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Les Tchadiens en tête de liste

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Avec 6,57% des valeurs du trésor en circulation, le pays devance le Cameroun qui détient seulement 2, 21 %

Les données de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) arrêtées à fin mars 2025, font savoir que le Tchad est le pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) où les personnes physiques investissent le plus dans les titres publics. « Les titres publics sont généralement émis par le marché monétaire de la Beac. C’est là-bas qu’on appelle le marché bancaire. En économie vous avec trois types de marchés : le marché des biens et services, ensuite le marché du travail et enfin le marché des capitaux. Et sur le marché des capitaux on va avoir la bourse des valeurs mobilières par exemple, mais je n’oublie pas ce qu’on appelle le marché bancaire. Le marché bancaire généralement c’est celui organisé par la Banque centrale et sur ce marché n’opère que les banques commerciales et les trésors. Les opérateurs ne sont pas nombreux sur ce marché bancaire où on va donc émettre des titres publics, des titres négociables qui sont des titres de créance ayant une validité bien connue », explique le Dr Jean-Marie Mbiada, économiste.
En outre, les Tchadiens détiennent à cette date jusqu’à 6,57 % des valeurs du Trésor en circulation contre 2,21% pour le Camerounais. « Le Tchad est un pays qui est englué dans une entreprise de déstabilisation depuis de nombreuses années. Ça ne pousse aucun investisseur à rentrer sur un marché comme celui-là parce qu’il aura peur de miser son argent motif pris de ce que les gens vont prendre cet argent pour acheter des armes. Alors qu’au Cameroun, on a une économie diversifiée. On est dans le domaine minier, agricole, industriel, de l’énergie. Ce n’est pas le cas pour le voisin tchadien. Donc, voilà ce qui explique de mon point de vue le taux assez élevé des tchadiens dans la consommation des titres publics. S’ils sont à 7%, le Cameroun est à 2% simplement parce qu’il y a un éventail d’offre qui se présente à lui au contraire du Tchad qui voit parfois en ce marché monétaire de la Beac un dernier recours alors que le Cameroun peut aller autant sur ce marché que sur la bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale ou auprès des financiers internationaux ou même des agences internationales de développement », affirme l’économiste.

Diane Kenfack

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