Home ACTUALITÉ Serge Espoir Matomba: un prénom poétique en campagne

Serge Espoir Matomba: un prénom poétique en campagne

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Espoir ! Espoir marche avec Serge, pas à pas, souffle à souffle, Espoir dans ses mots, Espoir dans ses mains, Espoir dans le battement du cœur de ceux qui l’écoutent.

Serge avance, et derrière lui, Espoir frappe comme un tambour, Espoir rebondit sur les murs de la ville, dans les rues, dans les champs, Espoir crie quand la peur chuchote, Espoir brille quand la nuit s’étire, Espoir pousse quand tout semble bloqué.

Espoir ! Serge Espoir Matomba, prénom et promesse, Espoir dans chaque discours, Espoir dans chaque action, Espoir dans chaque regard qui cherche un chemin. Il parle, et Espoir résonne, Il agit, et Espoir éclot, Il rêve, et Espoir devient réalité. Espoir ! Toujours Espoir, jamais fatigue, jamais silence, Espoir comme un refrain qui ne s’éteint pas, Espoir comme une étoile qui guide, Espoir comme la main tendue vers demain. Serge marche, Espoir marche, Serge parle, Espoir parle, Serge construit, Espoir construit…

Et le monde s’éclaire, lentement, sûrement

Grâce à Serge… grâce à Espoir. En 2018, il n’était qu’un nom dans la foule des prétendants, un visage que les électeurs regardaient sans s’attarder. Le score fut maigre, presque une gifle. Mais les défaites, parfois, sont des semences. Depuis, Matomba a changé. Les affiches de 2025 montrent un autre homme : front dégagé, traits polis comme par la patience, regard fixe, un brin d’acier au coin des paupières. « J’ai gagné en expérience », dit-il, avec la sécheresse de ceux qui n’ont plus de temps à perdre.

À ses côtés, son épouse Albertine, née Ngo Pondi (une ancienne handballeuse internationale), a pris place dans l’histoire. Elle sillonne les plateaux télé, elle peuple les réseaux de ses vidéos, elle sculpte autour de lui une présence digitale que d’autres partis ne savent pas maîtriser. Le couple devient un duo : elle, l’écho tendre et ferme, lui, le timbre dur, parfois tranchant. Dans cette symphonie électorale, chaque voix trouve son rôle. Dans les rues, son slogan se déploie comme une bannière : « Espoir. Action. Changement. » Trois mots pour conjurer des décennies d’attente. Il les brandit comme une carte d’identité, les répète à l’infini, jusqu’à ce que la foule les murmure comme une prière. Un enfant croisé à Yaoundé les scande en courant, une vieille femme de Mfou les chuchote en souriant. Le slogan voyage, et c’est parfois tout ce qu’il faut pour créer une vague.

Mais Matomba ne se drape pas seulement de poésie. Il connaît les coulisses, les rouages, les pièges. « Je maîtrise la mécanique de la fraude », lâche-t-il, sans détour. Un aveu brutal, presque cynique, qui dit moins sa complicité que sa lucidité. La politique est une machine qui grince, et lui affirme savoir où mettre la main pour empêcher les engrenages de broyer l’avenir. Alors, il marche. De marché en carrefour, de salle des fêtes en terrain poussiéreux. Chaque poignée de main est une parabole, chaque discours, une strophe improvisée. À Yaoundé, il s’arrête dans un café populaire, écoute un étudiant qui parle chômage, note quelques mots sur un carnet. À Kribi, il promet de défendre les pêcheurs, et l’air marin, ce jour-là, semble souffler un peu plus fort sur son visage.

Les critiques et les doutes

Bien sûr, les adversaires ne se taisent pas. Ils le traitent de « beau parleur », ironisent sur sa cure de jouvence, doutent de sa capacité à franchir les hautes murailles du pouvoir. « Il s’est fait beau pour le miroir, mais le miroir n’est pas l’urne », glisse un analyste amer. Matomba sourit, sans répondre. Il sait que la politique est une guerre d’images où l’ombre et la lumière dansent sans cesse. Dans l’arène politique camerounaise, il avance comme un funambule, équilibrant ses rêves et ses certitudes. On le disait trop tendre, trop fragile, mais Serge Espoir Matomba ne s’efface pas. Il répond à l’ombre du doute par la lumière de son sourire, à la sentence « il ne peut pas » par un « je le ferai » qui sonne comme un défi lancé au vent. Lorsqu’il prend le micro, sa voix résonne comme une pluie sur la tôle. Les phrases s’enchaînent, certaines sèches comme des pierres, d’autres douces comme une promesse. « Ne comptez pas sur le vent, apprenez à hisser vos propres voiles », lance-t-il à la foule. Et le public applaudit, non seulement le message, mais aussi la cadence des mots.

L’homme derrière le slogan

Mais derrière le costume ajusté, l’affiche léchée, se cache un homme qui doute encore. Ses mains parfois tremblent, son regard parfois se voile. Il sait qu’il joue gros, qu’un nouvel échec pourrait le reléguer dans les marges définitives de l’histoire politique. Et pourtant il avance, comme on avance dans un champ de braises, avec la certitude que la douleur est le prix du chemin. Serge Espoir Matomba est à la fois rêveur et stratège. Il parle comme un poète, il agit comme un comptable, il rêve comme un enfant, il calcule comme un vieux joueur d’échecs. Sa campagne n’est pas qu’une bataille électorale : c’est une scène où l’homme et le mythe se confondent. Et s’il ne décroche pas la victoire, il aura déjà imposé sa musique, cette mélodie faite de persévérance et de défi, qui dit à chaque Camerounais : « Même le refus peut être une promesse, si l’on décide de ne pas s’arrêter. »

Serge Espoir Matomba, entre fragilité et ferveur, n’a pas renoncé, il n’a pas fléchi. Il marche, encore et toujours, sous les regards incrédules ou admiratifs, brandissant son slogan comme une torche. Et dans le vacarme des meetings, dans le silence des critiques, une phrase persiste, chuchotée comme une rumeur et proclamée comme un serment : « L’espoir n’est pas une illusion, il est un choix. ».

Jean-René Meva’a Amougou

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