Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

Journal Intégration - Page 4 sur 248 - LA TRIBUNE DES COMMUNAUTÉS

Journal Intégration

Blog

  • 67e Assemblée générale de l’EPC : au prologue d’une crise

    67e Assemblée générale de l’EPC : au prologue d’une crise

    La crise qui se déroule à l’Église presbytérienne du Cameroun (EPC)tient d’une guerre de leadership entre deux factions.

    les révérends pasteur Pierre Loti Tonye (au milieu en haut) et Celestin Abessolo Ze (en bas).

    La guerre de positionnement entre les révérends pasteurs Pierre Loti Tonye et Célestin Abessolo Ze fait peser une menace sur la tenue de la 67e Assemblée générale de l’Église presbytérienne camerounaise (EPC). Et pour en donner des couleurs, le pasteur Célestin Abessolo Ze était devant la presse le 28 février 2024. «L’ordre du jour de cette Assemblée générale (AG) fait problème. Les gens bloquent le consistoire parce qu’ils veulent avoir le contrôle absolu au niveau de l’AG. C’est le consistoire qui envoie les gens à l’Assemblée générale, car notre administration est consistoriale et non synodale. Les juridictions vont se tenir d’après les dates qui ont été arrêtées, le conseil de l’AG va se tenir parce qu’il répond des mesures des Plans quinquennaux que le conseil s’est donné. Le secrétariat général fonctionne bel et bien», a-t-il indiqué en signe de défense. Car l’histoire épique qui a cours dans cette communauté s’est déportée en direction des autorités administratives, puis dans les médias.

    À chacun sa raison

    La faction dirigée par la révérend-pasteur Pierre Loti Tonye a ouvert les hostilités d’une bataille communicationnelle, le samedi 24 février. Devant les hommes de médias, il revendique sa position de secrétaire général. «Contrairement à ce que déclare le secrétaire général suspendu dans les réseaux sociaux, la prérogative du secrétaire général de l’EPC n’est pas de préparer l’affectation des documents de travail de l’Assemblée générale dans les assemblées, cette prérogative relève de la plénière elle-même», déclare-t-il.  De son récit,  l’on retient le non-respect des engagements pris d’accord-parties pour la tenue de cette réunion de haut niveau au sein de l’EPC. Il s’agit de la suspension de son rival des fonctions de secrétaire général, la reconduction de l’ordre du jour initial, la présentation de certains rapports administratifs et financiers, entre autres.

    Rhétorique d’une gestion tendancieuse

    «On m’accuse de vendre les cimetières, mais celui qui m’accuse ne m’en  donne pas la preuve, mais veut que je m’explique devant lui. J’ai demandé à ces gens d’arrêter ça. Que quelqu’un d’autre se place et vienne  nous entendre. C’est pour cela que nous avons une tutelle», répond le révérend-pasteur Célestin Abessolo Ze pour couper court aux récriminations portées contre lui par l’autre faction. Il est accusé de vente des domaines fonciers de l’Église à titre personnel et de mauvaise gestion.

    Marie Noëlle Etoungou

  • La colère de l’abbé Abekan contre les démolitions sauvages

    La colère de l’abbé Abekan contre les démolitions sauvages

    Je voudrais apporter tout mon soutien à l’abbé Norbert Abékan qui, le lundi 26 février, donnait aux démolisseurs de bidonvilles le conseil suivant: ”Vous voulez rendre plus beau le visage de ce pays? Alors, commencez par vos villages de cases plongés dans la nuit et les broussailles.”
    Je voudrais dire quatre petites choses à propos de ce conseil avec lequel je suis entièrement d’accord.
    Primo, le développement, l’embellissement et la modernisation de la Côte d’Ivoire devraient effectivement commencer par le Nord dont certains nous ont dit qu’il avait été abandonné et exclu. Si je ne me trompe pas, c’est pour “réhabiliter ce Nord délaissé” que des “justiciers” prirent les armes et attaquèrent le pays dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Or que constatons-nous aujourd’hui? N’est-ce pas au Sud que les fils et filles du Nord continuent de bâtir ou d’acheter des immeubles et des villas? Où est la cohérence? À quel moment vont-ils s’occuper du Nord?
    Secundo, ces justiciers ne commettent-ils pas une grave injustice en devenant maires et députés dans les villes du Sud et du Nord alors que ni un Yao, ni un Akoun, ni un Dago, ni un Zamblé n’exerce cette fonction au Nord?
    Tertio, ce n’est pas en multipliant les ponts et échangeurs qu’on règlera le problème de l’engorgement d’Abidjan. La vraie solution, c’est de transférer la Présidence, l’Assemblée nationale, le Conseil économique et social et certains ministères à Yamoussoukro. Cette proposition ne devrait pas poser de problème à une personne qui, en plus de se revendiquer de l’houphouëtisme, avait promis pendant la campagne électorale de 2010 de s’installer dans la capitale politique. Être homme, n’est-ce pas aussi tenir ses promesses?
    Quatrième et dernière remarque, je dirais que ce sont toutes les villes du pays qui ont besoin d’être équipées, développées, modernisées car le développement doit profiter à tous. Si partout, dans le pays, on peut trouver des centres hospitaliers, universités, usines, stades, bibliothèques, supermarchés et routes de qualité, qui voudra se rendre à Abidjan?
    Après la protestation musclée de l’abbé Norbert Abékan, Monsieur Ibrahim Cissé alias Bacongo s’est rendu le lendemain à la paroisse Saint-Jacques des Deux-Plateaux de Cocody. Je rappelle que Bacongo est le nouveau gouverneur du district d’Abidjan qui a décidé de faire disparaître un certain nombre de quartiers jugés dangereux.
    De la discussion que les deux hommes ont eue, il est ressorti qu’Anono ne fait plus partie des sites à raser. Le village ébrié, qui jouxte la Riviera Golf, est ainsi sauvé des démolitions sauvages et inhumaines. Gloire à Dieu pour cette importante victoire! Mais Norbert Abékan qui a beaucoup contribué à cette victoire ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin, parce que le Christ dont il est un disciple est mort sur la croix pour tous et pas seulement pour les Juifs. C’est en tout cas ce que nous enseignent les évangiles et la foi catholique.
    Le patron de la commission épiscopale “Justice, Paix et Environnement” devrait faire plus, c’est-à-dire être partout où l’injustice et le rattrapage ethnique de Dramane Ouattara font des dégâts, se dresser publiquement contre ceux qui veulent déshabiller Pierre (les Ivoiriens) pour habiller Paul (Marocains, Français et autres) car personne ne comprendrait que lui qui a choisi de suivre et de servir Christ qui a donné sa vie pour la multitude se batte uniquement pour des intérêts particuliers, n’élève la voix que pour son village Anono.
    Concrètement, je souhaiterais que le curé de Saint-Jacques s’intéresse maintenant à la question des milliards détournés ici et là, qu’il parle de la vie qui devient de plus en plus difficile pour nombre de familles ivoiriennes à cause de l’augmentation des prix des denrées de première nécessité, qu’il plaide pour les prisonniers politiques restés dans les goulags de Ouattara, qu’il porte à la connaissance des gouvernants la misère et la souffrance des étudiants assis à même le sol pour écrire dans les amphithéâtres et ne sachant où dormir. Les Ivoiriens seraient heureux de le voir soutenir les 46 docteurs qui ne demandent qu’à servir leur pays. Il est quand même scandaleux d’entendre qu’on n’a pas d’argent pour les embaucher pendant qu’un entraîneur étranger reçoit des millions de francs CFA par mois.
    Jean-Claude Djéréké
  • CID et Solutions : une équipe et des moyens

    CID et Solutions : une équipe et des moyens

    Vous avez un litige avec un propriétaire foncier, avec votre locataire ou encore avec votre bailleur; vous voulez construire un immeuble; creuser un forage; mettre sur pied un château d’eau; aménager une piscine, revêtir votre sol; mettre votre résidence sous vidéosurveillance. Vous voulez louer un espace agricole; immatriculer votre terrain; acheter ou vendre un immeuble ou bien vous êtes tourmenté par tout autre souci d’ingénierie foncière ou immobilière…

    L’équipe pensante de CID et Solutions à PROMOTE 2024

    Dans toutes ces situations, vous pouvez frapper à la porte du Centre international d’initiatives de développement et solutions SARL (CID et Solutions). Bien positionné pour répondre aux attentes des clients, car dotée d’un appareil de production performant, cette PME travaille préférentiellement dans la construction et le foncier. Toujours élaborée sur mesure par des operating partners qui connaissent ces secteurs et le business plan de l’entreprise, l’approche de CID et Solutions s’adapte à l’horizon de ses moyens financiers et une équipe aux compétences complémentaires. C’est tout cela qui constitue les avantages stratégiques durables sur lesquels repose la capacité de CID et Solutions à acquérir et contrôler une clientèle fidèle.

    Afin d’être en mesure de saisir les opportunités nouvelles, l’équipe de CID et Solutions était présente à la 9e édition du Salon PROMOTE. Sur le site, l’entreprise dont le siège se trouve à Yaoundé (Immeuble Hadjal Massad) a prouvé qu’elle possède une importante autonomie vis-à-vis de ses clients. Selon ses dirigeants, il n’y a pas de pression normative de la part des clients et le respect des objectifs en matière de qualité, coût et délai s’appuie principalement sur la devise «Vous avez des problèmes, nous avons la solution» qui caractérise le savoir-faire de l’entreprise.

    Olivier Mbessite

  • Afrique centrale : Ribambelle de niches d’investissements

    Afrique centrale : Ribambelle de niches d’investissements

    La nouvelle vision d’industrialisation portée par la Commission de la Cemac ouvre le champ à une foule d’investissements dans le secteur fluvial et maritime, ainsi que dans les forêts.

    La task-force de la Cemac à PROMOTE 2024

    Les débats publics tenus au stand de la Cemac, les 20, 21 et 23 février, ont abouti à une convergence d’idées sur la nécessité de diversifier les économies des Etats-membres. Cette ambition est orientée vers le développement des chaines de valeur en se focalisant vers celle ayant un fort potentiel d’intégration, d’exportation et d’expansion. Il est précisément question d’«amener les pays exportateurs de produits de base vers l’exportation de produits manufacturés simples, puis vers l’exportation des produits manufacturés et services de pointe, pour enfin aboutir à l’exportation de services innovants», explique Gregory Lionel Beyina, directeur du développement industriel, des mines et du tourisme à la Commission de la Cemac. L’option prise par le plan d’industrialisation et de diversification économique de l’Afrique centrale ouvre la voie à d’autres niches d’investissements dans les secteurs de l’élevage, la pêche et l’aquaculture. Il en est de même de la filière bois-forêt. Ce dernier secteur appelle un changement de cap devant aboutir à la fin des exportations des matières premières à l’état brut. «Nous avons des matières premières de qualité. Nous sommes premiers au niveau mondial en matière de disponibilité des bois tropicaux et ces bois sont très demandés. Donc en termes d’opportunité, nous avons des forêts sous exploitées en termes de surfaces et volumes. Le marché local et mondial est toujours en croissance ce qui multiplie les opportunités. Il faut valoriser les bois tropicaux», martèle le Dr Gregory Lionel Beyina.

    Sensibilisation
    Fort de la trajectoire amorcée en direction du renforcement du tissu industriel, la Commission de la Cemac sensibilise les entrepreneurs sur les opportunités dont regorgent les filières pêche et élevage. À savoir: la production d’aliments; le développement des parcelles fourragères; la production des reproducteurs; la fourniture en semences améliorées; les services de vaccination et soins vétérinaires; l’abattage du bétail; la valorisation des déchets; la mise au point des systèmes de connexion de l’offre et de la demande; la pisciculture en étang, hors sol et engraissement; la pisciculture à l’étiage; la transformation des déchets de poisson pour la composition des aliments de bétail; la chaine de collecte, conservation et approvisionnements des produits. Cette liste est exhaustive. Car de l’avis du Dr Germain Edou Edou, expert économiste au Cebevirha (la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques) le secteur présente des centaines de métiers directs à forts débouchés.

