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Port de maillots à Yaoundé : le comeback du mondial 90 et la CAN 2000
La CAN Ivoirienne fait resurgir les maillots ou les lions indomptable brillent lors d’une compétions de football.
Ils ont le vent en poupe à Yaoundé. Les maillots ou les lions indomptables marquent l’histoire du football. Il s’agit des maillots des épopées du mondial Italien en 1990, de la CAN Nigériane-Ghana en 2000, ainsi que les jeux Olympique de Sydney en Australie la même année. Il est difficile de parcourir les rues de la ville sans rencontrer une personne portant un de ces maillots. Ce fort engouement des yaoundéens est lié à la nostalgiques des années de gloires. Beaucoup les voient comme des talismans « Le maillot du mondial 90 est et reste le meilleur. J’entendais les commentaires et quand j’ai eu l’occasion de visionner les matchs des lions j’ai confirmé. Il est même devenu mon porte bonheur », évoque un taximan, au lendemain de l’élimination du Cameroun à la CAN 2023 qui se joue en Côte-d’Ivoire. Toute personne portant ce maillot l’aime. Jeunes, vieux, dames et même les tous petits le porte. Les plus nostalgiques, notamment les plus âgés, se souviennent de se maillot de marque Adidas, avec des rayures vert clair et vert foncé de couleur verte. Avec des traits blancs sur les épaules. Dans bar branché de Coron (Yaound2 4e), une discussion bon enfant a lieu entre des quinquagénaires de retour du travail. Louis, l’un d’eux, décrie l’attitude de la nouvelle génération des lions Indomptable. Il est nostalgique du mondial 90 en Italie, « Ce maillot a écrit l’histoire. Une épopée mémorable avec le coach russe Valeri Népomniachi, Nkono et Roger Milla qui était à la retraite. J’ai acheté 6 maillots de 90 pour mes 6 enfants à 90 000 FCFA. Et je remets les matchs de ce mondial pour qu’ils voient le vrai patriotisme », explique Louis, un fonctionnaire du MINPOSTEL. Tout à côté de lui se trouve un adjudant-chef de la gendarmerie. Ce dernier s’exclame, « la meilleure époque mon frère. Les gars jouaient sans argent », soutien-t-il. Bon nombre de ces personnes présent dans ce bar, souhaitent voir les équipes nationales de football reporter ce maillot, qu’ils appellent le maillot de Milla.
2000
2000 n’est pas en reste. Les maillots portés lors des deux campagnes à savoir : CAN et jeux Olympiques connaissent aussi une popularité. Lors de cette ces expéditions, l’équipementier camerounais est l’allemand Puma. Ce maillot est prisé par les trentenaires et les quarantenaires. Balthazar Engama à peine la quarantaine, voyant une jeune fille porter ce maillot lui pose la question, « ma fille, tu connais le maillot vert, avec une bande jaune sur les coté ? C’est l’époque de Mboma et Eto’o. Tous les Camerounais faisaient le classement », évoque l’homme tout en sourire. L’autre avantage du « maillot 2000 » est la qualité, « c’est un maillot de bonne qualité et ils sont accessible à tout le monde », estime joseph, mécanicien rencontré au marché Mvog-Ada.
Vendeurs
Ils se frottent les mains, on parle des vendeurs. Bien que la léthargie ait pris le dessus dans la vente des maillots, ils parviennent quand même à vendre les anciens maillots. Jean démarcheur (apacheur) au marché central ne propose que les anciennes versions de maillots aux clients. L’on voit ces derniers sur ses épaules. Il dit avoir peur d’avoir des réponses malveillantes s’il propose les nouvelles versions « je ne propose que les maillots de 90 et 2000, ça passe. Les gens appellent les nouveaux mouilleurs ». Paul, vendeur dans le même secteur regrette de n’avoir pas acheté plusieurs exemplaires.
André Gromyko Balla
Cameroun-Côte d’Ivoire : l’amitié toute en humour
Les artistes des deux pays font rire des publics au-delà de leurs frontières nationales. Leur art permet de lever des tensions entre les deux communautés précisément.
