Toutes les parties au conflit en République démocratique du Congo (RDC) doivent respecter le droit international humanitaire et protéger les civils, notamment en faisant la distinction entre civils et combattants lors des opérations militaires, a exhorté lundi Bruno Lemarquis, coordinateur humanitaire des Nations Unies dans le pays. « L’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées et les attaques contre les infrastructures civiles, telles que les écoles, entraînent des pertes de vies humaines inacceptables et doivent cesser immédiatement.
Les civils et les infrastructures civiles ne sont pas des cibles », a déclaré M. Lemarquis. Dans une allocution télévisée prononcée lundi à Kinshasa, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a déclaré que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) avaient lancé une offensive contre les forces armées de la RDC dans la province du Sud-Kivu. Selon un communiqué publié lundi, plusieurs territoires du Sud-Kivu, dont Uvira, Walungu, Mwenga, Shabunda, Kabare, Fizi et Kalehe, ont été le théâtre ces derniers jours d’affrontements impliquant des armes lourdes et des bombardements dans des zones densément peuplées. L’escalade des combats dans la province du Sud-Kivu a fait au moins 74 morts et plus de 200 000 déplacés depuis le 2 décembre, selon les statistiques de l’ONU. Cette crise aggrave une situation déjà catastrophique : avant cette récente escalade, le Sud-Kivu accueillait 1,2 million de personnes déplacées. Depuis janvier, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est fortement dégradée. Le M23 a intensifié ses attaques au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, causant de nombreuses victimes civiles et d’importants déplacements de population.
KINSHASA, 8 déc. (Xinhua)