    Le potentiel de ces domaines reste sous-exploité, martèlent les deux experts. Les infrastructures et équipements en usage restent vétustes. Et les statistiques pour illustrer la résultante sont fort évocateurs: «La production représente 1,2 millions de tonnes, les importations de viandes représentent 340 000 tonnes. Pour le poisson, on a des volumes de capture autour de 530 000 tonnes. La production aquacole est chiffrée à 11 tonnes à peu près. Les exportations de viande se chiffrent à 17 000 tonnes. Celles du poisson sont de 283 000 tonnes, sachant que le secteur local de la pêche est dominé par les Européens et les Asiatiques.

    Louise Nsana

     

    Transformation structurelle des économies

    La Cemac peut mieux faire

    A l’issue des échanges interactifs avec le secteur privé, les parties ont convenu d’une dizaine de points à améliorer pour parvenir au développement escompté.

     

    Le nouveau gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale poursuit son opération de charme auprès des hommes d’affaires de la zone. Notamment en vue de parvenir à une réforme structurelle consensuelle de l’économie. Secteur privé représentants d’institutions internationales et des institutions spécialisées de la Cemac, étudiants et représentants des Etats-membres ont été conviés à la table des débats y afférents les 20, 21 et 23 février, dans le cadre de PROMOTE 2024. Il en ressort une vingtaine de recommandations à mettre en œuvre pour compléter les réformes engagées par la Cemac. Il s’agit tout d’abord pour le secteur privé d’opérationnaliser la stratégie communautaire d’import-substitution des produits du cru de la Cemac; d’améliorer le climat des affaires; de réviser la règlementation des changes en supprimant la limitation du montant des devises lorsque les entreprises procèdent aux exportations; de sensibiliser les différents acteurs sur les droits de propriété intellectuels ayant trait à la transformation des produits: manioc, riz, blé, maïs, viande bovine, poisson.

    Pistes
    Les parties demandent par ailleurs la mise en place d’un programme spécifique régional visant l’appui à l’entrepreneuriat féminin et des jeunes; l’amélioration des infrastructures et des ressources humaines en matière d’inspection phystosanitaire; la création d’un programme régional visant à renforcer les capacités des PME; la suppression des pièces de monnaie de 1 FCFA qui ne sont pas acceptées par les opérateurs; la mise en place d’un plan régional visant à encourager le génie-créateur des citoyens sous régionaux.

    Les autres demandes concernent entre autres les formations sur les textes règlementaires de la Cemac en matière de libre-circulation; les sensibilisations et actes de vulgarisation des règles communautaire de la concurrence en vue de renforcer la culture de la concurrence dans les Etats-membres; le soutien aux PME-PMI afin qu’elles soient plus compétitives sur les marché sous régional, continental et international; l’application de la mesure d’interdiction d’exportation du bois tropical sous forme de grumes.

    Louise Nsana

  • Brigade mixte-Cemac : entrée en service en fin d’année 2024

    Brigade mixte-Cemac : entrée en service en fin d’année 2024

    Lesdites équipes sont chargées d’appliquer les textes relatifs à la libre circulation sur les principales routes transfrontalières de la sous-région.

    Clôture des conférences débats de la Cemac au 9e Salon PROMOTE

    La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se prépare à franchir un pas vers la libre-circulation des biens et des personnes de son ressort. C’est ce qu’augure l’entrée en service en fin 2024-début 2025 de la Brigade mixte-Cemac, appelée à assurer l’effectivité de cette ambition de longue date. A charge pour chaque Etat-membre de constituer sa propre équipe pour la sécurité le long de ses corridors. «La brigade a également pour mission de lutter contre toutes formes d’entraves susceptibles d’être observées sur ces axes-là. Cela se fera à l’aide d’un numéro vert. Les usagers pourront appeler et signaler toutes formes d’abus et là, la brigade pourra se déployer pour des actions», révèle Robert Hilson, commissaire divisionnaire au Comité des chefs de police d’Afrique centrale (CCPAC).

    Fonctionnement
    Chaque brigade est constituée de cinquante personnes. Cet effectif, soulignait le commissaire à l’occasion des conférences-débats de la Cemac le 19 février 2024, peut être revu à la hausse suivant la longueur du corridor. Ces routes transfrontalières sont à sécuriser. La raison en est que «s’il n’y a pas libre circulation, il ne peut y avoir de transformation structurelle. Or la Cemac œuvre à l’intégration physique, économique et financière de la sous-région. Car comme la théorie économique l’a montré, pour pouvoir mieux se diversifier, il faut nécessairement renforcer l’intégration économique», explique, le Professeur Bienvenue Etienne Akono, conseiller économique principal au Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (PREF-Cemac).

    Libre circulation
    C’est tout dire sur la place qu’occupe la libre circulation dans la dynamisation du marché sous régional. Pourtant malgré la mise en place d’un cadre réglementaire dynamique et d’un dispositif sécuritaire, la mobilité des biens est encore entravée de divers obstacles en Afrique centrale. Dans l’ordre le commissaire divisionnaire cite l’existence de barrières non conventionnelles sur les corridors, faisant intervenir une multiplicité d’acteurs dont la Police, la Gendarmerie, la Douane, les Eaux et forêts, les agents de santé, les administrations locales. «Sur l’axe Douala-Ndjamena estimé à 1800 kilomètres environ, on a comptabilisé 124 postes de contrôles. Pourtant la convention signée entre le Cameroun et le Tchad présente seulement 7 postes de contrôle officiels, dont 4 côté camerounais et 3 côté tchadien. Sur l’Axe Douala-Bangui, nous avons dénombré plus de 30 postes de contrôle alors que normalement il ne devait en exister que 8», Indique Robert Hilson. Dans le tableau que dresse l’officier de policier, ce fait n’est pas l’apanage seul du Cameroun. Le Congo porte aussi son lot de contrôle illégaux. L’axe Ndende-Doussala enregistre 22 points de contrôle; la route Yaoundé-Sangmélima-Ouesso enregistre 25 postes non conventionnels.

    Interpol Cemac
    L’insécurité constitue elle aussi une entrave à la liberté de déplacements en Afrique centrale. Elle offre un argument suffisant pour justifier les restrictions d’accès à certaines frontières dans un contexte où les conflits tendent à se déporter d’un pays de la sous-région à l’autre; constituant de ce fait un obstacle à l’atteinte des visées liées aux échanges intracommunautaires. A l’occurrence, «la diversification de la base collective de l’économie de la zone. Au-delà du pétrole et des hydrocarbures, aller vers la valorisation d’autres produits de base et d’autres produits du cru», explique Pierre Guillaume Boum Bissaï, représentant-résident de la Cemac. C’est dans cette optique que le projet Interpol Cemac sera mis en œuvre à partir de juillet 2024. Pour l’interconnexion de 40 postes frontières. «Il s’agit d’installer dans ces postes-là un dispositif de contrôle qui permet à l’agent qui effectue le contrôle de connaitre exactement le statut de la personne qu’il a en face. Ce qui veut dire qu’on a la possibilité de connaitre le passé criminel des personnes qui se présentent au poste de frontière». Le projet Interpol-Cemac, vieux d’une dizaine d’années, se concentre sur l’ouverture du système de communication policière sécurisée d’Interpol aux postes de contrôles frontaliers des six pays de la zone. La Brigade mixte Cemac se chargera de la protection des équipements et des postes dans le cadre de ce projet.

    Louise Nsana

     

    La Cemac fait le point

    S’il est vrai que le Salon international de l’Entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé (PROMOTE) est un espace de communication, la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a su en saisir l’opportunité. L’institution y a fait le point des avancées enregistrées pour permettre au secteur privé de mener ses activités facilement et en toute sécurité. Au chapitre de mesures mises en exergue figurent le réajustement de la politique communautaire d’import substitution, avec un point d’honneur sur les produits du cru et l’adoption du Plan d’industrialisation et de diversification de l’économie. Des points, a-t-on noté au fil de trois jours de conférence-débats avec le secteur privé (les 20, 21 et 23 février 2024), qui concourent au développement des chaines de valeur à fort potentiel d’impact des produits du cru, (à l’instar du manioc) de la filière bois-foret, de l’élevage, la pêche et l’aquaculture; ainsi que dans les domaines fluviaux et maritimes. Tout résultat qui, atteint, donnerait sens au changement de paradigmes amorcés dans la Communauté à l’aube d’une industrialisation de l’Afrique centrale moins centrée sur les mines et les hydrocarbures.

    Le secteur privé est plus que jamais convié à jouer sa partition par le biais de la transformation locale des matières premières, le renforcement des échanges intracommunautaires. «Le secteur privé est le moteur de la croissance parce que c’est lui qui tire la croissance. C’est lui qui anime l’économie et qui créé des usines. Il se trouve qu’il y a encore des choses à faire. Il faut des infrastructures, des routes, des chemins de fer, des voies aériennes, le numérique, l’énergie. Ça veut dire que le secteur privé est le moteur de la croissance mais l’Etat doit lui apporter les incitations, l’accompagnement nécessaire pour qu’il puise se déployer. Le défi du secteur privé est de développer de véritables compétences dans la production, dans la transformation, dans les recherches, innovation… pour que le secteur privé joue réellement son rôle lorsque l’Etat aura satisfait aux conditions requises», indique Charles Assamba Ongodo, vice-président de la Commission de la Cemac.

    Louise Nsana

     

    2e génération des projets intégrateurs

    Certitude sur la disponibilité des financements

    La Cemac enregistre déjà les premières confirmations des engagements financiers pris par des partenaires à paris, courant novembre 2023, pour un montant total de 9,2 milliards FCFA.

     

    Chaque fait et geste du Professeur Bienvenue Etienne Akono trahit un sentiment de fierté alors que ce dernier fait le point de l’évolution du 2e programme des projets intégrateurs de l’Afrique centrale. Les émotions du conseiller économique principal au Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (PREF-Cemac) sont liées aux aspects financiers de cette actualité. Car chaque pan de son propos tenu le 23 février 2024, nous rapproche on ne peut plus de la concrétisation des engagements financiers des parties prenantes à la table ronde de paris, en novembre dernier. A l’occurrence la Banque européenne de développement (BEI) et de la Banque nordique d’investissement. «Au moment où je vous parle il y a déjà une lettre de confirmation. Ils ont eu du temps pour encore bien pénétré les dossiers techniques que l’on leur avait présentés. Après avoir réexaminé tous ces dossiers techniques, il y a eu une lettre de confirmation qui nous a été envoyée», souligne l’économiste.

    Dynamisme
    L’on apprend ainsi que la cagnotte de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à cette table s’élève à 9,2 milliards d’euros. Ce montant est nettement supérieur aux 8,835 milliards d’euros requis pour l’exécution des 13 projets intégrateurs de cette deuxième vague. Soit un gap de 374 millions d’euros. «Si la sous-région parvient à obtenir une telle mobilisation des financements des bailleurs, des investisseurs internationaux publics et privés et même des fonds de pension nordiques, auquel les pays développés font recours pour financer leur développement, ça prouve le dynamisme économique de la communauté. Ça prouve également que les projets qui leur ont été soumis sont de qualité», déclare le Pr Bienvenue Etienne Akono. Pour le prouver, la Communauté peut brandir en toute bonne fois l’expérience de la première génération de projets intégrateurs. Lesquels sont financés par le même mécanisme de collecte à hauteur de 3,8 milliards d’euros. 80% des projets inhérent à cette vague ont démarré en ce jour.

    Résultats attendus
    Il y a notamment: la mise en place des infrastructures de base propices au développement (transport, électricité, télécommunications), la résilience des économies nationales, le développement des échanges intracommunautaires et l’appui technique et financier aux industries de transformation. Ces visées ont suffi à délier les bourses des partenaires techniques et financiers de la Cemac. À savoir: la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale, BDEAC, (10 projets), la Banque africaine de développement, BAD (4 projets pour 389 millions d’euros); Arise IIP (2 projets pour 300,5 millions d’euros en partenariat public-privé); la Banque mondiale (2 projets); Blend finance (5,6 milliards en partenariat public-privé); la Banque européenne d’investissement, BEI (4 projets), la Banque nordique (3 projets).

