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Étiquette : UPF
Madiambal Diagne
C’est lui le président de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF). Le 8 avril 2020, il a écrit une lettre à tous les chefs d’Etats du monde.
Dans cette correspondance, le journaliste attire l’attention des destinataires «sur un problème d’une extrême gravité que vivent un grand nombre de médias aujourd’hui». «Les conséquences humaines et économiques de la pandémie du Covid-19 entrainent en effet pour beaucoup de médias -et singulièrement pour la presse écrite- réduction de la pagination voire cessation de parution, et diminution drastique des recettes publicitaires. Ajouté à ces difficultés, les ventes se sont considérablement réduites pour les journaux qui continuent à paraître, lorsque des mesures ont été prises pour restreindre la circulation des personnes », écrit-il. Dans une crainte non dissimulée, le Sénégalais entrevoit la disparition pure et simple de certains supports. Aussi plaide-t-il pour « une aide complémentaire substantielle leur permettant de faire face à cette épreuve ».
État de santé d’Amadou Vamoulké : RSF continue de se faire de la bile
L’ONG internationale s’est mobilisée devant l’ambassade du Cameroun à Paris, le 10 février 2020, pour réclamer l’évacuation sanitaire de l’ancien directeur général de la CRTV.
Les militants de RSF (Reporters sans frontière) se sont retrouvés il y a quelques jours devant la représentation diplomatique du Cameroun, sise au 73, rue d’Auteuil dans la capitale française. Ils se sont retrouvés avec l’espoir de trouver la réponse à l’évacuation sanitaire de l’ex-patron de la Cameroon radio télévision (CRTV). Ballons et gâteau d’anniversaire à la main, ces hommes et femmes, menés par Arnaud Froger (responsable du bureau Afrique de RSF), ont tenu à exprimer leur solidarité au journaliste le jour de ses 70 ans, rapporte le site internet de Radio France internationale (RFI). Le même média précise que dans leur élan, ces soutiens ont brandi des certificats médicaux au diagnostic clair: Amadou Vamoulké souffre d’une neuropathie sévère. Et par conséquent, il devrait être soigné en Europe et non en détention.
Soupçons d’imbroglio
En tout cas, cette dernière continue. D’ailleurs, le 25 février prochain, l’ex-DG de la CRTV, arrêté le 29 juillet 2016 à Yaoundé, est annoncé au Tribunal criminel spécial (TCS). Basée à Yaoundé, cette juridiction le poursuit toujours pour des faits présumés de détournement de deniers publics (2,8 milliards francs CFA représentant la redevance audiovisuelle) durant son magistère (2005 à 2016) à l’office de radiotélévision à capitaux publics du Cameroun. Cette qualification des faits ne réjouit pas RSF. «Dans notre enquête, nous avons démontré qu’il n’y avait aucun témoignage, aucun rapport qui démontrait une quelconque malversation financière ou des détournements de fonds qui aurait été fait à l’époque où il dirigeait la CRTV, entre 2005 et 2016. Bien au contraire!» peste Arnaud Froger.À côté, une autre posture, celle de l’UPF (Union internationale de la presse francophone), s’inscrit sur le registre de la désolidarisation. Dans son courrier signé le 22 septembre dernier à Paris, cette institution raisonne en termes tranchés. «L’affaire Vamoulké avait fait l’objet de délibérations formelles à deux réunions du Bureau international de l’UPF: la première à Paris, le 22 juin 2017. La deuxième le 29 mars 2018. Et la position de l’UPF avait été clairement définie: monsieur Amadou Vamoulké, Directeur général de l’office de la radiotélévision du Cameroun CRTV, de janvier 2005 à juin 2016, est placé sous mandat de détention provisoire pour une affaire relative à sa gestion de la CRTV. Il est évident que c’est le manager qui a des démêlés judiciaires», y lit-on.
Ongoung Zong Bella
L’UPF adoube des élèves-journalistes
Quelques jours avant l’assemblée générale, une délégation de l’Union de la presse francophone (UPF) s’est rendue au siège du journal Intégration pour prendre le pouls de l’équipe de jeunes journalistes chargée de rendre compte des assises.
