
Urgence
Alors qu’il était autrefois le onzième plus grand lac du monde, le lac Tchad a vu sa superficie réduite de 90 % depuis les années 1960 en raison de la surexploitation et des changements climatiques. Ce recul a contribué à un ralentissement de 45 % de la croissance démographique et à une perte de bien-être économique de 9 % au Tchad et de 6 % dans les pays limitrophes. L’histoire du lac Tchad fait ressortir les risques considérables auxquels est confrontée l’Afrique centrale et l’ampleur des pertes qui auront lieu à moins qu’une action urgente et coordonnée ne soit menée pour protéger les vastes ressources aquatiques de la sous-région, dans toute leur diversité. Les écosystèmes aquatiques d’Afrique centrale, qui s’étendent du golfe de Guinée à ses lacs et systèmes fluviaux, recèlent un immense potentiel inexploité pour la diversification économique et le développement durable. Bien que la sous-région soit relativement en retard dans l’adoption de cette approche, décrite comme la « nouvelle frontière de la renaissance africaine », la dynamique en faveur de l’économie bleue est portée par son potentiel à lutter contre le chômage, l’insécurité alimentaire et la dégradation de l’environnement tout en favorisant l’industrialisation et une croissance inclusive.
Or, pour la Commission économique pour l’Afrique (CEA) « l’économie bleue a le potentiel d’encourager une croissance inclusive, de créer des emplois et de réduire la dépendance à l’égard des industries extractives. Conscients qu’il y a urgence à accélérer leur industrialisation et à diversifier leur économie, les États d’Afrique centrale ont adopté en 2017 le Consensus de Douala, qui met l’accent sur une utilisation durable des ressources naturelles. Les secteurs établis et innovants se rapportant à l’économie bleue peuvent jouer un rôle central dans la réalisation des objectifs de ce Consensus ».
Quels sont les enjeux de l’économie bleue pour l’Afrique centrale ? Le présent zoom, tiré des travaux de la Conférence internationale sur l’économie bleue dans le Golfe de Guinée, du 9 au 10 juillet 2025 à Yaoundé, fournit un résumé des principales possibilités qui s’offrent, des écueils à éviter et des étapes à suivre pour réaliser le plein potentiel de l’économie bleue.
Enjeux
1-Croissance économique et diversification
L’économie bleue a le potentiel d’encourager une croissance inclusive, de créer des emplois et de réduire la dépendance à l’égard des industries extractives. Conscients qu’il y a urgence à accélérer leur industrialisation et à diversifier leur économie, les États d’Afrique centrale ont adopté en 2017 le Consensus de Douala6, qui met l’accent sur une utilisation durable des ressources naturelles. Les secteurs établis et innovants se rapportant à l’économie bleue peuvent jouer un rôle central dans la réalisation des objectifs de ce Consensus.
2-Sécurité alimentaire et énergétique
L’insécurité alimentaire en Afrique centrale est aiguë, touchant 19 % de la population, en particulier dans les zones de conflit7. La sous-région est fortement tributaire des importations de poisson, en grande partie en provenance de l’extérieur de l’Afrique, pour répondre à la demande locale. Malgré d’abondantes réserves de combustibles fossiles, des millions de ménages et d’entreprises ne disposent pas d’un accès fiable à l’électricité, ce qui freine les aspirations de la sous-région en matière d’industrialisation. Le développement de la pêche et de l’aquaculture durables renforcera la sécurité alimentaire, tandis que les investissements dans l’hydroélectricité et les énergies renouvelables océaniques contribueront à combler le déficit énergétique tout en menant à une transition verte.
3-Durabilité environnementale
L’Afrique centrale jouit d’abondantes richesses naturelles. Toutefois, plusieurs régions sont gravement touchées par les changements climatiques et les pressions anthropiques, ce qui exacerbe la dégradation des écosystèmes, les conflits liés aux ressources et l’insécurité alimentaire. Par exemple, la pollution, la surpêche et les changements océaniques épuisent les stocks halieutiques proches du littoral, contraignant les pêcheurs artisanaux à s’éloigner des côtes. L’adoption des pratiques de l’économie bleue favorisera la réhabilitation des écosystèmes, renforcera la résilience face aux changements climatiques, et assurera la santé environnementale à long terme.
Possibilités ouvertes pour la transformation économique
À partir de la Stratégie de l’économie bleue de l’Afrique de l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a élaboré une stratégie sous régionale visant à donner une place de premier choix aux secteurs les plus importants de l’économie bleue, ainsi qu’aux mesures d’appui, aux institutions concernées et aux mécanismes de financement et de gouvernance.
