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Archives des Copil-Pref Cemac - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Copil-Pref Cemac

  • Projets intégrateurs de la Cemac: Paris prend de vitesse Bruxelles

    Projets intégrateurs de la Cemac: Paris prend de vitesse Bruxelles

    Les projets intégrateurs de la Cemac viennent de connaitre un rebondissement. Alors que Bruxelles se prépare à accueillir en décembre prochain une table ronde des investisseurs, c’est le moment que choisit la Commission de la Cemac pour faire une annonce étonnante.

    Sur sa page Facebook officielle ce 8 octobre à 17 heures, il est écrit, bien en évidence: «Projets intégrateurs Cemac: 16 et 17 novembre 2020 — Paris». Cette annonce, surprenante à plus d’un titre, est même surmontée d’une autre qui indique sans plus de précisions: «en droite ligne avec l’organisation de la table ronde des donateurs et pour une meilleure connaissance des projets intégrateurs de la Cemac, nous vous invitons à visiter notre site internet».

    De prime abord, on peut penser que la campagne parisienne de la Commission de la Cemac et du Programme des réformes économiques et financières de la sous-région (Pref-Cemac) a porté ses fruits. En effet, présent dans la capitale française dans le cadre du forum Paris Infraweek, tenu du 5 au 9 octobre dernier, Daniel Ona Ondo en a profité pour s’entretenir avec les médias français. Le dirigeant a, pour ainsi dire, «inviter les investisseurs à financer les 12 projets intégrateurs dont l’impact pour le développement de la zone est avéré, afin que les investisseurs de la métropole accompagnent cet ambitieux plan de développement économique», fait savoir un communiqué de l’institution.

    De son côté, le président du Copil Pref-Cemac a également été actif. En prenant aussi part au panel de discussion, Gilbert Ondongo a également mis un point d’honneur à présenter les projets intégrateurs dans leurs spécificités. Les investisseurs français savent désormais que ces douze projets sont «prioritaires dans les domaines des infrastructures, des réseaux de communication, de l’énergie et du capital humain. Ils nécessitent 4 milliards d’euros, sachant qu’un milliard a déjà été mobilisé par les États membres et les bailleurs de fonds traditionnels», apprend-on aussi d’un communiqué de la Commission.

    Une chose est certaine, c’est qu’au bout du compte, «le patronat francophone a manifesté son intérêt à financer les projets intégrateurs de la Cemac», renseigne d’ailleurs la page Facebook officielle de la Commission. Par contre, ce qui reste incertain c’est de savoir si Paris ne sera qu’une escale ou finalement le terminus.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Août – septembre 2020 : Daniel Ona Ondo au four et au moulin

    Août – septembre 2020 : Daniel Ona Ondo au four et au moulin

    L’agenda du patron de l’institution communautaire a été très chargé ces derniers mois. Retour sur les faits marquants de son déploiement.

    Le président Ona Ondo aux obsèques du premier président de la Cour des comptes de la Cemac

    Leadership. C’est ce qui caractérise ces derniers mois la Commission de la Cemac. Entre août et septembre précisément, on a pu observer que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a continué à relever de nombreux défis. Au rang de ceux-ci, figurent la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19; la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux; la recherche des financements destinés aux projets intégrateurs; les réformes économiques et financières, etc. Et sur tous ces sujets d’importance pour le devenir de la Communauté, le président de la Commission a été aux avant-postes.

    En effet, au cours de la période indiquée, le dirigeant communautaire s’est illustré par une intense activité, portant la voix de l’institution qu’il représente partout où ses fonctions l’ont appelé. Plusieurs capitales sous-régionales se sont ainsi honorées de l’accueillir au cours des trente derniers jours. A Bangui, par exemple, le Pr. Daniel Ona Ondo a effectué une visite au siège de la Cemac où des travaux de rénovation sont en cours. A Yaoundé, le diplomate a eu des échanges avec l’ambassadeur d’Allemagne auprès de la Commission de la Cemac. Et en Guinée Equatoriale, le président de la Commission est allé rendre un dernier hommage au nom de l’ensemble de la Communauté, au tout premier président de la Cour des Comptes décédé en mars dernier.

    Retour au bercail
    «Les premiers mouvements du personnel ont débuté ce mois et il faut que tout soit prêt dans les meilleurs délais». C’est en direction des responsables du chantier de rénovation du siège de la Commission de la Cemac à Bangui que le Pr. Daniel Ona Ondo a tenu ces propos. C’était le 12 septembre dernier à l’issue de sa visite d’inspection et d’évaluation à la Cité de la Cemac, à la villa du président et à celle de Ngarakba. Le président de la Commission s’appuyait ainsi sur le rapport sur les dispositions logistiques et sécuritaires, ainsi que sur le chronogramme du processus de retour du personnel à Bangui.

