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PADI-Dja:1,9 milliard FCFA pour 2025

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Tel est le montant du budget alloué cette année au Programme d’aménagement et de développement intégré de la boucle minière du Dja et de la zone frontalière adjacente (PADI-Dja).

C’est ce qui ressort de la tenue ce 27 mars des 19e et 20e sessions du Comité d’orientation et de supervision de ce programme. Pour Blondeau Talatala, coordonnateur du programme, ce budget a largement diminué par rapport au budget de l’exercice 2024. « L’an dernier, nous avions 3,7 milliards FCFA à mettre en œuvre. Nous avons exécuté pratiquement toutes nos activités. Pour ce qui est de 2025, on nous a accordé 1,9 milliard FCFA pour terminer les activités inachevées en 2024 et dont on devrait à tout prix conserver les acquis ; et puis mettre en œuvre des activités d’accompagnement et préparatoires des deux bailleurs de fonds que sont la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) et la Banque Islamique de Développement (BID) », explique-t-il. Ce qu’il dit recouvre les indices essentiels de la poursuite du PADI-Dja boosté par le lancement du projet fer de Mbalam.


En exprimant, au nom de l’Etat camerounais, la gratitude du PADI-Dja à l’endroit de la BDEAC, Blondeau Talatala souligne que l’objectif sectoriel de la structure qu’il coordonne est de contribuer à l’amélioration du système de transport du Cameroun et à la promotion de l’intégration régionale en Afrique centrale.


Et s’agissant du bitumage des tronçons de route Abong-Mbang-Lomié et Ekong-Bengbis, la BDEAC qui finance le projet à hauteur de près de 100 milliards FCFA a autorisé le gouvernement camerounais à engager des actions anticipées de contractualisation (recrutement du personnel clé notamment). D’ores et déjà, un plan de passation de marchés a été préparé et a reçu la non-objection de la BDEAC.


Pour sa part, explique le coordonnateur du PADI-Dja, la BID va s’occuper du volet sécurité alimentaire, la production et transformation de certains produits locaux notamment. Sur les 30,5 milliards FCFA nécessaires à la concrétisation de ce projet, la banque fournira 27 milliards FCFA et les pouvoirs publics 3,3 milliards FCFA. En effet, elle sera chargée de la production locale de la banane plantain, du manioc, du maïs, du poisson et du poulet de chair ; construction de mini-centrales solaires afin de soutenir les petites unités de transformation qui seront installées sur les sites de production ; développement des infrastructures socioéconomiques telles les routes, les écoles, les centres de santé, les points d’eaux.


Notons qu’à date, le PADI-Dja a permis la réalisation de nombreux projets tels que: la construction de 10 forages équipés de pompes solaires dans les communes de Bengbis, Meyomessala, Djoum et Meyomessi ; du bitumage de la route Ekong-Bengbis; la construction de porcheries modernes à Djoum ; la création de deux plantations pilotes couvrant chacune une superficie de 40 hectares ; la mise en terre d’un cacao de qualité fourni par la Société de développement du cacao, la remise d’une centaine d’équipements, la réhabilitation et la réouverture de plus de 400 km de route en terre, la construction d’un site écotouristique à Bi’i par Mintom, l’accompagnement des producteurs de miel et de poisson.
Pour toutes ces raisons, le secrétaire général du Minepat Jean Tchoffo a également transmis les félicitations du gouvernement au coordonnateur du PADI-Dja et à toutes ses équipes pour la mobilisation de ces deux bailleurs, au travers de projets devant améliorer sensiblement le cadre et le niveau de vie des populations bénéficiaires.


Créé en 2014, le PADI-Dja coordonné par Blondeau Talatala couvre 11 communes dont 05 dans le Dja et Lobo (région et Sud) et 06 dans le Haut-Nyong à l’Est du Cameroun. Il a pour mission de développer les régions du Sud et de l’Est Cameroun. Ceci en vue de mettre en œuvre un dispositif de désenclavement de la boucle minière du Dja et la zone frontalière adjacente; assurer le développement d’une économie rurale intégrée, basée sur la mise en valeur économique des potentialités forestières et agro-sylvo-pastorales de cette zone ; améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base ; mettre en place des infrastructures et équipements de croissance ; favoriser le développement des activités économiques susceptibles de contribuer à l’intégration sous régionale des populations riveraines de cette zone ; améliorer la sécurisation de la zone frontalière.

Jean-René Meva’a Amougou

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