1-Pêche et aquaculture
La pêche artisanale joue un rôle crucial pour la sécurité alimentaire et les moyens d’existence en Afrique centrale. Ce secteur fait cependant face à d’importantes difficultés : déclin des stocks halieutiques, inadéquation des capacités d’entreposage, caractère informel, pollution aquatique, lacunes dans les données, opérations illicites, ainsi que la concurrence avec des flottes industrielles venues d’hors d’Afrique. En conséquence de ces facteurs, conjugués à la hausse de la demande locale, la valeur des importations de poisson a été multipliée par dix au cours des trois dernières décennies. Si l’aquaculture offre une solution prometteuse, elle reste une industrie naissante dans la sous-région. Néanmoins, elle a progressé à un rythme impressionnant entre 2000 et 2021, avec un taux annuel moyen de 9,4 %, sous l’effet d’une hausse rapide en Angola et au Cameroun. Des investissements stratégiques sont requis dans les éclosoirs, la production d’aliments pour animaux et la technologie afin de pousser la croissance du secteur et de renforcer sa contribution à la sécurité alimentaire. L’Angola constitue une étude de cas prometteuse : un récent décret présidentiel porte sur l’opérationnalisation et la stimulation de l’industrie aquacole, l’amélioration des capacités de production, des infrastructures, de la formation, de l’accès au marché et de l’approvisionnement en intrants, ainsi que la formalisation des pisciculteurs informels. En outre, il sera vital de tirer parti de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine et d’autres accords régionaux pour intensifier le commerce intra-africain des produits de la mer, renforcer les chaînes de valeur et attirer les investissements. Qui plus est, l’utilisation d’outils numériques et de programmes de pêche bénéficiant d’un appui communautaire pourrait encourager davantage le commerce, améliorer la commercialisation et la distribution et stimuler la croissance et l’efficacité du secteur.
2-Commerce et transport
Alors que le transport maritime assure 90 % du commerce africain14, l’Afrique centrale n’y joue qu’un rôle très modeste, puisqu’elle ne représente que 6 % de l’activité portuaire du continent15. L’insuffisance des infrastructures, la congestion, les retards, la mauvaise connectivité intérieure et la complexité des procédures douanières entravent la compétitivité de la sous-région. « Toutefois, des perspectives se dégagent grâce aux investissements substantiels réalisés récemment pour réduire les goulets d’étranglement, augmenter les capacités de transport, moderniser les services et améliorer la connectivité avec les zones industrielles, notamment à Luanda et à Kribi (Cameroun), ainsi qu’à Pointe-Noire (Congo). Les voies navigables intérieures que sont les fleuves Congo et Ubangi, entre autres, offrent une solution vitale pour améliorer la connectivité, diminuer les coûts de transit et réduire les impacts du transport intérieur sur l’environnement. Elles restent hélas sous-utilisées, tandis que l’insuffisance des infrastructures et les difficultés de navigation en limitent le potentiel. Il sera possible de transformer ces voies navigables en corridors commerciaux plus rentables et plus durables en installant des ports intérieurs et des aides à la navigation, et en mettant effectivement en œuvre les cadres sous régionaux déjà existants », selon une étude de la CEA.
3-Tourisme et loisirs
Le tourisme en Afrique centrale reste peu développé, notamment parce qu’il est considéré comme peu prioritaire et en raison de l’insuffisance des infrastructures et de l’instabilité. En outre, les obstacles et les coûts associés aux voyages transfrontaliers sont plus élevés dans la sous-région que dans le reste du continent. Néanmoins, certains pays d’Afrique centrale considèrent le tourisme comme un élément clé de leur stratégie nationale de diversification économique, souvent axée sur l’écotourisme, l’organisation de conférences et les sports. La riche biodiversité de la sous-région offre un immense potentiel pour l’écotourisme aquatique, les sports nautiques, les activités de loisirs maritimes et diverses expériences aquatiques uniques en leur genre, qui pourraient attirer des touristes venus d’Afrique. L’adoption d’une telle approche exige cependant d’importants investissements dans des infrastructures côtières et aquatiques durables sur le plan écologique, résilientes face aux changements climatiques, et en participation étroite avec les acteurs locaux.