    Au cours de sa descente sur le terrain, le dirigeant communautaire a pu vérifier que les travaux de réfection du patrimoine de l’institution dont il a la charge progressent bien. «Les travaux sont réalisés à plus de 70% sur l’ensemble des sites. A ce niveau, le gros œuvre est fini et les travaux de finition sont déjà en cours», ont détaillé à son endroit les responsables du chantier. Ces derniers ont par ailleurs fait valoir le fait que c’est en raison de la survenue de la pandémie de Covid-19 que l’élan des constructions a été entamé. Sans quoi, ont-ils conclu, «le chantier serait pratiquement achevé».

    Pour le président de la Commission de la Cemac, l’intérêt de cette visite d’évaluation résidait aussi dans le contrôle de la qualité des réalisations. Le Pr. Daniel Ona Ondo a alors mis un point d’honneur à ce que «les normes des travaux répondent aux conditions nécessaires pour que les responsables et fonctionnaires de la Cemac puissent travailler et y vivre dans de bonnes conditions», a-t-il fait savoir sur ce point.

    Coopération allemande au beau fixe
    Pour magnifier la coopération allemande et discuter des sujets d’intérêt commun, le président de la Commission, le commissaire Shey Jones Yembe et la représentante de la Cemac au Cameroun, Malaïka Ndoumbe épse Ntsama Etoudi étaient le 4 septembre dernier à l’ambassade d’Allemagne au Cameroun, en République centrafricaine et auprès de la Commission de la Cemac. Ce jour-là à Yaoundé, Daniel Ona Ondo et Corrina Fricke ont notamment échangé sur la situation économique qui prévaut dans la sous-région depuis la survenue de la Covid-19, sur le climat sécuritaire en Afrique centrale et sur la réforme du franc CFA. Et sur tous ces aspects, le dirigeant communautaire a mis en avant, en guise d’information, le plan régional de riposte contre la Covid-19 adopté en mars 2020 à Douala par les ministres de tutelle, mais également le plan de relance économique validé le 10 août dernier par le Conseil des ministres de l’UEAC.

    Les deux diplomates gabonais et allemand ont par ailleurs abordé à l’occasion de cette audience, les questions de coopération, et notamment la mise en œuvre des projets et programmes financés par la GIZ. Sur ce dernier point, le Pr. Daniel Ona Ondo et Corrina Fricke se sont félicités de l’excellence des relations bilatérales. En matière de santé, en effet, la Cemac peut se vanter d’avoir bénéficié de l’appui constant et multiforme de la République fédérale d’Allemagne. Ce soutien s’est précisément traduit par une contribution substantielle de 10,1 millions d’euros sur des fonds de la coopération. C’était pour la réalisation du Programme pour combattre les maladies tropicales négligées, un programme mis en œuvre par l’OCEAC.

    Le secteur du Commerce et celui minier ont aussi tiré profit de la coopération allemande. Pour le premier, un montant d’1 million d’euros a été disponibilisé et est destiné au projet de mise en place d’un système régional de métrologie visant à soutenir le processus de l’APE dans la Cemac. Quant au secteur minier, la Cemac va pouvoir poursuivre le projet de renforcement des industries extractives en Afrique centrale, en plus du code minier. Ce sera grâce à l’intervention de la GIZ qui a affecté à cet effet un montant de 5 millions d’euros.

    L’émoi du président
    L’agenda du président de la Commission de la Cemac marque également un passage remarqué en terre équato-guinéenne. A San Carlos II où il s’est rendu le 30 août dernier, le Pr. Daniel Ona Ondo a pris part à la cérémonie d’hommage officiel de la Communauté au premier président de la Cour des Comptes de la Cemac. Juan Carlos Owono Ela Mangue est, en effet, décédé en Espagne le 20 mars dernier à l’âge de 53 ans. De l’illustre disparu, le président de la Commission a indiqué qu’il gardait «le souvenir d’un homme d’exception, qui aura su laisser une empreinte indélébile durant son passage sur terre et encore plus au sein de la Cemac».

    Au moment de l’inhumation et en raison de tout ce que Juan Carlos Owono Ela Mangue a représenté pour la Communauté, son cercueil a été recouvert du drapeau de la Cemac par le président de la Commission. L’illustre disparu a dans la foulée été élevé à la dignité de Grand officier et décoré de l’Ordre du mérite communautaire par l’ambassadeur du Cameroun en Guinée Equatoriale. Le diplomate camerounais représentait à cette occasion le président Paul Biya, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la Cemac.

