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Archives des Sodecoton - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Sodecoton

  • Cameroun-Union Européenne : Place à la 3ème Facilité du 11ème FED

    Cameroun-Union Européenne : Place à la 3ème Facilité du 11ème FED

    Une convention de financement de près de 3 milliards FCFA visant à renforcer les capacités de certains acteurs dans la maturation des projets d’investissement, a été signée le 1er décembre dernier à Yaoundé par le Minepat et le chargé d’affaires de l’Union européenne au Cameroun.

    Le Cameroun et l’Union européenne (UE) viennent de faire évoluer, en les consolidant, leurs liens de coopération économique. Une convention de financement de la Facilité de coopération technique III du 11ème Fonds européen de développement (FED) a, dans cette perspective, été signée le 1er décembre dernier dans la capitale camerounaise. La cérémonie y relative a réuni à Yaoundé et pour le compte du Cameroun, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et pour le Compte de l’Union européenne, son chargé d’affaires au Cameroun, Sébastien Bergeon. En présentant à cette occasion les contours de cette convention, Alamine Ousmane Mey a fait savoir que «la 3ème Facilité du 11ème FED, d’une durée de cinq ans, est dotée d’une enveloppe financière de deux milliards neuf cent cinquante-un millions de FCFA (2 951 000 000 FCFA)».

    Poursuivant dans sa lancée, le Minepat a également tenu à donner des précisions sur la contribution des deux parties au financement du programme en question. Et des explications du membre du gouvernement, on retient alors, pour l’essentiel, qu’«il s’agit d’un cofinancement de l’Etat du Cameroun et de l’Union européenne. L’État à hauteur de neuf cent quatre-vingt-quatre millions FCFA et l’Union européenne à hauteur d’un milliard et neuf cent soixante-sept millions FCFA».

    Contexte et retombées

    Avec l’arrivée à échéance de l’Accord de partenariat ACP-UE dont les négociations du prochain accord sont en phase terminale, compte tenu aussi du remplacement prochain du FED par l’Instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI), et eu égard, enfin, au lancement de la programmation 2021-2027 de l’Union européenne, le Cameroun espère et entend inscrire la 3ème Facilité dans la continuité de sa devancière. De la sorte, le gouvernement camerounais peut aussi travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations, l’atteinte de cet objectif passant notamment par un développement économique inclusif, la réduction de la pauvreté et le renforcement de la bonne gouvernance.

    Pour y arriver, la 3ème Facilité du 11ème FED s’articule autour de certains axes majeurs. Parmi ceux-ci, figure précisément «le renforcement des capacités de l’ordonnateur national, des ministères techniques, du secteur privé et des autres camerounais dans l’identification, la conception, la mise en œuvre, le suivi et la coordination des interventions réalisées au Cameroun par le biais des différents instruments de l’Union européenne», ont décliné les deux personnalités.

    Par ailleurs, il est à noter que le programme, qui couvre la période 2021-2026, «est en alignement parfait avec la Stratégie nationale de développement 2030, confère à la maturation des projets un rôle primordial dans le cadre du renforcement des capacités de préparation du budget de l’État, et contribue à la rationalisation des choix budgétaires dans un contexte macro-économique difficile», a fait valoir Alamine Ousmane Mey. Pour sa part, le chargé d’affaires de l’UE, Sébastien Bergeon, pense que «dans le cadre du financement externe, cela permettra aussi de faciliter la constitution des dossiers de mixages des prêts-dons, un instrument-phare de notre action», a alors laissé entendre à ce sujet le diplomate européen.

    2ème Facilité du 11ème FED

    La cérémonie de signature de la convention de financement de la 3ème Facilité du 11ème FED, a également été l’occasion de faire le bilan de sa devancière qui s’achève en juin 2021. Mais pour le Minepat et le chargé d’affaires de l’UE, il n’est pas nécessaire d’atteindre cet horizon pour se satisfaire déjà des bons résultats obtenus. Et pour ce qui est par exemple du volet assistance technique, «diverses initiatives financées et portées par les maitres-d ’œuvre eux-mêmes, ont globalement permis aux administrations et autres acteurs, de renforcer leur expérience pratique de la maturation des projets d’investissement, aboutissant ainsi au financement ou la bancarisation en mode blending de certains d’entre eux», s’est notamment félicité, Alamine Ousmane Mey, l’ordonnateur national du FED.

    Le membre du gouvernement n’a pas non plus manqué l’occasion de présenter, pour la gouverne de tous, un certain nombre de projets ayant bénéficié de ce mécanisme. Ainsi en est-il «de la voie de contournement de Yaoundé, du renouvellement de la ligne ferroviaire entre Bélabo et Ngaoundéré et du projet de financement visant l’augmentation de la capacité de production de la Sodecoton». Toutes choses qui ont justement fait dire au Minepat le 1er décembre dernier que «cet appui est un témoignage éloquent de la qualité du partenariat de longue date qui lie notre pays à l’Union européenne», a conclu à ce propos le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

    Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

  • Dr Mamoudou Assana : Ce qu’il faut savoir du tourteau produit par la Sodecoton

    Dr Mamoudou Assana : Ce qu’il faut savoir du tourteau produit par la Sodecoton

    Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé. C’est ici que la Fédération Africaine pour l’Amélioration de la Sécurité Sanitaire des Aliments (FAASSA) a tenu sa première édition de la Semaine des Acteurs de la Sécurité Sanitaire des Aliments (SASSA), avec pour objectif d’emmener les consommateurs camerounais à s’intéresser davantage à ce qu’ils mettent dans le ventre. Placée sous le patronage du Premier Ministre, chef du gouvernement, l’évènement a bénéficié du parrainage du ministère de la santé. Le Minsanté, la douane, Camwater, le MINDMIT, la SPC, l’université de Ngaoundéré et la SODECOTON comptent parmi les participants à cette première édition du SASSA. Dr Mamoudou Assana,  Chef de Division Elevage, à la SODECOTON, nous aide à mieux cerner les contours des produits défendus le fleuron de l’agro-industrie du septentrion camerounais.  

     

    Vous avez pris part à Yaoundé, à la Semaine des Acteurs de la Sécurité Sanitaire des Aliments et on a bien vu que la SODECOTON y est venue promouvoir son savoir-faire et surtout deux de ses produits. Est-ce que vous pouvez préciser pour nos lecteurs quels sont ces produits ?

    A l’occasion de cette toute première édition de la SASSA, la SODECOTON a exposé, en ce qui concerne les produits, l’huile diamaor d’abord, qui est une huile végétale, 100% issue de l’agriculture camerounaise. Elle est extraite de l’amende de la graine de coton et qui est enrichie en vitamine A et vitamine E. C’est une huile sans cholestérol, riche en acide gras polyinsaturée (oméga 3 et oméga 6). C’est la doyenne des huiles de table au Cameroun puisqu’elle est produite et consommée par des générations de nos compatriotes depuis 1957.

    Nous avons également apporté avec nous le tourteau de coton destiné à l’alimentation animale. Et actuellement la SODECOTON produit   deux types de tourteau (l’alibet et le nutribet). L’alibet étant un tourteau déshuilé enrichi en calcaire et en minéraux, destiné principalement aux ruminants.  Le nutribet quant à lui est gras, riche en calcaire, en minéraux et en vitamines. C’est un tourteau destiné à toutes les espèces animales. 

    Au-delà de ces deux tourteaux, signalons qu’un troisième type de tourteau appelé farine 21 riche en protéines et faible en cellulose, vient de voir le jour. Elle est destinée à toutes les espèces animales (les monogastriques et les polygastriques).

    Revenons aux tourteaux de coton, qui nous semble quelque chose de nouveau. Comment est-il produit ?

    Très brièvement, disons que le coton graine qui vient des champs, est égrené par des usines d’égrenage. La SODECOTON en dispose neuf à ce jour. Egrener, pour notre gouverne, signifie séparer la fibre de coton de la graine. Tandis que la fibre de coton obtenue après égrenage est conditionnée sous forme de balle de coton et destinée essentiellement à l’exportation, la graine de coton elle, prend la direction des huileries pour y être triturée. De façon schématique, la graine de coton qui constitue la matière première de nos huileries passe dans les usines où elle est décortiquée et broyée, pour obtenir l’amande et la coque. La coque est utilisée comme combustible dans la chaudière, qui produit de l’énergie. La même coque est aussi utilisée comme aliment de lest pour nourrir le bétail.

    Revenons à l’amende qui est cuite dans les cuiseurs à haute température. A la sortie des cuiseurs, elle va passer à l’extraction où l’huile est extraite à l’aide du solvant (hexane). Il en résulte la farine et l’huile brute qui va passer à la raffinerie, pour obtenir de l’huile raffinée après décoloration et désodorisation. La farine de son côté est envoyée à l’atelier de pelletisation où on lui ajoute la coque, le calcaire, le sel et le complément minéral vitaminé pour obtenir l’alibet pelletisé.  Il conditionné en état que nous appelons farine, c’est-à-dire sans ajouts d’ingrédients extérieurs, et il est très riche en protéines.

