilotage national du projet (Copil) a tenu le 27 octobre dernier à Yaoundé en accord.
Il a bénéficié de 2018 à 2022 d’un financement à hauteur de 36,1 millions d’euros de l’Union européenne et de l’Agence française de développement (AFD). Et à en croire Charles Assamba Ongodo, le président du Copil, « les associations villageoises constituées de 4767 membres, dont les trois quarts sont des femmes, ont par ailleurs réussi à mobiliser à date près de 150 millions FCFA. Des ressources venues renforcent la pérennisation de 183 microprojets collectifs ». C’était sous la coordination nationale du Resilac de Patrice Bendouga et régionale d’Hélène Roceray. Elle est également la représentante du Consortium d’ONG de mise en œuvre constitué d’Action contre la faim, le chef de file, Care international et du Groupe URD.
Activités socioéconomiques
Les travaux de Yaoundé sont couplés à la clôture de la première phase du Resilac dans notre pays. Au moment du bilan, « plusieurs activités ont été mises en œuvre, dont la mobilisation de 1046 jeunes qui ont participé à la création des ouvrages communautaires par l’approche des travaux d’intérêt communautaire. Ces jeunes ont réussi à mobiliser leur épargne et ont effectivement lancé leurs activités génératrices de revenus. Il s’agit des activités agricoles, d’élevage, des petits commerces, la couture, la pisciculture, etc», relève le représentant du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey.
Charles Assamba Ongodo a également obtenu le crédit du Resilac « les techniques de culture et pratiques innovantes enseignées dans le cadre des champs d’écoles paysannes ». Sans oublier les appuis à la structuration des organisations à base communautaire ayant participé à l’élaboration et à la signature de 28 conventions sur la gestion des ressources naturelles ».
Au plan régional
À l’échelle régionale et grâce aux résultats obtenus à l’Extrême-Nord au Cameroun, « le Resilac contribue aujourd’hui à la résilience des populations de 13 territoires et de plus de 250 villages autour de la région du Lac Tchad ». Hélène Roceray laisse en outre entendre que « plus de 150.000 personnes ont été soutenues par l’approche territoriale, à travers des activités de cohésion sociale, de relance économique et de renforcement des acteurs locaux ». De telle sorte qu' »à ce jour, plus de 5700 personnes d’organisation de la société civile ou à base communautaire ont déjà bénéficié de formations ».
Toujours d’après la coordinatrice régionale, « plus de 19 000 personnes ont fourni un soutien psychosocial afin de les aider à retrouver leur bien-être et leur capacité à se projeter dans l’avenir ». La représentante du Consortium des ONG de mise en œuvre relève également avec satisfaction : « plus de 3400 jeunes ont participé à la réhabilitation et à la création d’actifs communautaires, et un grand nombre d’entre eux sont soutenus dans leur insertion économique ».
Au final « 12 000 producteurs (riz) et éleveurs (ses) ont désormais accès aux terres restaurées et aux zones pastorales réhabilitées. Et enfin, plus de 1000 représentants et représentants d’institutions publiques ont renforcé de formations pour améliorer et renforcer la gestion concertée de leur territoire », a enfin souligné Hélène Roceray. Étant donné que le Consortium d’ONG internationales a bénéficié du concours des services déconcentrés des administrations sectorielles, des exécutifs communaux et des ONG nationales. À l’instar du «Comité diocésain de développement, Action pour un développement autogéré, Association des jeunes pour un développement participatif, etc.», a précisé le président du Copil.
Théodore Ayissi Ayissi