    Tripartite avec la France
    L’exécution des projets financés par des fonds français au titre de l’Aide budgétaire globale (ABG), était au centre d’une tripartite le 26 août dernier. La réunion annuelle tenue par visioconférence a regroupé la Commission de la Cemac, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) et le Trésor français. L’institution française était représentée à ces assises par le conseiller financier pour l’Afrique du Trésor français, accompagné pour la circonstance du directeur de l’Agence française de développement (Afd) de Bangui. Prenant part aux travaux, le Pr. Daniel Ona Ondo a présenté le bilan technique et financier de l’exécution desdits projets. De son exposé, on retient que le plan régional de riposte contre le Covid-19, ainsi que les efforts de consolidation de l’intégration en Afrique centrale, ont obtenu le soutien financier de la France, à hauteur d’un milliard FCFA.

    En début d’année par exemple, la Commission de la Cemac a bénéficié au titre de l’ABG d’une allocation d’un montant de 3,4 milliards FCFA sur une enveloppe de 5,3 milliards FCFA. Ces fonds sont destinés à la réalisation des activités portant notamment «sur le renforcement des capacités de la Commission et des administrations douanières de la Cemac, sur l’amélioration de l’environnement des affaires et sur des projets intégrateurs dont le programme de développement intégré des trois frontières, Cameroun-Gabon-Guinée Equatoriale», a reconnu le Pr. Daniel Ona Ondo. Quoi qu’il en soit pour la partie française, un accord de principe a également été donné au sujet du financement de certains projets, en attendant que des informations complémentaires soient communiquées à l’institution française.

    Le président Ona Ondo sur le chantier au siège de la Commission à Bangui

    Projets intégrateurs et Pref-Cemac
    Comme avec les représentants du Trésor français, la question des financements des projets intégrateurs a également préoccupé la Commission de la Cemac. Désormais, l’institution a le regard tourné vers Bruxelles où une table ronde des investisseurs sera organisée en décembre prochain. Mais pour en arriver là, le Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) a joué un rôle décisif aux côtés du président de la Commission.

    Cependant, plusieurs autres problématiques ont été abordées lors de la 11ème session ordinaire du Copil Pref-Cemac tenue en visioconférence le 3 août dernier. Elles tournaient pour l’essentiel autour des grandes orientations du nouveau cadre stratégique pour les accords de seconde génération entre les Etats de la Cemac et le FMI; du renforcement de l’intégration; de la diversification des économies de la sous-région Afrique centrale et du plan communautaire de relance de l’économie post Covid-19. Sur toutes ces questions, le Pr. Daniel Ona Ondo a également défendu la position de la Commission, avec toujours comme principale motivation l’intérêt et le vivre ensemble communautaire.

    60 ans d’indépendance
    Plusieurs Etats membres de la Cemac ont récemment célébré leurs 60 ans d’accession à la souveraineté internationale. C’est en tenant compte de l’importance de ce moment et du souci du vivre ensemble communautaire que le Pr. Daniel Ona Ondo a convié les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques de ces pays en poste à Malabo à une cérémonie. C’était précisément le 19 août dernier. A cette occasion, le président de la Commission a fait valoir à son assistance que «60 ans d’indépendance ça se fête. J’ai jugé opportun qu’on se retrouve pour communier ensemble, pour marquer ces réjouissances du sceau de la fraternité et du partage». Le dirigeant a également insisté sur le fait que la Communauté «c’est l’union, c’est la solidarité. A la Cemac, le maître-mot c’est le vivre ensemble», a fini par marteler le Pr. Daniel Ona Ondo.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Choc récessif de la crise sanitaire : Le rôle pivot de la Cemac dans la corésilience

    Choc récessif de la crise sanitaire : Le rôle pivot de la Cemac dans la corésilience

    La mobilisation rapide et les bons offices du système communautaire, chapeautés par son exécutif, ont permis l’édition de la stratégie de Brazzaville, le tiédissement de la pression sur la dette extérieure et la levée des appuis budgétaires chez les partenaires financiers.

    Le pacte de résilience de Brazzaville est un garrot inestimable pour les économies de la sous-région

    Le deuxième trimestre de cette année 2020 n’aura pas été de tout repos pour le système Cemac. La crise sanitaire a de nouveau exposé les pays de la sous-région à un triple choc: économique (prix des matières premières, baisse des recettes budgétaires, des échanges commerciaux internationaux et de l’investissement), sanitaire (multiplication des infections, prise en charge des malades, hausse des dépenses de santé) et sécuritaire (augmentation des actes de piraterie maritime et pillage par les terroristes à la recherche de subsides).