    Est-ce qu’on peut savoir les quantités de tourteau de coton produites par la SODECOTON au bout d’une année ?

    En ce qui concerne, la quantité produite annuellement, elle se situe autour de 70 mille tonnes environ. Cela dépend en fait de la quantité de graines de coton obtenue après égrenage et après prélèvement de la semence. Et les deux dernières années la SODECOTON commercialise annuellement au moins 300 mille tonnes de coton graine. L’entreprise est engagée dans une dynamique de hausse significative de sa production. Elle ambitionne d’atteindre, d’ici 2025, 600 000 tonnes de coton graine, ce qui signifie au bout de rouleau, plus de graines. Pour être à même d’accueillir cette grosse production, des mesures sont entrain d’être prises pour la mise sur pied, des deux nouvelles usines d’égrenage et d’une nouvelle huilerie. Comme résultat de course, la SODECOTON sera dès lors à mesure de proposer aux camerounais plus d’huile de table et plus de tourteau de coton. Donc la quantité de tourteau résultant de la trituration sera de plus en plus élevée. Ceci oblige à chercher d’autres débouchés, notamment vers la partie méridionale où on sait que la filière avicole et porcine est très développée.

    Et la concurrence extérieure ne vous fait -t -elle pas peur ? puisqu’on sait qu’il y’a des tourteaux qui viennent du Tchad sur le marché camerounais.

    Je pense que la concurrence est là.  Nous sommes dans la zone CEMAC, et nous devrions faire face à cette concurrence, en allant vers les clients, en leur expliquant les avantages de notre tourteau. Mais aussi et surtout, il faudra que les consommateurs camerounais puissent se dire qu’il y a les produits locaux, le made in Cameroon.  Il faut consommer ce que nous produisons. Et cela peut développer notre agriculture et par conséquent améliorer les conditions de vie de nos producteurs. Et c’est pour ça que nous ne lésinons pas sur les moyens pour venir au niveau des foires et des fora afin de promouvoir et faire connaitre nos produits, surtout en cette période de crise sanitaire liée au Covid, où les fermes camerounaises ont du mal à importer de la provende. Des solutions locales et adaptées existent. Nous sommes aussi totalement disposés à produire à la carte. Il suffit pour cela, de tout simplement prendre langue avec nous.

    Est-ce qu’on peut avoir une idée des prix et si un lecteur a besoin de tourteau pour sa ferme, comment peut-il accéder à ce tourteau de la SODECOTON ?

    En ce qui concerne la commercialisation, le Directeur commercial a participé aux assises de cette première édition de la SASSA et comme vous le savez, la SODECOTON est une entreprise citoyenne qui répond aux lois et règlements du pays. Par conséquent, on vend à tout le monde : les commerçants, les groupements d’éleveurs, des coopératives, qui peuvent directement acheter auprès de la SODECOTON. Mais il faut être en règle avec le fisc et agréé auprès de l’entreprise.  Nous avons des règles très simples qu’il faut respecter. Donc nous avons une diversité de clients.  Pour ce qui est des prix   la direction générale a fait des efforts pour le maintenir à un niveau plutôt bas. Actuellement l’alibet est vendu à 5 750 f CFA hors taxe, le Nutribet est vendu à 6 800 FCFA le sac de 60kg et la farine 21 est vendue à 10 000 FCFA hors taxe.

    Hormis le septentrion, aviez-vous les points de vente dans la partie méridionale ?

    La SODECOTON ne fait pas de dépôt. Mais par contre elle vend directement aux grossistes, qui les revendent en détail. Et aussi nous avons des partenaires, éleveurs et provendiers qui achètent nos tourteaux, depuis Garoua et Maroua, et les distribuent dans la partie Sud de notre pays.

    Propos recueillis par Olivier Mbessité, (Stagiaire) 

  • Filière coton : l’UE injecte 10 milliards FCFA dans le marché camerounais

    Filière coton : l’UE injecte 10 milliards FCFA dans le marché camerounais

    Le jeudi 16 juillet 2020, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey et l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun, Hans-Peter Schadek, ont cosigné la convention de financement du projet «Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun» (ABC) à Yaoundé.

    Cameroun-UE : on se serre les coudes pour promouvoir la filière coton

    Lors du «Forum coton» organisé par la Banque européenne d’investissement (BEI) en mai 2019 à Yaoundé, Mohamadou Bayero Bounou, directeur général de la Sodecoton, déclarait ceci: «Le premier objectif est réalisable si les investissements nécessaires pour la mise à niveau sont effectués et si les producteurs sont enthousiastes». Ces paroles, à l’évidence, ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds. Le don de 15 500 000 euros soit 10 177 milliards FCFA fera à coup sûr le bonheur des acteurs clés du projet «Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun» (ABC), fruit du partenariat entre le Cameroun et l’Union européenne.

    Il s’agit, concrètement, d’une action de développement cofinancée par le Programme indicatif national (PIN) du 11e Fonds européen de développement (FED) et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), à hauteur de 9 500 000 euros (6 232 milliards FCFA) pour la partie européenne et 6 000 000 euros (3 939 milliards FCFA) pour la partie allemande. Les produits attendus de ce projet sont à inscrire dans la composante «formation professionnelle en agriculture et élevage» du Programme d’appui au développement rural (Pader II), financés par le BMZ.

    Bénéficiaires
    Les groupes cibles se comptent parmi les petits producteurs à la base, les éleveurs et entrepreneurs agropastoraux, les transformateurs ainsi que des prestataires de services du bassin cotonnier du Cameroun. Pour ce projet, le gouvernement et ses partenaires européens ont opté pour une approche «genre sensible». D’autant plus que, sur les 160 000 producteurs dénombrés dans cette zone (Extrême-Nord, Nord et de manière marginale l’Adamaoua), 15% sont des femmes. Le ministre Alamine Ousmane Mey justifie cette option par l’importance de favoriser «l’augmentation des revenus des femmes et des jeunes à travers la culture du coton et les cultures vivrières de rotation» afin de leur permettre «d’augmenter leur niveau de vie et de pouvoir envisager avec sérénité leur futur».

    Objectifs
    La signature de cette convention de financement, selon l’ambassadeur Hans-Peter Schadek, est «l’aboutissement d’un dialogue approfondi autour du renforcement souhaité de la filière coton». Un dialogue inéluctable, au vu du caractère sensible du bassin cotonnier du Cameroun, secoué par des vicissitudes d’ordre sécuritaire, socio-environnemental et climatique.

    ’accompagnement des parties prenantes au projet ABC vise donc l’amélioration de la situation socioéconomique des populations, la promotion d’un développement inclusif, équitable et durable et enfin, la bonification de la qualité agroécologique des systèmes de production.

    Enjeux
    Avec une production d’environ 300 000 tonnes par an représentant 1,5% du PIB national pour un chiffre d’affaires de 151 milliards FCFA, la culture locale de l’or blanc est en nette progression. Cependant, le gouvernement et l’Union européenne n’entendent pas lever le pied de l’accélérateur, afin de garder le cap fixé par la stratégie 2018-2020 pour le relèvement et la consolidation de la paix dans les régions du Septentrion et de l’Est du Cameroun.

    Le démarrage des activités du projet ABC est donc prévu pour le mois de novembre prochain. Et d’après l’ambassadeur Hans-Peter Schadek, d’autres financements sont d’ores et déjà en préparation, dont «une opération de mixage prêt/don qui viendra en appui au plan d’investissement de la Sodecoton». Il s’agit sans doute d’aider le Cameroun à réaliser son ambition de produire 400 000 tonnes de cotons-graines à l’horizon 2022 et 600 000 tonnes, quatre ans plus tard.

    Alain Patrick Fouda, stagiaire

  • 64,3 milliards FCFA

    64,3 milliards FCFA

     

    Pour avoir cette somme qui lui permet d’acquérir des intrants agricoles (engrais, pesticides, herbicides), et de procéder à l’achat du coton-graine, de graines de soja et leur vente dans le pays, le Cameroun compte sur la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), organe spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement (BID), pour un financement du type Mourabaha (contrat d’une marge bénéficiaire connue et convenue entre les parties). Selon certaines indiscrétions, grâce à cet argent, la Société de développement du coton (Sodecoton) pourrait relancer ses activités de façon optimale.
  • Soutien de l’Union européenne au Cameroun : 100 milliards de FCFA pour booster l’agro-pastoral

    Soutien de l’Union européenne au Cameroun : 100 milliards de FCFA pour booster l’agro-pastoral

    La cérémonie de signature de l’avenant N°2 au Contrat de performance de réforme sectorielle/ Développement rural se tient ce lundi 16 décembre à Yaoundé.

     

    Le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) et la Délégation de la Commission de l’Union européenne au Cameroun procèdent ce jour à la signature de l’avenant N°2 à la convention de financement du monde rural au Cameroun. La cérémonie s’inscrit dans le cadre du Contrat de performance de réforme sectorielle-développement rural. L’Europe promet une cagnotte de 138 millions d’euros (90.522.074.280 FCFA) au trésor camerounais. Par ailleurs, l’Union européenne débloque 12 millions d’euros (7.871.484.720 FCFA) pour soutenir le recensement général de l’agriculture et de l’élevage (RGAE).

