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Samuel Hiram Iyodi : Le jeunot qui rêve le Cameroun en économiste

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À Douala, quand le soleil perce les tôles ondulées des marchés et que les klaxons ponctuent le chant des vendeurs, Samuel Hiram Iyodi marche.

Il ne traverse pas seulement la ville : il l’écoute. Chaque rue, chaque sourire, chaque plainte devient pour lui un indice, un chiffre à décrypter, un rêve à transformer en projet concret. « L’économie n’est pas seulement dans les bureaux », dit-il, le regard fixé sur une vendeuse de mangues qui calcule ses profits à la main. « Elle est dans la vie de chacun de nous. »

Parcours et idées

À 38 ans, cet ingénieur devenu économiste n’a rien d’un politicien ordinaire. Diplômé en génie des procédés chimiques de l’Université Laval au Québec, certifié Lean Six Sigma Green Belt, il a étudié les flux, les processus, les chaînes de production. Mais ce sont les flux humains qui l’inspirent le plus. Chez Cameroun Audit Conseil, il a appris à traquer les risques et à observer la mécanique des entreprises. Aujourd’hui, il applique la même rigueur à l’État, voyant dans chaque budget une partition à réécrire, dans chaque ministère un instrument à accorder. « Nous ne pouvons pas seulement ajuster les chiffres », confie-t-il lors d’un meeting improvisé à Bafoussam. « Nous devons réinventer le rythme de la vie économique. » Ses mots résonnent comme une promesse : réduire le nombre de ministres pour alléger l’administration, instaurer une autorité indépendante contre la corruption, réformer la fiscalité pour plus d’équité, stimuler l’entrepreneuriat local et investir dans les énergies renouvelables. Chaque mesure a sa logique, chaque réforme son souffle poétique.

Sa campagne est un voyage à travers le Cameroun, une cartographie de la proximité. À Yaoundé, il échange avec des commerçants sur le coût de la vie. À Kribi, il écoute les pêcheurs raconter la mer et les saisons. À Bamenda, il discute avec de jeunes entrepreneurs qui rêvent de créer des start-ups. Partout, il note, questionne, transforme les paroles en idées concrètes. « Ce n’est pas un candidat qui impose », raconte Amina, étudiante en sciences politiques. « Il construit avec nous. »

Les réseaux sociaux deviennent son agora numérique. Vidéos explicatives, sessions de questions-réponses, débats en direct : Iyodi y traduit ses analyses économiques en récits accessibles. Les chiffres deviennent langage, les réformes deviennent histoires. Pour la jeunesse, il n’est pas seulement un candidat ; il est un professeur, un mentor, un guide. « Quand il parle, on comprend », dit Mireille, jeune entrepreneuse. « On sent que chaque idée a été pensée, mais surtout que chaque idée peut changer notre vie ».

Et pourtant, le chemin est ardu. La domination du RDPC et la fragmentation de l’opposition semblent des murs infranchissables. Mais Iyodi avance, fidèle à sa vision : la rigueur scientifique, la clarté stratégique, la poésie dans la politique. « Je ne suis pas ici pour faire du bruit », répète-t-il dans un entretien fictif. « Je suis ici pour bâtir. Pour que le Cameroun cesse d’attendre et commence à agir ». Il y a chez Iyodi une capacité rare : celle de transformer l’abstrait en tangible, l’analytique en rêve collectif. Dans les marchés, les universités, les villages, il est l’économiste qui parle aux cœurs. Dans les ministères qu’il rêve de réformer, il voit non pas des chiffres, mais des vies, des familles, des avenirs à écrire.

Samuel Hiram Iyodi, l’économiste-poète, bat campagne comme on compose une symphonie. Chaque rencontre est une note, chaque projet une mélodie, chaque chiffre une rime. Il conjugue méthode et humanité, pragmatisme et idéal, stratégie et poésie. Dans ses yeux, le Cameroun des 50 prochaines années est déjà en train de se dessiner, un pays où les citoyens ne subissent plus, mais décident, un pays où l’économie devient instrument de justice et de prospérité, un pays où chaque voix compte, et chaque rêve peut s’accomplir. À quelques jours du scrutin, il marche toujours, carnet à la main, sourire discret, regard fixé sur l’horizon. Samuel Hiram Iyodi n’est pas seulement un candidat. Il est un économiste qui écrit son pays comme un poème, un rêveur pragmatique qui transforme la politique en action, et un homme qui rappelle à tous que l’avenir n’est pas écrit : « il se construit, ensemble ».

Jean-René Meva’a Amougou

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