Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena: à fond sur le corridor

Le corridor de transport multimodal Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena est au carrefour des intérêts de plusieurs institutions régionales et sous- régionales. La Cemac, la CEEAC, la Bdeac et la Bad en sont les figures de proue.

Serge Marie N’Guessan, directeur général pour l’Afrique centrale de la BAD

Le 29 novembre dernier par exemple, la Banque africaine de développement a concrétisé son intérêt sur ce projet. L’institution bancaire continentale a signé avec le gouvernement centrafricain, «un protocole d’accord de don d’un montant de 167 milliards FCFA (environ 254 millions d’euros)». À en croire Serge Marie N’Guessan, le directeur général pour l’Afrique centrale de la Bad, «ce projet aura un impact direct sur 120 000 personnes et permettra la hausse du volume des marchandises franchissant les frontières centrafricaines de 237 050 tonnes à 276 140 tonnes». De son côté, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale a tenu son Conseil d’administration le 17 novembre dernier. Onze propositions de financement pour un montant de 185 milliards FCFA ont été approuvées par l’organe dirigeant après examen des dossiers. Et sur les onze projets, un en particulier absorbe à lui seul près de 100 milliards FCFA.

Il s’agit «du projet d’aménagement du corridor multimodal Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena». La Bdeac précise qu’«il fait partie des 11 projets intégrateurs prioritaires du Programme économique régional de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac)». L’institution bancaire communautaire ajoute en plus que le volume de financement et la réalisation de ce projet vont «permettre de relier directement trois pays de la Cemac et d’offrir une alternative d’accès à l’Océan Atlantique à la République du Tchad et à la République Centrafricaine». Le port de Pointe-Noire au Congo se présente dès lors comme une des composantes essentielles du projet. Il est de fait appelé à constituer le cœur du trafic sur le corridor.

Dans les faits, cette configuration du corridor représente aussi pour la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) une dimension stratégique. Également intéressée par le projet, l’institution sous-régionale insiste justement sur cet aspect auprès des bailleurs de fonds. Cette intervention a aussi permis au projet de séduire et de bénéficier notamment du soutien de la Bad.

TAA

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