Home ACTUALITÉ Présidentielle du 12 octobre: une campagne sous haute tension

Présidentielle du 12 octobre: une campagne sous haute tension

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À moins de deux semaines du scrutin présidentiel du 12 octobre, la campagne électorale bat son plein dans tout le pays. Les 12 candidats multiplient les meetings, les promesses et les appels à la mobilisation.

Une campagne, de grands rassemblements

Depuis l’ouverture officielle de la campagne le 27 septembre dernier, les principales formations politiques rivalisent d’énergie pour occuper le terrain. Des cortèges colorés envahissent les artères de grandes villes et les zones rurales, avec des slogans qui insistent sur la paix, le changement ou encore la continuité du pouvoir. Dans les capitales régionales du, les meetings attirent des milliers de militants, souvent convoyés par bus et encadrés par de solides dispositifs sécuritaires.

Les thèmes qui dominent le débat

Au centre des discours: l’économie en crise, le chômage des jeunes, la sécurité dans les zones frontalières, mais aussi la lutte contre la corruption et la gouvernance locale. La participation des femmes et l’avenir de la jeunesse occupent également une place notable, chacun des candidats tentant de séduire ces électorats décisifs. « Depuis que tout ce cirque se met en place, il y a une absence de débats contradictoires structurés. Les candidats préfèrent les promesses générales aux propositions détaillées », constatent Hamidou, un observateur.

Polémiques et tensions

La campagne n’est pas exempte de controverses. Des accusations de violences, d’intimidations et de manipulation médiatique circulent, particulièrement sur les réseaux sociaux. Dans la région du Sud, fief du candidat du RDPC, l’on a vu les forces de l’ordre empêcher au cortège du candidat Bello Bouba Maigari de s’installer pour organiser un meeting en bonne et due forme. « On ne peut pas construire une république égalitaire en tolérant de telles bévues », s’indigne Hamza, militant de l’UNDP à Yaoundé.

Dans les marchés, les universités et les quartiers populaires, la présidentielle du 12 octobre nourrit les conversations. Beaucoup espèrent un scrutin transparent qui reflète véritablement la volonté du peuple. Des organisations de la société civile appellent les électeurs à non seulement voter, mais aussi « protéger leur voix » en surveillant le processus électoral.

Un scrutin décisif

L’Union africaine, l’Union européenne et plusieurs partenaires internationaux annoncent l’envoi de missions d’observation. Leur présence est perçue comme un gage de transparence, même si leur marge de manœuvre reste limitée.

Au-delà des polémiques, cette élection est considérée comme l’une des plus importantes de l’histoire récente du pays. Elle pourrait soit confirmer la continuité politique, soit ouvrir la voie à une alternance tant réclamée par une partie de la population. Dans les deux cas, le 12 octobre s’annonce comme une date charnière, dont l’issue dépendra autant des urnes que de la capacité des acteurs politiques à garantir un processus crédible et apaisé.

Tom.

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