Certains estiment que ce qui importe, c’est le message et que ce n’est pas grave si le post ou l’article d’un enseignant de lycée ou d’université est truffé de fautes lexicales et/ou grammaticales.
Pour moi, quand un enseignant écrit, il doit faire attention tant au fond qu’à la forme de son message. Pourquoi ? Parce qu’il y a des élèves et des étudiants qui sont sur la toile et qui prennent l’enseignant pour un modèle. Or, si le modèle écrit, par exemple, « je lui ai fait appel » au lieu de « j’ai fait appel à lui », « les cas sont légions » au lieu de « les cas sont légion » ou « j’ai été profondément invité à Aix » (ce qui ne veut rien dire car « j’ai été invité » suffit), l’élève ou l’étudiant croira que ces phrases-là sont correctes et écrira la même chose. Il m’est arrivé de lire des mémoires et thèses de gens étudiant en Afrique. Un bon nombre de ces travaux sont mal écrits mais à qui la faute? Aux enseignants qui les ont validés. Ou bien le directeur de mémoire ou de thèse n’a pas bien accompli sa tâche, ou bien il a fait des études médiocres qui auraient dû l’empêcher d’exercer le métier d’enseignant.
Je souhaite que les enseignants et les écrivains fassent preuve de rigueur dans les langues qu’ils parlent et écrivent.
Nous devons cesser de cautionner la médiocrité et la légèreté si nous voulons voir figurer l’une ou l’autre de nos universités dans le classement des meilleures universités africaines.
En outre, je n’accepte pas l’excuse selon laquelle l’on aurait le droit de mal écrire le français, l’anglais ou l’espagnol sous prétexte que ce n’est pas notre langue maternelle. Enfin, un enseignant ou un écrivain devrait prendre le soin de se relire avant de publier son texte. C’est la moindre des choses quand on a un peu de respect pour soi-même et pour ses lecteurs.
Jean Claude Djereke