    Et même si le pire est derrière nous, le retour à l’équilibre et la reprise des perspectives économiques positives revêtent le statut d’un des douze travaux d’hercule. «L’environnement économique sous régional actuel est certes instable, mais encore sous contrôle» affirme Antoine Ngakegni, directeur général de l’Économie de la République du Congo et président de la cellule de suivi du Programme de réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Pref-Cemac). Ouvrant, le 22 juillet 2020, les travaux de la 11e session de la cellule de suivi en prélude à la 11e session ordinaire du Comité de pilotage (Copil) du Pref-Cemac prévu par visioconférence ce 31 juillet, Antoine Ngakegni offre laconiquement en rhétorique le résultat des actions de résilience aux répercussions économiques et financières de la crise sanitaire liée à la pandémie mondiale du coronavirus.

    Il est commun de souligner la mobilisation rapide des pays africains comme vecteur de leur «bonne maitrise» de la diffusion du virus et du traitement des malades. La Cemac s’inscrit dans cette optique. Dès février, la commission Cemac a réuni les experts nationaux et communautaires de la santé pour la formulation d’un plan de riposte sanitaire. Face au cataclysme économique, marqué par une récession de 8% selon les prévisions préliminaires de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) en mars, le Comité de pilotage du Pref-Cemac a réuni les ministres de l’Économie et des Finances en session extraordinaire à Brazzaville (Congo) le 28 mars 2020.

    Manifestation
    En vue de la rationalisation de la gestion des finances publiques dans un contexte de lutte contre la Covid-19 et en conformité avec la stratégie de résilience aux incidences économiques et financières de la crise sanitaire, le Cameroun, le Congo, le Gabon et le Tchad ont pris des lois de Finances rectificatives pour faire face à la pandémie. Cette loi est en préparation en RCA. Aligner la gestion des finances publiques sur des prévisions actualisées et réalistes des recettes budgétaires et des dépenses publiques, tel que retenu au niveau communautaire et exécuté par les États, s’inscrit dans l’ultime et salvateur objectif de renforcer les moyens de lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus, tout en garantissant le service de la dette.

    Il ne pouvait en être autrement pour les États membres de la Cemac. Le rapport du secrétariat permanent du Pref-Cemac sur les incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies est sans appel: au regard des «risques qu’un retard dans l’ajustement des dépenses publiques, voire un non ajustement de ces dépenses, ferait peser sur la stabilité extérieure de la monnaie et sur la stabilité financière, les pays devraient envisager sans délai de rationaliser leurs dépenses et intensifier les efforts en vue de mobiliser des appuis conséquents auprès de la communauté internationale, pour faire face aux effets de la crise du Covid-19.

    Ces moyens financiers incluraient le recours aux facilités d’urgence mises en place par la Banque mondiale, le FMI et probablement la Bad, pour venir en aide aux Etats dont les économies seraient fragilisées par la crise du Covid-19».
    Avec des hypothèses budgétaires fixant le prix du baril de pétrole à 54,5 dollars US au moins et la chute de ce prix à moins de 30 dollars, les pays de la Cemac couraient le risque d’un défaut de paiement et de restructuration de leur dette extérieure. Dans un contexte d’instabilité politique, de sécurité volatile et de dépendance aux matières premières, l’impact négatif du coronavirus sur la fragilité des populations est une source d’inquiétude en termes de pertes d’emplois, ralentissement des activités génératrices de revenus, augmentation de la pauvreté et des inégalités. La Cemac a mis en branle des missions de bons offices auprès des partenaires au développement afin de soutenir leur riposte et leur résilience.

    Bons offices
    La commission de Cemac et le secrétariat permanent du Programme de réformes économiques et financières ont multiplié les plaidoyers auprès des institutions financières internationales et régionales telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (Bad). Le 23 juillet 2020, une réunion tripartite État (réunis au sein de l’Union monétaire de l’Afrique centrale), institutions de la Cemac, FMI a eu lieu par visioconférence. Au regard de l’aggravation des déficits budgétaires des États avec la survenue de la pandémie de coronavirus, le Pr Daniel Ona Ondo, président de la commission de la Cemac, a plaidé pour l’extension du moratoire sur le service de la dette et pour une meilleure prise en compte des réalités socioéconomiques que traversent actuellement les pays de la zone Cemac.

    C’est le cas de l’introduction du Gabon et de la Guinée Équatoriale dans l’initiative du G20 sur la suspension de la dette. Les deux pays n’en bénéficient pas, car n’étant pas considérés comme des pays pauvres (IDA). Ils ont un revenu par habitant très élevé par rapport au ratio retenu. En sollicitant que les réalités socioéconomiques soient prises en compte, la Cemac plaide pour une réforme des critères de classification des institutions de Bretton Woods. En soi, c’est presque une révolution que veut créer la Cemac.

