Écoles coraniques : Ce n’est pas encore la grande affluence

C’est le constat fait à Al-Haramain de Tsinga à quelques semaines seulement de la rentrée du 6 septembre 2021.

Selon le responsable à l’École Al Haramain de Tsinga (Yaoundé II) les inscriptions ont bel et bien débuté depuis trois semaines. «Généralement chez nous, on ouvre les inscriptions trois semaines avant la rentrée. On a commencé les inscriptions le mardi 17 août 2021. Donc, nous avons déjà un problème d’effectif et c’est en termes d’inscription. C’est même davantage en termes de réinscriptions que d’inscriptions. Puisque nous prenons très peu de nouveaux élèves. Nous avons des capacités très limitées et puis la demande est très forte». Exception faite cette année, le responsable admet avoir procédé au recrutement «de nouveaux élèves à la première année de la maternelle et quelques élèves à la Sil, puis en classe de 6e. Pour le reste c’est la routine, il faut préparer les documents et recevoir les parents, leur donner des informations», explique Abass.-t-il.

Réticences
L’École Al-Haramain est de moins en moins fréquentée par les catholiques, les protestantes et autres confessions religieuses. Depuis 20 ans que cette école existe, peu de parents non musulmans acceptent y envoyer leurs enfants. «Nous avons 20 ans d’existence, mais on ne voit pas trop les non musulmans venir s’inscrire dans notre établissement. Il y en a certes, mais ils sont peu nombreux. Alors que nous les musulmans, nous avons beaucoup de nos enfants qui fréquentent les collèges catholiques et protestants», commence par indiquer le responsable d’établissement.

Il poursuit ensuite dans sa lancée et évoque alors les réticences de ceux qu’il appelle les non musulmans. «Toujours est-il que dans la tête des gens, quand on voit un établissement labellisé islamique, dans la plupart des cas, on considère que c’est une école coranique d’une part. Et d’autre part, on se dit que nous les musulmans, nous n’avons pas les compétences techniques nécessaires pour gérer une école. C’est tout ça qui fait qu’il y ait des réticences, des appréhensions de la part des parents, des non musulmans d’inscrire leurs enfants dans nos écoles, mais nous avons des enseignants non musulmans qui donnent des cours ici», tient à rassurer M. Abass.

Comme autre argument mobiliser pour espérer lever les blocages psychologiques, le responsable souligne également que «tous nos enseignements sont en conformité des programmes officiels».

Olivier Mbessité

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