Après la CAN… L’Épervier descendra dans les stades

Le rapace est annoncé comme mascotte des prolongations du tournoi. 

Restons dans le sport et plus précisément dans l’effervescence de la CAN Total Energie 2021. Dans son discours prononcé le 31 décembre dernier, Paul Biya est resté dans ce cadre. Pour qui sait lire entre les lignes, un passage constitue pourtant un condensé éclairant sur la suite réservée à la compétition. « Nous devons renforcer la gouvernance dans la gestion de nos finances publiques, en luttant contre la corruption et le détournement des deniers publics.

Par conséquent, tous ceux qui se rendent coupables de malversations financières ou d’enrichissement illicite, en assumeront les conséquences devant les juridictions compétentes », a dit le chef de l’État. « On se tromperait en interprétant ces phrases comme une alerte située en marge des scandales présumés dans la gestion des fonds alloués à la construction des stades de la CAN », décrypte Didier Bikoula. Du point de vue du maire de la commune d’Olanguina (région du Centre) qui parle de « Épervier comme mascotte des prolongations du tournoi », « l’ubuesque série qui est venue mettre à mal l’opinion publique nationale lors de la construction des infrastructures devant abriter le tournoi sert d’éléments de langage discret contenu dans le discours présidentiel ».

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Selon une source proche du Tribunal criminel spécial (TCS), « les chantiers de construction des stades sont soupçonnés d’avoir mis en place des partenariats mafieux ponctuels ou établis ». Lu sous cet angle, Paul Biya (qui dit-on, est au courant des cas révélés de surfacturations et de détournements en bande organisée) aurait choisi de s’intéresser à d’autres sources considérant les faits sous un autre angle, notamment à partir des explications fournies par des acteurs de nationalités étrangères. « C’est comprendre que les scandales présumés autour de l’argent public, destiné à la construction des stades présente convoque une diversité d’individus et d’opérations », souligne un récent rapport de la Plateforme d’information et d’Action sur la dette du Cameroun (PFIADC).

L’on se souvient qu’en février 2021, l’affaire liée à l’utilisation des 163 milliards FCFA mobilisés pour la construction du complexe sportif d’Olembé avait éclaté sans que le chantier ne soit achevé. Mû par une volonté de « tenir » sa CAN, Paul Biya avait, via un décret, habilité le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à formaliser une nouvelle convention de prêt de 55,16 milliards FCFA, pour « le financement du projet d’achèvement des travaux de construction » de la même infrastructure.

Ongoung Zong Bella

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