    La liste des projets à réaliser comprend: la 2e phase du corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena (Congo-RCA-Tchad); l’aménagement et le bitumage de la route Kélo-Pala-Léré-Frontière Cameroun (Tchad-Cameroun); l’aménagement et le bitumage de la route Kougouleu-Medouneu-Akurenam, tronçon Kougouleu-Medouneu sur un linéaire de 168 km (Gabon-Guinée-Equatoriale); l’aménagement et le bitumage de la route Garoua-Boulaï-Baboua sur le Corridor 2 (Cameroun-RCA); le prolongement du chemin de fer entre NGaoundéré et Ndjamena (Cameroun-Tchad); la dernière phase de la construction de la route Ndende-Dolisie sur le corridor Libreville-Brazzaville (Gabon-Congo); la construction des voies d’accès routier au pont route-rail (Congo-RDC); l’aménagement fluvial et portuaire sur le fleuve Congo et ses affluents (Congo-RCA); la connexion électrique Grand Poubara et Imboulou (580 km) (Gabon-Congo); l’interconnexion électrique entre le Cameroun (Bertoua) et la RCA (Boali). La construction d’un port sec à Ebebiyin (Cameroun-Guinée-Équatoriale-Gabon); la construction du port sec de Ngueli (Tchad-Cameroun). Enfin l’appui au développement de la filière bois dans le bassin du Congo (Cameroun-Congo-Gabon-RCA-Guinée-Équatoriale).

    Louise Nsana

  • Technologies : à Yaoundé, l’intelligence artificielle au cœur d’un sommet africain

    Technologies : à Yaoundé, l’intelligence artificielle au cœur d’un sommet africain

    Ce conclave se tient du 4 au 6 mars 2024 avec pour objectif de permettre aux médias locaux de mettre à profit  les avancées technologiques dans leur quotidien.

    Conférence de presse en prélude au sommet de l’UAR sur l’intelligence artificielle

    Mille deux cent participants issus de 42 pays sont attendus au Sommet de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) sur l’intelligence artificielle. Organisés en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (Unsesco), lesdits travaux ouvrent la voie à des réflexions approfondies sur les enjeux d’une appropriation efficace de la technologie par les médias. «Pour l’industrie médiatique en particulier, l’intelligence artificielle ouvre des possibilités sans précédents sur toute la chaine de valeur de la création audiovisuelle. À conditions d’en maitriser les turbulences et suivre les voies favorables notamment les politiques gouvernementale, des réglementations et régulations perspicaces, la compétence des ressources humaines, des financements appropriés pour soutenir l’innovation», a renseigné Grégoire Ndjaka, directeur général de l’UAR, au cours d’une conférence de presse mercredi 28 février 2024.

    Bénéfices attendus

    Cette déclaration explique à suffisance la thématique adoptée pour ce sommet coorganisé avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco); à savoir: «Les nouvelles frontières des médias africains: l’intelligence artificielle». Ce d’autant plus que, les bénéfices attendus de cette évolution technologique portent sur l’amélioration et la gestion quantitative et qualitative des contenus, des traçages, des trucages, des vérifications et des veilles. «La conférence de Yaoundé se veut le port actuel de l’évaluation de l’état actuel de la préparation des médias du continent et elle va établir les bases d’un plaidoyer en faveur des politiques régionales cohérentes», poursuit Grégoire Ndjaka. Il est précisément question de favoriser les partenariats entre les organisations gouvernementales, les entrepreneurs de l’intelligence artificielle, les médias. Et enfin de réfléchir au processus d’utilisation optimale, équitable et durable de l’intelligence artificielle, indique –t-il, en prélude audit évènement.

    Les discussions au fil de cette conférence aborderont des questions telles que l’intelligence artificielle et la fabrication des fake news; tout en questionnant son empreinte sur la société. L’évènement fera par ailleurs un clin d’œil sur l’incertitude informationnelle qu’induit l’évolution technologique à l’approche des échéances électorales sur le continent. Les visées du Sommet UAR-Unesco rejoignent le train de l’économie numérique  lancé par le ministère camerounais des Postes et Télécommunications (Minpostel). Ainsi que le combat engagé par ce département ministériel contre les mauvaises pratiques sur les réseaux sociaux et la cybersécurité.

    Louise Nsana

  • Comment fonctionne FlyPool, le covoiturage pour les trajets d’aéroport ?

    Comment fonctionne FlyPool, le covoiturage pour les trajets d’aéroport ?

    En 2024, 4,7 milliards de voyageurs sont attendus sur les routes aériennes mondiales. Cet afflux entraînera des difficultés dans la gestion des flux de passagers, avec des routes saturées, des parkings bondés et coûteux. L’impact environnemental sera important.

    Face à ces défis, 2024 est une année sous le signe de la confiance, de la durabilité et de l’innovation à travers le lancement de FlyPool, la première solution de covoiturage écologique dédiée aux transferts aéroportuaires.

    Développé avec passion par une équipe de grands voyageurs, FlyPool est désormais disponible sur Play Store et très bientôt sur App Store, prêt à transformer vos voyages vers et depuis les aéroports du monde entier.

    Qu’est-ce que FlyPool ?

    FlyPool est bien plus qu’une simple application de covoiturage. C’est une vision, un engagement pour une mobilité durable et responsable. Grâce à FlyPool, chaque voyage devient une opportunité de contribuer à préserver notre planète, tout en économisant du temps et de l’argent.

    Avantages de FlyPool : Simplifiez votre voyage : planifiez et coordonnez facilement vos déplacements vers l’aéroport, éliminant ainsi le stress du transport.

    Économisez de l’argent : partagez les frais de déplacement avec d’autres utilisateurs et réduisez vos frais de transport.

    Contribuez à protéger l’environnement : choisissez un mode de transport respectueux de l’environnement et réduisez votre empreinte carbone à chaque covoiturage. ­

    Comment ça marche ? 1. Téléchargez l’application FlyPool depuis le Play Store

    2. Inscrivez-vous

    3. Recherchez ou suggérez des itinéraires vers et depuis l’aéroport.

    4. Connectez-vous avec d’autres voyageurs ou collègues et organisez votre covoiturage.

    5. Profitez de votre voyage en toute sécurité et gratuitement !

    Kevin LOGNONÉ

  • Visa d’entrée aux Etats-Unis : le programme de dispense d’entretien relancé par l’ambassade américaine de Yaoundé

    Visa d’entrée aux Etats-Unis : le programme de dispense d’entretien relancé par l’ambassade américaine de Yaoundé

    Il est désormais possible aux demandeurs de renouveler leurs visas américains sans entrevue.

    Dans sa volonté de rendre la procédure de demande de visa plus accessible au grand nombre, l’ambassade des États unis au Cameroun vient de relancer son programme de dispense d’entretien. Il s’agit d’un dispositif mis en place pour faciliter les voyages légitimes aux voyageurs qualifiés dont le visa a expiré au cours des 24 derniers mois ou expirera dans les trois (3) prochains mois.

    C’est du moins ce que précise cette institution diplomatique via un communiqué rendu public le 28 février dernier. La même source indique que les demandeurs qualifiés peuvent accéder au programme de dispense d’entretien en ligne. Pour cela, il suffit de se rendre sur internet et d’insérer l’adresse suivante sur la barre de recherche: https://ais.usvisa-info.com. «La section consulaire reste déterminée à rendre la procédure de demande de visas facilement accessible au plus grand nombre de demandeurs possible afin de continuer à tisser des liens solides entre les États-Unis et le Cameroun » a déclaré Matthew Taylor, le chef de la Section consulaire au sujet dudit programme.

    Il est à noter que, les frais sont les mêmes que ceux relatifs à la procédure normale de demande de visa. Par ailleurs, la représentation diplomatique américaine à Yaoundé n’approuve aucune tierce partie non affiliée à l’ambassade offrant des services de visa. Elle conseille enfin de consulter son site web pour toutes les mises à jour relatives au Programme de dispense d’entretien.

    Joseph Ndzie Effa

  • Zones économiques spéciales : des anciens aux nouveaux modèles

    Zones économiques spéciales : des anciens aux nouveaux modèles

    Selon le directeur de la Commission économique de l’Afrique (CEA) pour la sous-région Afrique centrale, la réussite de l’implémentation de l’import-substitution nécessite de passer des Zones économiques spéciales aux Zones économiques spéciales de nouvelle génération.

     

    «import-substitution, zone économique spéciale et contenu local en Afrique centrale : des clés pour accélérer l’industrialisation et la diversification économique par les PME». Le thème a fait l’objet d’une conférence débat le 25 février dernier sur le site du Salon international des affaires de Yaoundé (PROMOTE). Dans sa posture d’économiste, Jean Luc Mastaki a, pendant, quelques heures, entretenu les visiteurs et autres personnes venues s’imprégnées de la situation économique de la sous-région Afrique centrale.

    Mesures d’incitation

    Selon lui, la politique d’import-substitution doit sortir du carcan des politiciens pour s’élargir aux PME, véritables acteurs de son implémentation.

    Dans le même ordre, le directeur de la CEA pour l’Afrique centrale estime que certaines mesures d’incitation à l’investissement dédiées aux PME et aux investisseurs étrangers méritent une plus grande attention. Parmi elles, les Zones économiques spécialisées. À l’en croire, celles-ci présentent des limites. «Les zones économiques spéciales des anciennes générations ont été multisectorielles pour la plupart. Multisectorielles parce que c’est des agglomérations où, sur un espace donné, il y a une diversité de production» explique-t-il. Ainsi, les ZES où la production est diversifiée ne s’inscrivent pas dans la logique des chaines de valeur pourtant capitales pour le développement de la production.

    Aussi, estime-t-il «l’avantage d’une Zone spécialisée de nouvelle génération, c’est la complexification des produits. Et lorsque les produits deviennent complexes, nous allons dans la diversification économique verticale. C’est-à-dire, à partir du manioc on a les dérivés de manioc, jusqu’à l’amidon ainsi de suite. Lorsque la zone est spécialisée, on a l’avantage d’avoir des économies de gamme et d’échelle à la fois. C’est-à-dire, sur cette zone on peut produire à partir des seuls points d’entrée beaucoup de produits. Exemple, si vous produisez du pétrole dans la zone économique spéciale vous allez avoir du goudron, vous allez avoir du gaz, vous allez avoir d’autres produits et c’est la diversification économique la plus enrichissante est la plus enregistrée. Nous sommes en train d’encourager les pays africains à aller vers cette spécialisation qui permet d’encourager et de rendre complexe la chaîne de valeurs», fait savoir le directeur de la CEA pour l’Afrique centrale.

    Selon le Guide économique sur les Zones économiques spéciales en Afrique, édition de 2021, 89% d’entre elles sont des zones multisectorielles.

     Joseph Julien Ondoua Owona

  • Sandrine Nguefack : «Les Camerounais méritent de consommer la bonne qualité»

    Sandrine Nguefack : «Les Camerounais méritent de consommer la bonne qualité»

    Après avoir passé une quinzaine d’années en Italie, l’entrepreneure camerounaise et Ceo de la société Abuy Sarl souhaite s’installer dans son pays natal. Via sa plateforme Ayira et son blog Agora Africa, elle souhaite faire la promouvoir des produits made in Italy ainsi que ceux made in Africa. À l’occasion de la 9e édition du Salon international de la PME et des affaires de Yaoundé, elle est venue exposer des spiritueux et des puzzles, fruit du savoir-faire italien dont elle maitrise les rouages.

     

    Vous exercez dans plusieurs domaines et notamment au côté des entreprises. Que faites-vous exactement?
    Je suis basée en Italie depuis une quinzaine d’année pratiquement et aujourd’hui j’espère proposer des jeux éducatifs qui permettent non seulement de construire une certaine cohésion sociale entre Camerounais, entre africain et entre l’Afrique et l ’Europe. Et par le même temps, mettre à la disposition du marché camerounais des produits italiens parce que nous pensons, vu la conjoncture d’aujourd’hui, qu’il faut redéfinir la nouvelle manière de proposer les produits, parce qu’il faut sécuriser le consommateur en terme de qualité ce qui veut dire traçabilité des produits proposés et en même temps proposer la marque Ayira. Il s’agit qui d’une plateforme marchande que nous proposons à ce qui veux dire diminuer les canaux de distribution pour réduire les coûts de vente des produits.

