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Étiquette : Emmanuel Macron
Durcissement de l’immigration en France: place à la marginalisation
C’est ce que dénonce grosso modo un communiqué des présidents et présidentes d’universités françaises.
Dix-huit. C’est le nombre de signataires du communiqué officiel qui, à grands coups de mots, matérialise l’ébullition actuelle dans le monde universitaire français. Expression d’une opposition commune aux dynamiques de la loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », le communiqué des responsables des universités françaises rappelle la « richesse » qu’y représentent les étudiants internationaux.
C’est que les étudiants représentent une des couches sociales visées par la loi votée ce 19 novembre 2023 au Parlement français. Leurs entrées et séjours sur ce territoire pour motif d’études sont désormais assujettis aux quotas migratoires, à une prudence « retour » pour l’obtention d’un premier titre de séjour, à une majoration des droits d’inscription et à la limitation des aides sociales.
«L’accès aux connaissances et à la formation ne peut être entravé par des considérations financières si restrictives et sans fondement», déplorent ces présidents d’universités. Et encore: «Appliquer de façon généralisée et sans possibilité d’exonération la majoration des droits d’inscription pour les étudiantes et étudiants extra-communautaires aurait un effet particulièrement délétère sur le nombre, l’origine géographique et la situation sociale des étudiantes et étudiants pouvoir venir étudier en France».
La Loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » est prise alors qu’une augmentation sur la mobilité internationale est enregistrée en France. Les statistiques de campus France pour l’année 2021-2022 parlent d’un seuil de 400 000 étudiants étrangers accueillis à fin 2022. Ce qui n’est pas sans retombée pour ce pays. Et Olivier Marichalard, responsable du service études, presse et communication institutionnelle au siège de cette institution, de révéler au terme de la période exposée que « la France, comme l’ensemble des onze autres pays disposant d’études comparables, dégage un bénéfice net de la venue des étudiants internationaux : 1,35 Milliard d’euros, résultat de la différence entre les dépenses des étudiants internationaux (5 milliards d’euros) et les dépenses publiques à leur profit (3,7 milliards d’euros). À cet impact direct s’ajoute de nombreux bénéfices à long terme : ces alumni deviennent, très largement, prescripteurs des idées et des produits français dans leur pays d’origine». La part des étudiants issus de l’Afrique subsaharienne dans cette mobilité est de 7%.
Les Africains en Afrique
L’adoption par le Parlement de la loi sur l’immigration (349 voix pour et 186 voix contre) constitue une victoire pour Emmanuel Macron. Celui-ci en posait déjà les premières lignes dans son discours à Ouagadougou au Burkina Faso le 28 novembre 2017. « Si nous parvenons à relever ensemble ces défis, si nous sommes à la hauteur de ce grand moment de bascule que nous sommes en train de vivre, alors ici se jouera une partie de la croissance du monde. Alors ici, cette jeunesse sera une jeunesse de réussite et de conquête parce qu’il ya tout à conquérir. Alors ce sera une ère de développement, de croissance et d’opportunités nouvelles pour les Africains comme pour toutes celles et ceux qui voudront à leurs côtés mener cette aventure», avait-il indiqué.
Le même texte de loi durcit les conditions du regroupement familial. Il restreint les conditions d’accès à la nationalité française. Il rétablit par ailleurs le délit de séjour irrégulier et assujettis l’accès à certaines prestations sociales à un séjour préalable de cinq ans sur le sol français.
Louise Nsana
Vu sur le site Gouvernement et diasporas camerounaises : amour entre guillemets
Paul Biya devant Emmanuel Macron: «la relation avec la Russie est ancienne»
Selon le chef de l’Etat, l’accord bilatéral entre le Cameroun et la Russie n’est pas adossé à une prise de position sur le conflit qui oppose ce pays à l’Ukraine.
