En cette période délicate au Cameroun, c’est le message que porte la 16e édition de la CNPB.
À Nkoulou (au Sud de Yaoundé), ce 12 novembre 2025, la voix du révérend pasteur Jean Libom Li Likeng résonne comme un rappel à l’essentiel dans une période où les incertitudes semblent peser sur le Cameroun. Pour le leader religieux, la seule voie durable de recours demeure la foi, cette force immatérielle qui éclaire les consciences lorsque les repères vacillent. « Il n’y a que Dieu pour inspirer les dirigeants en cette période délicate et promouvoir l’espérance ainsi qu’une transformation véritablement réparatrice du Cameroun », affirme-t-il, le regard tourné autant vers le ciel que vers les réalités du pays.
Selon lui, la situation actuelle impose à la Cameroon National Prayer Breakfast (CNPB) de faire entendre une voix claire, ferme, mais apaisante : celle d’un appel spirituel adressé au gouvernement pour raviver la remobilisation citoyenne. Loin d’une simple exhortation, le message se veut un souffle collectif, un rappel que le pays puise aussi sa stabilité dans la prière et la cohésion morale. « C’est le message fort de la 16e édition de la CNPB », insiste le pasteur, soulignant que l’événement ne se limite pas à des déclarations, mais s’inscrit dans une démarche active de soutien spirituel.
Cette édition multiplie en effet les temps forts, conçus comme des haltes sacrées au cœur de la tourmente nationale. Le 15 novembre, une marche de prière viendra ouvrir la séquence, symbole de mobilisation, de recueillement et d’espoir partagé. Les jours suivants seront consacrés à des moments plus ciblés : le 17 novembre, un séminaire de formation destiné aux leaders religieux pour renforcer leur mission d’accompagnement ; le 19 novembre, une prière dédiée aux élus locaux appelés à porter la voix des communautés ; et le 20 novembre, une grande session de prière clôturera l’ensemble, comme une ultime offrande collective confiée à Dieu.
Pour la CNPB, ces rendez-vous sont autant d’occasions d’appeler le pays à respirer, à écouter, et peut-être à se réinventer à la lumière d’une foi qui, selon ses guides, n’a jamais cessé d’être un pilier discret mais puissant de la vie nationale.
Jean René Meva’a Amougou