    La première tripartite s’était tenue par visioconférence le 30 avril 2020. Les pays de la Cemac ont clairement sollicité l’appui du FMI et de la Banque mondiale pour sauvegarder la stabilité de la parité monétaire. À titre d’illustration, au 22 avril, le conseil d’administration du FMI avait approuvé et décaissé 271 milliards FCFA au bénéfice des 4 pays ayant achevé leur programme d’ajustement budgétaire avec le FMI. Cet appui visait à surmonter les difficultés des balances des paiements et de soutenir une certaine viabilité budgétaire. La Banque mondiale avait, elle aussi, déjà disponibilisé 21,5 milliards FCFA au bénéfice de 4 pays pour le renforcement des systèmes sanitaires. Ces financements extérieurs ont d’ailleurs eu un effet positif, car les réserves de change représentaient 5,7 mois d’importations des biens et services en fin mai 2020, contre 3,27 mois en fin décembre 2019.

    Au terme des approbations par le conseil d’administration, la Bad va cumulativement mettre à la disposition de la sous-région la somme de 24 999 144 255FCFA. Ce montant intègre les deux appuis budgétaires: la riposte sanitaire et la résilience économique (6 milliards FCFA), financière et sociale (voir tableau).

    La mission des bons offices de la commission de la Cemac s’est également investie pour la négociation collective de l’annulation et/ou du rééchelonnement de l’ensemble des dettes extérieures des pays de la Cemac, assurément le morceau le plus difficile à croquer. Il s’agit d’une recommandation de la 3e session extraordinaire du Copil Pref-Cemac, tenu le 28 mars 2020 à Brazzaville (Congo). Dès le 5 avril 2020, des correspondances officielles ont été adressées aux chefs d’État et/ou Premiers ministres des principales puissances telles que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, la Chine, la Russie, l’Inde, le Japon. Sur ce sujet, le secrétariat permanent indique que l’action est toujours en cours.

    Cette option constitue d’ailleurs l’une des plus grandes avancées de l’action collective des pays de la Cemac. Elle s’accompagne d’une autre évolution importante de l’intégration économique qui est l’adoption par les États d’une approche régionale dans les négociations des programmes avec le FMI et des accords avec la Banque mondiale et les autres partenaires internationaux. Le sommet extraordinaire de novembre 2019 avait consacré le passage à des programmes de deuxième génération qui seront davantage axés sur la croissance et le développement plutôt que sur l’ajustement budgétaire et la stabilisation financière. Le dossier suit son cours. Une concertation préalable entre les États membres en vue de définir les principes généraux relatifs aux nouveaux accords à conclure avec ces partenaires devrait se tenir.

    L’un des indices de la tenue de cette réunion de très haut niveau est l’audience accordée par le président de la Conférence des chefs d’État de la Cemac et président de la République du Cameroun, Paul Biya, avec l’émissaire du président dédié au Programme des réformes économiques et financières, le président Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo. Gilbert Ondongo, président du Comité de pilotage du Pref-Cemac, ministre d’État, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Portefeuille public a été reçu au Palais de l’unité le 2 juillet 2020. À sa sortie d’audience, au perron, il confie à la presse présente: «il est question de la crise sanitaire avec ses conséquences sur le plan économique. Le président dédié aux réformes économiques et financières a voulu me faire porter un message sur l’évolution de la crise sanitaire, sur l’évolution de la situation économique dans notre sous-région». Le calendrier devrait s’accélérer dans les prochains jours.

    Remy Biniou

  • 2700 milliard FCFA de perte de recettes pétrolières en Zone CEMAC

    2700 milliard FCFA de perte de recettes pétrolières en Zone CEMAC

    L’exercice budgétaire 2020 s’annonce difficile pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

    Selon certaines prévisions, leurs économies ne pourront pas échapper aux effets conjugués de la pandémie de Coronavirus et de la baisse des prix du pétrole au niveau mondial. A ce propos, le Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC (Copil PREF-CEMAC) prévoit que «les cinq pays producteurs de pétrole dans l’espace communautaire perdront une enveloppe totale de 2653,7 milliards FCFA». Mais pour en arriver là, il faudrait que l’Afrique centrale soit dans le cas de figure le plus inquiétant.

    Dans son rapport en date du 22 mars dernier et intitulé : «Incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies de la CEMAC et esquisses de solutions», le Copil PREF-CEMAC envisage deux scénarios concernant les recettes pétrolières. «L’un suppose que la crise serait transitoire et rapidement maîtrisée, se traduisant notamment par un cours du baril de pétrole à 39,1 dollars (scénario transitoire) ; et l’autre prévoyant une propagation rapide et à grande ampleur de la crise avec entre autres pour effet, de faire baisser le cours moyen du baril du pétrole à 20 dollars (scénario pessimiste)», décline ledit rapport.