    Vous êtes partie d’un blog qui présente les entreprises à la commercialisation de leurs produits… Ce que vous proposez peut-il avoir un impact sur les entrepreneurs camerounais?
    Depuis 2015, sur mon blog Agora Africain, je propose des articles des textes sur l’E-réputation des entreprises africaines. Aujourd’hui je suis autour de 1500 entreprises présentées depuis 2015 et je me suis rendue compte que parler de visibilité ou de e-réputation n’était plus suffisant. Il fallait les aider à vendre les produits vraiment africains ou camerounais il faut les aider à les vendre d’où l’idée d’un Marketplace. Généralement, il faut s’appuyer sur le plus grand pour mieux grandir. Et la visibilité a un coût. Donc si les entreprises italiennes peuvent nous soutenir en payant pour nos plateformes ce qui réduit le coût pour les entreprises locales. Si nous mettons en avant le made in Italie, nous continuons à valoriser le made in Africa et surtout à aider les entreprises à vendre. Nous sommes dans la continuité de ce que nous avons fait en 2015, en proposant des articles vus par près de 85000 personnes par moi. Aujourd’hui mous souhaitons non seulement leur donner l’E-réputation, mais aussi les aider à vendre.

    Quel est l’objectif de votre présence à PROMOTE? Que pouvez-vous dire sur l’appréciation que les visiteurs ont de vos produits?
    Notre présence à PROMOTE visait donc à présenter les entreprises italiennes au camerounais et surtout leur faire savoir que l’Italie aimerait soutenir non seulement les entreprises camerounaises mais aussi les entrepreneurs. Je suis responsable d’une entreprise italienne qui aimerait s’installer au Cameroun, je suis consciente des réalités des deux mondes et c’est pour cela que je pense avoir assez d’outils pour savoir comment valoriser les produits camerounais à l’étranger.

    Vous parlez des entreprises italiennes et on sait qu’elles ont énormément d’expérience…
    Effectivement. Comme entreprise italienne nous avons Teno De La Casa qui produit du bon vin depuis pratiquement un siècle et qui est vendu aux États unis d’Amérique, en Australie et dans les pays d’Asie. Nous voulons les convaincre de regarder l’Afrique centrale comme un marché. Le Cameroun fait partie des trois pays de cette zone qui consomment le plus de vins et de spiritueux. Il est temps qu’ils prennent conscience que nous sommes un marché porteur, le marché de demain c’est l’Afrique, avec 40% de la population de jeunes âgés entre 32 et 34 ans en 2035…

    Vous avez évoqué une entreprise qui produit du vin depuis un siècle. Cela veut dire qu’elle a beaucoup d’expérience. Pensez-vous que les Camerounais soient à même de se procurer ces spiritueux du point de vue du prix et de la qualité?
    Contrairement à ce que l’on pense, les Camerounais ont des moyens de s’offrir de tels vins. Il n’y a qu’à voir la demande… Nous N’apportons pas seulement le produit italien mais nous éduquons aussi sur comment détecter les saveurs. En dehors des vins, nous avons aussi l’huile d’olive Fioro Roso qui est une maison de production d’huile d’olive existant depuis 201 ans. Il faut dire que nous ici au Cameroun nous avons les mêmes maladies. Le camerounais a lui aussi besoin de consommer ce qui est bien.

    Je pense que la grille des prix est à la bourse du camerounais moyen. Prenons par exemple Ouverture, produit De La Casa. Il coûte 15000 FCFA, ce prix est l’équivalent des vins vendus ici. Par ailleurs, nous militons pour que nos produits aient des prix à la portée de tous et il est possible de retracer les prix parce que, plus le circuit de distribution est important, moins chère seront les vins.

    Les camerounais méritent de consommer la bonne qualité donc ils ont le droit de vérifier la véracité de ce que nous leur proposons via le net.

    Propos recueillis par
    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Protection de la propriété intellectuelle : l’Afripi en mode séduction

    Protection de la propriété intellectuelle : l’Afripi en mode séduction

    Spécialisée en Droits de Propriété intellectuelle et innovation en Afrique, la structure vit l’expérience PROMOTE pour la première fois.

    On ne saurait parcourir les rangs des «bleus de PROMOTE», sans évoquer Afripi (Droits de propriété intellectuelle et Innovation en Afrique). A la grand-messe PROMOTE, la structure fait figure de nouveau-venu. «C’est notre première participation à Promote. Nous y sommes pour expliquer aux uns et aux autres ce qu’est la propriété intellectuelle. La propriété intellectuelle désigne les créations intangibles de l’esprit humain et constitue l’un des principaux outils permettant aux entreprises d’avoir retour sur leurs investissements en matière de connaissance, d’innovation, et de créativité. Cela dit, les droits de la propriété intellectuelle designe un large éventail d’actifs, tels que les brevets, les marques, le droit d’auteur, les variétés de plantes ou les indications géographiques. De la marque d’une entreprise au design d’un meuble, tous ces produits sont protégés par la propriété intellectuelle. Au vu des produits présentés, Promote se présente comme cet espace idéal pour toutes les entreprises aussi diversifiées de protéger leur label», lâche Clarissa Muam Meh Zang.

    Afripi est un projet de coopération internationale financé et dirigé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’EUIPO. Il a une durée initiale de cinq ans. L’objectif de l’Afripi est de faciliter la croissance économique sur le continent. Il vise à «promouvoir, renforcer et protéger les droits de propriété intellectuelle en Afrique, en appui de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) et de l’agenda 2035 de l’Union africaine». Pour mieux atteindre ces objectifs, l’Afripi travaille en étroite collaboration avec l’Organisation Africaine sur la propriété intellectuelle (OAPI).

    Olivier Mbéssité 

  • Globeleq : Partir en courant et rattraper de l’énergie

    Globeleq : Partir en courant et rattraper de l’énergie

    A PROMOTE 2024, l’entreprise britannique a procédé à présentation synthétisée de son programme de fourniture d’électricité relié à des bonnes pratiques environnementales.

     

    Globeleq ! S’il n’a pas été francisé, le label à consonance britannique ne se prononce pas autrement. Et loin de constituer un élément au service de quelque querelle, Globeleq présente sa carte de visite dans son stand à PROMOTE 2024. Selon Vanessa Moungnutu, «il s’agit d’une pleine participation à la fourniture de l’énergie électrique aux populations». «En tant qu’entreprise citoyenne, poursuit le directeur des infrastructures de Globeleq au Cameroun, Globeleq a à son actif un grand nombre d’activités réalisées au profit du développement économique et social des communautés riveraines. Dans le secteur de l’éducation, plus de 30 salles de classe sont construites à Douala et Kribi, la remise des prix d’excellence scolaire à plus de 2000 élèves à Douala et Kribi. L’entreprise soutient les projets générateurs de revenus pour soutenir les activités économiques aux Gics. Et enfin elle apporte du soutien aux personnes victimes des catastrophes (Eboulement de terrain à Mbankolo, déraillement du train d’Eseka, crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.

    Actif
    Depuis 2009, rappelle Vanessa Moungnutu, cette entreprise offre ses services au Cameroun. Sa présence et son œuvre se lisent à travers Dibamba Power Dévelopment Company (DPDC S.A). Grâce à Globeleq, cette centrale thermique à fuel lourd de Dibamba, d’une capacité de production de 88 MW, située à Yassa Douala fournit de l’électricité à Eneo, ceci grâce à un accord d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans. En dehors de cette centrale, Globeleq est, depuis 2014, devenu actionnaire majoritaire des centrales à gaz de Kribi, elles produisent 216 MW. Les centrales de la Dibamba et celle de Kribi sont reliées sur le réseau interconnecté Sud (RIS). Kribi Power Delopment Compagny (KPDC) et Dibamba Power Development Compagny (DPDC) sont détenues à 56% par les fonds d’investissement britannique CDC Group, et à 44% par l’Etat du Cameroun.

    Difficultés
    En dépit des efforts fournis pour la production de l’électricité par le groupe Globeleq au Cameroun, il rencontre aussi des difficultés financières. L’Etat du Cameroun ne s’acquitte pas de ses factures dans les délais. La dernière dette était de plus de 100 mille milliards de FCFA. «Elle n’est pas payée entièrement, mais on a reçu une partie de la dette qui nous permet au moins de pouvoir engager les actions de maintenance qui étaient en arrêt», fait savoir Vanessa Mougnoutou. Elle poursuit: «L’entreprise Globeleq est en permanence en discussion avec le gouvernement pour éponger sa dette, nous travaillons avec le seul distributeur Enéo, et le gouvernement pour trouver des solutions pour que la situation redevienne normale. Elle emploie en son sein 146 agents qui sont tous des camerounais, et jusqu’ici l’entreprise parvient à solder les charges des salaires dans de meilleurs délais».

  • Office chérifien du phosphate (OCP) : sortir l’engrais phosphaté de la jachère

    Office chérifien du phosphate (OCP) : sortir l’engrais phosphaté de la jachère

    Importée du Maroc, cette variété de fertilisant répond au contexte agricole du Cameroun.

    Exposition des engrais phosphatés par les cadres de l’OCP

    Les engrais correspondent à «tout ce qui, mêlé à la terre arable, augmente ou rétablit la fécondité du sol en fournissant matières organiques et minérales». A la faveur de PROMOTE 2024, l’OCP est venue avec ubne feuille de route. «Nous sommes ici au Salon pour permettre au public de comprendre, à travers des explications croisant les pratiques culturales à la mode au Cameroun», explique Muller Bouba, agent commercial à l’OCP. Et face aux nuisances possibles provoquées par l’usage des amendements et engrais, à une époque où le développement industriel urbain suscite déjà des inquiétudes liées aux pollutions qu’il provoque, l’OCP a sa proposition. «Nous sommes au Cameroun depuis 2016 et mettons à la disposition des producteurs des engrais phosphatés, et qui parle d’engrais phosphaté parle d’engrais en forte teneur de phosphore», indique Muller Bouba. Bien évidemment, son discours correspond à la prise en compte des processus naturels dans les dynamiques agricoles du Cameroun.

    Caractéristiques
    Et à PROMOTE 2024, l’OCP met un point d’honneur sur les propriétés de l’engrais phosphaté dans la recherche de systèmes productifs plus durables. «Il prélève les sols, regarde les propriétés du sol et à partir des manquements du sol, il propose des formules adaptées. Nous mettons à la disposition des producteurs des engrais tels 2314C1 qui est NPKSB, la 1224126 NPKS, la TAP qui est un engrais binaire pour permettre aux producteurs d’améliorera la production agricole», assure Muller Bouba.

    Label
    Au niveau du Cameroun, l’OCP renferme deux directions techniques: la direction agronomique qui s’occupe d’accompagner les producteurs dans l’analyse des sols, les recherches des solutions à leur parcelle, ils font aussi les champs essais pour permettre aux producteurs de voir la différence l’engrais utilisé avant celui phosphaté. La direction commerciale quant à elle cadre avec la direction agronomique pour rendre l’engrais partout où besoin se fait ressentir. Le slogan de l’OCP Africa met un»bon engrais, au bon endroit, en quantité suffisante et au juste prix», déclare Muller Bouba. L’OCP Africa, est une filiale présente dans plusieurs pays notamment le Nigéria, Cote d’Ivoire, Sénégal, Ghana, Tanzanie, Benin, Éthiopie, Rwanda, et la Zambie. L’objectif est d’améliorer la fertilité et la productivité des sols en fournissant des engrais appropriés, de fournir les engrais compétitifs, promouvoir la croissance et la diversification des chaines des valeurs. Face à ce soutien pluridimensionnel aux acteurs ruraux, Adama Affa, président du conseil d’administration (PCA) à la coopérative de production de maïs de l’Adamaoua, se réjouit de l’accompagnement de l’OCP Africa. «OCP est un partenaire de longue date dans les engrais, nous sommes motivés de son accompagnement. Elle n’a pas un seul service en dehors de la vente des engrais, il renforce nos capacités, on fait des champs des démonstrations, on a créé une maison de fermier à Garoua où tout le monde à l’accès aux services agricoles. Tout récemment, OCP a expérimenté un nouveau projet appelé le pouls engin», avance-t-elle. «Nous sommes les premiers bénéficiaires dans notre arrondissement». C’est un grand partenaire, qui va au-delà de la simple vente des engrais, nous sommes des professionnels dans l’usage des engrais, il n’est pas utilisé comme un profane, nous sommes formés, nous prenons les engrais spécifiques pour chaque culture, cela fait déjà cinq ans que la relation dure», scande Adama Affa.

