A Yaoundé, le 29 août dernier, Roland Brun, chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de Suisse au Cameroun, a procédé au lancement d’un programme de formation au dépistage de la pathologie.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus, désormais accessible dans un centre de référence à Yaoundé. Ceci grâce à un programme spécialisé. Pendant une semaine, de jeunes professionnels de la santé camerounais ont été formés aux techniques de dépistage, une étape cruciale pour combattre une maladie qui reste l’une des principales causes de mortalité féminine dans le pays. Fruit de la collaboration entre les hôpitaux universitaires de Genève et le Centre Inter-États d’Enseignement Supérieur de Santé Publique d’Afrique Centrale (CIESPAC), cette initiative illustre la méthode suisse : « associer transfert de compétences, innovation médicale et accompagnement institutionnel », selon la formule deRoland Brun.
Au-delà de la formation, l’événement a marqué l’ouverture d’un nouveau centre de dépistage à l’hôpital universitaire. Cette réalisation témoigne d’une volonté de la Suisse de conjuguer gestes concrets et renforcement durable des infrastructures locales. Elle traduit aussi une vision : celle d’un partenariat qui place la santé des femmes au cœur de la coopération. « À travers ce projet, la Suisse confirme sa position d’alliée de long terme du Cameroun. Elle pratique une diplomatie de proximité, éloignée des grandes déclarations, mais efficace dans ses résultats., en est une illustration tangible. Pour de nombreuses femmes camerounaises, il ne s’agit pas seulement d’un symbole de coopération internationale : c’est la promesse d’un avenir en meilleure santé. En investissant dans la formation et dans la prévention, la Suisse déploie une diplomatie sanitaire qui allie expertise médicale et solidarité internationale. Une manière pour elle d’affirmer que le partenariat avec le Cameroun n’est pas une simple histoire de chiffres ou de protocoles, mais bien une relation humaine au service de la vie », a déclaré Roland Brun.
En effet, depuis plus de quarante ans, Berne et Yaoundé entretiennent une relation dense, qui s’est progressivement élargie de l’éducation à la santé publique. Aujourd’hui, la diplomatie suisse se déploie comme un acteur discret mais incontournable de l’amélioration des systèmes de soins camerounais. Les programmes appuyés par la Suisse visent non seulement à sauver des vies, mais aussi à renforcer les compétences locales, afin que les structures hospitalières deviennent pleinement autonomes.
Jean-René Meva’a Amougou
