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Fusion CEEAC-Cemac : La Communauté économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) intègre le processus
Le processus de rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale placé sous la Présidence dédiée de Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, vient de franchir un nouveau cap avec l’intégration de la Communauté économique des Pays des Grands Lacs (Burundi, RDC et Rwanda) au processus de fusion de la CEEAC et de la Cemac. Autrement dit, la fusion en cours ne concernera pas que la CEEAC et la Cemac, mais également la CEPGL.
La délégation du secrétariat technique du CopilCer-AC et le secrétariat exécutif permanent au siège de la CEPGL à Gisenye au Rwanda Suite aux instructions du ministre burundais des Affaires étrangères au Secrétariat exécutif permanent de la CEPGL, le ministre Alamine Ousmane Mey, Président du Conseil des ministres du COPILCER-AC, vient de dépêcher auprès des institutions et des États membres de la CEPGL (Burundi, RDC, Rwanda) une mission de travail du Secrétariat technique conduite par le Dr Patrice Libong Badjan, Coordonnateur dudit Secrétariat. Cette mission a séjourné dans les Grands Lacs du 17 avril au 4 mai 2023 avec pour objectif la rencontre des autorités des trois pays membres de la CEPGL (Burundi, RDC, Rwanda) et les institutions de la CEPGL que sont le Secrétariat exécutif permanent, SINELAC, EGL, BDEGL en vue de l’intégration de cette Communauté au processus de fusion des CER en cours en Afrique centrale.
Cette évolution fait suite aux résolutions de la 5ème réunion du Conseil des ministres du COPILCER-AC tenue les 11 et 12 août 2022. Ce Conseil composé des ministres des 11 États de l’Afrique centrale en charge de l’Intégration régionale, des Affaires étrangères et des finances avait validé le projet de Traité constitutif de la nouvelle Communauté économique régionale devant remplacer la CEEAC, la Cemac et la CEPGL. Les ministres avaient transmis ledit projet de Traité validé avec avis favorable au Président dédié Son Excellence Paul Biya en vue de son adoption par les chefs d’État de l’Afrique centrale au cours d’un Sommet conjoint CEEAC/CEMAC/CEPGL qui doit consacrer la naissance de la nouvelle Communauté économique régionale de l’Afrique centrale en cette année 2023.
Au cours également dudit Conseil, les ministres avaient recommandé qu’avant l’organisation par le Président Paul Biya du Sommet conjoint, que les actions ci-après, soient menées à savoir: l’élaboration du Plan de transition du passage des anciennes Communautés économiques régionales à la nouvelle Communauté et l’intégration de la CEPGL dans l’architecture de la nouvelle Communauté économique régionale.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ces recommandations, le ministre burundais des Affaires étrangères, Président du Conseil des ministres de la CEPGL a instruit le Secrétariat exécutif permanent de la CEPGL d’autoriser le Secrétariat technique du COPILCER-AC a effectué une mission de travail au sein de toutes les institutions de la CEPGL en vue de collecter les données pour l’intégration de celle-ci à la nouvelle architecture institutionnelle de l’Afrique centrale. Ceci en attendant la décision de l’instance décisionnelle de la CEPGL à savoir la Conférence des chefs d’État comme ce fut le cas pour la CEEAC et la Cemac dont les Présidents en exercice ont signé le 31 mars 2015, une décision conjointe portant création, organisation et fonctionnement du Comité de Pilotage de la Rationalisation.
Cette intégration de la CEPGL au processus de rationalisation des CER engagé en Afrique centrale illustre la détermination des pays de l’Afrique centrale à mettre sur pied une seule et unique Communauté économique régionale au sein de la sous-région, en remplacement des trois anciennes CER que sont la CEEAC, la Cemac et la CEPGL, conformément aux prescriptions de l’Union africaine.
