Chronique d’une journée ornée de paroles et gadgets revigorants dans le Haut-Nkam

On traîne parfois des pieds pour aller à une fête. Mais, à Kékem, (région de l’Ouest), des femmes semblent s’être passé un mot d’ordre : prendre part à la célébration de la 63e édition de la JFA.
Face la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Pr Marie Thérèse Abena Ondoa, elles sont là ce 1er août 2025, brandissant fanions ou des étendards et énergiquement résolues à ne plus se terrer. La scène se joue autant sous le signe du combat dont il faut réinventer le corpus que celui de la communion.
A ces femmes-là, la Minproff rappelle qu’un mauvais vent a longtemps soufflé sur la Femme africaine en général et camerounaise en particulier. Selon Pr Marie Thérèse Abena Ondoa, voici venu le moment de démanteler les structures de discrimination et de promouvoir une égalité réelle. D’où l’insistance le rôle crucial des politiques publiques comme levier d’amélioration des conditions de vie des femmes. « Les réparations ne se limitent pas à une compensation financière, mais représentent un processus de transformation profonde visant à restaurer la dignité humaine, à corriger les inégalités et à garantir une gouvernance sensible au genre.
Parler de réparations pour les femmes appelle à corriger toutes les injustices et inégalités que sont entre autres, l’accès limité aux ressources et aux services, les violences basées sur le genre, les pratiques culturelles néfastes. Il s’agit concrètement de réviser les politiques publiques visant l’amélioration des conditions de vie des femmes, la lutte contre les normes sociales discriminatoires, afin de construire une société juste et équitable où il fait bon vivre pour tous », martèle la Minproff.
Lors de la séquence consacrée à l’inauguration du Centre de Promotion de la Femme et de la Famille, on s’y coule comme on se loverait devant un film, fasciné par les images de liesse qui défilent et tous ces équipements prêts à transformer la vie des femmes de Kekem et des environs. Fruit d’une coopération entre le gouvernement du Cameroun, le Japon et ONU Femmes, le Centre propose des formations qualifiantes (TIC, hôtellerie, restauration, coiffure, esthétique, couture) à de nombreuses filles déscolarisées ou marginalisées. « Ce projet permet de soutenir la résilience des femmes en temps de crise et d’ouvrir des perspectives nouvelles aux jeunes filles. Nous avons veillée à ce que le Centre respecte les meilleurs standards » Argue Racky Chaupin, représentante-résidente de Onu-Femmes au Cameroun.
Bobo Ousmanou