En guise de premier contact avec le Cameroun, les souliers de Zara Nazarian (secrétaire générale de l’UPF), ceux de Khadija Ridouane et Aimé-Robert Bihina (respectivement directeur exécutif de l’UPF et président de la section Cameroun) ont résonné dans les escaliers menant aux installations du journal Intégration le 16 novembre 2019. Comme un symbole d’adoubement, la visite de la délégation de l’UPF a son effet sur les élèves-journalistes de l’Ecole supérieure des sciences de l’information et de la communication (ESSTIC) de Yaoundé. En ce jour de bouclage du premier numéro du Quotidien des Assises, l’ambiance est à la tension et au stress, mais aussi à la convivialité. Martine-Noëlle Ndengue, rédacteur en chef, revient sur ce qui fait l’identité de ce journal bien particulier. Selon la journaliste en service à la CRTV (la radiotélévision à capitaux publics du Cameroun), la philosophie de cette publication conçue à la faveur des 48emes assises internationales de la presse francophone est surtout axée sur la construction d’une relation fondée sur l’interaction et la communication avec les participants à la grand-messe de l’UPF à Yaoundé, du 18 au 22 novembre 2019. Les visiteurs peuvent alors apprécier le choix de faire de la vingtaine d’apprenants des producteurs de contenus journalistiques. Ils s’imprègnent d’une organisation qui fait la part belle à la collecte des informations, à l’édition et à la mise en forme. Face aux hôtes, Martine-Noëlle Ndengue confie avoir organisé les différentes rubriques en pétales en fonction de leur proximité à l’actualité de l’UPF au Cameroun. Le propos donne ainsi à comprendre en situation les des logiques du travail, de leurs ambiances et agencements temporels respectifs, mais également des représentations des rôles professionnels dévolus aux journalistes apprentis.
Du côté des visiteurs, difficile de cacher la satisfaction: «c’est la première fois qu’on va avoir trois supports, presse écrite, radio, télévision, bravo encore une fois au Cameroun». Toutefois, quelques recadrages sont faits à l’équipe du quotidien. «Je tiens à ce qu’il y’ait un article qui dit comment ce journal est fait pourquoi il est fait, dans quelles conditions, et mettre en valeur les gens qui le font parce c’est important pour nous », indique le chef de délégation. Par ailleurs, ajoute-t-elle, c’est la première fois que le journal des assises est concocté par des locaux. Il l’a toujours été par des journalistes venus de France.
Mention spéciale pour l’encadrement technique de l’hebdomadaire Intégration. S’adressant à la délégation de Zara Nazarian, Thierry Ndong (le directeur de publication) en profite pour vanter son support. «Le journal Intégration comme son nom l’indique, travaille sur les problématiques d’intégration sous régionale donc sur l’Afrique centrale, avec une ouverture sur l’intégration continentale et même sur le monde. Au départ nous avons constaté que c’était une problématique qui était difficile à digérer et on a dons aussi ouvert à l’actualité générale », dit-il.
Jean René Meva’a Amougou
48es assises de l’UPF : La trace d’une diplomatie efficace
Pour avoir été désignée comme ville hôte de la presse francophone, pour la seconde fois en l’espace de dix ans, Yaoundé expose les leviers de sa campagne.
Félix Zogo et Aimé-Robert Bihina, artificiers des 48es assises de l’UPF Plus que quelques jours, le Cameroun va abriter l’un des banquets professionnels les plus en vue au sein de l’espace francophone. Il s’agit des 48es assises de l’UPF; elles sont placées sous le thème: «Journalisme d’émotion, journalisme d’information?». En conférence de presse ce 7 novembre 2019 à Yaoundé, Félix Zogo s’est montré enthousiaste en l’annonçant aux journalistes de la presse locale. On l’aura compris: en posture de président du Comité d’organisation de ladite rencontre, le secrétaire général du ministère de la Communication (Mincom) a surtout exalté l’implication des autorités camerounaises. «C’est la seconde fois en l’espace de 10 ans», a appuyé Aimé-Robert Bihina.
Le président de la section locale de l’UPF a salué les efforts de la diplomatie camerounaise pour obtenir l’organisation des assises qui font la crédibilité de son pays. Selon lui, le label Cameroun a lourdement pesé lors des arbitrages entre de multiples candidatures d’envergure. «Notre pays fait office de vivier de liberté d’expression, de vivier professionnel et de laboratoire d’éclosion de la presse. Sur le plan diplomatique, c’est un atout indéniable», s’est réjoui le vice-président international de l’UPF. Occasion pour évoquer «des nuits dont on sort lessivé et qu’il faut enchaîner avec la planification de voyages à l’étranger, de réceptions d’hôtes étrangers, d’anticipations, de négociation internationale. Aujourd’hui, les retombées de ce travail sont là».
