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Archives des Roger Milla - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Roger Milla

  • Cameroun : Des pavés écologiques pour donner une nouvelle existence aux plastiques

    Cameroun : Des pavés écologiques pour donner une nouvelle existence aux plastiques

    C’est la seconde vie donnée par la Fondation Albert Roger Milla aux emballages plastiques pour être utiles aux travaux routiers des Collectivités territoriales et décentralisées. Une activité qui porte de plus en plus des fruits en dépit des difficultés.

    Assainir l’environnement des matières plastiques, est le crédo de la Fondation Albert Roger Milla. Au regard des déchets plastiques qui jonchent les artères de la capitale politique et les égouts avec pour conséquence immédiate les inondations, et les maladies. Elle n’entend pas rester indifférente, voire insensible et marque au quotidien ses empreintes pour restaurer dame nature. Pour ce faire elle recycle les emballages plastiques en vue de leur donner une seconde vie». Notre travail consiste à valoriser les déchets plastiques en pavés écologiques, c’est notre spécialité, on ne fait uniquement que dans la fabrique cette matière ici à la fondation», explique Patrick Ndombo Chef de département du Développement Communautaire et Suivi Evaluation des Projets. Il faut noter que pour avoir cette matière finie «On envoie nos équipes dans les ménages, dans la rue et dans les égouts pour la collecte des emballages plastiques qu’on traite, après mélange avec du sable pour avoir un pavé écologique qu’on utilise pour les travaux routiers, au sein des Collectivités Territoriales Décentralisées, qui sont d’ailleurs nos partenaires avec qui nous travaillons au quotidien», ajoute Patrick Ndombo. Ces pavés écologiques sont moins connus du public, raison pour laquelle «Seules les Collectivités Territoriales et Décentralisées, nous sollicitent pour des raisons d’utilité publique et certaines Organisations Non Gouvernementales qui souhaitent nous apporter le soutien.

    Source d’emplois
    Le recyclage des emballages plastiques, génère des emplois. Etant donné qu’à la Fondation Albert Roger Milla au terme « des formations que nous donnons aux jeunes, il y a ceux qui finissent par se mettre à leur compte personnel, en ouvrant leur atelier et se lance également dans le recyclage des plastiques pour enfin produire des pavés écologiques», se réjouit le Chef de Département du Développement Communautaire et Suivi Evaluation des Projets. «Et de poursuivre à partir du moment où l’on dépollue l’environnement et que cela génère des emplois nous trouvons cela bien, et cela nous permet d’accompagner les pouvoirs publics dans la lutte contre le chômage et la pauvreté en milieu jeunes.

    Difficultés
    Déjà mentionné supra les pavés écologiques restent inconnus du grand public «Les gens ne sont pas suffisamment sensibilisés sur le produit, du coup la demande reste faible. Les ménages ne sont pas sensibilisés sur la manière de se débarrasser des emballages plastiques. Comme c’est le cas en Europe où les ordures sont compartimentées, il y a un sac pour les plastiques, un sac pour les bouteilles cassables et un sac pour les déchets organiques, lorsque les déchets sont classés ainsi, il est plus facile de faire le tri. En revanche au Cameroun tout est mélangé matière organique, bouteille et autres c’est une grande difficulté pour la collecte. La tache devient ardue», regrette Patrick Ndombo. «Et de reconnaitre que pour le moment le prix du pavé écologique reste encore très élevé le prix est de 10000 FCFA contrairement au pavé en ciment c’est ce qui justifie la réticence au sein des populations».

    Olivier Mbessité

  • Mondial 90 : 22 Lions soufflent après 30 ans de prolongations

    Mondial 90 : 22 Lions soufflent après 30 ans de prolongations

    Ils ont terminé le match le 27 août 2020 dans une mêlée de chagrin et de bonne humeur.

    Narcisse Mouelle Kombi et Roger Milla

    Ils y ont cru jusqu’au bout. «Ouf !», peut savourer devant les caméras un certain Roger Milla, unanimement désigné joker de l’équipe. Si le vieux Lion admet son embarras face à la longue attente, il veut toutefois nuancer en mettant en exergue la concrétisation de la promesse du président Paul Biya. C’est vrai, après 30 ans de longues et complexes procédures, l’attention du chef de l’Etat a fini par tourner du côté des 22 joueurs sélectionnés lors du Mondiale italien en 1990. Ce 27 août 2020, ceux qui ont pu «tenir pendant 30 ans de prolongations», tous utilisent le même adjectif : ils sont «contents». Dans une mêlée de chagrin et de bonne humeur, ils pensent aux disparus.

