Cette semaine, le verdict tombe: au terme d’une marche électorale longue et sous haute tension, la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle au Cameroun est attendue d’un jour à l’autre.

La tension atteint son paroxysme au Cameroun. ELECAM, la Commission électorale nationale, devra remettre ce mercredi au plus tard son rapport final de recensement des votes, ouvrant la voie de la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel. Selon la loi électorale, seul le Conseil constitutionnel est habilité à valider et annoncer le résultat définitif. Il dispose à cet effet d’un délai de 14 jours à compter des dépouillements des urnes après le scrutin.
Cette semaine s’annonce décisive. Du décompte officiel des voix à la proclamation des résultats, chaque étape sera scrutée avec attention par les acteurs politiques et la société civile. Le rapport national sur l’ensemble du scrutin, attendu au plus tard lundi 27 octobre, pourrait bien déclencher des vagues d’émotion et poser les jalons du futur pouvoir.
Dès la remise du rapport, la phase contentieuse débutera. Les candidats et partis ayant déposé des recours disposent d’une marge de manœuvre pour attaquer devant le Conseil constitutionnel les cas d’irrégularités ou de fraudes constatées lors du scrutin du 12 octobre. Ce n’est qu’après l’examen de ces recours que le nom du ou de la candidat(e) élu(e) pourra être proclamé officiellement.
Sur le terrain, l’atmosphère oscille entre impatience et vigilance. Les observateurs redoutent que des divergences entre résultats proclamés et perceptions populaires ne provoquent des tensions. Le gouvernement insiste : seule la voie légale est légitime. De son côté, l’opposition se dit prête à contester tout résultat jugé « contestable ».
Cette semaine marque donc l’ultime acte d’une élection aux enjeux cruciaux pour le pays. Entre suspense et vigilance, le Cameroun retient son souffle : l’annonce officielle se fera-t-elle dans le calme ou déclenchera-t-elle un nouveau compromis national ?
Tom.