    Réformes

    Selon les informations officielles mises à notre disposition, l’appui financier s’étale sur la période 2017 – 2021. Il est destiné à la mise sur pied d’un certain nombre de réformes administratives au Cameroun. Notamment, l’accompagnement de la mise en œuvre de la politique de santé animale et de santé publique vétérinaire; le désenclavement des bassins de production agropastoraux, l’amélioration du niveau de concertation et d’inclusivité dans le développement de la chaine de valeurs agropastorales prioritaires. Ce n’est pas tout. Il y a également l’amélioration de la qualité de la gestion des dépenses publiques dans le secteur rural, l’amélioration de la redevabilité mutuelle dans la gouvernance des entreprises publiques du secteur rural (cas de la Sodecoton). Il y a par ailleurs l’augmentation de la mobilisation et de la transparence dans la mobilisation des taxes affectées au secteur cacao et l’augmentation de la mobilisation et la transparence et des taxes affectées dans le secteur bois.

    Joseph Julien Ondoua Owona (stagiaire)

  • Viviane Ondoua Biwolé : Ô grands scandales de la République… Un livre!

    Viviane Ondoua Biwolé : Ô grands scandales de la République… Un livre!

    Aux Éditions Clé, l’universitaire vient de commettre un ouvrage qui remue les sinuosités, les impasses, les frustrations et les vanités de certains bordels d’État au Cameroun. Note de lecture.

     

    «Nomination du DG du Chantier naval et industriel, la gouvernance à la SODECOTON, l’élection des délégués du personnel à la CNPS, les logements sociaux, le concours d’entrée à l’IRIC, les élections à la SOCAM, l’Affaire Boney Philippe contre Samuel Eto’o Fils, la débâcle des Lions au Mondial 2014, le glissement de la CAN 2019, l’affaire Bapès Bapès et la cascade de décès de personnalités publiques dans les prisons». Sur la scène nationale et internationale, voilà qui continue de générer sidération et incompréhension.

    En vrille depuis 2014, ces «actualités» ont quelque peu perdu leur corps et ne gardent plus que leur ombre. En dépit des cris de la presse, la question de l’élucidation de ces «affaires» n’est toujours pas au centre des préoccupations de gouvernants, préoccupés à les garder dans leur étroit corset. De quelque façon que le public retourne le problème, il finit par se lasser, question de ne pas se faire des nœuds dans le cerveau.

    À Yaoundé, ce 6 juin 2019, Viviane Madeleine Ondoua Biwolé en reparle. Le verbe haut et le panache revendiqué, l’ancienne directrice générale adjointe à l’Institut supérieur de management public (ISMP) du Cameroun appelle cela «scandales». En 230 pages portées par ce mot, elle permet au public de deviner les sinuosités, les impasses, les frustrations et les vanités de ces bordels. «À vous de vous poser des questions et d’ouvrir un débat de fond», lance-t-elle au cours de la cérémonie de dédicace de son ouvrage.

    Déjà entendu…
    Selon l’experte en management, le vrai sens du livre est donné par son sous-titre: «Éléments de casuistique pour une viabilité organisationnelle au Cameroun». L’exposé est remarquablement clair. Chapitres et sous-chapitres sont si bien ordonnés qu’on en saisit l’idée dès qu’on a lu les titres. Leur compilation propose une lecture radicalement nouvelle et iconoclaste des évènements et réalités méconnus et occultés de ces «scandales», en les replaçant dans le contexte des faits, des témoignages et de l’analyse. «Ce travail a pour objet de débusquer les tentacules de la pieuvre politico-technico-administrative», explique Patrice Amba Salla, commis pour la note critique.

    À en croire l’ancien ministre des Travaux publics, «c’est parce que nous savions déjà ces choses au fond de nous-mêmes que leur cohérence et leurs incohérences éclatent, maintenant qu’elles sont mises sous nos yeux». Pour l’ex-membre du gouvernement, «le titre du livre est donc à double sens puisqu’il entend combattre autant le management artisanal et ouvrir une nouvelle fois des dossiers que certains Camerounais s’efforcent de tenir fermés depuis des années».Seulement, nuance l’ancien maire d’Ayos (Centre), là où on aurait aimé lire de nouvelles révélations, l’auteur compile surtout des informations déjà sorties par d’autres, tout en se targuant d’avoir le courage d’écrire ce que tout le monde tait.

    Et même s’il ne contient pas de pépites, il a de quoi intéresser les Éditions Clé. «Au nom de ma liberté d’éditeur et de ma sensibilité à mon époque, j’ai jugé que les conditions méthodologiques et mémorielles sont réunies pour publier sereinement ce livre qui devrait faire scandale», confesse l’éditeur camerounais. Il explique : «Parce que, loin de se masquer, Viviane Ondoua Biwolé laisse clairement des indices de son identité. Elle est brillante, rebelle et désormais une personnalité en pointe sur de nombreux sujets».

    Jean-René Meva’a Amougou

    Ingérence 

    Trop présent, Paul Biya !

    Pour Viviane Ondoua Biwolé, les interventions du président de la République délestent certains citoyens de leurs prérogatives de prise de décision autour des questions simples.

     

    À Viviane Ondoua Biwolé, certains comme le Pr Eric-Mathias Owona Nguini concèdent que le mot «Scandales» n’est pas de trop. Présent à la cérémonie de dédicace, l’universitaire salue le courage de la «passionnée des préoccupations de gouvernance à faire de ces affaires bouleversantes un crève-cœur». «Elle n’a pas écrit un pamphlet contre “la maladministration”, mais suggère des repères instructifs sur le modèle camerounais de gouvernance», loue l’enseignant.

    Pour la concernée, ce modèle de gouvernance dégage un sentiment d’improvisation, de balbutiements, de manque de transparence et une absence de hiérarchisation des priorités. Elle l’a souvent décrié. D’ailleurs, dans son ouvrage, Viviane Ondoua Biwolé retient quelques exemples : celui de la nomination d’un directeur général au Chantier naval et industriel du Cameroun ; ceux du concours d’entrée à l’IRIC et de la gestion du dossier Can 2019.

    Par l’engorgement qu’elles ont créé, l’une et l’autre affaire ont poussé Paul Biya à décider par défaut. «Ces scandales sont le résultat de la mise en œuvre impersonnelle d’une profusion de règles enchevêtrées dans la gestion publique», pense Clovis Tchapda. «De fait, aucun collaborateur du chef de l’État ne sait pas quand faire quoi et pour quel intérêt», fulmine l’expert en management.

    En plus d’autres défaillances, Viviane Ondoua Biwolé pense que la trop grande ingérence de la présidence de la République dans tous les circuits de gestion publique consacre cet état de choses (voir page 204). De son point de vue, l’expression «sur très hautes instructions du président de la République» construit un mécanisme de prise en otage de la scène publique et décline la figure dominante de l’hyper président. Cette posture de l’«homme du 6 novembre 1982», on l’a vue à plusieurs reprises : controverse autour des admissions définitives à l’IRIC ; lendemain de la débâcle des Lions au Mondial brésilien, affaire Bapes Bapes ; Can «glissée» de 2019.

    Il y a quelques années, après avoir reconnu « des retards dans les aménagements techniques », Paul Biya a fini par imposer, au pied levé, la date du Cinquantenaire de la Réunification. Bien avant, le 23 juin 2002, le président de la République nomme presque au pied levé, Marafa Hamidou Yaya au poste de ministre de l’Administration territoriale, cumulativement avec ses fonctions de secrétaire général de la présidence de la République.

    Le contexte de cette nomination est tout à fait particulier ; ce jour-là, une double consultation électorale (municipale et législative) doit se tenir. C’est seulement la veille qu’on s’aperçoit que les conditions d’organisation de ces deux élections ne sont pas réunies. Le matériel électoral n’a pas été acheminé, les bureaux de vote sont à peine identifiés, bref, rien n’est prêt. Le chef de l’État va alors signer un décret pour reporter les élections de sept jours, c’est-à-dire au 30 juin 2002.

    Jean René Meva’a Amougou

    Patrice Amba Salla

    Le coup de gueule d’un ancien ministre de Biya

    Extraits de sa note critique.

    Professeur chercheuse avec pour centres d’intérêts la Gouvernance et l’Entreprenariat, Viviane Ondoua Biwole (VOB), tout fraîchement partie du poste de directeur générale adjointe de l’ISMP, pour des raisons que la presse est incapable de donner avec précision, en tout cas des raisons restées imprécises pour le grand public, commet, avec cet essai, son cinquième livre (…)
    Il m’a été donné de lire deux de ses livres précédents et ils ne m’ont pas laissé un sentiment négatif, mais plutôt le plaisir de compter dans ce monde de l’écriture une brave dame qui a la force de ses convictions et les défend avec l’assurance de sa science. Après «Au secours, je suis patron» paru en 2014 et «Les lois sur les établissements et entreprises publics au Cameroun, innovations et reculades» paru en 2018, «Scandales; éléments de casuistique pour une viabilité organisationnelle au Cameroun» se présente à première vue comme la mise de la main à la pâte pour améliorer la gouvernance par la fermeture de toutes «les fenêtres de vulnérabilité» organisationnelles identifiables et identifiées ici, au détour de quelques scandales ayant secoué l’actualité de notre pays (…).

