La femme de Naaman avait embauché une esclave israélite. C’est cette esclave qui parla du prophète Élisée à sa maîtresse qui à son tour informa son mari qu’un prophète guérisseur vivait en Samarie.

Tout part donc de cette esclave, de sa compassion mais surtout de ce qu’elle fit : ouvrir la bouche, parler au lieu de se taire. Il y a des prises de parole qui peuvent sauver des vies.
Naaman, qui était un général de l’armée syrienne, devint furieux quand il entendit qu’il devait se baigner 7 fois dans l’eau du Jourdain. Il était prêt à retourner en Syrie. Mais les serviteurs qui l’accompagnaient l’en dissuadèrent. Ils l’encouragèrent à obéir à la demande d’Élisée. Fort heureusement, Naaman les écouta.
Le rôle joué par l’esclave et les serviteurs montre qu’on a toujours besoin de plus petit que soi et que personne ne doit être négligé ou sous-estimé car nous ne savons pas par qui peut passer notre salut.
Deuxième enseignement : la gratitude de Naaman et du Samaritain, le seul, parmi les dix lépreux guéris par Jésus, qui soit revenu sur ses pas pour dire merci. Nous devons toujours être reconnaissants, même pour un verre d’eau. Dieu aime la reconnaissance.
Troisième enseignement : Élisée refuse les cadeaux de Naaman parce qu’il sait que ce n’est pas lui mais Dieu qui guérit. Un prêtre, un pasteur ou un berger qui demande à être payé pour prier pour un malade est un escroc et un imposteur. Il faut simplement lui rappeler la parole du Christ dans Mt 10, 8 : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »
Il y a enfin cette parole de Naaman : « Je ne veux plus offrir ni hocauste ni sacrifice à d’autres dieux qu’au Seigneur Dieu d’Israël ». Pour moi, ce changement de cap est la plus belle chose qui soit arrivée à Naaman, ce jour-là. Cela est plus important que le fait d’avoir été purifié de la lèpre.
À Dieu, ne demandons pas uniquement la guérison physique, le pain, l’âme sœur, le boulot, etc. Demandons aussi et d’abord la grâce de la conversion ! Se convertir, c’est abandonner les mauvaises choses, changer de comportement, faire ce qui est conforme à la volonté de Dieu.
Jean-Claude Djéréké