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Ici le Vatican indiscret

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C comme conclave, du latin « cum » (avec) et « clave » (clé), littéralement « endroit fermé à clé ». Ce 7 avril 2025, Sixtine, la célèbre chapelle du XVe siècle, porte bien son nom.

Là, en effet, se tient la réunion ultra secrète des cardinaux du monde entier chargés d’élire le pape de l’Eglise catholique romaine. Conformément aux règles fixées en 1970 par Paul VI et la Constitution promulguée en 1996 par Jean Paul II et modifié sur certains aspects par Benoît XVI, le conclave est présidé par l’Italien Pietro Parolin (l’actuel doyen des cardinaux âgés de moins de 80 ans). L’élection du pape se fait par bulletins déposés dans un calice. Après dépouillement de chaque scrutin, les bulletins sont brûlés dans un poêle. Si le résultat est négatif, on ajoute dans un deuxième poêle un produit chimique pour noircir la fumée. S’il est positif, on ajoute un produit produisant une fumée blanche annonçant à la foule massée sur la place Saint-Pierre l’élection du nouveau pape. Avant la première apparition de ce dernier à la loggia de la basilique Saint-Pierre, la formule en latin « Habemus papam » (« Nous avons un pape ») est prononcée pour annoncer au monde que l’Église catholique romaine a un nouveau berger. Ce 7 avril 2025, c’est au cardinal français Dominique Mamberti, au titre de protodiacre, que revient cette tâche.

Mais alors, il y a des choses à considérer. La première : les cardinaux qui choisissent le pape cette fois ne sont plus ceux qui ont choisi Jorge Mario Bergoglio en 2013. Cette année, les 135 « faiseurs de pape » (60 en Europe dont 28 en Italie, 10 en Asie et 1 en Océanie, 11 en Afrique, 16 en Amérique latine et centrale et 14 en Amérique du Nord) du précédent conclave sont touchés par la limite d’âge, et François a nommé près de 80 % des membres du Collège cardinalice actuel. Selon les statistiques du Vatican du 19 avril 2025, ils sont 53 électeurs en Europe, dont 17 en Italie, 23 en Asie et 4 en Océanie, 18 en Afrique, 21 en Amérique latine et centrale et 16 en Amérique du Nord. La seconde : selon les portraitistes, le nouveau pape doit être « un homme simple », « rassembleur », « pas trop jeune et pas trop vieux ». Si la discrétion et la prudence restent de mise, certains cardinaux ont commencé à esquisser le profil du prochain pape. Interrogé sur le fait de savoir si le temps était venu pour un pape africain ou asiatique, Mgr Hollerich a répondu : « Pourquoi pas ? Mais ce n’est pas une évidence ». « J’espère une personne simple et humble. Un pontife qui sape les luttes de pouvoir au sein de l’Église. Qui demeure une référence pour la paix dans le monde », a déclaré de son côté au quotidien italien « La Stampa » le cardinal hondurien Óscar Rodríguez Maradiaga. Quant à la durée probable du processus, les rares cardinaux acceptant de répondre aux questions pressantes des médias semblaient tabler sur une décision rapide. « Au maximum trois jours », a prédit le cardinal salvadorien Gregorio Rosa Chavez. 

A écouter les uns et les autres, l’élection du successeur du pape François sera le terrain d’une lutte d’influence entre conservateurs et progressistes. Celle qui s’incarne entre autres, dans les divergences entre les Jésuites et l’Opus Dei.
Mais « qui entre pape au conclave en sort cardinal. » Cet adage, souvent cité, met en garde contre les pronostics les plus évidents ou les emballements de l’opinion. Car ce qui se joue dans le secret de la chapelle Sixtine close peut déboucher sur une élection imprévue.

Ongoung Zong Bella

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