    Autrement dit, la perte de près de 2700 milliards FCFA correspond au scénario le moins optimiste. Car dans le cas d’une crise passagère, la perte ne sera que de l’ordre de 992 milliards FCFA. Bien entendu, la Guinée Equatoriale, le Congo, le Tchad et le Gabon seront beaucoup plus affectés que le Cameroun, les recettes pétrolières ne représentant dans ce pays à l’économie assez diversifiée, que 25% du budget de l’Etat.

    TAA

  • L’intégration sous-régionale à l’épreuve de la pandémie de coronavirus

    L’intégration sous-régionale à l’épreuve de la pandémie de coronavirus

    La Guinée Équatoriale a entamé des travaux de matérialisation de sa frontière terrestre avec le Cameroun, empiétant même sur une partie du territoire de ce dernier.

    En plus d’être potentiellement source de conflit, la décision de ce pays membre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pourrait laisser penser qu’il a décidé de faire cavalier seul dans la lutte contre la pandémie mondiale de Covid-19. Mieux, une telle initiative, à priori légitime, pose surtout le problème de la coordination des actions et de la réalité de l’intégration au sein de l’espace communautaire sous-régional.

    Pourtant, les ministres de l’Économie de la CEMAC se sont retrouvés à Brazzaville le 28 mars dernier. C’était dans le cadre de la 3e session extraordinaire du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC (Copil PREF-CEMAC). Parmi la vingtaine de mesures économiques préconisées pour contenir les effets de la pandémie, il y a eu celle portant sur l’intégration en Afrique centrale. Les plénipotentiaires de la sous-région ont clairement pris position en faveur de la poursuite des échanges commerciaux, qu’ils considèrent d’ailleurs comme un des piliers de la lutte contre le coronavirus. «Sous réserve des contrôles sanitaires appropriés, les ministres ont décidé de maintenir la libre circulation des marchandises et des personnels de santé indispensables à la lutte contre la pandémie», a indiqué le communiqué final.

    Cette mesure n’entre du reste nullement en contradiction avec celles déjà prises au niveau de chaque Etat membre de la CEMAC. Car si tous les pays de l’espace communautaire ont bel et bien déjà décidé de la fermeture de leurs frontières aériennes, terrestres et maritimes, celles-ci sont tout de même restées ouvertes depuis lors au passage des marchandises. Le Cameroun pour sa part avait déjà fait savoir, le 18 mars dernier, par l’entremise du Premier ministre chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, que les échanges commerciaux allaient «se poursuivre avec l’ensemble des États de la CEMAC et en particulier avec le Tchad et la République centrafricaine». Vivement donc que la décision de la Guinée Équatoriale ne vienne pas compromettre la marche de l’Afrique centrale vers son intégration.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Résolutions du sommet des Chef d’Etat de la Cemac : Et voici l’acte 1

    Résolutions du sommet des Chef d’Etat de la Cemac : Et voici l’acte 1

    Après les instructions d’optimisation de Yaoundé, le programme des réformes examine la mise en œuvre des mesures d’intensification de la viabilité macroéconomique et financière.

    Réunis en 10ème session ordinaire du comité de pilotage du programme de réformes économiques et financières de la Cemac, les ministres de l’économie et des finances des 6 pays et les premiers responsables des institutions sous-régionales vont procéder « à l’évaluation des décisions et recommandations de renforcement de l’intégration physique et commerciale et l’accélération des réformes structurelles dans la sous-région » indique le communiqué rendu public par le service de communication du Pref-Cemac.

    Il sera également question de faire le point sur « l’opérationnalisation des structures du marché financier unifié de la Cemac » ajoute-t-il. Sans ambages, ce dossier figure parmi les principales priorités et préoccupations des Etats. Outre l’approfondissement souhaité du marché, les résolutions du dernier comité ministériel de l’Umac, en adéquation avec l’acte additionnel portant unification du marché financier, a posé les jalons de l’introduction des bourses des entreprises publiques, parapubliques et privées. Un enjeu de taille donc.

    Les autorités se retrouvent à Douala le 21 décembre 2019. Leurs assises seront précédées par les travaux de la cellule de suivi qui prépare les dossiers ce 18 décembre et demain 19 décembre.

    Contexte

    Au terme de la 2ème session extraordinaire du Copil Pref Cemac tenue en octobre dernier, la Cemac a retenu des actions prioritaires pour la mise en réseau du marché communautaire. Plus tard, une stratégie de recherche et de mobilisation a été adoptée et se déploie d’ores et déjà.

    Le sommet des Chefs d’Etat de novembre a salué les actions salutaires et pertinentes mais a prescrit la consolidation de celles-ci avec plus d’ambition et de synergie. Indubitablement, il s’agit de l’acte 1 après le sommet.

