Le Mouvement du 23 mars (M23), groupe rebelle, a réaffirmé mardi sa préférence pour un règlement politique de la crise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), alors que ses affrontements avec les forces gouvernementales se dirigeaient vers la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu.
Lors d’une conférence de presse à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, Corneille Nangaa, chef politique de l’Alliance du fleuve Congo (AFC), coalition politico-militaire alliée au M23, a déclaré que le mouvement « a toujours plaidé pour une solution politique ». « Avec ou sans le président de la RDC, Félix Tshisekedi, l’AFC/M23 œuvrera à trouver des solutions profondes aux causes de cette crise », a-t-il affirmé, accusant les autorités congolaises de multiples violations du cessez-le-feu. Mardi, des tirs d’artillerie et d’armes légères ont été entendus près d’Uvira, peu après la prise de Kiliba, ville située à quelques kilomètres seulement de la capitale, par les rebelles. Didier Kabi, porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu, a confirmé qu’un bref moment de panique avait éclaté à Uvira suite à des rumeurs d’arrivée imminente des rebelles de l’AFC/M23. Il a indiqué que la situation dans la ville était restée calme, expliquant que les détonations entendues étaient dues à une opération de déminage menée par les Forces armées de la RDC. Après la chute de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, aux mains du M23 en février, les autorités provinciales ont été contraintes de se replier, faisant d’Uvira, la deuxième ville de la province, le centre administratif temporaire. Uvira, également un important centre commercial, est située près de la frontière avec le Burundi.
GOMA, RDC, 9 déc. (Xinhua)
