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Étiquette : Alain Patrick Fouda
Fin de séjour : Hans-Peter Schadek fait ses adieux au Cameroun
L’Allemand quitte son pays d’accueil après trois années passées au poste d’ambassadeur, chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun (UE).
Hans Peter schadek1 Derniers crépitements de flashs pour l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’UE, Hans-Peter Schadek, arrivé en fin de séjour au Cameroun. Venu faire ses adieux au ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, le diplomate a semblé porter deux masques : un pour se protéger de la Covid-19 et un pour cacher les cernes de la nostalgie. « On a gentiment constaté qu’on avait plutôt l’impression qu’il s’agissait plus de trois jours que de trois années », confesse-t-il aux journalistes. Ces derniers n’ont pas été conviés à prendre part à la soixantaine de minutes d’échanges entre les deux hommes, mais il a été question de l’engagement de l’Union européenne dans moult domaines de la vie socioéconomique nationale.
Face à la presse, l’ambassadeur Hans-Peter Schadek s’est félicité du taux de croissance économique du Cameroun, de l’ordre de 4 à 5%, mais aussi de la détermination de Yaoundé à mener des réformes optimales dans les secteurs à parfaire. À sa suite, le Minepat s’est dit satisfait de cette coopération riche et multiforme, frappée des sceaux de la flexibilité et de la solidarité. Plus largement, le ministre Alamine Ousmane Mey a salué, de la part de l’Union européenne, « une volonté constante d’accompagner l’État du Cameroun dans l’exécution de ses programmes et ses objectifs visant à protéger les populations d’abord au plan sanitaire, et assurer la résilience économique et financière dont on a besoin pour retrouver, bien entendu, le sentier de la croissance, le sentier du développement, le sentier la prospérité partagée vers l’horizon 2035, afin de devenir un pays émergent. »
L’on se souvient que c’est le 31 octobre 2017 que Hans-Peter Schadek a officiellement présenté les copies figurées de ses lettres de créance au ministre camerounais des Relations extérieures, en qualité de nouvel ambassadeur, chef de la délégation de l’UE au Cameroun. Fonctionnaire de la commission européenne depuis 1993, cet ingénieur agronome spécialisé en économie rurale.
Alain Patrick Fouda
Filière coton : l’UE injecte 10 milliards FCFA dans le marché camerounais
Le jeudi 16 juillet 2020, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey et l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun, Hans-Peter Schadek, ont cosigné la convention de financement du projet «Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun» (ABC) à Yaoundé.
Cameroun-UE : on se serre les coudes pour promouvoir la filière coton Lors du «Forum coton» organisé par la Banque européenne d’investissement (BEI) en mai 2019 à Yaoundé, Mohamadou Bayero Bounou, directeur général de la Sodecoton, déclarait ceci: «Le premier objectif est réalisable si les investissements nécessaires pour la mise à niveau sont effectués et si les producteurs sont enthousiastes». Ces paroles, à l’évidence, ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds. Le don de 15 500 000 euros soit 10 177 milliards FCFA fera à coup sûr le bonheur des acteurs clés du projet «Accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun» (ABC), fruit du partenariat entre le Cameroun et l’Union européenne.
Il s’agit, concrètement, d’une action de développement cofinancée par le Programme indicatif national (PIN) du 11e Fonds européen de développement (FED) et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), à hauteur de 9 500 000 euros (6 232 milliards FCFA) pour la partie européenne et 6 000 000 euros (3 939 milliards FCFA) pour la partie allemande. Les produits attendus de ce projet sont à inscrire dans la composante «formation professionnelle en agriculture et élevage» du Programme d’appui au développement rural (Pader II), financés par le BMZ.
Bénéficiaires
Les groupes cibles se comptent parmi les petits producteurs à la base, les éleveurs et entrepreneurs agropastoraux, les transformateurs ainsi que des prestataires de services du bassin cotonnier du Cameroun. Pour ce projet, le gouvernement et ses partenaires européens ont opté pour une approche «genre sensible». D’autant plus que, sur les 160 000 producteurs dénombrés dans cette zone (Extrême-Nord, Nord et de manière marginale l’Adamaoua), 15% sont des femmes. Le ministre Alamine Ousmane Mey justifie cette option par l’importance de favoriser «l’augmentation des revenus des femmes et des jeunes à travers la culture du coton et les cultures vivrières de rotation» afin de leur permettre «d’augmenter leur niveau de vie et de pouvoir envisager avec sérénité leur futur».Objectifs
La signature de cette convention de financement, selon l’ambassadeur Hans-Peter Schadek, est «l’aboutissement d’un dialogue approfondi autour du renforcement souhaité de la filière coton». Un dialogue inéluctable, au vu du caractère sensible du bassin cotonnier du Cameroun, secoué par des vicissitudes d’ordre sécuritaire, socio-environnemental et climatique.’accompagnement des parties prenantes au projet ABC vise donc l’amélioration de la situation socioéconomique des populations, la promotion d’un développement inclusif, équitable et durable et enfin, la bonification de la qualité agroécologique des systèmes de production.