    Portée par une rythmique accrocheuse et un public à la fois enthousiaste et complice, les héros d’Italie 90 ou leurs ayant-droits peuvent enfin souffler lorsque les clés de leurs maisons leur sont remises par les officiels. En l’absence de l’emblématique capitaine Stephen Tataw décédé il y a peu, c’est à Roger Milla qu’est revenu l’honneur de recevoir du Minsep, la toute première clé. Et c’est un homme visiblement ému qui a ensuite dit au nom de tous ses coéquipiers, toute sa satisfaction. «Nous sommes contents et heureux de ce dénouement. Surtout que toutes les familles, y compris celles de nos amis qui sont partis, sont représentées et sont venues recevoir le don du chef de l’Etat», a alors déclaré l’ambassadeur itinérant.

    Standing et spécificités
    En effet, il s’agit de 22 appartements «haut standing de 90 mètres carrés, constitués chacun d’un séjour, d’une cuisine, d’une buanderie, de deux salles d’eau, de trois chambres et d’une terrasse», a-t-on pu constater au cours d’une visite guidée filmée et projetée au Paposy. Les occupants pourront en outre bénéficier de plusieurs commodités. «Les trois chambres disposent notamment d’un appareillage identique fait d’un luminaire et d’un placard de rangement à six compartiments. Au salon, il y a deux luminaires et un interphone qui couvre tout le bâtiment, facilitant par le fait-même la communication. Et pour des besoins de sécurité, le circuit électrique est géré par un coffret répartiteur. Quant à la surface extérieure, elle est couverte par un éclairage photovoltaïque», a également donné à voir le microfilm sur la présentation des dons présidentiels.

    Suivant d’autres indications fournies par Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), les heureux récipiendaires vivront sous le régime de la copropriété. Il s’agit d’un régime de gestion des parties communes à l’instar des façades, parkings, espaces verts ou encore des cages d’escaliers. Mais ces logements présentent aussi l’avantage de s’intégrer parfaitement dans un cadre d’infrastructures collectives. Parmi celles-ci, on retrouve «une école primaire et maternelle, un centre de santé déjà opérationnel et un centre commercial», a détaillé le Minhdu.

    Célestine Ketcha Courtès et Bertin Ebwelle

    Parce que la possibilité de choisir leur a été offerte, cinq joueurs ont préféré le site de Banga-Bakoko à Douala. Les 17 autres ont, quant à eux, opté pour celui d’Olembé à Yaoundé. En termes de spécificités toutefois, les familles de Benjamin Massing, de Louis-Paul Mfédé comme celle de Stephen Tataw, seront logées à la même enseigne que Oman Biyick, Joseph-Antoine Bell, Thomas Nkono ou encore Emmanuel Kundé, Bertin Ebwellé, et en réalité tous leurs coéquipiers.

    La proximité des sites avec les stades d’Olembé et de Japoma vient d’ailleurs en rajouter à la qualité et au prestige du don du président de la République. Et les heureux bénéficiaires le lui ont bien rendu. A l’égard de Paul Biya qui vient ainsi de les honorer, ils ont tous entonné l’hymne de la gratitude. «Nous remercions tout le peuple camerounais et le chef de l’Etat pour ce geste fort», dira par exemple Régine, l’épouse de Roger Feutmba. Tous se souviennent au demeurant s’agissant de Roger Milla, qu’il n’avait pu faire partie de l’expédition glorieuse de 90 que grâce aux instructions fermes données à son sujet par le président Paul Biya. La fin, on la connaît.

    Les Lions Indomptables arrivés en quart de finale, ont hissé le Cameroun sur le toit du football africain et parmi les meilleures dans le monde. Et Célestine Ketcha Courtès de conclure : «vous êtes les meilleurs, vous restez les meilleurs» ! De quoi stimuler en tout cas les jeunes générations qui ont des défis à relever dans les prochains mois, à l’instar de la Can, la grand-messe du football africain que le Cameroun se prépare à organiser en 2021.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Samuel Eto’o Fils et Roger Milla

    Samuel Eto’o Fils et Roger Milla


    À eux seuls, leurs noms font bouger non seulement les filets, mais aussi les classements. Celui qu’a publié l’hebdomadaire France Football en fin de semaine dernière classe les deux avants-centres camerounais respectivement deuxième et troisième meilleurs footballeurs africains de tous les temps. Le premier revendique l’un des plus beaux palmarès de l’histoire du football avec des titres à la pelle, du Barça à l’Inter ; deux Coupes d’Afrique des nations (Can) en 2000 et 2002 et des statistiques impressionnantes devant les buts. Le second est un modèle et un précurseur au niveau de l’Afrique. Ballon d’Or africain en 1976 et 1990, deux fois vainqueur de la Can (1984 et 1988) avec les Lions Indomptables du Cameroun. Il est également le joueur le plus âgé à avoir inscrit un but dans une Coupe du monde (1994).