4-Énergies renouvelables
Malgré les vastes réserves de combustibles fossiles de la sous-région, 66 % de la population d’Afrique centrale (soit plus de 150 millions de personnes) n’ont pas accès à l’électricité, ce qui renforce la dépendance à l’égard de la biomasse traditionnelle non durable, et limite l’industrie à des activités manufacturières légères à faible intensité énergétique. Heureusement, cette lacune pourrait être comblée par l’immense potentiel de la sous-région en matière d’énergies renouvelables, en particulier l’hydroélectricité. Alors que le fleuve Congo, sur lequel se trouve le projet de barrage Grand Inga, pourrait théoriquement alimenter l’ensemble du continent en électricité, près de 90 % du potentiel hydroélectrique africain reste inexploité. Une vague d’aménagements prometteurs est en cours : par exemple, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) finance un projet hydroélectrique de 200 mégawatts sur la Lufira, en République démocratique du Congo, China Overseas dirige la construction d’un barrage hydroélectrique de 600 à 800 mégawatts au Congo, tandis que la construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun, de 420 mégawatts, et financée par la Banque mondiale, est en voie d’achèvement et pourrait répondre à près de 30 % des besoins énergétiques de ce pays. Les énergies renouvelables marines, telles que la conversion des énergies houlomotrice, marémotrice et thermique océanique, n’en sont encore qu’aux premiers stades de leur développement au niveau mondial, en raison de leur coût élevé et de difficultés techniques. Toutefois, l’innovation et la recherche les rendent de plus en plus viables sur le plan financier. Sao Tomé-et-Principe est sur le point d’accueillir la première plateforme flottante de conversion de l’énergie thermique océanique en 2025 : il s’agit d’un projet de 1,5 mégawatt mené par Global Ocean Thermal Energy Conversion, financé par le Fonds vert pour le climat. Cette initiative novatrice pourrait servir de modèle pour la transition vers des énergies propres en Afrique centrale et dans les petits États insulaires confrontés à des coûts énergétiques élevés et à d’importants déficits commerciaux. De tels projets et innovations peuvent contribuer à faire évoluer la sous-région vers un avenir énergétique vert.
Le bleu « noyé »
Malgré son potentiel, l’économie bleue fait dace à plusieurs écueils en Afrique centrale.
1-Fragmentation de la gouvernance, lacunes dans les données et les moyens d’action
Le caractère cloisonné de la planification du développement induit une fragmentation des approches, une faible coordination intersectorielle et des inefficacités dans la gestion des ressources. Même au sein des différents secteurs, l’inadéquation de la règlementation et de son application mènent à une surexploitation et à une dégradation des écosystèmes. C’est ainsi que l’insuffisance de la mise en œuvre des politiques et cadres établis exacerbe la surpêche et la prévalence des activités illicites dans le lac Tchad, mettant en péril la sécurité alimentaire et les moyens d’existence.
2- Déficits en matière d’infrastructure
L’insuffisance des capacités de transport, de stockage et de transformation limite les échanges intra régionaux et l’accès aux marchés. Par exemple, les petits pêcheurs et commerçants sont confrontés à des pertes post-récolte élevées en raison de la mauvaise qualité des systèmes de chaîne du froid, en particulier dans les zones reculées.
3-Changements climatiques et dégradation des écosystèmes
La hausse des températures, l’élévation du niveau de la mer et la modification des régimes pluviométriques menacent les écosystèmes et les populations locales, ces phénomènes étant aggravés par des modes d’exploitation et de développement non durables. De nombreuses zones côtières sont de plus en plus vulnérables à l’érosion et aux inondations, rendant d’autant plus urgente la mise en place d’infrastructures résilientes face aux aléas climatiques et d’une planification du développement qui tienne compte des incidences à long terme sur les écosystèmes.
4- Faiblesse des financements et des investissements
Malgré le potentiel de l’économie bleue, ses secteurs innovants demeurent sous-financés. Alors que des investissements publics et privés sont essentiels pour permettre à la croissance de se matérialiser, les contraintes financières persistent en raison de la concurrence avec d’autres priorités et du manque d’accès aux mécanismes de financement internationaux.
Outils et moyens d’action
Ce qu’il y a lieu de faire, selon la CEA.
Dans le dispositif de gouvernance bleue pour la stratégie de l’Union africaine en faveur de l’économie bleue cinq outils nationaux essentiels sont mentionnés à l’appui du développement de l’économie bleue : la planification de l’espace marin ; la comptabilité de l’économie bleue ; les normes bleues ; les mécanismes de financement bleus ; les unités de coordination nationale. Ces outils restent sous-utilisés en Afrique centrale en raison de l’insuffisance de la sensibilisation, du manque de capacités et de la faible priorité qui y est accordée. Parmi les exceptions notables, on peut toutefois citer l’échange de dette climatique entre le Portugal et Sao Tomé-et Principe et la conversion de dettes en mesures en faveur de la nature par le Gabon, pour un montant historique de 500 millions de dollars, qui finance la conservation du milieu marin. Le Cameroun et d’autres pays ont commencé à se pencher sur la question de la comptabilité du capital naturel.
Étant donné qu’il existe peu de stratégies nationales globales en la matière, la CEEAC, avec l’appui de l’Union africaine, fait progresser la mise en conformité de la sous-région par rapport à la Stratégie de l’économie bleue de l’Afrique. Six États (Angola, Cameroun, Congo, République démocratique du Congo, Rwanda et Sao Tomé-et-Principe) ont initié ou mis en œuvre des stratégies nationales en faveur de l’économie bleue. Sao Tomé-et-Principe montre la voie en élaborant un plan d’action pour sa stratégie, ainsi qu’un plan d’investissement qui comprend des stratégies de financement pour différentes composantes du plan d’action.
