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Au palais des Congrès de Yaoundé: la finance islamique tient son grand raout

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11-14 août 2025. Quatre jours pour mettre la finance islamique en vitrine.

Pour l’événement soutenu par le ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et déclinée en « 3e édition des Journées communautaires de la finance islamique/Cemac », le cabinet African Islamic Finance Consulting (AIFC), la Ligue des Cadres Musulmans du Cameroun (LICAM) et Afriland First Bank entendent faire de la finance islamique un sujet de délectation pour les usagers musulmans et non musulmans d’une part, et un instrument d’inclusion financière pour les pays d’Afrique centrale. « C’est une occasion bien indiquée pour parler des défis et des opportunités de la finance islamique en zone Cemac, renforcer les liens entre les acteurs de la finance islamique, de promouvoir sa compréhension et son introduction, d’explorer les principes fondamentaux de la finance islamique, les produits et services disponibles, ainsi que le rôle de la communauté musulmane pour son développement et comment celle-ci devrait y contribuer pour un développement économique et social de la sous-région », explique Hassan Belibi Noah, expert financier, consultant en finance islamique et directeur général du cabinet AIFC.

A Yaoundé, l’éclat de la rencontre est rehaussé par la présence du Dr Bashir Aliyu Umar, expert en charia et stratège en finance islamique. Il est venu édifier des représentants d’associations partenaires, des cadres, des imams, des prédicateurs et autres fidèles à la promotion de l’islam en général et la finance islamique en particulier

A en croire Hassan Belibi Noah, « L’événement vise à combler les lacunes en matière de vulgarisation, à renforcer la confiance des communautés dans les institutions financières islamiques et à outiller les acteurs économiques avec des solutions adaptées à leurs réalités culturelles et religieuses. À court terme, l’objectif principal est de sensibiliser au moins 50 % de la communauté musulmane camerounaise, soit environ 5 millions de personnes, aux principes et opportunités de la finance islamique. Cela inclut la présentation de produits financiers tels que la Murabaha, les Sukuk et le Takaful, tout en engageant les parties prenantes locales et sous régionales, notamment les ministères en charge du développement, les institutions bancaires, les établissements de microfinances et les investisseurs potentiels.

À moyen terme, elles visent à augmenter de 33 % à 43 % le taux de bancarisation au sein de la communauté musulmane camerounaise, soit une progression de 10% en cinq ans. Cela ne se fera que grâce à des campagnes de sensibilisation régulières, la formation d’au moins 500 cadres et étudiants en finance islamique et l’introduction de nouveaux produits financiers conformes à la charia.

Jean-René Meva’a Amougou

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