    Olivier Mbessité

  • Transport ferroviaire : le groupe AGL sur ses rails de Promote

    Transport ferroviaire : le groupe AGL sur ses rails de Promote

    Serge Agnero, directeur régional de Golfe de Guinée a, au cours de la visite du stand de Camrail, rassuré de la poursuite des activités pour le développement de l’économie du Cameroun et les pays de la Cemac.

    C’est dans un climat de complicité et de fraternité que le directeur régional du Golfe de Guinée du groupe Africa Global Logistics (AGL) Serge Agnero a fait une descente à Promote. Question de prendre le pouls du travail fait par ses collaborateurs. Après cette tournée, il a donné les mobiles du groupe AGL à Promote. «La présence montre une fois l’engagement de notre groupe AGL à tout ce qui se fait pour le développement de l’économie au Cameroun. Un tel motif s’inscrit au cœur de la transformation de l’Afrique et au cœur de la transformation du corridor entre Cameroun et les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale», déclare-t-il. Pour preuve en ce qui concerne la transformation de l’Afrique, le groupe AGL a fait acte de sa présence à la 34 è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui s’est tenue en Côte d’Ivoire. «La Coupe d’Afrique des Nations est un évènement de renom en Afrique, et AGL a été sponsor dans le domaine de la logistique pour la CAF, vous savez que cette CAN était la meilleure, justement parce que la logistique est au cœur de la réussite d’un évènement», pavoise le directeur régional du Golfe de Guinée du groupe AGL.

    Visibilité
    Le groupe AGL n’est pas à sa première participation, ce n’est non plus sa dernière présence à Promote, puisque c’est un évènement important, il nous donne une très grande visibilité. Et nous venons ici au même titre que l’ensemble des acteurs présents au Salon Promote, pour monter la palette de nos services, écouter, entendre les besoins de nos clients actuels et de nos prospects et surtout accompagner la dynamique de développement et surtout dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement (SND30).

    Produits et services
    Le groupe AGL, est acteur important. Il est le leader mondial dans le domaine du transport maritime au travers de son actionnaire de référence qui le groupe MSC, mais plus proche le groupe AGL occupe la première place en Afrique, pour ce qui est du transport et logistique. Notre ambition est de faire en sorte que «le milliards 3 en Afrique puisse être connecté au reste du monde. La palette des services que nous offrons on a: la gestion des bateaux, et toute la logistique qu’elle soit terrestre, routière, ferroviaire et fluviale. Nous offrons toutes ces palettes de service. Nous offrons tous ces services aux importateurs et exportateurs, nous permettons aux uns et autres de faire bouger leurs produits d’un point A pour le point B, de commercer, de mettre en valeur leurs expertises, et de générer les revenus», lâche Serge Agnero.

    Olivier Mbéssité

  • Cosumaf : une mission de plus

    Cosumaf : une mission de plus

    La présidente de cette institution sous régionale était face au public hier 21 février 2024 sur le site du Salon PROMOTE.

     

    «On relève que le marché financier est très peu connu de par sa nature et des activités que nous menons. On sait très peu de choses, et des enjeux, et des opportunités et des produits que le marché financier peut offrir». Tel est le constat qu’a fait Jacqueline Adiaba-Nkembe le 21 février dernier. La présidente de la Cosumaf (Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale) s’exprimait lors d’une conférence-débat, dans le cadre du Salon international des affaires de Yaoundé (PROMOTE). À ses côtés, deux autres femmes: Noelle Kouo Ngamby, présidente de l’ASGPAC (association des sociétés de gestion de portefeuille d’Afrique centrale) ainsi que la représentante de l’Asbac (association des sociétés de bourse d’Afrique centrale). Ensemble, elles ont entretenu l’auditoire de curieux sur le thème: Marché financier: rentabilité de l’épargne individuelle et politique de placements». Objectif, édifier le plus grand nombre sur les questions liées à leur domaine d’expertise.

    Missions
    La patronne de l’institution chargée de la régulation du marché financier de la Cemac a saisi l’opportunité pour décloisonner les esprits quant aux missions de la Cosumaf. À les en croire, la première mission de cette institution consiste à protéger l’épargne investi en valeurs mobilières. La deuxième quant à elle consiste à veiller à la bonne information nécessaire à la prise des décisions d’investissements. Pour ce qui est de la troisième, elle consiste à veiller au bon fonctionnement du marché financier de la sous-région Afrique centrale. Elle se veut donc rempart de l’épargnant qui est également un investisseur. Des missions, apprend-on, qui se sont actualisées au gré de l’évolution du contexte de la zone Cemac. «Il se trouve que dans un marché émergent, nous nous sommes doté d’une quatrième mission qui porte aujourd’hui sur la promotion et le développement de l’éducation financière. C’est le pilier central de notre démarche», va expliquer Jacqueline Adiaba-Nkembe.
    Convaincue de ce qu’«il n’y a pas d’économie sans épargne», l’institution va mettre tout en œuvre pour sensibiliser les plus jeunes. Pour cela, elle compte poursuivre ses campagnes de sensibilisation au sein des institutions éducatives. Objectif ultime, amener le plus grand nombre de Cemaciens (habitants de la zone Cemac) à comprendre le fonctionnement du marché financier et à y investir.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Accompagnement : la Cemac et le Refac se drapent dans le présent des PME

    Accompagnement : la Cemac et le Refac se drapent dans le présent des PME

    Le Salon PROMOTE 2024 a permis aux deux institutions sous régionales de s’imprégner du quotidien des petites et moyennes entreprises d’Afrique centrale.

    Danielle Nlate, présidente du Refac

    Du 20 au 24 février 2024, la rumeur et une multitude de questions les concernant bruissent devant le stand de la Commission de la Cemac: que deviennent les PME d’Afrique centrale? Dans quel état sont-elles? Répondre à ces interrogations est le socle sur lequel Danielle Nlate construit son exposé sur le thème: «Transformation structurelle des économies de la Cemac et développement du secteur privé». La présidente du Réseau des femmes actives d’Afrique centrale (Refac) façonne une approche terre à terre des réalités des PME de la sous-région. «Elles vont mal», martèle-t-elle. De son côté, la Commission de la Cemac aboutit au même constat.

    De quoi élaborer une vision à court, moyen et long termes et des conseils précieux, à destination des entrepreneurs les plus ambitieux qui souhaitent atteindre des objectifs à forts enjeux. «C’est toujours notre souhait et honneur d’appeler les uns et autres au dialogue, au débat à la concertation, parce que c’est à travers des débats démocratiques qu’on peut faire passer les messages, faire l’état des lieux de l’intégration sous régionale, et si possible de faire le plaidoyer. Il peut également avoir des recommandations qui sont prises en compte par les décideurs pour la bonne marche de la communauté», fait-elle savoir. «Il est question pour nous de conforter la position de la société civile, et même du secteur privé su les entraves notamment les corruptions, barrières inopinées fantaisistes, des violences, extorsions le long des corridors et des frontières qui plombent la mobilité humaine», poursuit la présidente du Refac.

    La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) entend accompagner les PME de l’espace communautaire. Au Cameroun la notion d’import substitution repose sur la Stratégie Nationale de Développement (SND30). Pour plus de pragmatisme, la Cemac après les problèmes liés à la pandémie du Covid-19, et de la crise russo-ukrainienne, la Cemac mise sur de nouveaux dispositifs au bénéfice des PME. Il s’agit, entre autres, de l’installation de la brigade mixte traquer les cas de violences contre les usagers voyageant sur différents corridors. Elle sera opérationnelle d’ici fin 2024 et début 2025. Il y a le numéro vert pour dénoncer des cas d’abus. Il y a également la mise sur pied des mesures coercitives et dissuasives contre les agents de l’Etat (Polices, gendarmerie) qui foulent aux pieds les textes communautaires.

    Olivier Mbessité

  • Caisse autonome d’amortissent (CAA) : la promesse est une dette

    Caisse autonome d’amortissent (CAA) : la promesse est une dette

    À PROMOTE 2024, la structure publique s’est donnée pour mission de détruire les nombreux préjugés bâtis autour d’elle.

    Si le thème de la promesse est explicitement présent dans le langage de ses hôtesses ici à PROMOTE 2024, c’est que la CAA l’aborde ironiquement à travers un thème sous-jacent: la dette. «Nous avons promis au public de lui expliquer ce que nous faisons et dans quel but», renseigne la brochure produite cette année par l’entreprise publique à l’occasion du Salon d’affaires PROMOTE. Sur le site, la CAA se démarque d’une attitude de pensée qui dit trop non à tout, comme d’une posture inverse qui dit trop oui à tout. «Nous voulons juste faire comprendre et porter témoignage de qui nous sommes et à quoi sert la CAA», souffle Yannicka Fouman, cadre à la direction de la dématérialisation des actifs financiers à la CAA.

    Pour le dire plus simplement, une plaquette parle de 3 grandes missions assignées à la CAA depuis sa création le 28 août 1985. Elles sont relatives à la mise en œuvre de la politique d’endettement, au financement des projets et des programmes, ainsi qu’à la gestion du marché des capitaux. Sans failles, l’organisme évalue et assure le service de la dette; fournit au gouvernement les analyses nécessaires à l’élaboration de la politique d’endettement du pays; contribue à la recherche, à l’étude et à l a négociation des financements extérieurs et intérieurs de l’État; assure la gestion des fonds d’emprunts publics de l’État des organismes publics, para publics et de ses correspondants; assure selon la programmation de l’État dans la loi de Finances, les prérogatives des décaissements des financements extérieurs et fonds de contrepartie; effectue pour le compte de l’État toutes les opérations afférentes à l’émission des effets publics négociables; assure la codification, la conservation, la circulation et l’administration des valeurs mobilières et titres financiers apparentés, entre autres.
    Depuis le 24 août 2022, l’institution s’est installée officiellement dans ses propres locaux sis au Boulevard du 20 mai à Yaoundé.

    AGB

  • Feicom : comme un ange à cheval

    Feicom : comme un ange à cheval

    C’est le profil qu’est venu défendre l’entreprise lors de la cette 9e édition de PROMOTE.

     

    C’est un des petits plaisirs du public quand le bleu ciel et le blanc, couleurs emblématiques du Fonds spécial d’équipement et d’intervention inter-communal (Feicom) brillent sur la place de PROMOTE. «Pour cette 9e édition du Salon, ces couleurs laissent entrevoir la fusion et l’entrelacement entre ce que propose le Feicom et ce qu’il a toujours proposé au public», raconte Aloïs Biwole, Directeur de la Coopération au Feicom. Entre les mots se lit une conception élevée et sacerdotale du développement local. «Nous en avons fait notre tasse de thé depuis plusieurs années. Et nous sommes encore à PROMOTE en 2024 pour réaffirmer notre label et nos outils», décline Aloïs Biwole. Et une des collaboratrices de ce dernier d’enchaîner : «En matière de développement local, ici à PROMOTE 2024, le Feicom est comme un ange à cheval; personne ne peut usurper notre identité».

    Œuvres
    Usant d’exemples précis et récents, la dame évoque en désordre la détermination du Feicom à œuvrer aux côtés de l’UNICEF-Cameroun pour le bien-être de l’enfant dans les communes du pays; les travaux de construction du complexe architectural de la mairie de Nkongsamba 1er, réalisé sur financement du Feicom; la réalisation de l’immeuble principal reparti sur 2 niveaux et 2 bâtiments annexes en plain-pied, destinés respectivement à la recette municipale et aux services d’état-civil pour la commune d’arrondissement de Yaoundé 7; la réalisation de 2 suites ultra modernes, d’un restaurant, d’un bungalow permettant à la mairie de Yokadouma d’offrir un cadre d’accueil pour les visiteurs qui souhaitent profiter du potentiel écologique de la Boumba-et-Ngoko…

    Et il y a plus gros…
    «Cette fois, les entreprises françaises voulant investir dans le secteur énergétique souhaitent s’appuyer sur le Feicom. L’exemple d’électricité de France, EDF. Pour un meilleur déploiement, cette structure s’est rapprochée du Feicom. EDF est donc venu auprès du Feicom pour discuter et voir dans quelle mesure le Feicom l’aidera à entrer en contact et à signer des accords de partenariats avec les CTD», assure Aloïs Biwole. En sa qualité de Directeur de la Coopération au Feicom, il relève qu’au cours de deux sessions organisées les 19 et 20 juillet 2023 à Yaoundé, le Comité des concours financiers du Feicom en faveur des communes et des régions a approuvé des financements d’un montant total de 15 milliards FCFA. Ces fonds, apprend-on, sert à financer des projets dans 62 municipalités et quatre régions du Cameroun.