L’Afrique centrale peut tirer parti de son économie bleue pour parvenir à une croissance et à une résilience transformatrices, mais le succès exige une approche coordonnée et adaptée au contexte, faisant la part belle à la durabilité, à l’inclusivité, à l’innovation, au renforcement de la gouvernance et à la collaboration régionale. D’une manière générale, la CEA préconise ce qui suit : Renforcement de l’intérêt porté, de l’engagement politique et de la gouvernance. Les pouvoirs publics doivent intégrer le concept d’économie bleue dans leurs plans nationaux, y allouer des ressources et veiller à la mobilisation des acteurs locaux, ce qui implique d’accorder une plus grande importance aux stratégies nationales en faveur de l’économie bleue et d’y subvenir, d’allouer des budgets pour leur mise en place et de ratifier pleinement les cadres régionaux. Les différents pays devraient adapter les stratégies régionales à leur propre contexte particulier, en s’attaquant en priorité aux secteurs qui correspondent à leurs besoins et à leurs points forts, tout en conciliant croissance économique et durabilité. La durabilité sera renforcée par l’utilisation de techniques telles que la planification spatiale marine et la gestion intégrée des zones côtières. Ces efforts doivent être soutenus par des campagnes de sensibilisation ciblées et créatives. Par ailleurs, l’extension de l’appropriation des stratégies relatives à l’économie bleue passera par une prise de participation effective des collectivités locales et populations autochtones à leur conception et à leur mise en œuvre.
Renforcement de la coopération régionale
Il convient de renforcer les initiatives conjointes, telles que le Code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre, et de mettre à profit les réseaux régionaux pour stimuler le développement d’une économie bleue inclusive. Qui plus est, on s’attachera tout particulièrement à intégrer les perspectives des organisations de la société civile, comme le Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale et les associations professionnelles de femmes liées au secteur maritime régional.
Hausse des investissements dans les infrastructures
Il faut encourager une hausse des investissements dans les infrastructures et les technologies porteuses pour les secteurs prioritaires de l’économie bleue, en tirant notamment parti des financements publics et du financement du développement pour mettre en place les infrastructures physiques nécessaires qui inciteront l’investissement du secteur privé dans les secteurs existants et émergents. Par exemple, la présence de ports dotés d’entrepôts frigorifiques, d’équipements de dragage et d’infrastructures côtières et lacustres connexes pourrait stimuler la croissance de l’aquaculture, du tourisme, de la prospection hydroélectrique et du transport aux niveaux national et sous-régional.
Mécanismes de financement innovants
Les pouvoirs publics devraient mobiliser l’investissement du secteur privé par le biais de marchés du carbone efficaces, de financements à des conditions concessionnelles et d’approches de financement mixte, et tirer parti d’initiatives telles que le fonds bleu de la Commission climat du Bassin du Congo. Ils pourraient pour ce faire s’inspirer des succès remportés ailleurs en Afrique dans l’exploitation des ressources bleues à des fins économiques et environnementales, avec des approches incluant les obligations bleues et les conversions de dettes en mesures en faveur de la nature. Les mécanismes de financement innovants devront être conçus de manière transparente et inclusive, en veillant à ce que les populations autochtones et les collectivités locales participent de façon effective aux étapes de conception, de mise en œuvre et d’expansion, et que leurs droits soient préservés tout au long de ces opérations.
Investissement dans les connaissances, les compétences et les données
Les États qui s’intéressent de près à une approche intégrant l’économie bleue et élaborent des stratégies globales en la matière devraient compléter leurs efforts par une évaluation de la contribution actuelle de l’économie bleue à la production, à l’emploi, aux services écosystémiques et aux indicateurs connexes. La CEEAC et les partenaires de développement devraient accompagner la réalisation d’évaluations de référence du potentiel de l’économie bleue au moyen d’instruments tels que la boîte à outils d’évaluation de l’économie bleue. Les pouvoirs publics devraient nouer des partenariats plus étroits avec les universités, le secteur privé et les instituts de recherche, et accorder une attention particulière aux programmes de formation visant à doter les entreprises et d’autres acteurs (en particulier les femmes et les jeunes) des compétences nécessaires à une mise en œuvre efficace de la stratégie.
Harmonisation avec les priorités de développement globales
Les stratégies relatives à l’économie bleue devraient être intégrées dans des cadres plus larges, tels que les stratégies et plans nationaux visant à mettre en œuvre l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine, le plan sous-régional de la CEEAC en faveur de l’industrialisation et de la diversification de l’économie, et d’autres stratégies régionales, notamment celles concernant l’économie numérique et le développement des chaînes de valeur, afin d’optimiser les possibilités pour la croissance durable et la résilience régionale.