Un séminaire sur les effets socio-économiques de la Covid-19 et le rôle stratégique de la diversification économique s’est tenu à Douala du 15 au 17 septembre 2021.
Il était question pendant trois jours dans la capitale économique du Cameroun, «d’analyser les stratégies visant à aider les pays de la sous-région à surmonter les effets de la pandémie en limitant la capacité de la crise sanitaire à déclencher une crise économique beaucoup plus majeure», a expliqué Adama Coulibaly, représentant de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
Au cours des travaux, des chiffres montrant l’évolution de la dégradation de l’économie en Afrique ont été mis à la disposition des participants. En effet, «une enquête sur la Covid-19 dans sept pays africains établit qu’environ 90% des entreprises ont vu leur chiffre d’affaires et leurs flux de trésorerie diminuer. Au total, 24% connaissent des arriérés de prêts. Dans une région où 38% des entreprises déclarent que l’accès au financement est une difficulté majeure, seuls 17% des entreprises ont eu recours à des prêts bancaires pour remédier aux déficits de trésorerie», a-t-on appris. Le rapport de la CEA montre également que «la faible pénétration des technologies numériques a accru la vulnérabilité, puisque seuls 18% des entreprises ont pu accroître leur activité en ligne et 17% ont pu passer au télétravail.
Seulement 7% d’entre elles ont reçu ou espéré une aide gouvernementale, ce qui explique pourquoi 9% avaient déposé le bilan ou s’étaient déclarées en faillite».
Bien plus, Adama Coulibaly pointe un doigt accusateur sur la trop grande dépendance aux produits de base. Car, «la CEA avait déconseillé à l’Afrique centrale de trop dépendre de ces produits», laisse entendre le représentant de la CEA. Dans la même lancée, le responsable indique que son institution avait plutôt encouragé dès 2017 à travers la déclaration de Douala, «à diversifier leur base économique à travers une industrialisation. Une industrialisation pour une transformation des matières premières et pour le commerce».
À travers son représentant, l’institution réaffirme cependant son soutien au Cameroun afin de l’aider à relever son économie. Cela permettra ainsi d’assurer l’égalité des chances, de consolider la résilience de l’économie Camerounaise et au-delà de la sous-région.
TAA