    Pour éviter que les scandales soient scandaleux parce qu’on s’en habitue tel que le pense Simone de Beauvoir, l’auteure prend le partie d’en analyser quelque uns de son choix selon qu’ils semblent constituer des cas d’école des aspects de la gestion de la cité. Autant dire qu’elle veut avec cet essai, traduire dans les faits de l’analyse scientifique et de la prospective qui en est la plus grande externalité, l’adage qui dit «À quelque chose malheur est bon». Elle ambitionne, au travers de l’analyse froide et du processus d’abstraction qui la ponctue ou la conclut, trouver et proposer à la communauté nationale d’abord «le cadeau caché» de ces scandales (…)

    L’auteure utilise un scandale dont la relation des faits, l’identification des thèses en opposition, la discussion qui s’en suit et le processus d’abstraction qu’elle y applique permettent d’appréhender assez précisément la norme transgressée, les valeurs bafouées, les devoirs non accomplis, les comptes non rendus à l’effet de projeter des pistes de solutions aux trois problèmes récurrents identifiés dans la gestion de notre pays que sont: les dérives managériales, la présence de la présidence de la République dans le secteur opérationnel par le biais des «Hautes et Très Hautes instructions» et la faillite des organisations (…)

    Le plus grand mérite de VOB est d’avoir ouvert cette réflexion et offert à la critique et la communauté scientifique de disposer un repère pour théoriser faire de la prospective pour des lendemains qui chantent pour notre pays.

     

  • Appui budgétaire : Deux bailleurs de fonds filent du bon coton camerounais

    Appui budgétaire : Deux bailleurs de fonds filent du bon coton camerounais

    L’Union européenne (UE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) dessinent les contours
    de relance de la filière de l’or blanc.

    Trouver un langage commun face aux défis auxquels est confronté le secteur du coton au Cameroun, tel est le socle de la 3e édition d’échanges des experts sur ladite filière tenue le 8 mai 2019 à Yaoundé. Inscrit dans le cadre de la Journée de l’Europe, l’exercice se décline en un élan pour enclencher de nouvelles dynamiques. C’est la raison du déploiement de deux partenaires au développement du Cameroun (UE, BEI et CAON-FED). À leurs côtés, les partenaires techniques et financiers, les banques locales, les acteurs du secteur (association des producteurs, Sodecoton, Cicam…) et le gouvernement camerounais. Tous sont venus pour traiter un thème central : «Vers une stratégie intégrée de l’appui au secteur cotonnier camerounais».

    Au travers de discussions ouvertes, les participants se sont essentiellement penchés sur la question des ressources financières d’une part, et la mise en œuvre d’un plan d’action, sur la base du principe de la participation nationale et d’une coordination efficace avec l’UE et la BEI d’autre part. Ces deux institutions ont déclaré avoir identifié les moyens d’intervention. «Avec une approche intégrée, cela doit permettre d’apporter des réponses qui soient les plus proches possible des besoins des populations et des stratégies de lutte contre la pauvreté élaborées par l’État camerounais », a expliqué Hans-PeterSchadek, l’ambassadeur-chef de délégation de l’UE au Cameroun.

    «Nous sommes déterminés, à partir de la restitution des études qui ont été menées, à faire avancer cette filière», a ajouté Andrea Pinna, le chef de bureau de la BEI pour l’Afrique centrale»

    Pour y parvenir, il a été entendu que, comptant sur ses ressources propres, la BEI va continuer de gérer la facilité d’investissement de la Sodecoton (Société de développement du coton), financée au titre du FED. De son côté, entre 2020 et 2021, l’UE appuiera les organisations de producteurs, les investissements dans les infrastructures, la facilitation de l’accès aux intrants. Elle apportera aussi son soutien à la recherche et au développement (lutte intégrée, expérimentation de nouvelles biotechnologies), et à l’appui aux réformes.

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    Un tel intérêt s’explique. Selon Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) « le secteur du coton revêt une importance particulière pour le Cameroun et notamment pour ses zones septentrionales, caractérisées par des taux de pauvreté élevés, et souffrant des instabilités sécuritaires. La zone cotonnière camerounaise couvre 85 000 km2 et compte environ 200 000 producteurs, pour une production aux alentours de 250 000 tonnes par an. Plus de deux millions de personnes au Cameroun dépendent d’une manière ou d’une autre de la chaîne de valeur du coton. Le secteur pèse 2,5% du PIB et 5% du PIB agricole. Il représente 4% des exportations nationales et 15% de celles de produits agricoles. Son impact fiscal se situe entre 30 et 40 milliards de FCFA par an ».

    Jean-René Meva’aAmougou

  • Gouvernement post-présidentielle : La grosse feinte de Paul Biya

    Gouvernement post-présidentielle : La grosse feinte de Paul Biya

    Michel Roger Emvana avait prévenu: «le président Biya ne varie pas de stratégies et de techniques de gouvernance». L’auteur de «Paul Biya. Les secrets du pouvoir», publié en 2005 aux éditions Karthala, s’exprimait ainsi au cours d’un entretien accordé au journal Intégration à la veille de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. «Autant que Paul Biya ne cède pas aux pressions, il reste profondément secret, mesuré, discret, délicat, circonspect, indéchiffrable, insondable… imperturbable. Il aime prendre de court et adore les contre-pieds», ajoutait le portraitiste.  

    Il a vu juste. Les Camerounais qui ont mis le bulletin du président sortant dans l’urne en espérant le voir changé ont commencé à déchanter. S’appuyant sur les urgences de l’heure, nombre de ses partisans attendaient une rupture. Après avoir feint d’aller dans ce sens, «l’homme lion» leur a servi ce 4 janvier 2019 un réaménagement du gouvernement douchant au passage nombre d’espoirs.

     

    Citoyens, hommes politiques, ministres… Ils sont nombreux qui attendaient un grand chamboulement. Mais fidèle à son habitude, le président camerounais a pris ses partisans à contre-pied. 

    Le discours du président de la République du Cameroun du 31 décembre 2018 a installé nombre de ses partisans dans une certitude : le gouvernement qui va conduire le septennat des «grandes opportunités», comme l’a baptisé Paul Biya, sera en rupture avec l’actuel! De l’avis de nombreux militants du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC, parti au pouvoir), une phrase a contribué à conforter cette position : «Le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance», lâche, dès l’entame de son message de vœux, l’homme qui tient les rênes du pouvoir depuis 36 ans.

    Dans les émissions de débriefing du discours présidentiel, certains cadres du parti se perdent en conjectures. «[Paul Biya] a voulu rester énigmatique et mystérieux tout en envoyant un message aux Camerounais : « attention le Cameroun va opérer sa forte mutation dès 2019 ». Et ça va être à notre avis une mutation à la fois institutionnelle et structurelle au niveau de gouvernance publique», se risque Gaston Komba sur un plateau de Canal 2 international.

    Pour le député RDPC du Nkam, le temps inhabituellement long (les gouvernements post-présidentielles intervenant généralement en début décembre) pris par le chef de l’État camerounais pour former sa nouvelle équipe pourrait même s’expliquer par sa «volonté de tenir compte d’un environnement de changement beaucoup plus profond qui ne concerne pas seulement le gouvernement». Car explique-t-il, le septennat «peut être décisif du point de vue des hommes, de la configuration institutionnelle et même de la répartition nouvelle des cartes pour durablement refonder le vivre ensemble».

    Inattendu
    En plus, l’instruction formelle donnée aux membres du gouvernement de ne point commenter son discours dans les médias comme ils ont pris l’habitude a fini de convaincre qu’un tsunami se préparait. Mais c’était mal connaitre Paul Biya. Un président qui «gouverne avec une cagoule», qui «n’est pas celui qu’il parait être», selon la description de Michel Roger Emvana, l’un de ses portraitistes. Ce 4 janvier 2019, à la place du chamboulement attendu, ce fut plutôt pour les plus optimistes un remaniement. De toutes les façons, on a certes un nouveau Premier ministre mais pas de nouvel organigramme. Sur un cabinet d’une soixantaine de ministres, on compte douze nouveaux arrivants dont cinq seulement avec portefeuille. On enregistre aussi quelques changements de ministère et de promotion.

    Cette option laisse plus d’un sur leur faim. Dans le cabinet d’un ministre en fonction, on soutient que «Paul Biya a surpris même les membres de son propre gouvernement». Présentant un «grand nettoyage», notamment après le fiasco qui a abouti au retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations, certains ministres se sont livrés à un jeu de massacre par média interposés. Un problème que Paul Biya a ignoré pour les uns et ajourné pour les autres. Toujours est-il que le secrétaire Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République, a été non seulement reconduit, mais conforté comme ministre d’État. Louis Paul Motaze reste au ministère de Finances et Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a été muté du ministère des Sports et de l’Éducation physique à celui de la culture. Seuls Abba Sadou, Jean Claude Mbwentchou et Mama Fouda respectivement en charge des Marchés publics, de la Santé publique et de l’Habitat et du Développement urbain ont été écartés.