    Zacharie Roger Mbarga

  • Comité inter-Etats de la Cemac: une session pour conforter les acquis dans la sous-région

    Comité inter-Etats de la Cemac: une session pour conforter les acquis dans la sous-région

    Le Pr Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a donné sa lecture de la situation actuelle  dans la zone et formulé plusieurs propositions.

    Évaluer le projet de budget de la Cemac pour l’exercice 2020 et faire des propositions pour améliorer la situation économique de la sous-région. Tel est l’objectif principal des assises qui réunissent depuis  le  31 octobre 2019 à Yaoundé, les experts du Comité inter-Etats de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC). Elles se tiennent en prélude à la 34e session du conseil des ministres prévue pour une date ultérieure. Au cours de la cérémonie d’ouverture présidée par Charles Assamba, directeur de la Coopération multilatérale et de l’Intégration au ministère de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du Territoire (DG Coop/ Minepat), le Pr Daniel Ona Ondo a planté le décor de la présente session.

    1-Contexte

    Selon le président de la commission de la Cemac, ces assises s’inscrivent dans un contexte bien précis. Si elles s’inscrivent dans le cadre de l’inauguration du mandat du Cameroun, les travaux débutés hier interviennent au lendemain des réunions régionales statutaires de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) et de la 9e session du Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières  (Copil Pref cemac).Sans oublier la réunion des ministres de la zone Franc tenue à Paris et les assemblées annuelles du Fond monétaire international et de la Banque mondiale de Washington.

    2-Situation

    Daniel Ona Ondo a ainsi dépeint la situation économique de la sous-région. Selon lui, les indicateurs macroéconomiques pointent une nette amélioration. En termes de performances économiques, les pays de la sous-région ont marqué un sursaut susceptible de redonner confiance et espoir. La preuve lance-t-il, « les efforts des politiques de stabilisation ont porté leurs fruits ». À l’instar des déséquilibres extérieurs, les déséquilibres budgétaires ont été tenus, voire en partie résorbés, en dépit de la pression sur les finances publiques exercées par les impératifs de lutte contre l’insécurité dont la persistance pourrait compromettre les efforts de réformes entrepris ».

    Dans la palette des signes d’embellie, l’ex-Premier ministre gabonais  en a relevé 2 autres: le  redressement des réserves de change induit par l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation et la finalisation du processus de fusion des deux marchés financiers de Douala et de Libreville. Pour s’en féliciter, Daniel Ona Ondo a fait part des engagements pris par la Banque mondiale dans l’accompagnement et l’implémentation  de la seconde phase dudit processus.

    3-Vulnérabilités

    Pour autant, ce n’est pas un aboutissement, mais un point de départ, semble dire le Gabonais. Bien que ce tableau montre une économie relativement en bonne santé, la crise est loin d’être derrière la sous-région, tant celle-ci présente encore un grand nombre de vulnérabilités. Si l’on prend le cas de la croissance économique, on note que les économies de l’Afrique centrale restent exposées aux chocs exogènes. Des chiffres dévoilés par Daniel Ona Ondo, l’on apprend que la croissance du secteur hors pétrole a enregistré un ralentissement de 1,7% après 2,3% en 2017, dans un contexte marqué par une faible mobilisation des ressources internes.

    Sur un autre chapitre, l’orateur touche la question de la Taxe communautaire d’intégration (TCI). A la fin septembre 2019, l’indice de recouvrement pointe seulement 46%. Comble de tout, en moyenne depuis des années, elle n’a guère dépassé le niveau de 40%. « Il est difficile de comprendre, alors que les importations de la zone ne se sont pas effondrées, et sont même dirigées à la hausse, que la TCI, en réalité une recette affectée, et donc en théorie, de nature déconnectée des trésors nationaux, soit si compliquée à recouvrer », peste Daniel Ona Ondo.

    Ce diagnostic posé, il s’accompagne de solutions. Pour enclencher de nouvelles dynamiques, le président de la Commission de la Cemac insiste sur l’amélioration du climat des affaires, afin de mieux positionner  les pays de la sous-région dans le classement Doing Business. Dans  le même sens, prescrit Daniel Ona Ondo, les pays de la sous-région doivent œuvrer davantage pour supprimer les obstacles sur les corridors de transport routiers, à l’effet de faciliter et d’intensifier le commerce inter-régional.

    Pour  favoriser la mobilisation des ressources internes, le patron de la Cemac exhorte les États de la communauté à « mettre en œuvre des mesures dédiées, notamment celles recommandées par les 8è et 9è sessions du Comité de pilotage du programme économique et financier de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Copil du Pref Cemac) ».

