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Archives des Terrorisme - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Terrorisme

  • Grâce à eux, nous sortirons bientôt de la grande nuit

    Grâce à eux, nous sortirons bientôt de la grande nuit

    En 1968, le musicien camerounais Pierre Tchana enregistrait, chez Philips, «Il n’est jamais trop tard». Dans les boums organisées par nos aînés de l’époque, qui étaient fiers de porter leurs pantalons et chemises de nouveaux collégiens ou lycéens, ce morceau ne manquait jamais au menu. Entre autres choses, Tchana y faisait remarquer que, «petit à petit, l’oiseau fait son nid».

    Petit à petit, le Burkina Faso avance sur le chemin de la liberté et de la souveraineté. Petit à petit, il se donne les moyens de combattre efficacement ce terrorisme que des criminels sans foi ni loi ont fabriqué de toutes pièces pour voler nos matières premières. Fabriqué car les Africains ont fini par comprendre que les gens qui prétendaient en délivrer les pays du Sahel ne sont pas différents de ceux qui fournissent armes, munitions, véhicules et renseignements aux terroristes à qui, dans le même temps, leurs médias-mensonges tendent complaisamment le micro. Une histoire de pompier pyromane comme l’a chanté Alpha Blondy dans l’album «Eternity» sorti en mars 2022. Le problème avec le reggae-man ivoirien, c’est que, après avoir critiqué les bases militaires françaises installées dans certains pays africains, il n’a jamais demandé le départ du 43e BIMA d’Abidjan pendant le règne du despote Dramane Ouattara.

    Petit à petit, disais-je, le Burkina avance. Les lignes y bougent lentement mais sûrement grâce aux dirigeants de la transition qui ont su prendre les bonnes décisions: suspension de France 24 et Rfi, rappel de leur ambassadeur à Accra après le honteux kpakpatoya de Nana Akufo-Addo qui voulait plaire à ses maîtres occidentaux en parlant de la présence du groupe russe Wagner à Ouaga, expulsion de Barbara Manzi, la coordinatrice résidente de l’ONU.

    Le pays des hommes intègres fait son petit bonhomme de chemin comme le Mali d’Assimi Goïta et Choguel Kokalla Maïga à qui la Turquie vient de livrer des drones dernier cri.

    Certes, on aurait aimé que toute l’Afrique francophone agisse depuis longtemps comme le Mali et le Burkina mais «il n’est jamais trop tard» pour rectifier le tir, pour défendre les intérêts des peuples africains, pour dire « non » à tous les Tartuffes prompts à donner des leçons de bonne gouvernance et de démocratie aux autres alors qu’eux-mêmes sont loin d’être des parangons de vertu, pour se sacrifier comme Ibrahim Traoré qui a renoncé à son salaire de président de la République et décidé de vivre avec celui que perçoivent les capitaines burkinabè.

    Je cite ces deux exemples (le Mali et le Burkina Faso) pour attirer l’attention de chacun sur le fait que notre continent peut renaître plus fort et plus grand si les autres pays emboîtent le pas à Bangui, Bamako et Ouaga, qu’il n’y a pas lieu d’être pessimiste, que quelques hommes et femmes courageux, éclairés, déterminés et pensant d’abord à la patrie suffisent pour changer le destin d’un pays comme Jerry Rawlings et ses compagnons le firent au Ghana hier.

    Touadéra, Assimi et Traoré, l’Afrique digne et combattante est avec vous! Dieu, qui est justice, liberté et vérité, ne vous abandonnera point. Um Nyobè, Félix Moumié, Kwame Nkrumah, Lumumba, Sékou Touré, Nyerere, Machel, Amilcar Cabral, Olympio, Boganda, Modibo Keïta, Ngouabi, Sankara, Rawlings prient pour vous. Ne reculez pas!

