De la finalisation du processus de rachat d’Eneo au renforcement des infrastructures énergétiques, le gouvernement précise les mesures objectées en vue d’une réussite.
Il était 20h vendredi, 21 novembre 2021, lorsque le ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba quittait l’auditorium du ministère de la Communication. Face à la presse nationale, le membre du gouvernement s’est soumis à un exercice de communication autour du rachat d’Eneo et des visées du gouvernement en matière de relèvement du secteur de l’énergie dans le pays. Dans un contexte marqué par des projections de développement et d’industrialisation à l’horizon 2035. L’activité s’est relevée complexe pour la simple raison que le rachat d’Eneo à 78 milliards de FCFA le 19 novembre 2025 est une patate chaude pour l’Etat du Cameroun. Le problème analysé du point de vue des hommes de médias touche l’opportunité de cette opération à moins de cinq ans de la fin du contrat d’Actis; toutes choses qui a par ailleurs conduit au transfert, vers l’Etat, de la dette de 800 milliards de FCFA du Britannique Actis.
Face à l’ampleur du débat public sur ce sujet, Gaston Eloundou Essomba déroule un plan qui comprend à la fois le renouvellement du leadership de la structure – sous un délai de 60 jours suivant le délai imparti au Cameroun pour le versement de la valeur transactionnelle fixée – la restructuration de la dette et le recouvrement des impayés de la clientèle, la lutte contre la fraude, et le renforcement des infrastructures et de la structure de rentabilité. « Des mesures particulières seront prises pour les entités publiques et les collectivités territoriales décentralisées. Ces mesures pourront aller jusqu’aux retenues à la source pour certaines entités. Une lutte sans merci sera menée contre la fraude à travers la pose de 15 000 compteurs intelligents dans les postes MT/BT perm vettant ainsi la gestion des flux et par la même occasion de générer une trésorerie additionnelle », explique Gaston Eloundou Essomba. Et d’ajouter : «L’autre action à entreprendre par l’Etat, est l’élargissement de la base clientèle à travers notamment des investissements dans les segments transport et distribution. Le gouvernement projette de finaliser d’ici fin 2026, le raccordement aux réseaux de nouvelles industries qui demandent environ 150 mégawatts; ce qui représente à peu près 50 milliards de revenus supplémentaires».
Un potentiel électrique inexploité
La stratégie du gouvernement camerounais
«17 mois que le barrage fonctionne et c’est 2,4 millions de mégawatts qui ont été produits et injectés dans le réseau. Cette énergie a été transportée; et je vais vous surprendre avant Natchigal, nous avions par exemple, la centrale thermique d’Ahala qui fonctionnait et qui participait à la fourniture de l’énergie électrique dans la ville de Yaoundé. Avec le Sud et l’Est on est au-dessus de 300 mégawatts. Cette énergie est donc produite et mise sur le marché. La demande de Natchigal est en train d’augmenter. Qui exprime donc la demande pour que Natchigal augmente la production. Nous avons Natchigal, nous avons Memvele, du côté de Douala, nous avons d’autres ouvrages. C’est la Sonatrel qui commande des quantités d’énergies dans les barrages en fonction de la demande. Donc tant que Sonatrel demande, Natchigal envoit», explique Gaston Eloundou Essomba. Relativement à cela, le gouvernement envisage de doper ses capacités en vue d’une exploitation optimale les barrages dont il s’est doté sur la dernière décennie. Cela sera fait grâce à un deuxième corridor de transport dont la livraison est prévue à la fin du premier trimestre 2026, selon l’annonce faite vendredi. Celui-ci interviendra en complément de la ligne de transport de 225 kV Nachtigal- Nyom II- Nkolkoumou- Oyomabang et Oyomabang- Edea Beon- Missole – Ngodi Bakoko.
Louise Nsana
