La sous-région peine toujours à désigner ses ressortissants pour occuper les postes de Commissaires au Commerce et à l’Education au sein de l’organisation panafricaine.
C’est un feuilleton qui douche les professionnels de la diplomatie offensive. On est en juillet 2025, les postes de Commissaires au Commerce et à l’Education ne sont pas encore pourvus. Toutefois, « après avoir repêché un candidat burundais, les ministres des Affaires étrangères d’Afrique centrale ont rouvert le processus de sélection des deux derniers commissaires de l’organisation panafricaine, qui doivent être issus de cette région », en croire Africa Intelligence (édition du 9 juillet 2025). Le journal confidentiel français envisage d’ailleurs l’avènement d’un « grand soir » : « la sous-région devrait enfin désigner ses candidats communs pour occuper les deux sièges vacants de commissaire à l’UA qui lui reviennent. Jusque-là, les profils soumis avaient été retoqués par le panel des éminents Africains ».
Dans le contexte d’une telle dynamique, on se rappelle qu’en mars dernier, le groupe chargé de sélectionner les candidatures de l’Afrique centrale aux postes susmentionnés avait refusé de soumettre les dossiers de l’Afrique centrale au Conseil Exécutif de l’UA. « Les éminents Africains » (groupe de cinq personnalités chargées de superviser la présélection des candidatures aux postes de direction de la Commission) estimaient alors que les profils ne remplissaient pas les conditions requises (notamment les aptitudes et les compétences génériques en matière de leadership, ainsi que de compétences spécialisées et thématiques en rapport avec des portefeuilles spécifiques).
On se rappelle également que, dans un communiqué, l’UA avait appelé les États d’Afrique centrale à désigner des candidates qualifiées au poste de Commissaire de l’Union africaine au Développement économique, au Commerce, au Tourisme, à l’Industrie et aux Ressources minérales (ETTIM) avant le 6 mai 2025. « Seuls les noms des candidats soumis par le doyen régional seront pris en compte dans le processus de présélection mené par le Panel d’éminents Africains.
Démarches
Dans ses habitudes, l’UA exige aux candidats intéressés de soumettre leurs curriculums vitae (accompagnés d’une déclaration de vision décrivant comment ils entendent faire progresser le programme de transformation de l’Union africaine et relever les défis actuels et émergents auxquels le continent est confronté) aux gouvernements de leurs pays respectifs. D’où la réunion des chefs de la diplomatie des États membres de la CEEAC, élargie aux ambassadeurs auprès de l’UA. Elle avait alors pour but d’examiner le sujet, en vue de dégager un consensus autour d’une éventuelle candidature unique de l’Afrique centrale.
Ongoung Zong Bella
