La problématique au cœur d’une rencontre organisée le 23 septembre 2025 à Douala.

Le e-commerce est un moteur de croissance économique mondiale. Des données statistiques indiquent qu’un quart du commerce mondial se fait aujourd’hui par voie électronique. C’est dire que le e-commerce n’est plus un phénomène marginal. Il est donc indispensable pour les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale – CEEAC de s’arrimer à la donne. « Cela passe par l’élaboration de politiques appropriées, de stratégies à mettre en œuvre et d’instruments réglementaires pour encadrer l’activité commerciale à travers les canaux numériques », explique Jacob Kotcho Bongkwaha, directeur du marché commun à la Commission de la CEEAC.
Pendant deux jours à Douala, les acteurs du secteur privé, les régulateurs nationaux, les propriétaires de plateformes de commerce en ligne, les représentants des ministères sectoriels compétents étaient réunis afin de contribuer au renforcement de l’intégration économique dans le cadre des travaux de restitution et d’examen de l’avant-projet de la politique régionale inclusive pour le développement du commerce électronique en Afrique centrale. « Les politiques communautaires n’exemptent pas les États d’élaborer leurs politiques nationales.
En ce moment, on a plusieurs États de la communauté qui disposent de leur politique nationale, leur stratégie nationale du développement du commerce électronique. Il peut arriver que ces politiques soient en conflits sur certains de leurs aspects, ce qui n’est pas souhaitable. Et le cadre d’harmonisation et de convergence c’est elle qui devrait servir de cadre pour s’assurer que les politiques que tous les États vont élaborer en raison de leur spécificité ne sont pas en conflit, qu’elles soient convergentes, qu’elles se parlent et qu’elles suivent le même objectif de développement de la communauté de manière générale », affirme le directeur du marché commun à la CEEAC.
Ces échanges ont permis de répertorier et prendre en compte les préoccupations spécifiques de toutes les parties prenantes. « Après cette étape, nous allons passer à la phase de validation formelle dans les comités techniques spécialisés de la région avant d’arriver à la conférence des chefs d’Etat », a-t-il conclu.
Diane Kenfack