Le président de la République du Cameroun met un terme aux conjectures sur le récent accord militaire signé entre le Cameroun et la Russie dans un contexte marqué par les sanctions européennes contre Poutine subséquemment à ses interventions militaires en Ukraine. Alors que plusieurs y voyaient un signe de ralliement du Cameroun à la Russie, à contrario de la France et l’Europe, Paul Biya y met un frein : «Le voyage de mon ministre en Russie n’avait pas de rapport avec la guerre en Ukraine», a-t-il déclaré.
«La relation avec la Russie est ancienne, nous avions signé avec ce pays, un accord de coopération qui était venu à expiration. On l’a renouvelé et nous l’avons signé. C’était un acte dans la routine des relations diplomatiques entre nos deux pays. On a pensé que nous allions apporter un concours à la Russie. Je crois qu’elle n’a pas besoin d’un apport du Cameroun.»
L’essentiel de l’accord militaire russo-camerounais signé le 12 avril dernier repose sur l’échange d’opinions et d’informations en matière de politique de défense et de sécurité internationale, de développement des relations dans le domaine de la formation conjointe et l’entraînement des troupes, d’enseignement militaire, de médecine, de topographie ou encore d’hydrographie militaire, l’achat de matériel militaire russe, la maintenance de ce matériel et le transfert de technologie de la Russie vers le Cameroun.
Louise Nsana
Au Cameroun, Macron accuse la Russie d’occasionner la crise alimentaire africaine
Il promet à l’inverse un accompagnement de la France pour le développement d’une agriculture résiliente en Afrique.
Le sujet du conflit armé Ukraine/Russie était au centre d’une intervention du président français Emmanuel Macron au Cameroun ce mardi, sous le prisme de la l’actuelle crise alimentaire africaine. Se penchant sur le sujet, l’Homme d’Etat a décliné toute implication de l’Europe face à ce problème. Il en attribue par contre toute la responsabilité à la Russie. «On est attaqué tous par certains qui explique que les sanctions européennes sont la cause de la crise alimentaire mondiale et donc africaine. C’est totalement faux. C’est simplement que l’alimentation comme l’energie sont devenus des armes de guerre russes. Par contre, comme nous tous nous avons nos responsabilités, nous devons aider le continent africain à produire davantage pour lui-même», a soutenu Emmanuel Macron devant la communauté française du Cameroun ce mardi 26 juillet.
Pour lui, cette crise est une occasion pour l’Afrique de développer son agriculture. La France apportera son soutien à cette initiative, promet-il. «L’agenda développement agricole soutenable reforestation est clé. C’est pourquoi cet après-midi, les ministres auront à piloter une réunion sur notre initiative dit Farm et je la conclurai pour répondre à l’urgence alimentaire, renforcer la résilience des systèmes agricoles et aider à produire davantage par de la formation, par un partenariat public et privé, par la capacité à développer de davantage d’exploitations, permettre aussi d’avoir des engrais et fertilisants en grande quantité sur le sol africain et réduire les dépendances».
Louise Nsana
Cameroun: les jeunes attendent Macron sur la question de la refonte des relations avec la France
Les participants au Nouveau sommet Afrique-France de 2021 se sont préparés à discuter des questions de démocratie, entreprenariat, innovation, développement durable et de mémoire collective.
Ils ont d’ores et déjà préparé leurs propositions et entendent les soumettre au président français Emmanuel Macron dans le cadre d’échanges que celui-ci aura avec la jeunesse mardi. Réunis au sein du Conseil pour le suivi des recommandations du Nouveau sommet Afrique-France (NSA) d’octobre 2021 à Montpellier, plus de 80 jeunes Camerounais se sont retrouvés à l’Institut français de Yaoundé au mois de juin, en prélude à la visite du chef d’Etat français.
