Longtemps, l’on n’a pas voulu dépouiller les archives. Il y’a encore beaucoup de non-dits. Ce qui a été révélé n’est que la partie visible de l’Iceberg.
Les chercheurs doivent maintenant aller sur le terrain pour retrouver les archives. Le Cameroun est l’un des rares pays qui a acquis son indépendance dans le sang et les archives montrent bien que les armées françaises étaient là. Il faudrait donc poursuivre et voir concrètement ce qui s’est passé même après l’indépendance.
Si on remonte à Mathusalem, est-ce qu’on a déjà payé les réparations pour la traite négrière ? Disons qu’on a essayé de voir tout ce qui s’est passé en Afrique. On peut tous les reconnaître mais comment engager des réparations ? Le terme réparation n’est même pas très juste. C’est dire qu’il faut d’abord une reconnaissance. C’est la première étape. Il y a beaucoup de choses qui demandent réparation. Mais pour le moment il faudra que tout le monde sache qu’il y a eu des atrocités.
Il y en a même eu plus à la période coloniale. Mais là ce sont les autres qui écrivent l’histoire. Ce ne sont pas les Camerounais qui ont écrit les documents. Depuis la période coloniale allemande, les documents du Cameroun ont toujours disparu. Ont-ils été enterrés quelque part ou les a –t-on envoyés en Allemagne ? Même en 1940 les documents du Cameroun ont disparu. Il faudra voir concrètement à travers même les archives des services secrets.