    4- Budget

    Le projet de celui de l’année 2020, est estampillé « budget des mayens », à en croire Daniel Ona Ondo. Ce dernier rappelle qu’il a été élaboré pour permettre la réalisation des missions essentielles de la communauté, avec un accent particulier sur la formation du capital humain. « En dépit de ressources contraintes et grâce à l’appui extérieur, nous avons veillé à assurer la continuité de fonctionnement des institutions spécialisées et agences d’exécutions porteuses de programmes sectoriels dont les effets sont bénéfiques pour les populations (…) Nous avons également veillé à doter de ressources, peut-être pas à la hauteur des besoins exprimés, les nouvelles entités mises en place par les hautes instances décisionnelles », expose-t-il.

     Attentes

    D’où le trop plein d’espoir que les assises de Yaoundé charrient. Parce qu’il est essentiellement consacré à l’élaboration du budget de la communauté au titre de l’année 2020, le comité Inter-États doit faire des  propositions porteuses. Notamment sur les stratégies de collecte afin de permettre à la Cemac de se doter des ressources conséquentes pour effectuer un saut qualitatif dans son intégration.  Vu sous cet angle, les instituts de formation bénéficiant de 20% du budget doivent eux-aussi mettre en œuvre des solutions génératrices de recettes financières. Les résultats de ces travaux seront ainsi soumis aux ministres de l’UEAC.

    Joseph Julien Ondoua Owona

     

    Pr Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac

    « Tous les pays de l’Afrique centrale vont sortir la tête de l’eau »

    « Nous étions en crise en 2016 et les pays de la sous-région se sont réunis ici même à Yaoundé, ils ont refusé la dévaluation du franc CFA. Ils ont accepté un ajustement réel. Tous les pays aujourd’hui sont pratiquement en programme avec le Fond monétaire international. Le Congo vient de signer avec le FMI, la Guinée équatoriale va aussi signer. Parce qu’il ne faut pas l’oublier l’ajustement est un ajustement régional parce que les chefs d’Etats ont voulu que ce soit une affaire régionale. Donc de ce côté, je peux affirmer que tous les pays de l’Afrique centrale vont sortir la tête de l’eau. La croissance est au rendez-vous. Naturellement, on se plaint de cette croissance parce qu’elle n’est pas encore suffisante pour qu’il y ait une meilleure résilience de nos économies parce qu’elle dépend encore essentiellement du pétrole. Nous voulons que la croissance soit plus inclusive. Avec le l’aide du FMI, nous voulons partir de l’ajustement structurel au développement. Parce qu’on ne mange pas la croissance, on mange le développement. On veut que le FMI et la Banque mondiale nous aident  mais il faut que nous fassions des efforts à notre niveau, qu’on améliore notre gouvernance. 3% de commerce intra-régional, ce n’est pas assez. Il faut faire en sorte que les mange-mil qu’on trouve sur nos routes n’existent plus ;  qu’on fasse en sorte qu’on améliore les structures économiques et financières. Et, il faut le dire, les chefs d’Etats sont parfaitement d’accord ».

  • Cemac : la fusion des bourses fait un pas en avant

    Cemac : la fusion des bourses fait un pas en avant

    La première phase de la fusion des régulateurs du marché financier de la Cemac est presque bouclée. Celle-ci concerne la fusion physique des institutions de régulation des deux marchés financiers coexistants. Il s’agit de la mise en commun du personnel et existence d’une seule entité de régulation. Mais les textes nationaux et communautaires ne sont pas encore harmonisés et approfondis.

    Les autorités de la fusion du marché financier de la Cemac

    Il s’agit également de l’harmonisation technique par la reconnaissance mutuelle des visas, agréments et habilitations ; la tarification identique sur la législation Cemac, le contrôle conjoint des organismes et intermédiaires de marché, la coopération technique et opérationnelle des deux bourses. Une réunion sera organisée courant mars pour l’annonce officielle.

    La seconde phase devra intervenir dès le mois d’avril 2019, et devrait s’achever le 30 juin prochain. Elle concernera l’harmonisation des textes et la restructuration des nouvelles entités créées.

    Infrastructure
    La convention de coopération et d’échange d’informations Commission de surveillance de marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf) — Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF), signée à Yaoundé le 27 mars 2018, a permis de préciser l’encadrement du processus de fusion des régulateurs. C’est le Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Copil-Pref Cemac) qui en assure la coordination. Une sous-commission relavant dudit comité et composée des deux régulateurs mature le travail.

    Pour Jean Claude Ngbwa, président de la CMF, « le grand enjeu pour les investisseurs, c’est d’avoir un marché suffisamment profond. L’autre enjeu est d’avoir un marché de liquidité, cela suppose que nous ayons suffisamment d’acteurs qui peuvent animer le marché. En élargissant le marché, on gagne en profondeur, on gagne en liquidité et en crédibilité. Donc nous avons tout à gagner par rapport à la fusion qui est engagée ».

    Zacharie Roger Mbarga