    Lire aussi Jean Emmanuel Pondi: «L’Afrique ne doit pas aller au Conseil de sécurité sans droit de veto»

    Jean-Claude Djereke

  • «Gommorra» : «Le CISSA, région Afrique centrale a déjà élaboré un puissant maillage de coopération multilatérale»

    «Gommorra» : «Le CISSA, région Afrique centrale a déjà élaboré un puissant maillage de coopération multilatérale»

    Raconter sans trahir de secret du renseignement anti-terroriste. C’est l’exercice acrobatique auquel cet agent (au nom improvisé par l’intéressé pour des raisons évidentes) a accepté de se livrer pour Intégration

    Que répondez-vous à ceux qui décrivent le réseau de renseignement antiterroriste en Afrique centrale comme un réseau assez limité et timide ?
    À ceux-là, je réponds qu’il est assez limité et timide mais tout de même présent. Le travail que nous avons mené, tant sur le plan du renseignement que de l’entrave, a rendu plus difficile pour des groupes terroristes comme Boko Haram, la possibilité de mener une attaque complexe et planifiée, même si c’est toujours imaginable. La bête bouge encore pour essayer de se reconstituer. Nous poursuivons nos efforts pour identifier, traquer et entraver, là où ils se trouvent, les cadres terroristes expérimentés.

    Au vu des actualités terroristes, les projecteurs semblent plus braqués sur l’Extrême-Nord, la partie anglophone du Cameroun et au Sud du Tchad. À l’échelle de toute l’Afrique centrale, le renseignement est-il à la hauteur?
    La menace pèse sur tous les États, sans exception. Ce qui veut dire que nous menons un combat collectif et que nous devons renforcer nos liens. Le Comité des services de renseignements et de sécurité africains (CISSA), région Afrique centrale a déjà élaboré un puissant maillage de coopération multilatérale. Cette indispensable solidarité nous permet de traquer de nombreux réseaux, qu’ils viennent du Soudan, de Libye au du Nigéria. Face à un terrorisme sans frontières, les services de renseignements des pays de la CEEAC et leurs partenaires de la communauté du renseignement travaillent en équipe. Nous poursuivons nos efforts avec une action très coordonnée des services de renseignements et des forces armées, appuyées par nos alliés. Nous sommes également très vigilants sur la descente possible de ces terroristes vers le Gabon, la Guinée Équatoriale, les deux Congo… Nous suivons en outre l’évolution de la menace en Libye, ou encore la situation en Afrique orientale, en partant des Shebab de Somalie jusqu’aux infiltrations au Mozambique.

    À en croire de nombreux témoignages, entre les mains des miliciens actifs dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, l’on a retrouvés des armes sophistiquées. Pour vous qui travaillez sur le terrain, cela ne vous fait-il pas peur ?
    Nous nous attendons à tout. Un certain nombre de matériels récupérés au Noso montrent que les organisations terroristes s’intéressent à tous les modes opératoires possibles. Dans l’opération qui a conduit à la neutralisation d’un certain général ambazonien que je ne vais pas nommer ici, il a été découvert des documents pédagogiques pour expliquer comment conduire des attaques plus sophistiquées. Il faut comprendre que nous avons dû renforcer nos moyens techniques pour faire notre travail, celui de trouver de l’information cachée.

    Quelle évaluation faites-vous de la menace terroriste en Afrique centrale ?
    La menace terroriste a changé en quelques années. Jusqu’en 2017, elle était le fait d’individus inscrits dans des filières ou en lien direct avec des combattants dans les zones de combats. Aujourd’hui, l’appui matériel et l’incitation directe de réseaux ne sont plus des conditions nécessaires à un passage à l’acte, devenu plus complexe à anticiper. La radicalité se développe via une propagande terroriste qui, même en perte de vitesse, demeure résiliente sur les réseaux sociaux. Elle découle aussi d’une idéologie qui propage une haine de la République et de ses valeurs. Dès lors, il n’y a plus de profil type du combattant terroriste. Notre défi est donc double: assurer un haut niveau de suivi des planificateurs partout dans la sous-région, tout en détectant les nouveaux porteurs de menaces grâce à nos capteurs techniques mais, surtout, au renseignement humain, déployé au plus près du terrain. Mais les services n’agissent pas seuls. Chacun doit se sentir acteur de la lutte antiterroriste.