Enjeux
Avec une production d’environ 300 000 tonnes par an représentant 1,5% du PIB national pour un chiffre d’affaires de 151 milliards FCFA, la culture locale de l’or blanc est en nette progression. Cependant, le gouvernement et l’Union européenne n’entendent pas lever le pied de l’accélérateur, afin de garder le cap fixé par la stratégie 2018-2020 pour le relèvement et la consolidation de la paix dans les régions du Septentrion et de l’Est du Cameroun.Le démarrage des activités du projet ABC est donc prévu pour le mois de novembre prochain. Et d’après l’ambassadeur Hans-Peter Schadek, d’autres financements sont d’ores et déjà en préparation, dont «une opération de mixage prêt/don qui viendra en appui au plan d’investissement de la Sodecoton». Il s’agit sans doute d’aider le Cameroun à réaliser son ambition de produire 400 000 tonnes de cotons-graines à l’horizon 2022 et 600 000 tonnes, quatre ans plus tard.
Alain Patrick Fouda, stagiaire
Chiffres sur la pandémie de coronavirus : le clair-obscur gouvernemental
Dès le début de la crise sanitaire, le compte Twitter du Ministre de la santé publique, Malachie Manaouda, s’est imposé comme « la » source la plus sûre en terme de données sur la pandémie de Covid-19. Mais depuis son tweet du 24 juin 2020, plus rien. Difficile également d’obtenir des informations sur les contributions financières qui affluent pour gérer la pandémie.
L’un des centres de prise en charge des malades de la Covid-19 à Mvog-Mbi (Yaoundé) Plus besoin de se rendre, comme à l’accoutumée, sur le compte Twitter de Malachie Manaouda pour avoir les dernières nouvelles de l’évolution de la pandémie de coronavirus au Cameroun. Depuis le 28 juin 2020, ses tweets portent sur tout autre chose : la réception de dons liés au coronavirus, les séances de travail avec ses collaborateurs ou encore, le tout dernier, sur des infrastructures de santé: « Travaux des toilettes achevés au stade miliaire, donc centre prêt à accueillir les 1ers malades » (09 juillet 2020). Conséquence, le site internet du journaliste camerounais Beaugas-Orain Djoyum (https://www.covid19.cm), qui jusque-là relayait avec précision les données fournies par le ministre de la santé, n’est plus à jour (dernière publication le 06 juillet 2020). Pour s’en excuser, la plateforme s’explique : « Le MINSANTE a décidé de ne plus publier les chiffres quotidiennement, mais de manière hebdomadaire. »
Cafouillage
A l’origine de ce « silence radio » communicationnel, du grabuge. Le journaliste Evariste Eyenga (CRTV), régulièrement en duplex au Centre des Opérations des Urgences de Santé Publique pour la télévision publique nationale, explique : « A la réalité, il y a eu conflits de chiffres. Un déphasage entre ceux publiés par la Coordination des opérations de la riposte nationale et ceux publiés par la Primature. La remontée des chiffres de régions et de districts de santé se faisait à plusieurs vitesses. Plusieurs districts font parvenir leurs données 24, 48 ou 72 heures plus tard. Du coup, il n’y avait pas harmonie. » Ce n’est pas tout : « Il y a aussi eu un souci à pouvoir intégrer les données de cliniques privées qui font aussi les tests et la prise en charge », poursuit-il. Pour pallier à cette situation peu reluisante, « des séances de capacitation des responsables régionaux de collecte sont en cours », conclut Evariste Eyenga.
L’immeuble étoile pour prendre le rélai
C’est sans doute pour certifier le réaménagement du management de l’information sur le Covid-19, que le Premier Ministre a fait connaitre, le 10 juillet dernier (sur son compte Twitter également), les tout derniers chiffres de la pandémie du coronavirus, soit 15173 cas testés positifs. C’était à l’issue du Comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre la pandémie de Covid-19. Si l’on en croit une source du Ministère de la Santé ayant requis l’anonymat, il était temps que l’Immeuble Etoile prenne le relai : « Vous voulez les chiffres oui ou non ? Le PM est le chef du gouvernement à ma connaissance », a-t-elle rétorqué, par téléphone.
Les comptes bancaires du Covid-19
Si les chiffres des contaminations au coronavirus sont importants pour documenter la crise en cours, il en est de même des données sur les ressources financières collectées par les pouvoirs publics. Surtout après la publication du communiqué de presse du 15 juin 2020, égrenant les contributions des entreprises, les apports financiers des organisations et des personnes, au titre de la solidarité nationale et internationale. Pour endiguer la vague de suspicion qui a déferlé sur la presse et dans les chaumières, le ministre Malachie Manaouda, à titre exceptionnel, a procédé au déconfinement des chiffres de la tirelire. Nous avons appris que l’Etat du Cameroun, à travers le Ministère de la Santé, dispose de trois comptes pour gérer les besoins liés à cette crise sanitaire. Le premier, ouvert dès les premières heures de la pandémie et logé à BGFI Bank, a déjà reçu 2 200 000 000 (deux milliards deux cent millions) de FCFA.
Ces fonds, selon le Ministre, ont servi à alimenter la coordination des activités de riposte des Régions à la pandémie. Le deuxième compte a été ouvert par le Groupe UBA, avec dedans la somme de 150.000.000 FCFA. Il a, lui aussi, servi à alimenter les Régions du pays en ressources, à hauteur de 148.000.000 FCFA, et ne contiendrait plus que 2.000.000 FCFA à ce jour. Le troisième, c’est celui du Trésor Public, pourvu dès son origine du milliard de FCFA du chef de l’Etat, Paul Biya. Il contient déjà, selon le Ministre, la somme de 8 800.000.000 FCFA (huit milliards huit cent millions), placée sous la tutelle du Ministère des Finances. Un pas important, donc, en faveur de la « transparence générale » prescrite par le président de la République, dans la gestion de la crise (Communiqué du 15 juillet 2020).
Alain Patrick Fouda, stagiaire