Home INTÉGRATION RÉGIONALE L’Afrique centrale brandit le commerce électronique

L’Afrique centrale brandit le commerce électronique

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La sous-région affûte ses armes afin de se mieux saisir des opportunités d’expansion commerciale qu’offre ce levier.

Le protectionnisme est de retour sur la scène mondiale. Les récentes mesures commerciales du président Donald Trump, en vue de protéger l’économie américaine, en portent la signature. Elles affectent l’Afrique et constituent dans ce contexte un défi important pour la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale. Or la Zlecaf est la solution innovante qui permettra à l’Afrique centrale, tout comme au reste du continent, de booster dans un premier temps les échanges intra-régionaux, puis sa participation au commerce intra-africain et mondial et enfin favorisera l’expansion de l’industrie locale. 

C’est en amorce à cet objectif que s’est tenue du 28 au 29 mai 2025, une session de formation sur le «marketing de l’e-commerce et les stratégies de développement commercial pour la Zlecaf et les marchés internationaux»; dans le but de fournir à des cadres d’administration et entrepreneurs des outils concrets et des méthodologies opérationnelles pour développer des stratégies efficaces. Cette dernière est mise en œuvre par l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP) et le Bureau sous-régional de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le consultant Ases-Cefor. «La survenue de la crise sanitaire fin 2019-début 2020, prolongée par des chocs divers ont contribué, chacun à sa manière, au retour au protectionnisme, à la dérégulation des chaînes d’approvisionnement des marchés au niveau mondial et conduit à développer de nouvelles stratégies de distribution et de livraison des marchandises, obligeant ainsi les Etats, les vendeurs, les acheteurs et les consommateurs à se passer des modes traditionnels d’approvisionnement des marchés. Le commerce électronique a donc joué un rôle d’utilité sociale et d’amortisseur économique très important au début de la présente décennie. Cette nouvelle donne ne semble pas fléchir, jour après jour. Bien au contraire. L’Afrique, en tant que continent, doit en tirer les leçons et s’organiser en conséquence, c’est-à-dire développer un écosystème numérique favorable aux TIC et au Commerce électronique», soulignait mercredi 28 mai 2025, Patrick Eppoh, représentant le directeur du Commerce extérieur du Cameroun, à l’ouverture des travaux organisés au bénéfice de représentants du Cameroun, du Gabon et de la République démocratique du Congo. 

Ces derniers y ont acquis les compétences nécessaires pour créer ou développer des entreprises de e-commerce compétitives à l’échelle régionale et internationale. Toutes choses qui sont conformes aux dispositions du Protocole sur le commerce numérique de la Zlecaf pour la création d’un écosystème  de commerce électronique transparent, prévisible, sécurisé et digne de confiance. Et dont les bases de l’implémentation ont été lancées les 22 et 23 septembre 2024, à l’occasion du Sommet de l’avenir. 147 pays dans le monde y ont pris engagement d’une utilisation éthique et équitable de la technologie et à l’Intelligence artificielle et, ainsi que la collaboration pour renforcer la capacité des Etats en développement en matière de technologie.   

La dynamique est donc en marche et elle fait face à une Afrique centrale dont les échanges intra-régionaux se situent encore à de faibles niveaux. Dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ceux-ci sont fixés de 2014 à 2017 à 3,5%, tandis que du côté de la Communauté économique d’Afrique centrale (CEEAC), le flux commercial entre les Etats est de 1,5%. «Il faut améliorer les compétences, réviser les cadres législatifs et bâtir des infrastructures numériques solides. Cet atelier est plus que louable car il vise à fournir des outils pour élaborer des stratégies digitales efficaces, positionner les produits sur les marchés, maîtriser le marketing en ligne et préparer l’investissement, passant de la théorie à l’action», indique le coordonnateur-résident du système des Nations unies, Issa Sanogo; dont la substance du propos ouvre la voie à une autopsie des défis infrastructurels pour l’éclosion d’une économie numérique en Afrique centrale. Certains pays, à l’instar du Cameroun, sont engagés sur le chantier de l’économie numérique. En plus de bénéficier d’un cadre législatif pour l’incitation à l’investissement privé, le pays de Paul Biya dispose d’un cadre stratégique intégrant la problématique du développement du secteur du numérique dans ses priorités. De même qu’une amélioration du taux de pénétration d’Internet et des infrastructures a cours sur le territoire national. Toutes choses qui facilitent l’essor du secteur et l’accroissement de sa contribution à l’économie nationale. Laquelle représente 3%. 

Louise Nsana

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