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La Croix glorieuse

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Célébrer la croix glorieuse, c’est d’abord célébrer un paradoxe. Car comment un instrument de torture, d’humiliation et de mort peut-il être glorieux ?


Ce que je comprends, ici, c’est que la croix ne devient positive que si nous y voyons une révélation d’amour, celui de Dieu. Dans l’évangile de ce dimanche, en effet, Saint Jean écrit que « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son fils unique ». Or comment le fils unique termine-t-il sa vie? Crucifié. Il achève son existence terrestre sur une croix, ce qui pouvait être perçu comme un échec par les gens qui voyaient en lui le Messie et attendaient la libération d’Israël.

Un certain dolorisme a longtemps prévalu dans l’Église catholique. C’est la croyance que c’est par les souffrances du Christ que l’homme est sauvé. Non, l’humanité n’est pas sauvée par la passion du Christ mais par son amour, lorsqu’il accepte et assume toutes sortes d’humiliation par amour pour le père et pour l’humanité.

La croix glorieuse corrige aussi notre conception de la grandeur. La grandeur de l’homme ne saurait se confondre avec sa richesse, sa puissance ou son invulnérabilité. Est grand celui qui est capable de donner sa vie par amour pour les autres.

Je ne donne pas ma vie uniquement en mourant au champ de bataille. Je la donne aussi quand j’aide une personne âgée à faire ses petits travaux, quand j’accorde une heure ou deux à une personne qui a besoin d’être écoutée, à des frères et sœurs qui veulent apprendre à lire et à écrire, quand j’apporte un peu de réconfort à des gens abandonnés (enfants de la rue, prisonniers, malades), quand je prends fait et cause pour les faibles et défavorisés, etc.

Jean-Claude Djéréké

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