« J’ai à cœur de voir une Afrique centrale peuplée de personnes tolérantes, une Afrique centrale unie, une Afrique centrale qui sait que Dieu est unique et pour tous ».
Dixit le pape François. C’était lors de l’inauguration du Jubilé de la miséricorde, le 29 novembre 2015, à la cathédrale de Bangui, en République Centrafricaine. «Ce pays, je l’ai choisi pour mon premier voyage en terre africaine, parce que , comme l’indique son nom, il est au centre de ce beau continent qu’est l’Afrique ».
Après la mort du souverain pontife survenue ce 22 avril 2025, son sermon résonne encore dans quelques esprits. Pour Mgr Philippe Ambassa Minfoumou, chapelain de Sa Sainteté le pape, « la simplicité et la proximité qui se dégagent de ces messages devraient non seulement inspirer des attitudes de comportement généreux, elles devraient également être traduites comme des éléments de rupture par rapport aux symboles de la division. C’est dire que les messages que le pape François laisse à toute l’Afrique et à l’Afrique centrale en particulier, devraient servir de socles d’inspiration à tous ».
Selon l’abbé Jacques
Philippe Essono, curé de la paroisse Saint Yves de Mengueme (Nyong-et-So’o),le pape François s’était servi d’une symbolique marquante et marquée pour s’adresser au peuple de Dieu d’Afrique centrale. «Il est venu parler à partir du centre de l’Afrique, comme dans l’espoir que son sermon serait entendu jusqu’aux confins du continent », dit le prélat.
Pour sa part, Pr Jean Paul Messina ( enseignant d’histoire de l’Eglise catholique romaine à l’université catholique d’Afrique centrale), « l’enjeu ou la portée de ce qu’a dit le pape François à Bangui en 2015, c’est bien celui de l’intégration sous-régionale et continentale. En fait , c’est une sorte de communication ecclésiale dans une situation où il existe des repères et tout un système de références pouvant aider à la construction communautaire en Afrique centrale».
Ongoung Zong Bella
