Pour Jacqueline Adiaba-Nkembé, présidente de la Cosumaf, il s’agit d’un « lancement de chantiers structurants » pour l’écosystème régional.
Trois axes prioritaires sont annoncés : un vaste programme d’éducation financière, l’alignement des documents d’information sur les standards internationaux, ainsi que la mise en place de règles comptables et prudentielles adaptées. L’objectif est de bâtir un marché « résilient et inclusif », capable d’attirer la confiance des investisseurs.
La sensibilisation des populations figure en tête des priorités. « La Cemac bénéficie d’une capacité d’épargne informelle assez élevée, mais peu diversifiée », souligne Mme Adiaba-Nkembé. Or, faute de connaissances sur les opportunités offertes par les marchés financiers, cette épargne reste largement dormante. Le programme vise donc à toucher en priorité les jeunes, les femmes et les salariés, pour transformer cette épargne en investissements productifs, sous la garantie d’une régulation rigoureuse.
La Cosumaf entend également intégrer les critères ESG et la finance climatique dans ses mécanismes, afin de renforcer la crédibilité et la transparence du marché sous-régional. Ce partenariat est ainsi présenté comme une étape décisive pour transformer le marché financier de la Cemac en un levier de développement inclusif et durable, au service des six États membres.
De son côté, le PIDG (Private Infrastructure Development Group) met en avant sa volonté de mobiliser davantage de capitaux privés pour financer des projets d’infrastructures dans des secteurs clés : énergie, télécommunications, eau, transports et agriculture. « Les réformes sont essentielles pour rendre les marchés plus efficaces et attractifs pour les investisseurs locaux et internationaux », a insisté Emilio Maria Cattaneo, responsable de l’assistance technique.
JRMA