En cette rencontre professionnelle, le rédacteur en chef de la télévision nationale camerounaise voit une opportunité de rayonnement du pays. «Au moins 400 hommes et femmes exerçant au sein de l’espace francophone et plus de 200 originaires des pays comme la Serbie, la Guyane, la Thaïlande, la Géorgie, la France, la Suisse… Sur le plan diplomatique, de nombreux projecteurs seront braqués sur nous», a-t-il répété.
«Précédent»
Son propos est davantage conforté par celui émis par Madiambal Diagne. «Nous avons été une première fois au Cameroun en 2009.On y avait trouvé beaucoup de bonheur. 10 ans après, nous revenons. La section camerounaise, par sa perspicacité et sa vitalité, est digne de tenir une nouvelle fois les assises», avait indiqué le président de l’UPF lors de sa visite officielle à Yaoundé en février 2019.Celui-ci, avise Aimé-Robert Bihina, est aiguillonné par le thème inscrit à l’ordre du jour. «Aux participants de lui donner des extensions dans un cadre défini par le secrétariat général de l’UPF. On travaillera par exemple sur diverses questions en rapport avec ce thème très lié à l’actualité», a projeté le journaliste camerounais.
Aimé-Robert Bihina
«Mes vifs remerciements aux membres du comité international de L’UPF. Par 43 voix sur 50, me voici, en Arménie, réélu vice-président international de l’Union la Presse Francophone». Sur sa page facebook, les propos de victoire du Camerounais, journaliste émérite à la Cameroon Radio television (CRTV) s’affichent. A Tasghkadzor le 11 octobre 2018, le Comité international de l’Union de la Presse francophone (UPF) s’est réuni en assemblée générale élective pour renouveler son bureau. A cette occasion, le rédacteur en chef de l’antenne télé du média camerounais à capitaux publics a vu son bail de vice – président prolongé de 2 ans. Avec à la clé, un autre laurier : le bureau international de l’UPF a entériné la demande de la section camerounaise de l’UPF, en décidant de lui confier l’organisation de ses assises de 2019.
25ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse: L’UPF met les journalistes dans la mouvance électorale
La section camerounaise de l’Union internationale de la presse francophone a organisé le 03 mai dernier à Yaoundé un symposium sur la couverture journalistique des élections. Comme pour anticiper sur l’agenda politique national, très chargé en cette année.
Au terme de la cérémonie d’ouverture du symposium. 2018 est une année essentiellement électorale au Cameroun. Après les élections sénatoriales tenues en mars dernier, on attend notamment les élections législatives et présidentielle. Et pour assurer une bonne couverture médiatique de ces évènements politiques majeurs, la section camerounaise de l’Union internationale de la presse francophone (UPF-Cameroun) a saisi la balle au bond à Yaoundé, le 03 mai 2018.
A l’occasion de la célébration de la 25e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’UPF – Cameroun, sous la férule de son président Aimé Robert Bihina, a organisé à Yaoundé, avec l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), un symposium international sur la couverture des élections par les médias. Une rencontre présidée par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary en présence du représentant personnel de la Secrétaire générale de la Francophonie, le Pr Tidiane Dioh, par ailleurs chargé des programmes médias à l’OIF.
Le fil conducteur retenu à cette occasion: «La qualité du traitement de l’information en période électorale», a permis aux journalistes de mesurer leur responsabilité en périodes électorales. Pour éviter certaines dérives, il a été question de rappeler aux hommes de médias certains fondamentaux afin de mettre à mal les velléités d’instrumentalisation et de manipulation des médias.
Pour une couverture impartiale et équilibrée du processus électoral, le Pr. Tidiane Dioh a partagé une réflexion sur la base de ses trois années d’expérience dans l’exercice du journalisme et en sa qualité d’enseignant d’université. De ses propos, l’on retient qu’il n’y a aucune convention régissant la couverture médiatique électorale.
