Des manifestations ont éclaté mercredi à Douala, capitale économique du Cameroun, avec une foule en colère accusant les autorités de fraude lors de l’élection présidentielle de dimanche.
Dans les quartiers de Bonamoussadi et Makepe, les manifestants sont descendus dans la rue et ont érigé des barricades, mais ils ont été rapidement dispersés par les forces de sécurité à l’aide de gaz lacrymogènes après de brèves altercations.
Des vidéos publiées par les médias locaux sur les plateformes de médias sociaux montrent des manifestants affirmant que les autorités électorales ont manipulé le décompte des voix en faveur du président Paul Biya, le dirigeant de longue date du pays. « Nous essayons de maintenir le calme et de faire comprendre aux manifestants que la rue n’est pas le lieu pour exprimer leurs griefs.
Les forces de sécurité continueront de maintenir la paix et l’ordre par tous les moyens », a déclaré un policier à Xinhua par téléphone, sous couvert d’anonymat. L’élection présidentielle dans ce pays d’Afrique centrale a eu lieu dimanche, le candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary ayant revendiqué la victoire le lendemain. Cependant, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a rejeté la plainte de Tchiroma, la qualifiant d’inconstitutionnelle et d’« acte d’une extrême gravité ».
Dans un communiqué publié mardi, Atanga Nji a déclaré que Tchiroma cherchait à perturber le processus électoral. « L’ordre public sera maintenu et renforcé sur l’ensemble du territoire national afin que le processus électoral se déroule dans le calme jusqu’à son terme », a-t-il ajouté. Les résultats de l’élection devraient être annoncés par le Conseil constitutionnel au plus tard le 27 octobre, conformément au Code électoral camerounais.
YAOUNDE, 15 octobre (Xinhua)
