Formation professionnelle : le Minproff mise sur l’autonomisation
Selon le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille ( Minproff), c’est le passage obligé pour valoriser les apprentissages reçus dans ses différents centres à travers le pays.

À l’esplanade de la mairie de Yaoundé 4e, le 30 novembre dernier, les apprenants de la cuvée 2022-2023 de ce Centre de promotion de la femme et de la Famille de Yaoundé IV ont reçu leurs attestations. Ils sont au total 444 lauréats à avoir reçu des parchemins de fin de formation au CPFF. À cet effet, la cuvée de cette édition a été baptisée «promotion Delphine Tsanga», en hommage à la toute première femme ministre au Cameroun. Après plusieurs mois de formation, ces jeunes vont désormais investir, non seulement le marché de l’emploi, mais davantage le monde de l’entreprenariat camerounais. Pour encourager leurs apprenants à se créer eux-mêmes leur gagne-pain, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minprof) ne lésine pas sur les moyens. C’est ce qui explique l’accompagnement déployé en faveur de ceux ayant obtenu les cinq premières notes dans leurs filières respectives. Ceux-ci ont en effet reçu des kits constitués d’un minimum de matériel pour, apprend-on, s’auto-employer.Tout ceci s’est déroulé sous la supervision de Maipa Wespa Koukreo, inspecteur numéro 2 et représentante de la Minprof, Marie Thérèse Abena Ondoa.
Cette sortie était aussi une occasion pour Olama Nsia Solange, la directrice du CPFF de Nkolndongo de demander aux parents d’envoyer leurs enfants se faire former pour en sortir nanti de compétences nécessaires en vue de trouver ou de se créer un emploi. «Les centres de formation de la Femme et de la Famille sont des incubateurs d’entrepreneurs. Nous formons et en un an, un enfant qui est entré sans savoir couper un oignon ressort à la fin étant un hôtelier. Je lance un appel aux parents et surtout aux jeunes. Ne restez pas dans les maisons, venez-vous faire former et vous trouverez votre voie», dixit-elle. Attention Dans sa prise de parole, Gabriel Effila s’inscrit en bon père de famille. Le maire de Yaoundé 4e demande aux jeunes lauréats de faire montre de plus de courage, «maintenant que le plus dure va commencer, vous devez faire preuve d’endurance et de persévérance». Dans le même élan, Akondi Elvis Mbahangwen, sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 4e, leur demande de se rapprocher des délégations spécialisées comme celles de la Jeunesse, l’Élevage pour savoir ce qui est prévu pour les jeunes camerounais. «Il faut savoir que le gouvernement a beaucoup de projets et de programmes pour les jeunes de 18 à 35 ans. Au ministère de la jeunesse, il y’a 102 milliards dédiés par le chef de l’État pour encourager les jeunes qui souhaitent s’installer à leur propre compte», renseigne le représentant du chef de l’État.Depuis plusieurs années, le CPFF de Nkolndongo accompagne la jeunesse en général et la jeune femme en particulier, via des formations. Celles-ci se déroulent dans huit filières: coiffure, décoration, industrie d’habillement, esthétique, hôtellerie, secrétariat bureautique, secrétariat comptable et auxiliaire de vie sociale (AVS).
André Gromyko Balla