    Créé par la loi n° 74/23 du 05 décembre 1974 portant organisation communale au Cameroun. Le Feicom est rendu fonctionnel par le décret d’application N°77/85 du 22 mars 1977. Depuis sa création, l’organisme a connu trois réorganisations. La première est le décret n°2000/365 intervenue le 11 décembre 2000 qui érigeait l’institution en Direction Générale. Ledit Décret a été modifiée par celui n°2006/182 du 31 mai 2006 qui a consacré la fonction d’intermédiation financière de l’organisme. Ainsi le Feicom est habilité à rechercher ou recevoir des ressources supplémentaires dans le cadre de la Coopération financière nationale ou internationale en vue de mieux accompagner les municipalités dans la conception et la réalisation des projets au niveau local. Le 31 octobre 2018, le Président de la République a pris le décret n°2018/635 portant réorganisation du Feicom. Ce texte intervient en application des dispositions de la loi 2017/010 du 12 juillet 2017, portant statut général des Etablissements Publics, et ce, dans un contexte marqué par l’accélération du processus de décentralisation et le renforcement du dispositif institutionnel d’accompagnement du développement local. C’est ainsi que le Feicom change de statut, passant d’un Etablissement public à Etablissement public à caractère économique et financier et toujours doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.

    André Gromyko Balla

  • Autonomisation de la femme : la créativité au service de la productivité

    Autonomisation de la femme : la créativité au service de la productivité

    Pour tordre le coup aux inégalités genre au Cameroun, l’Organisation africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI) et le Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP) va encadrer les femmes sur l’innovation sur période de deux ans.

    Le FNUAP et l’OAPI en soutien aux jeunes femmes

    Malgré les différentes actions entreprises jusqu’ici en sa faveur, la gent féminine reste vulnérable au Cameroun. À en croire les statistiques, 51,5 % de femmes vit sous le seuil de pauvreté, alors que, 4 femmes sur 5 sont en situation de sous-emploi. D’après les mêmes sources, une jeune femme sur 3, âgée de plus de 25 ans a le privilège de parvenir à un niveau d’éducation secondaire. Une situation qui étale au grand jour le degré de discrimination dont sont victimes ces jeunes femmes qui, on l’a souvent observé, font montre de beaucoup de créativité.

    Objectifs
    Pour résoudre cet épineux problème, le FNUAP, a, en collaboration avec l’organisation de la propriété intellectuelle, organisé une conférence débat. C’était le 22 février dernier sur le site de la Foire internationale des affaires de Yaoundé (PROMOTE). Les échanges ont porté sur l’»autonomisation économique des femmes par l’innovation et l’accès à la propriété intellectuelle». Objectif, réduire les inégalités de genre et accroitre l’autonomisation économique des femmes; Accroitre la contribution des femmes à l’innovation; Fournir aux femmes des outils de propriété intellectuelle pour produire et commercialiser des produits de qualité; Mettre en valeur le dynamisme de la femme africaine dans l’agrobusiness et rendre leurs entreprises plus compétitives.

    Formations
    Les inégalités sus évoquées sont la conséquence des conceptions rébarbatives et d’un accès inégal des femmes à l’éducation et à la formation. C’est la raison pour laquelle, le FNUAP et l’OAPI se sont engagés à y mettre un terme. En dehors de la sensibilisation, le duo va mener plusieurs actions de cette année à 2026. Ainsi, ils vont offrir aux jeunes femmes des formations à la créativité, à la propriété intellectuelle, au transfert de technologies, aux normes positives et à l’égalité du genre. Dans le même ordre, ils vont offrir des solutions innovantes pour la transformation et la commercialisation des produits. Ce n’est pas tout. Plus que jamais, l’OAPI et le FNUAP promeuvent la présence et la visibilité des femmes dans la production scientifique et technique. Ainsi, ces organismes valorisent savoirs et savoir-faire technologiques des jeunes femmes issues de l’enseignement supérieur en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM).

    Pour atteindre l’objectif escompté, les cibles privilégiées sont les associations de femmes. Notamment celles des élèves ingénieures, celles des femmes productrices agropastorales et en agribusiness. À celle-ci, se greffent les structures de formation et d’encadrement à l’innovation et à l’entrepreneuriat de l’enseignement supérieur en STIM, a-t-on appris.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Libre circulation en Afrique centrale: les obstacles écrivent leur histoire à PROMOTE 2024

    Libre circulation en Afrique centrale: les obstacles écrivent leur histoire à PROMOTE 2024

    Sur le site de PROMOTE 2024, les registres argumentatifs mobilisés par quelques exposants venus de quelques pays d’Afrique centrale ont permis de dégager une constante: la moindre présence des PME des pays de la sous-région. Après avoir mis rapidement en évidence les obstacles à la libre circulation en Afrique centrale, Edmond Moussounda (expert gabonais en questions économiques sous régionales) compte moins d’une vingtaine de PME venues du Gabon, de la RCA, de Guinée Equatoriale, du Tchad et du Congo-Brazzaville. Selon Edmond Moussounda (approché par le journal Gabon Eco le 21 février 2024), la raison de ce «manque d’engouement est simple». «L’environnement de PROMOTE fait référence à la fois à l’image projetée par l’entreprise (l’entrepreneur) sur son environnement direct (les parties prenantes de l’entreprise, les institutions…) et les conséquences des variations de l’environnement (méso et macro-économique) sur l’entreprise. C’est ici que les freins à la libre circulation des biens et des personnes font problèmes et justifient la faible présence des PME d’Afrique centrale au Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé», dit-il. Et d’ajouter; «Les petites entreprises et même les grandes sont en effet très déçues par rapport à l’environnement caractérisé en Afrique centrale par un manque de souplesse et de flexibilité mais aussi, par des situations imprévues ou très brutales, sources de très grandes difficultés lors de la traversée des frontières».
    Dans les colonnes de Gabon Eco, Edmond Moussounda se désole des images de quelques patrons de PME congolais et gabonais qu’il a rencontrées. «Ils voulaient bien être présents à PROMOTE 2024 parce qu’ils considèrent que l’Afrique centrale est un ensemble qui ne fait qu’un. Mais, elles ont fait part de difficultés particulières relativement à leur participation. Pour la plupart, ces difficultés sont liées à la rigidité de la réglementation aux frontières et aux lourdeurs bureaucratiques.

    Jean René Meva’a Amougou

  • PROMOTE: un modèle au pif

    PROMOTE: un modèle au pif

    De par ses valeurs, ses dispositions institutionnelles et organisationnelles, PROMOTE 2024 est devenu une sorte de référence. C’est ce que suggère la sortie du ministre Centrafricain des Petites et moyennes entreprises et de la Promotion du secteur privé, Hyppolite Jean-Paul Ngate Robard. «La participation de la République Centrafricaine, pays frère au Cameroun, à cette grande cérémonie d’affaires est d’une grande importance car c’est l’occasion pour les entrepreneurs de démontrer leur génie-créateur, de faire la promotion des produits qu’ils fabriquent, de promouvoir la destination centrafricaine. La RCA, par ma présence, veut faire une immersion et prendre pour modèle le Cameroun qui est une République sœur, pour désormais relancer l’économie sous régionale. Je ne saurais terminer mon propos sans rendre hommage au gouvernement du Cameroun qui a bien voulu inviter la République centrafricaine à cette grande manifestation», déclaré le membre du gouvernement centrafricain. Présent sur le site de PROMOTE 2024, ce dernier pense que «cette rencontre est la manifestation de l’intégration sous régionale». La suite du propos de Hyppolite Jean-Paul Ngate Robard insiste sur le secteur privé. «IL est largement reconnu comme l’un des principaux moteurs de la croissance économique et de la création bancaire. Le programme d’actions, nous pouvons nous en rappeler, vise à améliorer le bon fonctionnement et les capacités de productions, le développement des infrastructures, l’intégration des pays moins avancés dans la chaine des valeurs mondiales et régionales et le développement du secteur privé», a dit le ministre Centrafricain des Petites et moyennes entreprises et de la Promotion du secteur privé.

    Jean René Meva’a Amougou

  • Promotion économique: le Cameroun se «vend» aux investisseurs européens

    Promotion économique: le Cameroun se «vend» aux investisseurs européens

    Comme par le passé, PROMOTE 2024 a encore réuni quelques horizons de réflexion sur les transformations de l’économie camerounaise. C’est la raison pour laquelle le gouvernement local entend soutenir et faire advenir des transformations perçues comme positives à divers niveaux.

     

    C’est ce qui se profile derrière le discours prononcé le 20 février 2024 à Yaoundé par Alamine Ousmane Mey. Lors de la cérémonie d’ouverture de la «Cameroon-European Union Business Week» (événement organisé en rapport avec PROMOTE 2024), le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) a vanté les opportunités qu’offre le Cameroun en matière d’investissements, en présentant le pays comme une «terre d’attractivités» pour les investissements étrangers. Avec une population estimée à près de 30 millions d’habitants (majoritairement des jeunes), le Cameroun jouit d’une stabilité politique et sociale. «Notre pays qui ambitionne de devenir un hub économique, énergétique et en TIC au niveau de la sous-région Afrique centrale, est en ce moment engagé dans une démarche macro-économique qui vise la stabilité de son commerce extérieur et de ses finances publiques. Aussi, nonobstant la conjoncture économique nationale et internationale difficile, l’économie camerounaise a toujours fait preuve de résilience. «Toutefois, le pays a grand besoin d’investissements pour soutenir la transformation structurelle de son économie», a indiqué Alamine Ousmane Mey. D’après le Minepat, ce besoin est estimé à plus de 80 000 milliards de FCFA à l’horizon 2030, et cible les secteurs prioritaires aussi variés tels que la production et les infrastructures. Le Minepat a ainsi invité la Team Europe et les entreprises européennes à saisir ces nombreuses opportunités, afin de renforcer le partenariat économique Cameroun-UE et d’accompagner davantage le Cameroun dans sa marche résolue vers l’émergence. Ceci, à travers l’expertise des entreprises européennes et les instruments de financement du développement mis en place par l’UE, dont le plus en vue est le «Global Gateway» lancé en février 2022, avec une enveloppe globale de 300 milliards d’euros.

    Ongoung Zong Bella

  • Finance verte au Cameroun : l’encours britannique dévoilé à PROMOTE 2024

    Le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord expose son portefeuille de financement de projets au cours d’un colloque organisé le 21 février 2024 à Yaoundé. 

    Un panel d’acteurs de la finance verte britannique

    Avec 22 millions d’hectares, le Cameroun constitue le deuxième plus vaste massif forestier dans le bassin du Congo. Ce qui représente 45% de sa surface du territoire national. Et Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement, le pays arrive au 4ème rang des États africains avec les faunes et les flores les plus riches. Voilà des chiffres qui illustrent, s’il en est encore besoin, de démontrer le riche potentiel naturel, qui regorge la première puissance économique de l’Afrique centrale. Une manière qui, si elle n’était pas bien utilisée, pourrait être préjudiciable pour les générations futures.