Les humoristes sont capables de faire passer des messages, même subliminaux, vers le grand public. Ceux du Cameroun et de la Côte d’Ivoire ont en plus le pouvoir de réchauffer les cœurs et de souder de ce fait des liens d’amitié entre les deux communautés. Dans le genre, la pensée peut librement s’élever vers l’Ivoirien Michel Gohou. Dont les expressions célèbres « No pitié in business » et « petit frère, tu es mauvais hein, tu es méchant hein » ont conquis les cœurs des Camerounais. Le succès de ses productions autour du personnage Cauphy Gombo a achevé d’asseoir sa notoriété au Cameroun. Et depuis la décennie 2000, cet artiste multiplie les prestations sur le territoire national.
Il en est de même des collaborations avec des comédiens d’origine camerounaise. Michel Gohou est aux côtés de Charlotte Ntamack dans le Parlement du rire. Il partage également l’affiche du film « Serpent noir » Avec le Camerounais Thomas Nguidjol. Il y joue le rôle du méchant, un dictateur traqué par le super-héros.
A bas les frontières
Les frontières territoriales perdent de leur force quand il s’agit d’art. Le Camerounais Ebenezer Kepombia (alias Mintoumba) en a fait l’expérience en intervenant dans la série «Ma grande famille» aux côtés des stars ivoiriennes Akissi Delta, Gohou Michel, Michel Bohiri, Clémentine Papouet et Digbeu Cravatte.
Source d’inspiration
Jean Miche Kankan est sans doute aucun l’artiste qui a le mieux porté les fondements d’une amitié Cameroun-Côte d’Ivoire. Le défunt a apporté bien plus que du rire dans les deux pays. Il est une source d’inspiration pour plusieurs générations d’artistes. À l’occurrence l’Ivoirien FilsUnik qui n’hésite pas à faire des imitations de ce dernier lors de ses spectacles. Au sujet du personnage, Gohou Michel a déclaré « c’était mon idole, j’ai été inspiré par lui. En matière humoristique, Jean Miché Kankan était notre maître à tous».
Les comédiens ivoiriens Claudia Tagbo et Patson respectent bien, pour leur part, le flambeau de la fraternité Cameroun-côte d’Ivoire au sein de la jeune génération d’artistes. Leurs parodies des Camerounais ne cessent d’émouvoir des publics à l’international.
Louise Nsana
Le bêtisier de la CAN
Evan Ndicka
Le Cameroun sera représenté en finale dimanche prochain par Evan Ndicka. Défenseur central, de nationalité française mais originaire à mi-chemin entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Bien qu’il soit né, ait grandi en France, et qu’il ait joué dans toutes les équipes nationales française, des moins de 16 ans aux moins de 21 ans, Ndicka a choisi l’équipe nationale ivoirienne.
Signe
La RDC s’est encore inclinée en demi-finale de CAN face à la Côte d’Ivoire (0-1). Une défaite qui passe finalement au second plan alors que le pays souffre de nombreux massacres à l’Est. Lors des hymnes, les joueurs congolais et le coach avaient tenu à faire passer un message en se cachant la bouche et en mimant une arme pointée sur la tempe. Ce geste était destiné à dénoncer les massacres que subissent actuellement la population congolaise à l’Est du pays. Des massacres, un génocide même, passé sous silence et qui a récemment fait du bruit sur les réseaux sociaux après la publication de vidéos choquantes sur le traitement de la population par des milices rwandaises.
Réclamation
La chanteuse camerounaise, Mani Bella qui était récemment en Côte d’Ivoire dans le cadre de la 34eme édition de la CAN ne cessait pas de faire des publications, dans lesquelles, elle faisait la promotion du pays. A la fin, elle réclame une reconnaissance de la part des autorités du pays. « Je pense que la Côte d’Ivoire doit me donner la médaille de l’ordre de la valeur », indique-t-elle. Il faut noter qu’avant de venir même en Côte d’Ivoire, Mani Bella avait déjà fait une demande pareille au début de la compétition. Et dans ladite demande, elle indiquait que le gouvernement ivoirien devait lui donner une médaille d’honneur en tant que meilleure ambassadrice de la Côte d’Ivoire à l’étranger.