Leurs échanges ont porté sur les thématiques de gouvernance locale, participation citoyenne, démocratie, histoire, culture patrimoine, entreprenariat, innovation et développement durable. Les mêmes sujets se trouvaient au centre des échanges que le président Emmanuel Macron a eu avec la jeunesse africaine le 8 octobre dernier à Montpellier, dans le cadre du 28e sommet Afrique-France.
Pour la rencontre de ce mardi, le Conseil pour le suivi des recommandations du NSA est armé d’une série de propositions formulées en marge du conclave de juin et préalablement portées à la connaissance de l’ambassadeur de France Christophe Guilhou. Il s’agit notamment de la création d’une commission scientifique mixte entre les parties camerounaise et française sur le devoir de mémoire ; la fourniture d’un appui technique à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de restitution des biens culturels camerounais illégalement exportés à l’étranger.
Lire aussi: E. Macron et le contentieux historique entre la France et le Cameroun
S’agissant des questions d’entreprenariat liées aux changements climatiques, ces derniers proposent la création d’un Institut Afrique-Europe pour l’innovation verte, la mise en place d’un Programme uni-vert-cité qui se déploiera au travers d’une plateforme de laboratoires d’accélération en économie circulaire ; ainsi que la création d’un fond patient pour le financement des projets relatifs à l’économie circulaire; entre autres.
La présidence de la République de France semble accorder de l’intérêt aux propositions touchant les changements climatiques et la démocratie participative locale. Ces sujets sont à l’ordre du jour du programme officiel de la visite d’Etat France-Cameroun.
Louise Nsana
Visite d’Emmanuel Macron: le personnel de l’ART placé en télétravail
Le personnel de l’Agence de régulation des télécommunications reprendra ses activités en présentiel le 27 juillet après le départ du président Français pour l’Aéroport de Nsimalen.
La Direction générale de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) place le personnel à sa charge en télétravail les 25 et 26 juillet. La décision liée à la venue ce jour du président français Emmanuel Macron, vise à favoriser les activités liées à la mise en place d’un dispositif sécuritaire en sa faveur.
Le nouveau siège de l’ART est situé juste en face de l’Hôtel Hilton de Yaoundé où descendra Emmanuel Macron à son arrivée à 22heures. Le président français ne quittera cet hôtel que pour la rencontre au haut-sommet de l’Etat avec son homologue Paul Biya au Palais de l’Unité. Il se rendra auparavant à la résidence de France pour une conférence sur la crise alimentaire et le rôle du secteur privé. Le programme officiel rendu public par la présidence camerounaise pointe également une rencontre avec de jeunes Camerounais sur les enjeux climatiques et la démocratie participative.
Lire aussi : E. Macron et le contentieux historique entre la France et le Cameroun
Louise Nsana
0,55 %
C’est la barre que devrait atteindre, en 2022, la part du revenu national brut français consacrée à l’aide au développement. Emmanuel Macron, le président français, l’a déclaré le 27 août 2018 à Paris, dans un discours prononcé lors de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices étrangers accrédités en France. Le patron de l’Elysée souligne que la politique d’aide au développement mise en œuvre par l’Hexagone est désormais «une véritable politique d’investissement solidaire, telle que définie par les Objectifs du développement durable des Nations unies». Dans la poursuite de ceux-ci, dit Emmanuel Macron, la France ne renonce jamais à porter sa voix, elle cherche toujours à construire des alliances sur cette base.
Depuis le Nigéria: Macron… en marche contre la crise anglophone
Pour certains analystes, une ligne se dégage du show politico-télévisuel du président français au sujet du Cameroun: la résolution des problèmes sociopolitiques dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du pays. Pour d’autres, la France vise à réaliser un objectif de fond: préserver ses intérêts.
A Abuja où il achève une tournée africaine ce 04 juillet 2018, Emmanuel Macron s’épanche sur le contenu de son entretien téléphonique avec Paul Biya. «Nous avons parlé des grands sujets en cours. Le Cameroun a clairement un défi qui est la cohésion, la stabilité de l’Etat (…) La stabilité va aussi vers la reconnaissance des éléments de pluralisme, parfois de décentralisation qui permettent de régler ces problèmes et ces tensions», a dit le chef de l’Etat français. Dans le vocabulaire employé, on relève des euphémismes, des prudences, tout un champ lexical de pondération.