Pourtant, cette couverture reste un élément important dans la vie d’une nation, car une élection mobilise toutes les composantes d’une nation. «La couverture d’une élection s’apprend. Le journaliste est l’historien du présent, c’est-à-dire qu’il raconte ce qui se déroule sous ses yeux. Il ne doit pas se constituer en état médiatique», a expliqué le Pr Tidiane Dioh. Et d’ajouter : «Le journaliste ne doit pas perdre de vue que le jour du scrutin n’est pas le jour de vérité et doit disposer d’un minimum de recul historique basé sur la vérité des faits».
Cette initiative de l’UPF-Cameroun a été saluée par le Ministre camerounais de la communication. Issa Tchiroma Bakary en a profité pour rappeler que le Cameroun a une presse libre et diversifiée. Il a invité les journalistes camerounais à être les ambassadeurs dignes du traitement de l’information partout où besoin est, précisément en période électorale.
«Vous avez le devoir de protection des intérêts supérieurs en tant que citoyen dans le respect éditorial des médias qui constituent le paysage médiatique de notre pays», a conclu le Mincom. Issa Tchiroma Bakary a annoncé que les prochaines assises mondiales de l’UPF en novembre de l’année prochaine au Cameroun ont reçu le parrainage du chef de l’Etat, S.E Paul Biya.
Une quarantaine de participants, journalistes politiques dans en service dans les médias camerounais, ont pris part à ce symposium qui a développé les thèmes ci- après: «les enjeux et défis des élections 2018 au Cameroun», par le socio-politiste Pr Owona Nguini Eric Mathias ; «La chasse aux fake news et l’équilibre dans la couverture médiatique des élections», par le Pr Thomas Essono; «Droits et devoirs des journalistes en période électorale», par le Pr Albert Mbida.
De l’avis des participants, le symposium sur «la qualité du traitement de l’information en période électorale» aura été un grand moment de renforcement de capacités en matière de couverture des éléctions au Cameroun.
Jean-René Meva’a Amougou
SNJC : guerre contre la presse à gage
Le syndicat menace d’exclure désormais de ses rangs, tous les journalistes qui se rendront coupables de chantage, dénigrement et de plagiat.
Le 03 mai dernier, dans sa déclaration solennelle faite à l’occasion de la célébration de la 25e édition de la Journée internationale de la liberté de presse, la condamnation du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) est claire: «Le SNJC dit non à la presse à gages. Non au journalisme de haine et de division sociale. Non au chantage médiatique. Non à la presse des mallettes. Non à la presse aux ordres des groupuscules occultes».
Son président se veut même menaçant : «seront désormais exclus du syndicat, les confrères qui se sont rendus coupable de chantage, dénigrement et de plagiat», a met en garde Denis Nkwebo lors des universités du SNJC organisé à l’occasion sous le thème, «le SNJC d’aujourd’hui, le SNJC de demain, la liberté et le professionnalisme au service du public». «Tous les membres du SNJC ont l’obligation morale, syndicale, professionnelle de respecter les règles d’éthique et de déontologie. Nous devons produire un travail de bonne qualité professionnelle», a-t-il prescrit.
Mais le syndicaliste n’est pas dupe. Il sait très bien qu’un travail de qualité peut difficilement se faire dans un environnement précaire. C’est pourquoi le SNJC a aussi appelé «à l’émancipation économique des femmes et des hommes des médias». Pour défendre leurs droits, les journalistes ont donc été invités à se syndiquer. «L’employé seul face au patron est faible. Le patron est tout puissant.
Il peut renier certains acquis et chercher à le mettre à la porte. Or rassemblé dans un syndicat, on devient fort, fort pour défendre les intérêts et bien formuler les doléances. Nous regardons vers la même direction et nous sommes capables de demander les meilleures conditions de travail de sécurité», explique Hilaire Ham Ekoue, le vice-président SNJC.
Dans le même sens, Denis Nkwebo, par ailleurs rédacteur en chef adjoint du quotidien Le Jour attire l’attention des uns et des autres sur ceux qu’il considère comme des «marionnettes visibles»: «le Conseil national de la communication et la Commission de délivrance de la carte de presse sont tant de pièges tendus. Il y a des institutions taillées sur mesure pour démontrer l’incapacité des journalistes camerounais à se prendre en charge et assumer leur mission sociale».
Alain Biyong