Entre positionnements réfléchis et combats ouverts, chacun élabore ses plans dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.
Le 10 mai 2025, 100 000 jeunes issus des 47 communes de l’Extrême-Nord sont attendus à Maroua. Selon les organisateurs de l’événement, ces jeunes devront clairement afficher leur préférence pour la candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle d’octobre prochain. Entre temps, à Garoua et à Ngaoundéré, l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) du ministre d’Etat Bello Bouba Maigari construit sa réputation sur l’effet d’amitié locale dont les fondateurs du parti entretiennent avec les populations locales. A cette veille d’élections, cette organisation partisane assume pleinement sa phase d’observation. « Nous sommes là, on ne sait encore pas à quelle sauce on sera mangé les jours à venir », argumente Ishaga Hamidou, militant UNDP de Ngaoundéré 1er. Il y’a peu, le Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) du ministre Issa Tchiroma Bakary organisait un grand meeting dans la ville de Maroua. Des milliers de jeunes avaient pris part à cet évènement. « Nous avions bénéficié de toute l’attention des pouvoirs publics pour le succès de ce festin politique. Les hommes du pouvoir ont souhaité que nous terminions cette cérémonie par un appel à la candidature du candidat du RDPC. Mais nous sommes restés très prévenant attendant que tous les acteurs se jettent dans la baignoire avant de nous décider » soutient Abdouramane, militant FSNC de Maroua 2ème.
Embuscades
De nouveaux acteurs, à l’instar du Mouvement Patriotique pour le Salut du Cameroun (MPSC) d’Aboubakar Sidiki et les Partisans pour le Changement du Grand Nord (PCGN), un conglomérat de leaders politiques issus de divers horizons, aspirant jouer un rôle clé pour l’alternance au sommet de l’Etat lors de la prochaine élection présidentielle, sortent progressivement la tête de l’eau et envahissent les espaces latents anesthésiés par le laxisme des partis politiques classiques. Il faut prendre la bonne et juste position. Sinon, « basta » les privilèges acquis et bienvenus dans la famille des éternels combattants combattus.
Tom
