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Football camerounais : L’éthique au cœur de la reconstruction

C’est l’ordonnance voire le viatique que propose le Dr Basile Ngono dans son œuvre intitulée «L’Éthique comme cadre de refondation du football au Cameroun». Au regard des dérives et intrigues qui émaillent ce sport devenu une religion.
L’Amphithéâtre Hervé Bourges de l’École supérieure des sciences et techniques de l’Information et de la Communication (Esstic) a mobilisé ce 19 janvier 2022 femmes et hommes de différentes casquettes. Parmi ceux-ci, se trouve Joseph Antoine Bell, ancien footballeur camerounais, le Pr Armand Leka Essomba, le Pr Alice Nga Minkala, directeur de l’Esstic et autres. Ils sont venus pour la dédicace de «L’Éthique comme cadre de refondation du football au Cameroun». L’ouvrage est publié aux Éditions Proximité et est préfacé par le Pr Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’Éducation Physique.
En sondant le contexte, l’ouvrage arrive à point nommé. Il paraît au moment où le Cameroun organise la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), soit 50 ans après la première édition. Et en lisant entre les lignes, l’auteur propose un remède structurel pour panser les plaies et corriger les infirmités du football au Cameroun. «Mon travail relève des lumières.
Je montre que le football a été le meilleur ambassadeur du Cameroun. D’un autre côté, je montre les ombres et les mévaleurs. L’éthique ici dans son ensemble est un espace de réflexion, cela peut permettre au terme des réflexions de se dire voilà, mettons ceci de côté, et prenons ceci pour avancer. Parce que le football c’est la beauté, c’est l’esthétique, Il relie les camerounais. Raison pour laquelle nous devons être vertueux. Pour restaurer notre football, il faut que les hommes soient vertueux. La vertu étant ici une démarche, une internation à laquelle on travaille au jour le jour», explique l’auteur par ailleurs enseignant à l’Esstic.
Segments
«L’Éthique comme cadre de refondation du football au Cameroun» est un ouvrage de 200 pages. Il est Segmenté en trois parties inégalement réparties. La première partie du livre s’étale sur trois chapitres, la deuxième partie en présente également trois tandis que la troisième et dernière partie de l’ouvrage a un chapitre, laisse entendre le Pr Armand Leka Essomba chef du département de sociologie dans le résumé de note de lecture.
En lisant entre les lignes de la première partie, l’auteur commence par les origines, ce que il appelle «l’archéologie du football camerounais». Dans la dernière partie, le Dr Basile Ngono propose des solutions. Et entre les versants, il insère au milieu ce qu’il appelle «la critique du football camerounais». Sur la critique, «l’auteur n’entend pas trop s’attarder sur la critique, sur la répétition des choses que l’on sait. Puisqu’en fait, s’il fallait s’attarder sur les choses que l’on sait, chacun peut en parler», souligne le Pr Armand Leka Essomba, chef du département de sociologie à l’Université Yaoundé I. Les évidences sur lesquelles le responsable académique revient tournent autour des écarts de conduites, ce que le Pr Mono Ndjana caractérise par «la normalisation de l’écart et l’écart de la norme». Autrement dit, il pointe de façon philosophique les problématiques.
Le football est un espace de construction de la citoyenneté avec les valeurs de respect, de non-violence et de non-discrimination. Pour le démontrer, l’auteur écrit: «il convient d’intervenir du point de vue éthique. Un, simultanément autour de tous les acteurs de l’univers du football camerounais; deux, de les rappeler à une responsabilité tout en les sensibilisant sur les conséquences immédiates de leurs manquements à ces responsabilités. En gros, ce qu’on leur demande c’est d’être vertueux», extrait de la page 166 de l’ouvrage.
Olivier Mbessité
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