Comme une série télévisée indienne tournée à Yaoundé
Avec respectivement pour rôles de parrain et chef bandit Avinash Omprakash Hingorani (promoteur de Rêves voyages, Sammys Creations) et Jacky Nandwani.
Assurément, Avinash Omprakash Hingorani est un spécialiste de la méthode écran. Dans l’ombre, il tire les ficelles de toutes les manœuvres et coups tordus qu’il fait subir à l’envi à tous ceux dont la présence représente quelque gêne pour son affirmation et son ascension. Pour ceux qui prétendent connaître cet Indien, la caricature a du vrai. En tout cas, agir de loin et par personne interposée, c’est la stratégie Avinash. Une approche qui lui permet de se faire un nom et une image, celle d’un infatigable et intraitable entrepreneur gâté par la réussite dans plusieurs pays. Vous avez dit intraitable? Là aussi, Avinash veut donner du vrai à cette autre caricature en prétendant avaler, à distance, les poissons et la mer. Sans doute persuadé que la vie est un combat, il démontre, d’abord à lui-même, qu’il est le meilleur, le plus fort, le plus rusé, affublé d’un carnet d’adresses suffisamment épais, mais sans lisibilité immédiate. Dans ce cas, sa qualité d’homme d’affaires s’évanouit et laisse place au parrain d’une mafia dont la dangerosité ne laisse l’ombre d’aucun doute pour quiconque ose se trouver sur son chemin.
À une époque, pas si lointaine que ça, il a traîné un patron de presse camerounais devant la justice et le Conseil national de la communication. Sur le sujet, une plume réputée de l’espace médiatique local avait écrit: «un crime parfait, une machination digne d’un cerveau qui se croit supérieur». «Tout ou presque a été mis à contribution dans cette manœuvre, dont le but affiché est de museler EcoMatin face au scandale qu’il a découvert et dont il s’apprête à dévoiler d’autres méandres. Par ordre croissant, on peut évoquer les chantages et menaces, les attaques par médias interposés, les tentatives de piratages du site Internet d’Ecomatin, ou encore les surprenantes procédures judiciaires», lit-on dans EcoMatin du 20 août 2021.
Avant, sur le site de Gabonews le 4 août 2021 notamment, le patron d’EcoMatin avait été accusé de pratiquer un «journalisme jaune, une sorte de journalisme négatif qui est utilisé pour faire chanter les riches entrepreneurs, les politiciens, les personnes réputées de tout domaine qui s’inquiètent de leur image devant le public en les avertissant d’abord de publier des informations fausses et pourries contre une belle somme d’argent».
Phénomène
Au vrai, l’inquiétude ressentie par les journalistes nationaux a abouti à une mise en lumière, sous un jour nouveau, des réseaux dont bénéficie le phénomène Avinash Omprakash Hingorani au Cameroun. Et lorsqu’on parle de phénomène, le Haut-Commissariat de l’Inde à Yaoundé s’en était alarmé le 17 mai 2021. Dans un courrier, la représentation diplomatique avait compilé et servi au puissant homme d’affaires une liste des dénonciations d’autres Indiens sur la maltraitance et l’exploitation de ses collaborateurs. L’exception confirmant la règle, il y en a qui, malgré tout, sont encore prêts à vampiriser leurs compatriotes pour frayer un chemin de roses au phénomène Avinash.
Jacky Nandwani, est certainement le bras séculier des interventions lugubres et autres coups fourrés d’Avinash, au Cameroun et dans bien d’autres pays où il intervient. En effet, le patron de Rêves voyages et de Sammys Creation n’est pas trop visible au Cameroun, par exemple, mais arrive quand même à faire filmer sa proie en situation inconfortable et, qui plus est, dans les services du parquet, comme l’atteste le constat d’huissier consulté.
A la manœuvre, Jacky Nandwani, l’homme lige, jouant à cœur joie le bourreau en second, exécuteur des basses besognes requises par son boss. Probablement instruit par son boss ou craignant toute confrontation, Jacky Nandwani ne répond à aucune sollicitation de la presse, qui n’a eu de cesse de le relancer à toutes fins de recouper les informations à notre dispositions et dont la fiabilité des sources ne prouve qu’une seule chose : au lieu de faire des affaires au Cameroun et dans les pays qui les accueillent, Avinash Omprakash Hingorani et son fidèle Jacky Nandwani compromettent plutôt l’image jusqu’ici reluisante du business à l’indienne. Sinon, comment expliquer que l’homme refuse de répondre à toutes nos sollicitations de l’après-midi du 3 novembre 2021 ?