    Partenariat
    C’est dans cet élan que le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord entend accompagner le Cameroun dans sa marche vers l’émergence en réussissant sa transition écologique. Quoi de plus important que d’apporter des financements qui soutiennent des projets avec un intérêt climatique. C’est tout le sens de la tenue ce 21 février 2024 à Yaoundé, d’un symposium axé sur la vitrine de l’économie verte entre le Royaume-Uni et le Cameroun. Sous l’égide du haut-commissariat de Grande Bretagne, des acteurs publics et privés de la finance britannique entretiennent l’assistance autour du thème »des partenariats modernes pour un avenir durable». «Cette rencontre qui profite de PROMOTE 2024 réunit des représentants du gouvernement et ceux du secteur privé pour discuter de comment aborder ce défi commun de la transition vers l’économie verte. L’idée étant de promouvoir un partenariat moderne» a indiqué Barry Lowen, Haut-commissaire de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord au Cameroun.

    Plusieurs représentants de grands groupes notamment dans le domaine de l’énergie et des britanniques vont se substituer le temps des échanges sur trois panels. Si le premier explore les perspectives sur la durabilité et l’économie bleue, le deuxième panel détaille la panoplie d’outils d’accès aux financements des projets durables à grande échelle qu’offre le Royaume-Uni.»Nous aidons les entreprises et les les gouvernements à pouvoir sceller des contrats avec des facilités des produits tels que des crédits acheteurs pour des gros montants. La banque va accorder le prêt en demandant des garanties pour la protection de l’environnement» précise Dimitri Koffi responsable adjoint de UK Export Finance, une agence de crédit à l’exportation.
    Une structure qui intervient au Cameroun. «Nous avons deux projets, dont un a été signé il ya deux semaines. Un projet agropastoral qui concerne la restauration de la région de l’Adamaoua pour pouvoir créer une industrie. Le deuxième projet est sur la sortie est de la ville de Douala. Tous ces projets se rassurent que l’environnement et l’écosystème du Cameroun ne sont pas menacés» Conclut-il.

    Les banques commerciales
    Elles ne sont pas en reste dans le financement de l’économie verte. Sur ce plan le Royaume uni fait intervenir la Standard Chartered Bank. «Nous regardons quel est l’impact du projet sur l’environnement du préteur, et s’il a les capacités de s’adapter aux risques environnementaux dans la durée. Une contrepartie sera versée dans ce sens» souligne Ewelina Tomdio Mabian, haut cadre de cette banque.

    Joseph Ndzie Effa

    Ils ont dit

    Elias Pungong, Consul Honoraire, président de la Chambre de Commerce britannique camerounaise

    «Réaliser le potentiel et capter des crédits carbones»

    Nous avons assisté à un symposium vert organisé par le haut-commissariat de grande Bretagne, qui est un succès. Ce que nous voulons dire c’est de réaliser le potentiel des forêts camerounaises. Nous avons au moins 50% de notre territoire qui est couvert par des forêts et beaucoup de personnes ne savent pas. Le Cameroun à lui seul a 10% du bassin du Congo. Nous avons du potentiel dans les mines, avec tous les minerais dont nous avons besoin pour la transition énergétique. Sans compter toutes les énergies renouvelables possibles. Au moment où le pays traverse des moments difficiles, le gouvernement doit réaliser ce que nous avons en main et en tirer profit. Si nous nous organisons bien, nous aurons beaucoup d’argent qui va nous permettre de développer nos propres infrastructures.

    Ewelina Tomdio Mabian, directeur exécutif à la Standard Chartered Bank

    «Nous avons contribué à hauteur de deux milliards d’euros pour soutenir l’économie verte»

    Nous avons eu le plaisir de contribuer dans la structuration de financement vert à hauteur de plus de deux milliards d’euros, pour soutenir le gouvernement dans plusieurs projets d’infrastructures notamment dans le secteur de l’énergie. L’accès à notre financement est structuré par rapport aux besoins du préteur. Par exemple si nous prêtons 100 millions une contrepartie variable de 2 à 10% va aller directement à soutenir le préteur dans le processus de préservation de l’environnement».

    Brice Beumo, chef d’entreprise Beko Capital

    «Le Cameroun a un fort potentiel en terme d’énergie renouvelable»

    Parler de l’économie verte est un sujet qui apporte de l’intérêt à tous les camerounais et partout en Afrique. Aujourd’hui le Cameroun a un fort potentiel en termes d’énergie renouvelable qui n’est pas assez exploité, et le but pour nous de cet évènement c’est de pouvoir démontrer qu’il y a un intérêt au niveau des investisseurs institutionnels, gouvernementaux et même international qui pourraient nous accompagner dans la recherche de financement pour pouvoir apporter. À Beko Capital, nous sommes une société de bourse agrée par la Cosumaf et nous suivons tous les coins de la Cemac».

    Propos recueillis et traités par
    Joseph Ndzie Effa

     

  • Une histoire sociale et économique

    Une histoire sociale et économique

    Il n’est pas banal de dire que, du 17 au 25 février 2024, le business international s’est déplacé vers le Palais des Congrès de Yaoundé. Pour cela, il ne suffit pas d’énumérer des anecdotes glanées aux niveaux des présentoirs et des stands de la 9e édition du Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé. En ce lieu où l’esprit des affaires est finalement devenu une puissance, une véritable histoire sociale et économique s’est écrite. Cette brève mise en contexte nous conduit au milieu des conversations et des attitudes des partenaires. Parfois crayons et calculettes en main, organisateurs, participants -exposants comme visiteurs- ou prestataires événementiels, se sont retrouvés. L’ambiance n’a pas manqué de suggérer que leur présence à PROMOTE 2024 n’en était plus à la découverte des produits, mais à la négociation, aux affaires.

    Au moment où PROMOTE 2024 est rentré en gare, et que la frénésie éditoriale autour du pour ou contre gagne de l’espace, certains disent en avoir tiré le meilleur parti. Au cours de ce rendez-vous rythmé par des tables rondes passionnantes et des conférences spécialisées, d’autres ont été amenés à repenser les rouages de leur stratégie entrepreneuriale, à trouver des technologies adaptées à leurs besoins. D’autres affirment avoir rencontré des experts inspirants, vulgarisateurs de best practices, d’outils innovants et de solutions. Véritable catalyseur de business et tremplin d’aide à la réflexion pour des acteurs économiques confrontés à ces nouveaux enjeux, PROMOTE 2024 a réussi son pari. Celui de rassembler des exposants et des visiteurs autour d’un thème: «Secteur privé, évolution et transformation structurelle des économies africaines».

    En chœur, de nombreux analystes parlent d’un «thème référencé et mis à jour au bon moment». Cela se comprend: PROMOTE 2024 a voulu impulser une transformation profonde et durable du secteur privé, dans un contexte à la fois complexe, imprévisible mais aussi créateur d’opportunités. De là, on aborde l’efficacité de PROMOTE, ses finalités médiates et immédiates ainsi que ses effets divers sur les PME. Celles-ci, face à la nécessité de conquérir de nouvelles positions sur les marchés intérieurs et extérieurs et de se distinguer de leurs concurrents, se sont mises en image. Et si l’on jette un coup d’œil en arrière, on peut rapidement faire le constat que PROMOTE a, une fois encore, permis aux PME camerounaises de percevoir l’enjeu de se structurer, de se réfléchir, de sortir de la culture (du culte !) du résultat immédiat. En ce sens, PROMOTE s’affiche d’une part, comme un maillon fort de la chaîne de la valeur entre les PME et leurs clients ou partenaires, et, surtout, comme relais de valeur ajoutée pour le secteur privé d’autre part. Ceci posé, PROMOTE s’est donné pour mission de créer des passerelles, sans perdre de vue les enjeux spécifiques au monde des affaires.

    Pour y parvenir, le Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé a fait évoluer sa formule. Des stands d’exposition dédiés aux pays ont été prévus pour valoriser leurs potentialités, leur culture et leur patrimoine. Ainsi a-t-on vu les ambassades tout out comme les institutions internationales se déployer dans un salon multifonctionnel, organisé en filières (agriculture; agro-business; énergie; industrie et mines; transports; infrastructures et BTP; santé; banque et finances; assurances; artisanat et métiers manuels; tourisme et loisirs; télécommunications; les médias et commerce; …) Pour s’arrimer à la situation internationale changeante, PROMOTE, comme toujours, a su se réinventer, se transforme en un laboratoire, en un cadre propice à développer entre les acteurs de l’économie (PME, grandes entreprises, institutions) mondiale une véritable synergie dans un dialogue constructif public-privé, pour mener à bien le processus d’intégration économique en Afrique et de promotion des échanges avec le monde.

  • Corps de la Paix : David White Jr. au Cameroun

    Corps de la Paix : David White Jr. au Cameroun

    Arrivé au Cameroun le 26 février dernier, le directeur adjoint de cet organisme est venu échanger avec le gouvernement et plusieurs autres entités.

    David White Jr., le 14e directeur adjoint du Corps de la Paix

    C’est en véritable promoteur de la paix et de l’amitié entre le Cameroun et les États unis que le directeur adjoint du Corps de la Paix s’est rendu au Cameroun le 26 février dernier. Celui qui a prêté serment le 29 décembre 2023 effectue sa toute première visite dans un bureau de cet organisme à l’étranger.

    Et le choix du Cameroun n’est pas anodin. «Ce voyage représente plus qu’un voyage à travers les continents ; il symbolise notre engagement inébranlable en faveur du service mondial, de l’autonomisation des jeunes et de l’éducation. Au Cameroun, le potentiel de la jeunesse est palpable et cela renforce notre conviction que l’autonomisation des jeunes est essentielle pour le développement durable et pour stimuler une économie mondiale forte», a fait savoir David White Jr.

    À en croire l’Ambassade des États-Unis en terre camerounaise, la venue au Cameroun du 14è directeur adjoint du Corps de la Paix est un moyen de «renforcer le partenariat de longue date entre les États-Unis et le Cameroun». Par ailleurs, elle «témoigne de l’engagement du Corps de la Paix en faveur du volontariat mondial, du développement de la jeunesse et des échanges interculturels», précise l’instance diplomatique dans un communiqué signé hier, 27 février 2024.

    Durant quatre jours, l’ancien conseiller principal auprès du secrétaire d’État adjoint chargé de la gestion et des ressources du département d’État des États-Unis doit rencontrer certains responsables. Notamment le gouvernement camerounais, les partenaires multilatéraux, des volontaires du Corps de la Paix et leurs partenaires communautaires. Avec eux, il va parler de l’importance de donner aux jeunes les moyens d’agir pour la santé, le bien-être et la croissance économique à l’échelle mondiale.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Double nationalité au Cameroun : le tabou déboulonné à PROMOTE 2024

    Double nationalité au Cameroun : le tabou déboulonné à PROMOTE 2024

    Alors qu’on pensait le gouvernement en retard sur cette question, réponse a été fournie au cours de la 9e édition du Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé.

    André Magnus Ekoumou, ambassadeur du Cameroun en France au pavillon de la diaspora camerounaise en France

    Pour longue qu’elle soit, la visite de S.E. André Magnus Ekoumou au stand qu’anime la diaspora camerounaise à PROMOTE 2024, n’en raconte pas moins l’histoire des relations entre le Cameroun et ses fils résidant à l’étranger. Et parce qu’il se trouve en amont de la forte présence de la diaspora camerounaise à PROMOTE 2024, le diplomate parcourt les 40 stands. Les mots, les chuchotements et même les bruits émis au cours de ce périple intéressent grandement la presse. C’est que les hommes et femmes de médias veulent entendre l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en France au sujet d’une thématique sensible: la double nationalité. «Les rapports entre ces citoyens et le gouvernement sont sains. Les pouvoirs publics ne dressent aucun obstacle à la double nationalité et ont même tendance à favoriser son essor. La double nationalité, c’est un faux problème. Je crois que quand on veut participer au développement de son pays, on vient. Je prends souvent l’exemple de Manu Dibango; il n’avait pas de double nationalité. Il avait le passeport camerounais. Je crois que le gouvernement et les missions diplomatiques accompagnent la diaspora à venir s’implanter au Cameroun», déclare S.E. André Magnus Ekoumou. Derrière cette rhétorique pour le moins rassurante, il apparait que le gouvernement camerounais cherche par tous les moyens à redynamiser l’implication de tous les citoyens d’origine camerounaise dans le projet national d’émergence contenu dans la SND-30.