Regrets
Le sélectionneur de l’Afrique du Sud, Hugo Broos, estime que son équipe a mieux joué contre le Nigeria lors de la demi-finale perdue 4-2 aux tirs au but lors de la Coupe d’Afrique des Nations, Côte d’Ivoire 2023. « Le football peut parfois être difficile, quand vous voyez la performance de mon équipe aujourd’hui, et puis il y a des tirs au but, puis vous perdez les tirs au but et vous n’êtes pas en finale, c’est difficile d’accepter cela parce que nous jouons un très bon match aujourd’hui. » « Je pense que nous étions la meilleure équipe en première mi-temps, nous avons eu les meilleures occasions, le Nigeria n’avait aucune chance. En deuxième mi-temps, ils ont peu d’occasions qui ont abouti à un but et nous avons changé quelque chose tactiquement, et nous pourrions revenir », a-t-il déclaré.
Sanctions
La CAF a déclaré vendredi qu’elle avait rencontré le comité d’organisation local et la police pour trouver des solutions viables, et qu’elle avait fait part de ses préoccupations à plusieurs organisations représentant les journalistes au tournoi. « A l’avenir, tout professionnel des médias qui se livrera à des célébrations sauvages et abusera d’autres collègues des médias sera immédiatement expulsé par la sécurité et son accréditation lui sera retirée », a déclaré la CAF, qui a ajouté qu’il en va de même pour « tout représentant des médias qui participera à une bagarre dans les zones médiatiques ou à une échauffourée physique ».
Résurrection
« Cabri mort n’a pas peur de couteau ». En Côte d’Ivoire, pays foisonnant d’expressions imagées, ce proverbe signifie qu’on n’a plus rien à perdre quand on est au plus bas. Les Éléphants, enterrés à Ébimpé, sont revenus à la vie à Yamoussoukro face au Sénégal, champion d’Afrique en titre. Émerse Faé, adjoint devenu entraîneur intérimaire après le limogeage du duo Jean-Louis Gasset et Ghislain Printant pour « insuffisance de résultats », a certainement eu besoin d’une kyrielle de décharges électriques pour y parvenir.
Pendant un temps, l’arrivée sur le banc du « sorcier blanc » Hervé Renard, capable de renverser une situation compromise, a été espérée par la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Cela n’a pu finalement se réaliser à cause du refus de la Fédération Française de Football (FFF) dont l’équipe A féminine est coachée par le technicien vainqueur de la Can en 2012 avec la Zambie et en 2015 avec la Côte d’Ivoire. Aidé par Guy Demel, qui analysait les matchs de la Can sur les plateaux de Canal+ à Sol Béni, le centre d’entrainement de l’Asec Mimosas, Faé a pu rapidement redonner une âme aux Éléphants.
Félicitations
Après que les Éléphants de Côte d’Ivoire se soient qualifiés pour la finale de la CAN 2023 en battant les Léopards de la RD Congo, le président Alassane Ouattara a réagi promptement. Le chef de l’État a partagé sa gratitude envers les joueurs à travers ses canaux officiels, saluant leur remarquable victoire et affirmant que tout le peuple ivoirien était fier d’eux. « Nous sommes en finale ! Bravo à nos Éléphants pour cette magnifique victoire. Nous sommes très fiers de vous! », a-t-il publié. Par ailleurs, il les a encouragés à donner le meilleur d’eux-mêmes en finale, dans l’espoir de ramener la troisième étoile sur le maillot ivoirien lors de la finale de la CAN 2023.
Sources : Onze mondial, AfrikFoot, Camfoot
Nigeria- Afrique du Sud : Une « folle » soirée à Mvog Ada
Dans ce quartier populaire situé dans le Vème arrondissement de la capitale politique du Cameroun, l’ambiance d’après match s’est prolongée jusqu’à tard dans la nuit à l’issue de la demi-finale remportée par le Nigeria ce 07 février face à l’Afrique du Sud.
La nuit a été courte pour de nombreux habitants du quartier Mvog-Ada. Pendant plusieurs heures, les rues sont restées prises d’assaut par des supporters des Super Eagles après la qualification en finale de la Coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2023 de l’équipe nationale du Nigeria. Normal, c’est dans ce quartier que se concentre la plus grande forte colonie de ressortissants de ce pays voisin à Yaoundé.