  • Football business et fierté africaine: un choix cornélien!

    Football business et fierté africaine: un choix cornélien!

    Le rapport du football africain à l’immigration technique est ombilical. L’industrie footballistique du continent africain demeure portée par les firmes internationales: le football européen et la Fifa.

    C’est ce qui a fait dire à Alidovitch, chercheur, spécialiste du football mondial, que «le football africain est esclave de la mondialisation». Les valeurs du football moderne sont plébiscitées ailleurs qu’en Afrique. Que ce soit les mécanismes de financements, l’architecture du management, le sponsoring du football, les techniques de récompenses, les stratégies de jeu… le football africain est resté à l’école des évolutions du football occidental. Un positionnement qui ne lui permet pas d’institutionnaliser le sentiment de fierté nationale à travers la présence des sélectionneurs africains et des joueurs issus des championnats locaux.

    Dans un environnement international marqué par le sponsoring et la communication à outrance, le football est devenu l’apanage des grandes firmes du sponsoring et de la communication. Aujourd’hui, le seuil des droits télé, le potentiel d’audimat, les gains à la publicité et la capacité à remplir les stades conditionnent la négociation des matchs amicaux. Mieux encore, selon des indiscrétions ou des enquêtes, ces critères président lors des tirages au sort des évènements sportifs de très haut niveau. Le football mondial n’est plus un simple jeu. C’est désormais un construit dans lequel l’extra sportif pèse pour 80%. Dans leur article intitulé «Le football africain entre immobilisme et extraversion», Raphaelle Poli et Paul Dietschy, deux universitaires experts en sport international, estiment que «l’Afrique ne représente plus que 5% des grandes affiches du football mondial». Le gain d’un match amical n’étant pas que sur le terrain.

    Appât du Gain

    Avoir des expatriés sur un banc de touche est toujours sujet à polémique. Surtout lorsqu’il n’est pas auréolé d’un palmarès ayant valeur de passeport. Encore moins dans une conjoncture économique et financière comme celle que traverse plusieurs pays africains. Mais le fait est que l’attractivité technique et marketing des sélections africaines est quasi nulle. Le nombre de sélections africaines non qualifiées au mondial 2018 ayant servi de sparring spartner est révélateur. Plus grave, depuis 2010, les services de sports des grandes chaines sportives ont réduit de 80% leur traitement des équipes nationales africaines rapporte l’article Raphaelle Poli et Paul Dietschy.

    Avec la nouvelle programmation de la Caf, la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) se déroulera au même moment que la Copa America sud-américaine. C’est-à-dire en juin 2019. Si l’Afrique a l’avantage des horaires de diffusion, les sud-américains partent favoris pour les droits télé, la publicité et la présence des recruteurs. Non seulement, la constellation des stars sud-américaines évoluant en occident est très importante mais aussi la compétition prévoit de recevoir des nations étrangères (d’Amérique du nord, d’Europe, d’Asie voire d’Afrique).

    Avoir des stars internationales retraitées sur les bancs de touche africains est un investissement. Le Cameroun qui organise la Can 2019 a deux fois plus intérêt à accentuer la communication sur lui. Clarence Seedorf et Patrick Kluivert sont de très bonnes égéries pour le Cameroun !

    Déconnexion

    Sur 55 sélections africaines membres de la Confédération africaine de football (Caf), 22 seulement ont un sélectionneur national ou africain. Mais aucune équipe africaine ne figure dans le top 25 du classement Fifa. Le débat est-il plus la nationalité des sélectionneurs ou la dépendance du football africain au monopole occidental sur le football mondial ? Ou alors, l’organisation du football sur le continent de Salif Keita et de Roger Milla ?

    La première génération des africains issus du football business est bien celle des années 2000. Samuel Eto’o, Didier Drogba, Yaya Touré sont animés par la fibre patriotique. Ils ont surtout contribué à la notoriété de ce football industriel. Ils incarnent le profil rêvé des bancs de touche de la nouvelle génération. Où la fierté africaine rencontre l’intérêt des barons de la grande communication. Scénario dans lequel la France de Zidane serait enchantée de rencontrer le Cameroun de Samuel Eto’o. Pas sûr en revanche que les vedettes africaines, dont la nostalgie demeure grande, soient très enchantées à l’idée de s’asseoir sur un banc de touche en l’état actuel du football sur le continent noir.

    Zacharie Roger Mbarga