    Le point
    Et ici à PROMOTE 2024, S.E. André Magnus Ekoumou dit avoir prêché par l’exemple. «Depuis 2020 que je suis à Paris, j’essaie d’amener la diaspora au Cameroun. J’ai même créé au sein de l’ambassade un bureau de la diaspora. Je peux vous dire que les membres de cette diaspora qui ont la nationalité française et qui sont ici à PROMOTE, je leur ai donné gratuitement les visas», explique-t-il aux journalistes. Selon lui, aujourd’hui, les crispations et les réticences découlent moins du principe même de la double nationalité que d’une instrumentalisation politico-électorale de la nationalité; et vis-à-vis de la double nationalité, le gouvernement s’emploie à réduire l’émergence de situations juridiques boiteuses. A écouter le diplomate camerounais, l’éloignement durable du territoire devrait insuffler à la diaspora un nouveau souffle régénérateur pour le développement du Cameroun.

    Et pour ne pas faire les choses à moitié ce 23 février 2024, S.E. André Magnus Ekoumou pose comme l’un des artificiers de la «Journée de la diaspora camerounaise». Le thème parle de lui-même: «attractivité du Cameroun: un potentiel à exploiter». Occasion pour édifier les membres de la diaspora camerounaise sur les possibilités d’un investissement stratégique, intelligent et harmonieux. L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en France en profite pour s’étaler sur les dynamiques d’accompagnement des initiatives de la diaspora camerounaise en France. Dans une analyse fort détaillée, le chef de mission diplomatique estime qu’»il est temps pour tous les binationaux de se fondre dans les enjeux économiques du Cameroun, en se faisant utiles».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • Commerce : vêtements sénégalais cherchent preneurs à PROMOTE

    Commerce : vêtements sénégalais cherchent preneurs à PROMOTE

    Des commerçants sénégalais se plaignent de n’avoir pas vendu grand-chose cette fois-ci.

     

    «C’est la deuxième fois que je viens ici et cette fois, les habits se vendent difficilement. Comme vous le constatez vous-même, mon stand est plein de marchandises». Après quelques jours passés à la neuvième édition du Salon international des affaires PROMOTE, c’est avec une mine triste que Souleyman (nom d’emprunt) étale le maigre bilan à mi-parcours de sa participation à cette grand-messe. Contrairement à la précédente édition, le compatriote de Thiam se plaint d’avoir eu plus de visiteurs que de clients, plus de 6 jours après l’ouverture de cette foire. En se basant sur les plaintes des visiteurs de son stand, le jeune homme tente de trouver une raison à cette situation. «Tous les clients qui passent par ici crient… Il n’y a pas d’argent», reprend-il, avant d’ajouter: «je pense que ces gens ont raison».

    Pour comprendre ce ralliement soudain à la cause des visiteurs dépourvus d’argent, les mêmes questions sont posées à d’autres ressortissants du Sénégal installés dans les stands voisins. «Je pense que ce salon a été programmé à la mauvaise période», lance une exposante venue du Sénégal. À ses côtés, ses deux sœurs soutiennent ses dires. «Figurez-vous que nous approchons de la fin du mois. Puisque, le salon prend fin le 25 février, date à laquelle, les fonctionnaires Camerounais commencent à percevoir leur salaire. Donc, il est évident qu’on ne pouvait pas faire de bonnes affaires», explique la dame visiblement âgée d’une cinquantaine d’années. Derrière elle, se trouvent des piles de vêtements. La situation est presque la même dans les autres stands où boubous et robes sénégalais ne trouvent pas preneurs.

    Début du mois
    Rencontrés sur les lieux, quelques visiteurs confient ne pas avoir suffisamment d’argent pour s’offrir des vêtements made in Sénégal. «Nos frères du Sénégal ont de très beaux vêtements, mais ils coûtent chers, 110 mille FCFA et plus… Pour m’acheter un tel vêtement, je dois attendre de percevoir mon salaire», explique Jacques. À quelques pas de là, un autre visiteur un peu plus nanti évoque le même problème. Tout comme les exposants Sénégalais, il pense qu’«il serait mieux de la programmer entre la fin et le début du mois». Un point de vue que ne partage pas Bachir. Pour lui, «la question de salaire ne se pose pas lorsqu’on gère bien son revenu mensuel».

    JJOO

  • Echos de PROMOTE 2024 : le satisfecit des Togolais

    Echos de PROMOTE 2024 : le satisfecit des Togolais

    Ils l’expriment au sortir du Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé.

    Le stand des produits togolais à PROMOTE

    Rencontré sur le site de PROMOTE 2024, Aita Ajavo parle des produits qu’il est venu proposer aux consommateurs. «Je suis ici pour présenter les cubes 100% naturels et africains. Il s’agit de produits dont toutes les composantes sont issues de l’agriculture africaine sans conservateur. C’est une alternative saine et locale aux bouillons chimiques qu’on connait tous. C’est fait au Togo, par les Togolais et c’est un produit qui se veut panafricain. C’est un produit qui se veut à la portée de tous, parce qu’il se vend au même prix que les bouillons importés», explique-t-il. Son révèle sourire la bonne humeur d’un homme ravi de voir ses articles appréciés. Et surtout que cela se passe sur une terre qu’il découvre. En plus de cela, il ya le Salon même. «C’est intéressant, la façon qu’il se déroule; la mise en place; la diversité des stands; c’est quelque chose que je n’ai jamais vue en Afrique de l’Ouest» confie-t-il.

    «Chitoh»
    L’homme partage son stand avec d’autres personnes lieux du Togo. «Nous sommes venus à la foire avec nos produits baptisés Bonjour Afrique; des bouillies faites à base de céréales comme le sorgho, le petit mil, le soja; du couscous fait à base de la poudre d’igname; la sauce noire (Chitoh) faite à base de piment et des petits poissons. Connue des Ghanéens, celle-ci, apprend-on, se mange avec du riz, du couscous, du pain… nous sommes là pour faire connaître nos produits fabriqués au Togo et voir dans quelle mesure nouer des partenariats avec des entreprises camerounaises pour la distribution », explique Amivi W. Ekpeh… « La particularité de nos produits, c’est qu’on peut les cuire en 5 minutes. Et ceux qui mettent longtemps au feu n’excèdent pas 30 minutes. De plus, nous sommes parvenus à conserver leurs saveurs originales» ajoute l’entrepreneure. Nous sommes le 21 février, pourtant, plusieurs des produits présentés pour l’exposition sont presque terminés. De quoi s’en réjouir, même si, elle reconnaît n’avoir pas apporté la marchandise en quantité suffisante. Elle en a tiré des leçons. «La prochaine fois je vais permettre aux consommateurs de goûter, parce que j’ai découvert que les Camerounais sont curieux et préfèrent goûter avant d’acheter. En tout cas, des résolutions ont été prises», conclut-elle.

    Jus sucré à l’ananas
    À sa droite, une autre femme expose des jus naturels venus du Togo. Leur particularité, explique-t-elle, c’est qu’ils «contiennent du sucre extrait de la variété d’ananas togolaise». Et les consommateurs s’en régalent. «Après avoir goûté ces jus, je trouve qu’ils ont vraiment un goût exquis», confie Jacques Tchinda, un consommateur rencontré dans le stand. Comme un seul homme, les exposants venus du Togo envisagent de se rendre à la prochaine édition de PROMOTE.

    Joseph Julien Ondoua Owona

  • Intégration économique : dans l’antre du «PROMOTE tchadien»

    Intégration économique : dans l’antre du «PROMOTE tchadien»

    Au 9e Salon international de l’Entreprise, de la PME et du Partenariat de Yaoundé, la Chambre de Commerce d’Industrie, d’Agriculture, des Mines et d’Artisanat du Tchad (CCIAMAT) est venue vendre son expertise dans divers domaines.

    Le Tchad au cœur des enjeux nouveaux de l’intégration

    Le fondement de sa présence s’explique par le fait que «PROMOTE est actuellement le creuset de la promotion de l’intégration de l’économie au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale», fait savoir Désiré Gilles Bero Ahmed, chef de service de communication de la CCIAMAT. Tout en restant dans la thématique de la 9e édition de PROMOTE, il décline les missions de la Chambre de Commerce du Tchad». Nous sommes la bannière du secteur privé tchadien, pour donner des opportunités aux entreprises et aux investisseurs de pouvoir tisser des relations commerciales et d’affaires. Nous sommes ravis des échanges menés depuis l’ouverture de PROMOTE, pour promouvoir le secteur privé tchadien», poursuit-il. PROMOTE acte 9 se tient dans un contexte général de l’inflation au Tchad et au Cameroun. «Cela crée un climat de morosité, et fragilise nos économies, et porte des sérieux coups sur le plan social», regrette Désiré Gilles Bero Ahmed. Senoussi Ahmat Senoussi, président de l’Ordre national des architectes du Tchad, entérine les propos de son devancier. «Notre présence à PROMOTE, c’est pour l’échange Sud-Sud, et trouver des partenaires qui s’ouvrent à l’Afrique. Cela nous permet de voir les structures industrielles qui sont dans la sous-région. Pour pouvoir leur présenter les facilités sur les produits, pour qu’à la fin, cela revienne à coût abordable pour les populations tenaillées par la cherté de vie. Pour ce faire, sur les matériaux de construction, il faut qu’on essaie de réduire les coûts pour que les investissements se poursuivent».

    Palettes d’entreprises
    Dans la palette d’offre, la CCIAMAT propose des services dans l’agropastoral (son domaine de prédilection), les bâtiments et travaux publics (BTP) et les services d’administration pour orienter les investisseurs sur les procédures d’investissement au Tchad. «En tant qu’institution consulaire, nous sommes en train de recevoir les partenaires dans le cadre de renforcement des capacités dans certains secteurs. Nous également accompagnons les petites et moyennes entreprises; nous sommes satisfaits des échanges B to B qui se tissent depuis l’ouverture du Salon. Rendu au cinquième jour de PROMOTE, le chef de service communication de la CCIMAT est plus optimiste pour ce qui est du bilan. «Tout s’est passé sans souci majeur, les rencontres avec les autres entreprises de différents secteurs ont été fructueuses. Nous souhaitons également qu’à la prochaine édition en 2026, que les entreprises se mobilisent davantage pour ainsi renforcer le tissu économique de la sous-région Afrique centrale. C’est à travers de telles rencontres que l’Afrique, et de façon plus précise la sous-région, peuvent mieux s’intégrer pour le bien-être des populations et de nos économies», conclut Désiré Gilles Bero Ahmed.

    Olivier Mbessité

  • EPC : enjeu de rôles

    EPC : enjeu de rôles

    C’est la chronique de l’élu mal-aimé. Il est, selon lui-même, brocardé par un autre qui se proclame également élu. Aux deux bouts de la chaîne, deux pasteurs de l’EPC. Ce 24 février 2024, l’un est face à la presse à Yaoundé. Il s’agit du révérend Pierre Loti Tonye, ​​présenté à l’occasion comme « modérateur de l’Assemblée générale de l’EPC ». Le prélat se dit concurrencé dans sa légitimité par un autre pasteur, le révérend Célestin Abessolo Ze. Selon l’orateur du jour, désaccords et mésententes pèsent sur le cours des préparatifs de la 67e Assemblée générale de l’EPC. À en croire le révérend Pierre Loti Tonye, ​​son « challenger » et ses « ouailles » refusant de trouver une médiation entre des attentes contradictoires.

    En s’adressant à la presse ce jour, le révérend Pierre Loti Tonye, ​​qui revendique une posture loyaliste et chrétienne, entend sortir de sa langueur, et espère retrouver des marges de manœuvre en prélude à la 67e Assemblée générale de l’EPC. « Nous nous sommes tournés vers les pouvoirs publics, vers l’administration politique pour causer avec elle. Nous allons continuer de le faire pour leur expliquer en profondeur ce qui se passe dans l’église», dit-il.

    En ce sens, il dénonce la stratégie du « quoi qu’il en coûte » menée par le révérend Célestin Abessolo Ze. « L’église presbytérienne camerounaise fonctionne sur la base du principe démocratique transparent. Les références statutaires et réglementaires, concernées que c’est le CG/EPC qui gère et contrôle le travail des élus et nommés de l’AG/EPC. C’est pourquoi, à chaque session du Conseil général, ces responsables rendent compte de leurs activités», laisse-t-il entendre face aux journalistes.

    Marie Noëlle ETOUNGOU