Prise de position, coup de gueule ou simple réaction ? Tout y passe. «En tout cas, il apparaît clairement dans l’extrait qui a circulé dans divers médias que le président Macron a intentionnellement voulu aborder des sujets sur lesquels il sait l’attention des Camerounais très mobilisée», analyse d’emblée Christian Pout, président du think thank dénommé Centre africain des études internationales, diplomatique, économique et stratégiques (Ceides).
L’internationaliste s’attarde sur le double format de cette prise de parole du dirigeant français. «Il relève tant de la courtoisie diplomatique que du strategic stakeholder management», pose-t-il, reconnaissant que, fondamentalement, il n’y a rien de distinct de la démarche de ses prédécesseurs. Plus direct, le sociologue Claude Abé s’appuie sur les références de la sortie d’Emmanuel Macron. Implicitement, celles-ci ciblent, selon lui, la résolution du problème anglophone au Cameroun.
Autre regard
D’autres analyses ne nient pas la capacité du discours du patron de l’Elysée à exprimer autre chose. Aux yeux du politologue Belinga Zambo, l’interview du chef de l’Etat français en terre nigériane souligne «la mise en marche d’un appareil diplomatique en surchauffe face à la crise anglophone et à l’élection présidentielle d’octobre prochain au Cameroun». Citant Jean-Yves le Drian, l’expert camerounais estime qu’à partir d’Abuja, le coming-out d’Emmanuel Macron trahit le propre de la politique africaine de l’Hexagone. En effet, selon le ministre des Affaires étrangères (repris par le journal le Figaro du 21 janvier 2018), régler les crises à l’étranger a un impact direct sur le climat sociopolitique en France.
Dans un autre versant d’analyse, Belinga Zambo s’arrête sur la «saturation communicante» déployée autour d’un «coup de fil». «Par le truchement de cette actualité sublimée tant à Etoudi qu’à l’Elysée, Paris veut montrer aux autres puissances qu’il reste très actif au Cameroun ; et il sait que dans le concert des États, pour être efficient, un matraquage médiatique ne peut se soustraire aux lois élémentaires de la gravité politique», décrypte-t-il.
Jean-René Meva’a Amougou
Emmanuel Macron : «La région a besoin de stabilité»
«J’ai eu Paul Biya au téléphone avant de venir [au sommet de] l’Union africaine. D’abord parce que je savais qu’il ne serait pas présent. Et comme je visitais un de ses voisins [le Nigéria], il était important que nous ayons un échange. Ecoutez, nous avons parlé des grands sujets en cours. Le Cameroun a clairement un défi qui est la cohésion, la stabilité de l’Etat. Nous savons les tensions qu’il y a dans la région anglophone. Et là aussi, j’ai apporté tout mon soutien au gouvernement pour qu’il puisse aller vers la stabilité. Je pense que la stabilité va aussi vers la reconnaissance des éléments de pluralisme, parfois de décentralisation qui permettent de régler ces problèmes et ces tensions. Je pense que ce dont la région a besoin, c’est de stabilité, de trouver de bons modèles de régulation. Ce n’est pas au président français de le dire mais d’accompagner ces réformes de décentralisation, de liberté régionale qui sont offertes dans un cadre national clair. Je pense que beaucoup de ces sujets peuvent trouver une issue favorable par une meilleure intégration régionale. Je l’ai dit, moi je crois beaucoup à la force de l’intégration régionale pour le Nigéria comme pour le Cameroun au sein de la CEDEAO. Et tout ce que la France peut faire pour faciliter, y compris dans le cadre d’une politique monétaire qui devrait être repensée, la France le fera.»