Bobo Ousmanou
Vaccination anti-Covid-19 : 10 millions de Camerounais dans le viseur
L’Africa CDC en partenariat avec Mastercard Foundation, la Croix-Rouge camerounaise, les ministères de la Santé publique et de la Communication, a organisé ce 19 janvier 2023 à Yaoundé, une réunion de concertation. Objectif : améliorer la communication en vue d’amener la population cible à se faire vacciner.
Les Camerounais ne se vaccinent pas contre le coronavirus ! C’est le constat fait ce jeudi lors de la réunion de concertation des acteurs de la communication sur les risques et engagements communautaires (CREC) en faveur de la poursuite de la riposte contre le Covid-19. Les statistiques présentées à cette occasion le suffisent. Le Dr Simon Noudji, médecin et chef de service Mobilisation sociale auprès de la direction de la promotion de la Santé, s’est également penché pendant près de 45 minutes sur ces résultats. Ces derniers ont démontré que sur les plus de 13 millions de populations à vacciner, seul 20 % ont reçu la dose de vaccin. Soit 4 millions de doses administrées. Concernant la contamination, le Cameroun enregistre 124 257 cas de Covid, avec 1965 décès pour 98,4% de taux de guérisons. Le pays connaît jusqu’ici 5 vagues épidémiologiques dont la dernière est la variante Omicron. Toujours en termes de statistiques, l’on constate également que le pays de Paul Biya a un taux de létalité (Ratio entre les personnes décédées et les personnes infectées) bas en Afrique, mais élevé dans le monde. On a respectivement 1,6% pour le Cameroun, alors que l’Afrique est à 2,1%, contre 1% pour le monde.
Colère
Ces statistiques provoquent l’ire de Kamsohloum Elhadji Hachini. Le sous-directeur de l’hygiène et de l’assainissement exige de l’Etat du Cameroun des mesures fortes, afin d’amener les Camerounais à se vacciner. Pour que cela se fasse, le représentant du ministère de la Santé publique évoque la loi du 23 novembre 1964 sur la vaccination préventive obligatoire. « Le Cameroun n’a jamais abrogé la loi sur la vaccination préventive obligatoire. Nous étions vaccinés à l’époque et nous voici aujourd’hui», un tenu à contraint le spécialiste de la santé. Sa colère est plus accentuée lorsqu’il se révèle que la couche sociale ayant permis la hausse du taux de vaccination, est la population carcérale, notamment celle des régions du Centre, du Sud et de l’Ouest. Il est inconcevable pour l’homme de santé que les autres couches sociétales ne se fassent pas vacciner.
Comment faire ?
Quelques propositions visant à doper la vaccination en vue de lutter contre cette pandémie sont soumises par les experts conviés à la réunion. L’une des propositions phares est la transparence dans le processus de fabrication des vaccins. « Qu’on dise en toute franchise les étapes de fabrication et les molécules utilisées pour la production du vaccin », peut-on lire dans le rapport d’un des groupes d’experts.
L’autre proposition importante est soulignée par Manassé Adouémé. L’acteur de la société civile parle «d’avoir des données des personnes qui ont été vaccinées et ont été procrées». A en croire le secrétaire permanent du Réseau des organisations de la société civile camerounaise One Heath Cameroun, cela permettra de déconstruire les idées reçues. « Comme celle qui dit que les vaccins sont conçus uniquement pour rendre les Africains stériles », évoque-t-il. L’autre proposition est la contextualisation des spots et messages. Dans leurs rapports, les experts fustigent le fait que les messages dans les médias de masse, surtout dans les radios communautaires soient en français et en anglais. Pour eux, les messages en langue locale sont plus efficaces et adéquats pour les cibles.
André Gromyko Balla
Fusion CEEAC-Cemac : fin de semaine décisive
La 5ème réunion du Conseil des ministres du Comité de pilotage censée adopter les textes fondateurs de la Communauté unique se tient ce 11 et 12 août. Les experts ont planché hier à Yaoundé sur l’agenda de cette rencontre.