Par centaines, ils sont sortis faire la fête après avoir vécu intensément les 120 minutes qu’aura duré cette rencontre palpitante face aux Bafana Bafana d’Afrique du Sud et de la délivrance survenue à l’issue de l’épreuve fatidique des tirs au but. « Mon cœur pouvait s’arrêter. Je dis merci à Dieu », se soulage Obi Mathu, nigérian installé ici depuis près d’une trentaine d’années. L’homme en joie est assis par terre devant un restaurant à la montée du marché Mvog-Ada.
Au lieu-dit Mobil, un groupe de supporters chantent, dansent parfois même au milieu de la chaussée. Au centre d’un cercle qui s’est rapidement dessiné, un jeune homme joue d’un instrument de musique traditionnelle. Autour de lui, l’on chante du gospel en langue Ibo nous renseigne un supporter armé de son drapeau vert et blanc, les couleurs nationales du Nigeria. « Ce qu’il tape là est à peu près ce qu’on appelle ici le ‘’mbollé’’. Mais chez nous c’est de la musique gospel. Car ce soir nous remercions le ciel pour cette victoire et nous chantons en langue traditionnelle le Ibo » lance-t-il.
Un cocktail de klaxons de motos, et de voitures s’ajoute à ce vacarme dans les rues de Mvog-Ada. Torse nu, Boniface Anaje installé à Yaoundé depuis 34 ans exprime son émotion « c’était une véritable bataille. Notre équipe a su résister à cette belle équipe d’Afrique du sud. Nous sommes des géants d’Afrique et tous ceux qui avaient encore des doutes peuvent le confirmer » conclut-il.
Symbiose
Dans cette nuit de « folie » et du noir imposé par la coupure d’électricité, le snack bar du coin l’un des rares endroits éclairés est plein à craquer. Comme à l’accoutumée, des Camerounais sont aussi aux côtés de leurs homologues. Un geste que tient à souligner Elias Oguh, président de la casse Mvog-Ada et chef de la communauté nigériane. « Nous vivons ici à Yaoundé, pour certains depuis plus de quarante ans. Nous menons nos activités en harmonie avec des camerounais. Pour mon cas spécifique, je suis installé depuis trente-cinq ans. Et Dieu m’a fait grâce d’une belle femme camerounaise et nous sommes mariés depuis quinze ans. Normal ce que vous voyez ce soir, les camerounais soutiennent l’équipe du Nigeria », témoigne le spécialiste des pièces automobiles.
Certains Camerounais y voient tout le sens de l’hospitalité de leur pays qui n’établit aucune différence entre les peuples africains. « Franchement, je tiens à faire comprendre à toute l’Afrique que nous sommes des enfants d’une même mère et d’un même père. Nous sommes ici à Mvog-Ada avec les Nigérians et nous sommes fiers de leur victoire. Le plus important c’est le continent qui gagne et que la meilleure gagne pour la finale », émet William Kogne, mécanicien du coin.
L’optimisme
En écartant l’Afrique du Sud en demi-finale ce mercredi soir, les supporters des coéquipiers du phénomène Victor Osimen entrevoient de plus en plus un bel avenir pour leur sélection dans cette compétition. Presqu’à l’unanimité se voient sur le toit de l’Afrique au soir du 11 février prochain et ce peu importe l’adversaire. « Je sens que cette année c’est notre année. Nous avons une équipe solide défensivement et devant c’est autre chose. Nous sommes les rois d’Afrique. Dans cette situation, on ne choisit aucune équipe. Sure à 100% nous allons remporter » selon Obi Mathu peux avant l’issue de la deuxième demi-finale Côte d’Ivoire-RDC.
« C’est une finale qui aura une saveur particulière. Affronté la belle-famille comme on dit ici au Cameroun la Cote d’Ivoire, pays organisateur le match sera dure mais nous allons les défier dans leur stade. Mais nous aurons droit à une belle finale » pense pour sa part Mike après la qualification des éléphants 1-0 sur les léopards de la RDC.
Une soirée qui a aussi été bien arrosée à Mvog-Ada s’est poursuivie dans les snacks et bar jusqu’au petit matin.
Joseph Ndzie Effa