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Étiquette : Sosucam
Sosucam : l’usine de Mbandjock temporairement hors service
La situation qui coure depuis le 22 avril est liée à des difficultés d’approvisionnement en carburant.
«Depuis hier [21 avril], notre fournisseur de carburant ne parvient plus à honorer les livraisons journalières de carburant nécessaire pour notre exploitation», a révélé le directeur général adjoint, Emmanuel Castells, dans un communiqué rendu publique le 22 avril dernier. La situation a contraint la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) à fermer temporairement les portes de son usine à Mbandjock. « Cette mesure conservatoire sera levée dès la reconstitution d’un stock et la reprise régulière des livraisons par le fournisseur », indique le communiqué.
L’usine de Mbandjock produisait jusqu’ici 300 tonnes de sucre par jour. Ce qui, cumulé à la production de l’unité de Nkoteng, permettait au Cameroun d’atteindre des stocks journaliers de 800 tonnes. Toutes choses qui pourraient conduire à une pénurie de sucre dans les prochaines semaines.
Courant 2021, la Sosucam s’est joint à treize entreprises des secteurs de l’agroalimentaire, de la cimenterie, l’immobilier et les services pour demander à Eneo une plus grande fourniture en électricité. Prometal IV, Sky Hotel, SAD Bonapriso, GeoRessource, EverWell, CFAO Retail, Cemtech, Prometal, Novia, Zhenglong, Bocom, SAD Japoma, Cimencam, Mira 1&2 et Sosucam,ont exprimé un besoin à court terme de 340 mega watts.
En attendant l’opérationnalisation des chantiers lancés pour résoudre les déficits d’approvisionnement électrique au Cameroun, L’usine de Mbandjock consomme 25 000 litres de carburant au quotidien. Seulement, le pays est confronté à une pénurie de carburant à un surcroit de la production d’Eneo, la réduction des capacités de la Sonara, de la flambée des prix à l’international et de l’impact de la guerre en Ukraine.
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Sanction : Des multinationales interdites d’activités douanières
Perenco Rio Del Rey, Sogea Satom, Egis Cameroun, Sosucam et une cinquantaine d’autres entreprises sont accusées d’insolvabilité.
Sogea Satom, la firme francaise du BTP parmi les entreprises suspendues Le 5 décembre dernier, le directeur général des douanes a signé deux décisions. Elles suspendent «de toutes les activités en douane», 59 entreprises. En clair, ces sociétés ne peuvent plus ni importer ni exporter des biens. Ce qui peut entrainer leur banqueroute, particulièrement pour les entreprises spécialisées dans l’import-export comme Africa Food Industry. Il est reproché à ces sociétés le «non-paiement des droits, taxes de douane et intérêts de retard dus au Trésor public», renseignent les deux notes de Fongod Edwin Nuvaga. Dans la liste, on retrouve des filiales des multinationales (Perenco Rio Del Rey, Sogea Satom, Egis Cameroun, Sosucam), des entreprises publiques (Sopecam, Imprimerie Nationale…) ou encore des grandes entreprises comme Buns.
Selon le rapport d’évaluation du système de gestion des finances publiques publié en 2017, les restes à recouvrer dus à la direction générale des douanes se sont chiffrés à 218,4 milliards de francs CFA en fin 2016. En principe, explique le rapport, «tous les droits sont payés avant enlèvement de marchandises ; les crédits d’enlèvement ont été suspendus depuis 1995, en raison des abus qui avaient été constatés». Mais des arriérés de recouvrement sont cependant enregistrés, en raison de «l’existence de cas où les enlèvements sans paiement préalable sont autorisés sous caution donnée par des opérateurs ou agents dûment identifiés».
Pour justifier leur insolvabilité vis-à-vis du fisc, les entreprises brandissent les arriérés de paiement accumulés par l’État ou encore le non-remboursement de crédits TVA. Beaucoup de sociétés ne comprennent donc pas cette décision jugée extrême du directeur général des douanes. Elles estiment par exemple qu’on aurait pu procéder par des opérations de compensation des dettes croisées. Sauf que ces opérations sont jugées non conformes aux normes en matière de gestion des finances publiques.Dans le cadre de son programme économique et financier avec le FMI, le gouvernement camerounais s’est d’ailleurs engagé à «inscrire toutes les recettes et dépenses dans le budget, en évitant les compensations directes, en particulier entre le gouvernement central et les entreprises publiques» et «en éliminant les annulations de dettes croisées entre l’État et les entreprises publiques». Objectif : améliorer la lisibilité et la transparence dans l’exécution du budget, et renforcer le contrôle des risques budgétaires.
Aboudi Ottou
Débat:Des pistes pour développer l’agro-industrie
Elles ont été données le 3 avril 2018 lors d’une conférence organisée sur le site de la FIAC à Douala.
Une vue du panel. La production agricole reste très faible au Cameroun. Selon des chiffres de 2017 communiqués par Pierluigi Passera, directeur général de la Sic Cacaos, 3, 7 millions de tonnes de bananes et 4, 7 millions de tonnes de manioc ont été produits au Cameroun. Le pays contribue à hauteur de 6% seulement à la production du cacao sur le continent. La quantité de production du poivre de Penja, très prisé sur le marché international, doit également être revue à la hausse.