    Au cours de votre exposé, l’on vous a entendu parler de «terrorisme tactique». Il s’agit de quoi?
    Le terrorisme «tactique» comprend cinq types d’opérations principaux qui ont des ratios d’occurrence différents. Nous avons des opérations contre des soft target operations (objectifs vulnérables et sans défense). Il s’agit souvent d’opérations suicides. Ce n’est plus la cible qui justifie l’action, mais le façonnement de l’image du mouvement dans l’opinion publique et chez les sympathisants du mouvement terroriste. Exemples avec les assassinats de Florence Ayafor et du gendarme Achille Mvogo.
    Nous avons ensuite des attaques d’objectifs ciblés destinées à neutraliser des individus précisément identifiés. Ce sont très largement des personnes qui sont visées en raison de leur influence ou de leur renom. L’exemple clair est l’enlèvement du Cardinal Tumi par les ambazozos.

    Vous avez également parlé de «terrorisme stratégique»…
    Celui-là répond à une approche plus structurée. Il choisit ses cibles moins pour ce qu’elles représentent que quant à l’effet induit sur l’économie. Souvent espacés dans le temps, les attentats qui le caractérisent peuvent apparaître comme dissociés, procurant une impression de fausse sécurité. Il demande une capacité organisationnelle élevée. Il s’agit de menaces ou d’actes de violence qui perturbent les infrastructures et les flux d’échanges interrégionaux, qui créent et maintiennent un état latent d’incertitude économique, le but étant de déstabiliser durablement les populations.

    Propos recueillis par
    Jean-René Meva’a Amougou

    Autres articles du dossier:

    Lutte contre le terrorisme: les États ne se font pas la courte échelle

    les terroristes allument la mèche, les réseaux sociaux font exploser la bombe

  • Lutte contre le terrorisme: les États ne se font pas  la courte échelle

    Lutte contre le terrorisme: les États ne se font pas la courte échelle

    Selon des experts, l’art du renseignement antiterroriste se précarise à cause d’une coordination mal ajustée entre les pays de la sous-région

    Ce 2 juin 2022 à l’IRIC se tient une table ronde. Elle met en vedette quatre éminents universitaires: Saibou Issa (Université de Maroua, expert sur Boko Haram au Cameroun), Ahmat Yacoub Dabio (Centre d’étude pour le développement et la prévention de l’extrémisme violent de Ndjamena, expert sur Boko Haram au Tchad), Marc-Antoine Pérouse de Montclos (Institut pour le développement de Paris, expert sur Boko Haram au Nigeria), Seidik Abba (journaliste et chercheur, expert sur Boko Haram au Niger), et Scott MacEachern (Université Duke Kunshan, archéologue et expert sur la violence au l’histoire du bassin du lac Tchad). Tous sont d’accord que «l’Afrique centrale est endroit où les groupes terroristes peuvent obtenir des résultats importants avec un investissement minimal». Se voulant plus pointu, Ahmat Yacoub Dabio démontre que «Si le renseignement antiterroriste en Afrique centrale connaît de réels succès, ses capacités peuvent être encore optimisées. En renforçant ses moyens, en harmonisant ses méthodes, et en augmentant le nombre de ses acteurs».

    Problème
    Mais, il y a un écueil, déplore Scott MacEachern. «La mutualisation technique est encore très incomplète. Chaque pays développe ses propres réseaux sécurisés, pour protéger les informations et les opérations». Dans l’exposé de Marc-Antoine Pérouse de Montclos, le diagnostic finit par être bien connu: «les États d’Afrique centrale ont bien du mal à s’entendre». D’autres développements débités par Ahmat Yacoub Dabio montrent que «dans la sous-région, des pays cherchent des alliances dans les grandes organisations internationales, moins pour améliorer leur propre réseau de renseignements que fragiliser ceux des voisins».

