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SAFER 2025:l’Afrique Centrale répond présent

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Les femmes rurales de la CEEAC prennent part à la grande messe de Yaoundé. Il est question pour elles d’exposer leurs savoirs faire au cours de cette édition.

Longtemps taxé de « dernier du peloton » en matière d’intégration sous régionale, les femmes d’Afrique Centrale, plus particulièrement celles des campagnes brisent cette barrière en mutualisant leurs efforts pour la transformation des produits locaux. Le salon de la Femme Rurale sort cette dernière de l’ombre pour l’exposer à la lumière. Pour une meilleure inclusion, les organisateurs mettent les délégations des pays voisins en pole position à l’esplanade du musée national. Impossible pour un visiteur de ne pas remarquer les stands qui les accueillent. Celles-ci viennent de la RCA, de la RDC, du Congo Brazzaville, du Tchad. Les produits proposés sont riches et variés. On part de l’alimentation au cosmétique en passant par la diététique, l’habillement sans oublier la culture. À regarder de près, l’on remarque que chaque pays a une spécificité.

Dans le stand de la République Démocratique du Congo les exposantes mettent un accent sur la diététique et la santé. Ici le made in RDC propose des chips de gingembre qui luttent contre la toux, le rhume. Il coute 1 000 FCFA. Il y a la tisane bio d’Artemisia qui coûte 2 000 FCFA, dont l’objectif est de lutter contre la mal nutrition. Il y a le super Soya de 1 000 FCFA qui élimine la fatigue. Autre produit : le moringa et le Bulukutu.

De l’autre côté du fleuve Congo, les Brazzavilloises. Pour cette foire, elles ne dispersent pas les énergies. C’est la nutrition infantile notamment la bouillie. Et trois variétés sont présentées à savoir la bouillie de soja, celle de maïs et celle composée de riz.
La RCA quant à elle met un accent sur l’alimentation. Leur stand est d’ailleurs l’une des attractions de cette édition du SAFER avec les chenilles made in République Centrafricaine (RCA). On a celles qui sont séchées et emballées. Il faut 4 000 FCFA pour s’en offrir. M. Mbarga cadre dans un ministère est un grand consommateur. Il fait une recette de 10 paquets et reçoit deux autres paquets en guise de cadeau. Sarah la chef de délégation centrafricaine lui propose d’être l’ambassadeur des chenilles centrafricaine au Cameroun, « nous pouvons vous fournir les chenilles tout au long de l’année ». Cette proposition est plutôt bien reçue par ce dernier.

Deux domaines intéressent les descendants de Toumaï. Le cosmétique à travers le beurre de karité et l’habillement sont les artefacts proposés. Les voiles décorés avec les perles qui attirent l’attention des curieux comme Célestine étudiante à l’université de Yaoundé I, ne souhaite pas rater la promotion au SAFER, « où est ce que je peux vous retrouver après le Salon. J’aime les voiles avec les perles », souligne dame.

Autre sous-région

L’Afrique de l’ouest n’est pas en reste avec le Sénégal qui occupe à lui seul 4 stands. L’habillement est l’unique proposition présentée par les lionnes de la Teranga. 99% de vêtements est destiné à la gent féminine avec des boubous, des robes des chapeaux déjà cousus, des pendentifs et des sandales. Les boubous pour homme sont aussi présents même si leur espace est très marginal.

La grande île de Madagascar était également présente. Elle expose au grand public son poivre rouge. L’objectif affiché est de bousculer le poivre camerounais réputé le meilleur du monde, comme l’explique le gestionnaire du stand, « nous sommes là pour montrer qu’il n’y a pas que le poivre blanc et noir. Il y a aussi le poivre rouge de Madagascar », explique-t-elle. Pour la circonstance, il faut 4 000 FCFA pour avoir un kg. S’agissant des ventes, la cannelle et la vanille occupe la première place des ventes malgache au cœur de cette exposition.

André Gromyko Balla

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