L’Afrique centrale peut-être dans les prochains jours, le témoin privilégié de la naissance d’une nouvelle Communauté économique et régionale (CER). Celle-ci est censée procéder de la fusion-constitution de la CEEAC et de la Cemac. La Communauté unique constituerait alors l’aboutissement du processus de rationalisation confié par ses pairs, au président camerounais, Paul Biya, le président dédié.
Une réunion de la Cellule des experts du Comité de pilotage de la rationalisation des CERs en Afrique centrale (Copil/Cer-Ac) s’est tenue à cet effet ce 9 août 2022 à Yaoundé. La cérémonie d’ouverture était présidée au nom du ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), par son ministre délégué. Et à en croire Paul Tasong, les travaux portaient «sur la préparation de l’agenda de la réunion du Conseil des ministres pour sanctionner le travail que vous avez fait en amont».
Les experts ont également reçu du membre du gouvernement, instruction de «faire une prospective en ouvrant la réflexion sur la mue institutionnelle de la structure en charge de la rationalisation, afin de l’arrimer aux nouveaux défis qui l’interpelleront au sortir de cette rencontre de Yaoundé».
Conseil des ministres
Ainsi que le rappelle Paul Tasong, la réunion de la Cellule des experts est préparatoire à la 5ème réunion du Conseil des ministres du Copil/Cer-AC. Celle-ci se tient ce 11 et 12 août 2022 dans la capitale camerounaise. Sous la présidence du Minepat, Alamine Ousmane Mey, par ailleurs président du Copil/Cer-AC, les ministres en charge de l’Intégration et des Finances, les premiers responsables des institutions de la CEEAC et de la Cemac, et les premiers responsables des Banques centrales et nationales vont plancher sur les textes fondateurs de la CER unique.
«Il s’agit notamment des projets de Traité constitutif; de convention régissant la Cour de Justice et des Droits de l’Homme; convention régissant la Cour des Comptes; convention régissant le Parlement; le Protocole régissant la Haute autorité monétaire; le Protocole régissant la Haute autorité des marchés financiers; et de la décision portant cadre organique de la nouvelle CER», a énuméré le Mindel/Minepat. «Soit au total 7 projets de textes que vous avez passé en revue sans complaisance», a précisé Paul Tasong. Étant entendu par ailleurs que l’objectif est aussi «d’examiner et d’adopter le Rapport final sur le rapprochement des cadres institutionnels des CERs de l’Afrique centrale», selon une note d’information fournie par le Minepat.
Cemac in. CEEAC out?
La présence de la Commission de la Cemac à Yaoundé au travers notamment du représentant du président de l’institution communautaire, le Pr Daniel Ona Ondo, est un bon indicateur de l’adhésion au processus. «Nous sommes en face d’une réalité qui s’impose à nous. Il nous faut aujourd’hui une nouvelle institution à onze États. Au niveau de la Commission de la Cemac, nous en avons compris l’enjeu. Et le Pr Daniel Ona Ondo est un fervent défenseur de ce projet», a souligné le Dr Akera Itoua Stève.
Le directeur de la Planification stratégique et de la Coopération internationale à la Commission de la Cemac a en outre dit sa fierté au moment de relever «l’implication pleine et entière de son institution pour faire aboutir la rationalisation». Et à l’en croire d’ailleurs, son institution s’appuie «sur un constat de duplicité institutionnelle fort regrettable dans la sous-région», pour inviter le «Copil du Cer-AC a réaffirmer la conduite à tenir».
Une intervention surtout sollicitée à l’intention de la Commission de la CEEAC. Laquelle a brillé par son absence pendant les travaux des experts de ce 9 août à Yaoundé. Son président, Gilberto Da Piedade Verissimo, exprime-t-il par ce fait son manque d’adhésion au projet porté par les chefs d’État et piloté par le président camerounais, Paul Biya? Difficile d’être péremptoire. Son pays d’origine, l’Angola, est bien présent dans la capitale camerounaise.
Théodore Ayissi Ayissi