    Pour Marc-Antoine Pérouse de Montclos, une telle situation trahit une incompréhension de la réalité, mais surtout risque de distraire les services de renseignement de leur mission: «Recueillir de l’information sur les véritables menaces». Et pourtant, postule Saibou Issa, la définition des menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’Afrique centrale et sur les intérêts stratégiques des États permet d’apporter quelques pistes de réflexion quant aux réformes des États et à la réorganisation des services étatiques nécessaires pour s’adapter aux nouveaux enjeux. De l’avis de l’universitaire camerounais, «la communauté du renseignement sous-régional doit donc elle aussi s’adapter au nouveau contexte, en prenant en compte les contraintes qui pèsent sur elle». « C’est le principal enjeu face à un adversaire qui exploite systématiquement nos vulnérabilités et qui pratique le contre-pied. Cohérence et coordination en amont des services de renseignement pour détecter et neutraliser des suspects nombreux etmobiles; cohérence et coordination des mesures de protection intérieure et des actions de coercition à l’extérieur ; cohérence et coordination des forces d’intervention et de secours face à des attaques qui recherchent de plus en plus l’effet de saturation», propose Seidik Abba. Loin d’être exhaustif, ce propos impose des images de réseau structuré, aux ramifications étendues dans plusieurs pays à la fois.

    Jean René Meva’a Amougou

  • Insurrections violentes et terrorisme en Afrique: le Cameroun accueille la Conférence 2022

    Insurrections violentes et terrorisme en Afrique: le Cameroun accueille la Conférence 2022

    Chercheurs et décideurs politiques y sont annoncés pour examiner ces phénomènes multidimensionnels à partir de perspectives innovantes et multidisciplinaires.

    À Yaoundé, au campus de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), trois jours seront consacrés aux manifestations islamistes et au terrorisme en Afrique. Du 1er au 3 juin 2022 en effet, des chercheurs de diverses disciplines ainsi que des décideurs politiques seront là pour élargir et approfondir la compréhension de ces phénomènes. Selon le comité d’organisation de l’événement, thèmes qui seront explorés englobent la lutte contre le terrorisme, la promotion des droits de l’homme et de l’État de droit et le développement économique à l’échelle africaine. «Plus concrètement, les chercheurs et leurs partenaires prévoient de partager leurs conclusions avec des organisations non gouvernementales qui peuvent appliquer la recherche aux préoccupations actuelles en matière de droits de l’homme (les formes contemporaines d’esclavage, le sous-développement du bassin du lac Tchad et le terrorisme qui causent et résultent à la fois du déplacement, du genre et disparités économiques)», renseigne Valery Yves Mandjem, professeur agrégé de sciences politiques et chef du département Intégration et Coopération pour le développement à l’IRIC.

    Intelligensia
    Pour cela, la package est suffisamment costaud. Pas moins de 45 participants (31 speakers internationaux de 16 pays différents: États-Unis, Canada, Italie, Turquie, France, Norvège, Allemagne, Ecosse, Pays-Bas, Angleterre, Irlande du Nord, Chine, Nigeria, Tchad, Niger, Burkina Faso) et 14 intervenants nationaux sont annoncés à cette grand-messe intellectuelle. 10 panels de 4 à 5 intervenants chacun sont prévus pour explorer divers thèmes (Terrorisme en Afrique: Perspectives théoriques; Histoire, Jihad et idéologie de la guerre; Nature et évolution des djihads africains; Islam, violence et salafisme politique; Éducation et terrorisme; Lutte contre le terrorisme; Femmes, jeunes et droits humains; Institutions traditionnelles, nationales et internationales et justice réparatrice; Identification dans le contexte du terrorisme et Technologie, médias et terrorisme).

    En plus des panels, une table ronde mettra en vedette quatre éminents universitaires: Saibou Issa (Université de Maroua, expert sur Boko Haram au Cameroun), Ahmat Yacoub Dabio (Centre d’étude pour le développement et la prévention de l’extrémisme violent de Ndjamena, expert sur Boko Haram au Tchad), Marc-Antoine Pérouse de Montclos (Institut pour le développement de Paris, expert sur Boko Haram au Nigeria), Seidik Abba (journaliste et chercheur, expert sur Boko Haram au Niger), Scott MacEachern (Université Duke Kunshan, archéologue et expert sur la violence au l’histoire du bassin du lac Tchad). Ils discuteront du «Terrorisme et de la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique».