    Aboudi Ottou

    Le gouvernement du 4 Janvier 2019 

    Premier ministre, chef du gouvernement : Joseph Dion Ngute

    Ministres d’Etat
    Ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux : Laurent Esso
    Ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs : Bello Bouba Maïgari
    Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur : Jacques Fame Ndongo
    Ministre d’Etat, ministre Secrétaire général de la présidence de la République : Ferdinand NgohNgoh

    Secrétariat Général
    de la Présidence
    Secrétaire général-adjoint : Elung Paul Che
    Secrétaire général-adjoint : Mohamadou Moustafa

    Cabinet civil
    Directeur : Samuel Mvondo Ayolo
    Directeur-adjoint : Oswald Baboke

    Ministres
    Ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense : Joseph Beti Assomo
    Ministre délégué à la présidence de la République, chargé des Relations avec les Assemblées : Francois Wakata Bolvine
    Ministre délégué à la présidence de la République, chargé du Contrôle supérieur de l’Etat : Mme Mbah Acha Fomundang Rose Gwari

    Ministre délégué à la présidence de la République, chargé des Marchés publics : Ibrahim Talba Malla
    Ministre de l’Administration territoriale : Paul Atanga Nji
    Ministre des Affaires sociales: Mme Kendeck Pauline Irène née Nguene.
    Ministre de l’Agriculture et du Développement rural : Gabriel Mbairobé
    Ministre des Arts et de la Culture : Bidoung Kpwatt Ismaël
    Ministre du Commerce: Mbarga Atangana Luc Magloire
    Ministre de la Communication: René Emmanuel Sadi
    Ministre de la Décentralisation et du Développement local : Georges Elanga Obam
    Ministre des Domaines du Cadastre et des Affaires foncières : Henri Eyebe Ayissi
    Ministre de l’Eau et de l’Énergie: Gaston Eloundou Essomba
    Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire: Alamine Ousmane Mey
    Ministre de l’Éducation de base: Laurent Serge Etoundi Ngoa
    Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales: Dr Taiga.
    Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle : Issa Tchiroma Bakary
    Ministre des Enseignements secondaires: Pauline Egbe Nalova Lyonga
    Ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable: Helé Pierre
    Ministre des Finances: Louis Paul Motaze
    Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative : Joseph Anderson LE
    Ministre des Forêts et de la Faune : Jules Doret Ndongo
    Ministre de l’Habitat et du Développement urbain : Mme Célestine Keutcha Courtès
    Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique : Mounouna Foutsou.
    Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique : Gabriel Dodo Ndonke
    Ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat : Achille Bassilikin III
    Ministre des Postes et télécommunications : Minette Libong Li Likeng.
    Ministre de la Promotion de la femme et de la famille : Mme Abena Ondoa née Obama Marie-Thérèse
    Ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Mme Tchuinte Madeleine
    Ministre des Relations extérieures : Lejeune Mbella Mbella
    Ministre de la Santé publique : Manaouda Malachie
    Ministre des Sports et de l’Éducation physique : Narcisse Mouelle Kombi
    Ministre des Transports : Massena Ngallé Bibehe Jean Ernest
    Ministre du Travail et de la Sécurité sociale : Owona Grégoire
    Ministre des Travaux publics : Nganou Djoumessi Emmanuel

    Ministres délégués
    Ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural chargé du Développement rural : Ananga Messina née Beyene Clémentines
    Ministre délégué auprès du ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable : Nana Aboubakar Djalloh
    Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire chargé de la Planification: Paul Tasong
    Ministre délégué auprès du ministre des Finances : Yaouba Abdoulaye
    Ministre délégué auprès du ministre de la Justice, garde des sceaux : Jean de Dieu Momo
    Ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Commonwealth : Felix Mbayu
    Ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le monde islamique : Adoum Gargoum
    Ministre délégué auprès du ministre des Transports : Njoya Zakariaou

    Ministres chargés de mission à la présidence de la République
    Ghogomu Paul Mingo
    Ndong Soumhet Benoit
    Hamidou Moustapha
    Mengot Victor Arrey Nkongho.
    Mbarga Mboa Philippe

    Secrétaires d’Etat
    Secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé de la Gendarmerie nationale : Yves Landry Etoga
    Secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et victimes de guerre : Koumpa Issa.
    Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation de base : Mme Kilo Viviane Asheri.
    Secrétaire d’État auprès du ministre des Enseignements secondaires, chargé de l’Enseignement normal : Bayola Boniface
    Secrétaire d’État auprès du ministre des Forêts et de la Faune : Mme Koulsoumi Alhadj ép. Boukar.
    Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Habitat et du Développement urbain, chargé de l’Habitat: Dibong née Biyong Marie Rose
    Secrétaire d’État auprès du ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé de l’Administration pénitentiaire : Dooh Jérome Penbaga
    Secrétaire d’État auprès du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique: Calistus Gentry
    Secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé publique chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies : Alim Hayatou
    Secrétaire d’État auprès du Ministre des Travaux publics chargé des routes : Armand Ndjodom

    Joseph Dion Ngute
    Premier ministre du septennat «d’opportunités»
    C’est un visage pour le moins inconnu du grand public qui va diriger le premier gouvernement du septennat des « Grandes opportunités » du président Paul Biya. Celui qui était depuis mars 2018, ministre chargé de mission à la présidence de la République à la charge aujourd’hui de conduire une équipe gouvernementale réaménagée, dans la foulée ; et dans laquelle les principaux barons du régime conservent leur poste. C’est dire si le nouveau chef du gouvernement aura fort à faire pour ce qui est de la cohésion gouvernementale mise à mal ces derniers mois. Joseph Dion Ngute n’est pour autant pas un novice dans les sphères politique et administrative du pays.

    Ce membre du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir, est originaire du département du Ndian dans la région du Sud-ouest. C’est en juin 1986 que le président Paul Biya le nomme pour la première fois. Il est fait directeur adjoint du Centre national d’administration et de magistrature, puis directeur de la prestigieuse École nationale d’administration et de magistrature. Il sera ensuite ministre délégué auprès du ministre de Relations extérieures, chargé du Commonwealth de 1997 à 2018…

    À l’aube de ce septennat, Joseph Dion Ngute devra s’attaquer aux grands dossiers laissés par son prédécesseur : la poursuite des chantiers de la Can, la conduite du programme économique avec le Fonds monétaire international, la crise anglophone, etc. Mais également lutter contre la corruption et améliorer le service public.

    Célestine Keutcha Courtès
    La pasionaria récompensée
    Elle est l’une des deux entrées féminines du premier gouvernement des «Grandes opportunités». Célestine Keutcha Courtès est la nouvelle ministre de l’Habitat et du Développement urbain. Elle remplace à ce poste Jean Claude Mbwentchou, avec qui les rapports n’ont pas toujours été des plus cordiaux dans leur Nde natal. Connue jusqu’alors comme la maire de la commune de Bangangté (département du Nde, région de l’Ouest), Célestine Keutcha Courtès s’est distinguée au fil des années par la qualité du management de cette municipalité. Management qui a permis à la ville de Bangangté de remporter plusieurs prix dans les catégories de la gouvernance locale et du respect de l’environnement. Née le 13 octobre 1964, cette nomination est également une victoire politique pour la femme d’affaires prospère, par ailleurs en conflit ouvert avec le président du Sénat Marcel Niat Njifenji, pour le leadership dans le Nde.

    Ibrahim Talba Malla
    Dans le bourbier des marchés publics
    Le ministère des Marchés publics vient de décrocher la moins glorieuse première place des administrations les plus corrompues, selon l’indice de perception 2017 des usagers conduit par la Commission nationale anti-corruption (Conac). C’est ce département ministériel qui échoit désormais à Ibrahim Talba Malla, dépêché de Limbe (Sud-ouest) où il est encore Directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara). Originaire de Mora dans la région l’Extrême-nord, le nouveau ministre des Marchés publics aura fort à faire pour endiguer la corruption dans un ministère – ironie de l’histoire – qui a été créé pour juguler ce fléau dans la passation des marchés publics. Âgé de 65 ans, il est inspecteur principal des impôts diplômé de l’Enam (1992) et de l’Institut supérieur en management public (1986). Ibrahim Talba Malla est davantage connu pour avoir dirigé la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) de 1988 à 2013.

    Achille Bassilekin III
    Un diplomate pour développer les PME
    Le nouveau ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) est un diplomate. Né le 20 mars 1969, Achille Bassilekin III est ministre plénipotentiaire de classe exceptionnelle. Avant sa nomination comme Minpmeesa, il était d’ailleurs secrétaire général du ministère des Relations extérieures (Minrex). Un poste qu’il occupe seulement depuis le 20 juillet 2018. De décembre 2015 à cette date, il était le secrétaire général du ministère du Commerce. Dans ce ministère, il initie certains chantiers pour permettre au Cameroun d’aller à l’assaut des marchés extérieurs. Il travaille notamment au renforcement des exportations du Cameroun vers l’Union européenne en tirant pleinement parti de l’Accord de partenariat économique (APE).