La faute aux pouvoirs publics, selon le DG de Sic Cacao. Ce dernier invite d’ailleurs les autorités à revoir leur politique fiscale qui ne favorise pas le développement de l’agro-industrie. «L’Etat doit être partenaire de l’agro-business», suggère ce dernier, qui déplore aussi l’absence d’infrastructures routières pour relier les zones de production aux marchés.
Dans sa nouvelle orientation de diversification de son économie, le Cameroun mise sur l’industrialisation avec le secteur privé comme principal acteur. «L’Etat doit d’abord commencer à acheter le made in Cameroon… trouver de bons leviers pour favoriser la transformation locale», propose le patron de la Sic Cacaos.
Exploitations familiales
Tout en approuvant le constat alarmant de son prédécesseur, Rebecca Mfondja de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) suggère aux acteurs du secteur agricole, d’exploiter d’autres filières, comme le secteur de la mangue pour faire du jus et augmenter la production du sucre. La représentante du leader brassicole fait savoir que les 30 millions de tonnes de sucre de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) ne couvrent pas tous les besoins de son entreprise, obligeant celle-ci à en importer.
Pour Bouba Moumini, rien ne sert de penser industrialisation, alors que les ménages locaux ne sont pas encore comblés. Les autorités camerounaises doivent selon lui, d’abord songer à développer le secteur agricole pour l’exploitation familiale. A en croire le coordonateur du programme d’Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), «il faut développer surplace pour les ménages».
L’idéal pour lui, serait d’aller «étape par étape». Si l’Etat s’organise, les banques restent mobilisées pour financer l’agro-industrie. La SCB Cameroun fait partie de ces banques très engagées dans ce domaine. Viviane Mvondo confirme qu’elle octroie et finance des projets porteurs à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA. «On est sur le cacao, sur le sucre, sur l’huile de palme, etc. La SCB a à cœur de développer des champions nationaux», indique le directeur des grandes entreprises et institutionnels, investissements et financements structurés à la SCB Cameroun.
Didier Ndengue
Foire des médias
L’offensive commerciale d’Intégration
Le stand de l’hebdomadaire spécialisé sur l’actualisé sous régionale a drainé des visiteurs durant la foire commerciale de Douala.
16 jours pour se faire connaître davantage des populations de la capitale économique camerounaise. C’est le défi que le staff du journal Intégration a relevé durant la période de la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala (FIAC), qui s’est refermée le dimanche 08 avril 2018 au complexe Camtel de Bepanda à Douala.
Devant le stand de l’hebdomadaire sous régional sis à l’espace médias, un roll hop flambant neuf attire la curiosité des visiteurs. Il renseigne sur les contenus du journal de Thierry Ndong Owona. A l’intérieur du stand, il y a quatre chaises et une table vitrée sur laquelle on retrouve des reliures des archives des numéros de 2010 à 2017. Le logo du journal est également visible dans le stand.
Le décor de l’hebdomadaire sous régional attire l’attention de Tekele Max. Le technicien découvre le journal pour la toute première fois. «Vous faites dans quoi, je veux dire, quelle est votre ligne éditoriale?», s’adresse-t-il à Didier Ndengue. Le chef du bureau Douala va lui donner plus de détails sur «La tribune des communautés». Sa présence sur la toile est également expliquée aux nombreux visiteurs.
Depuis le début de l’année 2018, en effet, le top management du journal a adopté une stratégie digitale. Les convives se réjouissent de constater qu’Intégration est un média sérieux. Pendant que certains promettent de s’abonner, d’autres disent vouloir partager des informations de première main avec ses reporters. Sous la supervision du directeur de publication, les reporters ont sillonné tous les coins et recoins de la foire à la recherche de l’information. Comme plusieurs médias partenaires de la première édition de la FIAC, Intégration a consacré des pages spéciales à cet événement dans ses parutions.
Bobo Ousmanou
45 000
Voilà le nombre de tonnes de sucre disponibles dans les entrepôts de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam).
Réunis en session ordinaire le 28 mars 2018, les administrateurs de cette filiale du Français Somdiaa ont estimé que ce tonnage équivaut à plus de 3 mois de la consommation nationale. Selon eux, la situation contraste avec les entrées de sucre dans le pays, constituées des importations et de la contrebande, estimées par la filiale à 40 000 tonnes, entre janvier et mars 2018.
Pour Jean François Ntsama, directeur commercial de Sosucam, les importations officielles et la contrebande dans les régions frontalières du Nord et de l’Extrême-nord du pays ont pour principale conséquence, une baisse des livraisons de 6 000 tonnes de sucre par mois (200 tonnes/jour) alors que la campagne de production génère 700 tonnes/jour. Bien plus, cela met en danger près de 8 000 emplois directs et indirects dont la masse salariale annuelle est de 14 milliards de francs CFA.