    Cette conférence est une création du projet «Boko Haram, Islamic Protest and National Security» financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

  • Guerre en Ukraine : bons et mauvais mercenaires

    Guerre en Ukraine : bons et mauvais mercenaires

    La rengaine des Occidentaux se résume à «faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais».

    La crise en Ukraine révèle le caractère hypocrite des donneurs de leçons qui se sont eux-mêmes donné pour nom «la Communauté internationale». Il est strictement interdit aux États africains de faire recours aux partenaires étrangers pour faire face aux menaces multiples dont ils sont victimes. Ces menaces sont: les djihadistes, les rebellions et les tentatives de coup d’États, etc. 

    Pour la Communauté internationale essentiellement constituée du «clan Occidental», ainsi que des Organisations non gouvernementales (Human right watch, transparency), tout État ou gouvernement africain noir faisant intervenir des partenaires non voulus par les Occidentaux commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. 

    Or, ces même pays et ONG font par voix officielle appel aux mercenaires de tout le monde entier pour sauver la gentille Ukraine «envahie» par l’ogre russe. L’on voit en mondovision les mercenaires américains, français, britanniques, canadiens, polonais, australiens, et la liste n’est pas exhaustive, se rendre en Ukraine comme mercenaires. Mais dans ce cas, cela est très important et nécessaire pour l’Occident.

    Mali et Centrafrique

    Le mali et la Centrafrique se font sermonner nuit et jour par ces pays, plus particulièrement par la France, qui n’acceptent pas que ces pays pourtant souverains, fassent appel aux partenaires amis pour se défendre face au terrorisme. On les appelle alors mercenaires russes de Wagner qui perpètrent des massacres. C’est la présence des instructeurs russes qui déchaîne les passions, parce que les Africains ne sont pas assez mature pour séparer le bon grain de l’ivraie. C’est depuis l’occident que les bons amis de l’Afrique sont alors choisi en matière de sécurité.

    Si ce n’est pas le cas, les massacres et les crimes les plus abjectes sont alors commis, parce que les Africains et les Russes ne respectent pas les normes qui du coup sont impérativement occidentales.  Les mercenaires occidentaux comme Black water qui ont pourtant perpétré les crimes les plus ignobles dans le monde comme dans le Moyen-Orient (Irak, Afghanistan), ne font pas l’objet d’autant de dénonciations. 

    Deux poids, deux mesures

    Ce qui fait dire au Pr Mathias Éric Owona Nguini que «c’est du deux poids, deux mesures». Le politologue et géostratège camerounais préconise aux Africains d’observer et tirer les conséquences qui pour lui sont simples, et de prendre les décisions qui vont avec nos intérêts. Pour le chercheur camerounais voir des mercenaires là où les États accusés (Centrafrique, Mali, Libye) parlent de partenaires, est insultant. Il est temps pour les pays africains de passer à l’acte en décidant et en disant haut et fort non à l’ingérence dans le choix des partenaires avec qui ils veulent travailler. 

    Les Occidentaux doivent eux aussi comprendre qu’il est temps de savoir que les Africains ont grandi, la globalisation dans le secteur médiatique surtout leur permet d’avoir la réalité sur le terrain en temps réel. Plus encore, le monde au niveau des relations est devenu multipolaire. Un pays ne peut plus empêcher un autre d’avoir les relations exclusives avec lui. Donc les Maliens, Centrafricains, Camerounais… peuvent choisir qui ils veulent en fonction de leurs intérêts. Et le général de Gaulle lui même Occidental disait qu’«en matière de relations internationales, les États n’ont pas d’amis, il n’y a que les intérêts». L’Afrique ne doit pas être écartée de cette réflexion parce qu’elle est une partie du monde.

    Bobo Ousmanou