    Ce sujet, le diplomate qui commence sa carrière en novembre 1993 à la Direction des Nations unies et de la coopération multilatérale au Minrex, le connait bien. En 2001, il rejoint en effet le secrétariat du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) comme conseiller économique à la représentation permanente de cette organisation internationale auprès de l’Organisation mondiale du commerce et de l’Office des Nations Unies à Genève. En 2008, il est promu adjoint au représentant permanent au sein de la même mission. En 2010, il deviendra sous-secrétaire général, chef du département du développement économique durable et du commerce au siège de cette institution à Bruxelles jusqu’en 2015. Pendant toutes ces années, il a contribué à la mise en place du processus des négociations des APE qui régissent les relations commerciales entre l’UE et certains pays ACP. Le nouveau Minpmeesa devrait donc mettre cette expérience à profit pour transformer l’APE en une opportunité pour les PME.

    Gabriel Dodo Ndoke
    Un inspecteur des impôts pour industrialiser le Cameroun
    Le nouveau ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) a intégré l’administration camerounaise comme inspecteurs des Impôts le 08 juillet 2002. Marié, père de sept enfants, le nouveau Minmidt a été tour à tour, sous-directeur du budget, du matériel et de la maintenance au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, inspecteur-vérificateur au Centre spécialisé des impôts des professions libérales et de l’immobilier du Mfoundi, inspecteur en service au Centre régional des impôts du Centre, chef du Centre divisionnaire des impôts de Douala 14, chef du Centre spécialisé des impôts de l’Est et inspecteur-vérificateur à la Brigade provinciale de contrôle et de vérification des entreprises de l’Est.

    Diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Yaoundé, il était jusqu’à sa nomination secrétaire général du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières. Originaire de la Kadey (Est), l’ancien directeur administratif et financier de la chambre d’Agriculture devrait sa nomination au rôle joué dans cette ville pour la réélection de Paul Biya. Il remplace à ce poste Ernest Gwaboubou. Originaire lui aussi du même département, l’ancien ministre est accusé de s’être ménagé pendant la campagne. Né le 13 décembre 1971 à Mokolo dans l’Extrême-Nord du pays, Gabriel Dodo Ndoke est présenté comme le fils spirituel de l’influent Mongui Sossomba, maire de Dimako, décédé le 19 mai 2018. Beaucoup y voit d’ailleurs dans son accession, la main d’Oswald Baboke, fils naturel du feu président de la chambre d’Agriculture.

    Jean de Dieu Momo
    Bouche d’avocat, bouche d’enfer
    Le nouveau ministre délégué auprès du ministre de la Justice est celui que l’on attendait le moins à ce poste. Jean De Dieu Momo, soutien de la 25e heure de Paul Biya, risée d’une partie de l’opinion pour son spectaculaire retournement de veste ; signe l’une des entrées les plus inattendues dans le gouvernement. L’avocat, candidat malheureux à la présidentielle de 2011 et en banqueroute selon certains, était devenu depuis septembre 2018 l’un des plus grands louangeurs du chef de l’État camerounais. Celui qui aurait volontiers remporté le prix du grand bêtisier de l’année 2018 voit son retournement de veste récompensé de la plus belle des manières. Jean de Dieu Momo, né le 24 janvier 1960 à Bassa, est ministre sans portefeuille d’un département ministériel de souveraineté. Aussi bien sous les lambris dorés de la République que dans les chaumières, Jean de Dieu Momo provoquait l’hilarité à chacune de ses prises de parole.

    Manouada Malachie
    Pour une philosophie de la Santé publique
    L’ascension de Manouada Malachie se poursuit. Après avoir été secrétaire général des ministères de la Culture (2010-2012); de l’Eau et de l’Énergie (2012-2018) ; du Commerce (juillet 2018-janvier 2019) – ce titulaire d’un doctorat en philosophie est le nouveau ministre de la Santé publique. L’un des ministères les plus importants sur l’échiquier gouvernemental camerounais. Originaire de Mokolo, (département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord), Manouada Malachie est diplômé de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam), de l’Ena de Paris, et du Centre canadien de recherche et d’appui à la gouvernance des organisations publiques (CCRAGOP) du Canada. De 2003 à 2010, ce spécialiste des relations internationales – âgé aujourd’hui de 45 ans – était attaché des affaires organiques à la présidence de la République.

    Njoya Zakariaou
    Copilote aux transports
    Originaire du département du Noum (région de l’Ouest), Njoya Zakariaou remplace numériquement Mefiro Oumarou «son frère du village» au poste de ministre délégué auprès du ministre des Transports. Titulaire d’une licence et d’une maîtrise en scoliotique politique obtenues à l’universitaire de Yaoundé I en 1997, Njoya Zakariaou est diplômé de l’Enam (2000), de l’Institut international de droit humanitaire de San Remo (Italie-2004), et de l’ENA de Paris (2018). Avant son entrée au gouvernement, celui qui a débuté sa carrière administrative comme cadre d’appui au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative en novembre 2000 a été tour à tour : chef de cabinet du gouverneur de l’ex-province du Nord-ouest (2003-2004), premier adjoint préfectoral des Bamboutos à Mbouda ( 2004-2006), sous-préfet de l’arrondissement d’Isanguele – Bakassi (2006-2008), sous-préfet de l’arrondissement de Nkongsamba 3e (2008 -18 janvier 2011), sous-préfet de l’arrondissement de Douala 3e (18 janvier 2011-13 mars 2017) ; et préfet du département du Mayo-Louti depuis le 13 mars 2017. Il est âge de 49 ans et deux enfants.

    Mohamadou Moustafa
    La nouvelle redingote du diplomate
    C’est une nouvelle vie pour celui qui était techniquement à la retraite depuis 2016. Mohamadou Moustafa
    Est le nouveau secrétaire général adjoint (n°2) de la présidence de le République. Devenu ministre plénipotentiaire hors échelle en janvier 2014, il est d’abord reçu aux concours de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) et de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) en 1985. Les premiers organisés après le coup d’État manqué du 6 avril 1984. Heures sombres durant lesquels Mohamadou Moustafa va préférer une carrière de diplomate à celle d’administrateur civil.

    Sept ans plus tard, le natif de Banyo dans la région de l’Adamaoua, sort de l’Iric nanti d’un doctorat en relations internationales et fait son entrée dans la fonction publique en janvier 1990. Après un bref passage un ministère des Relations extérieures, Mohamadou Moustafa est nommé au Haut-commissariat du Cameroun à Lagos en qualité de deuxième secrétaire (1991-1997). Il sera plus tard premier secrétaire au Haut-commissariat du Cameroun à Londres (1997-2006). De retour au Cameroun, cet expert en finances et gouvernance va diriger la sous-direction des affaires politiques et juridiques avec le Commonwealth, puis la direction des Affaires d’Asie et des Relations avec l’Organisation de la coopération islamique au ministère des Relations extérieures. Après quoi, le diplomate âgé aujourd’hui de 59 ans a assuré l’intérim du secrétariat général du ministère des Relations extérieures dès décembre 2011, après le départ de Ferdinand Ngoh Ngoh depuis lors secrétaire général de la présidence de la République.

    Gabriel Mbairobé
    L’agronome prend la clef des champs
    Le nouveau ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) est un ingénieur agronome, diplômé de l’École nationale polytechnique de Yaoundé, option électromécanique. Après des études primaires et secondaires à Garoua (où il naît le 3 février 1958), Gabriel Mbairobé débute sa carrière professionnelle à la Société de développement du coton (Sodecoton). Au sein de cette agro-industrie, ce père de quatre enfants va occuper divers postes de responsabilités jusqu’à sa retraite en décembre 2018. Toutefois, le conseil d’administration de cette société va lui accorder une rallonge de deux ans. Gabriel Mbairobé est aussi connu pour avoir dirigé le Coton sport de Garoua, le club de football de la Sodecoton. C’est pourtant sur le terrain de l’agriculture que ce féru de football est attendu. Il devra transformer en actes un discours maintes fois rabâché sur le développement de l’agriculture de 3e génération.

    Kilo Viviane Asheri
    Une dramaturge au chevet des instituteurs
    L’ancienne conseillère technique numéro 1 du ministère des Arts et de la Culture est désormais secrétaire d’État de l’Enseignement de base. Elle remplace à ce poste Benoit Ndong Soumhet, muté à la présidence de la République comme ministre chargé de mission. Kilo Viviane Asheri devra mettre en valeur sa longue expérience d’enseignante pour dynamiser un poste dont les titulaires sont plus connus pour inaugurer les chrysanthèmes. Titulaire d’un Phd (doctorat) en art dramatique obtenu en Angleterre, Kilo Viviane Asheri est de son retour en 1992. Elle enseigne pendant une année à l’Université de Yaoundé. Puis, elle exercera pendant plus d’une quinzaine d’années à l’Université de Buea, ou elle occupe plusieurs postes de responsabilités comme celui de chef de la division des sports et des loisirs. La nouvelle secrétaire d’État cinquantenaire et originaire de la région du Nord-ouest.

    François Wakata Bolvine
    De l’ombre à la lumière
    Pour des analystes, c’est la juste récompense d’un travailleur acharné et discret. François Wakata Bolvine est le nouveau ministre chargé des Relations avec les Assemblées. L’enseignant-maître de conférences à l’École Supérieure des Sciences et Techniques de la Communication (ESSTIC) a été porté à cette fonction à la faveur du réaménagement ministériel du 4 janvier dernier. Ancien chargé de mission au secrétariat général des Services du premier ministre, François Wakata Bolvine est également connu dans l’opinion pour être le coordonateur de l’unité technique opérationnel du Cameroon Digital télévision (CAM-DTV), le comité national de pilotage de la migration de l’analogique vers le numérique. Considéré comme l’une des imminences grises du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), c’est à l’ancien conseiller du Premier ministre qu’incombe désormais le devoir de servir de courroie de transmission entre le Parlement et l’Exécutif. Proche collaborateur de Joseph Charles Doumba, le charismatique secrétaire général du parti de Paul Biya aujourd’hui décédé, François Wakata Bolvine est quinquagénaire originaire de la région de l’Ouest.

     

    Ils changent de portefeuille

    Jeu de chaises musicales entre Ismaël Bidoung Kpwatt et Narcisse Mouelle Kombi. Au terme du réaménagement ministériel du 4 janvier 2019, Ismaël Bidoung Kpwatt quitte le ministère des Sports et de l’Éducation physique pour le ministère des Arts et de la Culture. Là-bas, il vient remplacer Narcisse Mouelle Kombi. Ce dernier laisse le chaudron de la gestion du droit d’auteur, pour remplacer son successeur comme patron des Sports. Les deux ministres ont chacun passé trois ans au poste qu’ils quittent.

    Laurent Serge Etoundi Ngoa change lui aussi change de portefeuille, après plus de 12 ans passés au ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat. Il va désormais présider aux destinées du ministère de l’Éducation de base jusque-là dévolu à Youssouf Adidja Alim.

    Henri Eyebe Ayissi part du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, pour le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières.

    René Emmanuel Sadi, après un passage de10 mois comme ministre chargé de mission à la présidence de la République, l’ancien ministre des l’Administration territoriale et de la Décentralisation retrouve un ministère avec portefeuille ; celui de la Communication. Il remplace à ainsi Issa Tchiroma Bakary.

    Issa Tchiroma Bakary, 10 ans comme ministre de la Communication et voici l’« opposant » à Paul Biya qui hérite d’un nouveau ministère. Issa Tchiroma Bakary est depuis le 4 janvier, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

     

    ILS PRENNENT DU GALON

    Jacques Fame Ndongo
    Beaucoup le pensaient sur le départ, ou tout au moins à un autre poste ministériel, au regard du temps passé à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup). 15 ans après sa nomination comme Minesup, le professeur voit son bail prolongé et, bonus, il ajoute un grade à son CV déjà long comme le bras. Jacques Fame Ndongo est désormais ministre d’État.
    Le membre du bureau politique – le saint des Saints – du Rdpc semble avoir bénéficié du climat apaisé dans les universités, mais aussi de la conduite plus ou moins réussie de l’opération «un étudiant, un ordinateur» de 2017 à 2018.
    Il rejoint ainsi le club, ô combien sélect, des super-ministres où l’on retrouve déjà le ministre de la Justice Laurent Esso, le ministre du Tourisme Bello Bouba Maïgari. Il a été promu le 4 janvier dernier aux côtés de Ferdinand Ngoh Ngoh.

    Ferdinand Ngoh Ngoh
    Pour une partie de l’opinion, le ministre Secrétaire général de la présidence de la République ne survivrait pas un réaménagement gouvernemental. Et pour cause, l’un des plus proches collaborateurs du chef de l’État est pointé par certains comme l’artificier de l’échec de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019 au Cameroun.
    Le président Paul Biya vient d’en décider autrement. Le chef de l’État a fait de Ferdinand Ngoh Ngoh un ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République. À charge pour le natif de la Haute-Sanaga (région du Centre), que l’on dit proche de la première Dame, de poursuivre la coordination des chantiers des infrastructures sportives en vue d’une éventuelle Can ; tout en assurant sa principale mission qui est celle de courroie de transmission entre la présidence de la République et le gouvernement.

    Nommé secrétaire général de présidence de la République en octobre 2011, le diplomate de formation est en passe de battre le record de longévité à ce poste. Record de 8 ans jusqu’ici détenu par Paul Biya himself, lorsqu’il occupait cette responsabilité sous l’ancien président Ahmadou Ahidjo, de 1967 à 1975.

    Elung Paul Che
    Le secrétaire général adjoint à la présidence de la République n°1 va seconder le nouveau ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh. Ancien ministre délégué auprès du ministre des Finances, il s’agit davantage d’une confirmation pour Elung Paul Che qui était depuis le 2 mars 2018, secrétaire général adjoint de la présidence de la République.

    Ghogomu Paul Mingo
    Très souvent présenté comme l’un des meilleurs spécialistes de thermodynamique du Cameroun, Ghogomu Paul Mingo est depuis le 4 janvier dernier, ministre chargé de mission à la présidence de la République. Une récompense pour ce fidèle de l’ancien Premier ministre Philemon Yang dont il a été le directeur de Cabinet depuis 2009. Fils d’un Fon (chef traditionnel en pays anglophone), natif de Bambalang-Ndop dans le département de Nkoketunja (région du Nord-Ouest) ; Ghogomu Paul Mingo a été enseignant à l’Université de Yaoundé 1. Ceci après avoir obtenu un doctorat de 3e cycle à Nancy en France. Ghogomu Paul Mingo a également occupé plusieurs postes à l’université, dont celui de codirecteur du laboratoire de physique et de chimie théorique de 2000 à 2010 et chef de département de chimie de 2009 à 2010 à l’université de Yaoundé 1. Âgé de 57 ans, l’ancien directeur de Cabinet du Pm s’est surtout révélé en conduisant plusieurs délégations gouvernementales dans le cadre de négociations relatives à la crise anglophone dès la fin 2016.

    Benoit Ndong Soumhet
    L’ancien directeur général de l’ENAM et ex-secrétaire d’État auprès du ministre de l’Enseignement de base, est désormais ministre chargé de mission à la présidence de la République, aux côtés de Ghogomu Paul Mingo, lui aussi promu à ce poste.

     

     

     

     

     

    Admis à la réserve de la République 

    Le réaménagement gouvernemental du 4 janvier dernier a vu le départ de 10 ministres. Dans leur nouvelle situation, les patrons d’hier sont appelés à vivre les affres du désert.

     

    Le premier ministre remercié la semaine dernière

    Ils n’auront pas droit aux youyous, aux groupes de danse, aux flashes de photographes et aux ronronnements des caméras. Ils devront cependant garder le sourire ce jour, le temps d’une cérémonie de passation de service avant de rentrer dans l’anonymat de simple citoyen. Ceux-là, ce sont désormais les dix ex-ministres, victimes du coup de tête présidentiel du vendredi 4 janvier 2019.

    Paul Biya a en effet remercié quelques-uns de ses ministres dont certains battaient des records de longévité au sein du gouvernement. C’est le cas d’Amadou Ali, ministre d’État, ministre chargé des Relations avec les Assemblées depuis décembre 2011. Devenu quasi invisible de l’espace public et très affaibli par la maladie, celui qui a jadis occupé les hautes fonctions de secrétaire général de la Présidence de la République, de ministre de la Défense ou de ministre de la Justice sort aujourd’hui après 36 ans sans discontinuité au sein de gouvernements successifs.

    André Mama Fouda, dont l’image a été fortement liée aux scandales financiers et à une gestion des plus décriées du ministère de la Santé, est le seul des «Princes du Mfoundi» à être bouté hors du gouvernement. Ernest Gwaboubou, ministre de Mines, n’aura survécu que trois ans aux intenses batailles de positionnement qui font rage dans sa région de l’Ouest natale. Jean Claude Mbwentchou fait aussi les frais des ambitions politiques clairement affichées de Célestine Keutcha Courtès qui le remplace au ministère de l’Habitat.

    Zakary Perevet, connu pour avoir très souvent défendu (avec une logique douteuse) les chiffres de l’emploi avancés par le chef de l’État, ne va cependant pas garder son poste de ministre de l’Emploi. Remplacé par un Issa Tchiroma Bakary définitivement en état de grâce. Youssouf Adidja Alim, ci-devant ministre de l’Enseignement de base, sort également par la petite porte sans avoir pu régler l’intégration des instituteurs vacataires. Quant à Jacqueline Koung à Bessike du ministère des Domaines, elle quitte le gouvernement après avoir trôné sans panache à la tête d’une des administrations les plus corrompues.

    De corruption, il est également question dans le départ d’Abba Sadou du ministère des Marchés publics. De l’avis de plusieurs analystes, le dernier rapport de la Commission nationale anticorruption qui épingle ce ministère n’est pas étranger au départ du ministre. Du côté du ministère des Transports, Mefiro Oumarou, après avoir résisté à pas moins de trois ministres, est finalement remplacé au ministère délégué par Njoya Zakiriaou ; tout comme Fogui cède sa place au ministère délégué auprès du ministère de la Justice au truculent Jean de Dieu Momo.

    Quoi qu’il en soit, et en l’absence de cap défini, la sortie du gouvernement n’est généralement pas admise comme une déchéance, tant de nombreuses personnalités ont souvent été rappelées plus tard aux affaires. C’est la réserve de la République du président Paul Biya.

    Ifeli Amara

    Amadou Ali, la fin d’un mythe

     

    36 ans dans le gouvernement… sans discontinuer

    Comme Jean de la Fontaine, Charles Ateba Eyene, de son vivant, avait fait un choix : mettre en scène des animaux pour parler des qualités et des défauts des humains. «Dans le monde entier, vous trouverez toujours, dans chaque gouvernement, quelqu’un qui, comme un tigre, est chargé de dévorer des proies et qui ne se soucie pas de se curer les dents après un repas», dit-il un jour, parodiant le rôle de Amadou Ali au sein des «équipes Biya» depuis 1982. «Terminator», «bras droit du prince», «dresseur d’Epervier», le dignitaire de Kolofata a pris bien de pseudos avant sa sortie du gouvernement le 4 janvier 2019, à 76 ans. Ses proches le disent très affecté par la maladie et les remugles de l’enlèvement de son épouse par le Boko Haram dans sa résidence en 2014.

    En cet ancien élève du lycée de Garoua, Paul Biya avait décelé la culture du silence et l’efficacité. A l’aide de ces «qualités», Amadou Ali s’est imposé comme l’inconditionnel lieutenant de son tuteur naturel. Pendant trois décennies, il a été l’éminence grise du président, celui qui donne son avis sur tout, celui qui a l’oreille du chef, celui qui est à la fois courtisé et redouté. De la gendarmerie nationale aux Relations avec les Assemblées, en passant par la Défense, le secrétariat général à la présidence de la République, la Justice, il a surtout donné une épaisseur narrative à son parcours. Des «affaires», il en a pilotées (Bakassi, catastrophe de Nsam, Opération Epervier). Ici comme là-bas, Amadou Ali a joué parfois des rôles clés. «Surtout pour conduire le rapace», écrit François Soudan.

    En clair, du dépiautage de bestioles insuffisamment protégées de ses fringales par leur carapace jusqu’au rot final, l’ex-vice-premier ministre de la Justice, Garde des Sceaux a nourri des controverses. Bien sûr, sans offrir en spectacle ses ragoûtantes mastications. A ce sujet, certains comme Marafa Hamidou Yaya convoquent des récits dont l’énergie continue de déployer des frayeurs. «Au sein de chaque gouvernement, ce personnage attisait des peurs et distillait parfois le poison du mensonge», écrit l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, incarcéré pour détournement de deniers publics.

    A côté, et à sa décharge, d’autres vantent beaucoup d’atouts: les diplômes (Institut international de l’administration publique de France en 1959 et Ecole nationale de l’administration et la magistrature en 1971), l’amour de la République, le sens de l’État et une légendaire intuition. «Il misait sur sa capacité à lire de loin des situations», relate le Dr Lambidjeck, colonel à la retraite. A l’intersection des avis des uns et des autres, se présentent quelques handicaps sur le dos du désormais ancien ministre: sa raideur naturelle, une forme d’arrogance (éventuellement imputable à sa timidité naturelle) et le fait, peut-être, d’avoir un regard de braise.

    Jean-René Meva’a Amougou

    Jean Michel Nintcheu 

    «Il n’y a vraiment pas de nouveauté» 

    Bouillant député du SDF réagit au remaniement du gouvernement.

     

    C’est l’épilogue d’un feuilleton ennuyeux, pathétique et pitoyable. Il n’y a vraiment pas de nouveauté en dehors du fait qu’on trouve, comme toujours, des gens qui acceptent de monter sur le Titanic. M. Biya nous a servi en réalité de petits arrangements de nature clanique. Même chef d’orchestre, même partition, même musique contrairement aux promesses faites aux compatriotes encore naïfs lors de son adresse à la Nation du 31 décembre dernier. Au finish, beaucoup de bruits pour rien. Des mois de suspens pour un réaménagement gouvernemental aussi insignifiant, il n’y a que M. Biya pour réaliser pareille contre-performance. Le moins que l’on puisse dire est qu’il est épuisé et asséché.

    La décision de reconduire les mêmes aux postes les plus importants notamment aux postes de souveraineté signifie qu’il n’y aura aucun changement ni de politique, ni de cap ni de ligne et que M. Biya inscrit une fois de plus son action dans la continuité sur fond de bricolage et de rafistolage qui ont toujours été ses marques de fabrique trentenaires.

    Le plus indigeste dans ce refus de prêter attention aux attentes des camerounais est la reconduction à leurs postes des ministres concernés par les marchés de gré à gré opérés dans le cadre des procédures d’urgence liées à la Can. C’est un mépris de trop à l’égard du peuple. Un véritable bras d’honneur adressé aux camerounais. La preuve manifeste que M. Biya est au centre de ces détournements de deniers publics.

    Pour terminer, cette fin de non-recevoir immorale adressée par M. Biya aux compatriotes est une provocation. Après 36 ans de gouvernance régressive, cette indécence supplémentaire est la preuve du choix définitif de M. Biya de continuer à gouverner contre les camerounais. Ce qui est inacceptable. Il s’agit de l’argent du contribuable. Tant que la lumière n’est pas faite sur ce scandale financier du siècle à travers l’ouverture d’une information judiciaire par les parquets de la République ou la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire, les manifestations prévues à partir du 20 janvier prochain sont maintenues. Même la monarchie absolue a des limites qu’elle ne franchit pas.

  • A la FIAC : la Sodecoton fait des prix exceptionnels de ses huiles Diamaor et Soyor

    A la FIAC : la Sodecoton fait des prix exceptionnels de ses huiles Diamaor et Soyor

    Le fleuron agro-industriel des régions septentrionales du Cameroun offre ces produits aux prix de l’usine à la FIAC.

     

    Dans ses prévisions, l’entreprise avait tablé sur 50 cartons d’huile à vendre pendant la foire. Mais le nombre de cartons liquidés est au-dessus des attentes. «Nous sommes en promotion parce que nous vendons au prix usine. Nous vendons le carton de 15 bouteilles à 15 500 FCFA. Au niveau de l’usine, le prix homologué, c’est 15 300 FCFA. Nous avons pris des dispositions pour que le consommateur final ait de l’huile à un prix abordable. En bouteille, nous vendons un litre à 1 100 FCFA Diamaor et Soyor», se félicite Adamou Saliou. Son équipe est forte de dix personnes qui se relaient tous les jours. Leur principale mission est de rappeler aux consommateurs que les huiles de table produites par la Société de développement du coton du Cameroun (Sodecoton) restent les meilleures sur le marché. Une opération de charme menée sous l’impulsion de son directeur général, Mohamadou Bayero. Le Dg, depuis plusieurs années, encourage le déploiement des éléments de sa structure dans toutes les foires et espaces commerciaux du pays qui permettent de mettre en valeur les produits de la société «qui sont de très bonne qualité, mais quelque un peu méconnu du grand public», constate Adamou Saliou, responsable de la communication de cette structure. Au Complexe Camtel de Bepanda, les agents de la Sodecoton rencontrent des nostalgiques. Des gens qui connaissaient l’huile «Diamaor», mais qu’ils ont perdus de vue. Cette sortie permet donc de rassurer ces amoureux des huiles de table de qualité que la Sodecoton continue toujours à produire « Diamaor». Le seul souci que la société est en train de régler, est sa distribution sur l’ensemble du triangle national. «Nous sommes une entreprise commerciale, mais nous sommes en train de mieux nous adapter au contexte actuel, c’est pour ça que la FIAC, est une vitrine pour nous pour mettre en valeur cette entreprise et aussi mettre en valeur nos différents produits», ajoute le responsable de la communication.

     

    Prix promotionnels

    A la FIAC, la Sodecoton propose deux de ses trois produits aux visiteurs. Les huiles de table «Diamaor», qui est l’huile de coton et «Soyor» qui est l’huile de soja. Ces deux huiles sont issues à 100% de l’agriculture camerounaise. «C’est des produits Bio», soutient Adamou Saliou. Toutefois, les agents présentent aussi la fibre, leur principale activité vendue à l’export et les aliments d’élevage. «Vous savez que la filière avicole avait souffert il y a quelques mois de la grippe aviaire, nous sommes venus avec ces aliments qui sont riche dans l’élevage de poulet et de porc qui se fait beaucoup plus dans cette partie du pays». Pour se ravitailler, les éleveurs doivent juste se rapprocher du stand de la Sodecoton. Jusqu’ici, les visites sont au-delà des attentes. En dehors des clients, la FIAC permet à la société d’être en contact avec les hommes d’affaires désirant distribuer ses produits. L’objectif final étant de repartir de Douala avec d’autres grossistes en dehors de ceux qui sont déjà dans les créneaux habituels de l’entreprise.

     

    Didier Ndengue