Pour sa 4e édition, la SIN met l’accent sur l’usage stratégique et éthique de l’intelligence artificielle (IA).
«Mobiliser l’intelligence artificielle pour une transformation numérique ambitieuse et répondant aux besoins de la société camerounaise ». Au cours d’un point de presse qu’elle anime à Yaoundé ce 27 mai 2025, Mme Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) indique que ce thème sera à l’honneur du 23 au 27 juin 2025 à la faveur de la 4e édition de la SIN. Au cœur de cette semaine : le concours national du meilleur projet TIC, une compétition ouverte aux jeunes porteurs de projets issus des dix régions du pays. L’ambition ? Faire émerger des solutions numériques locales, novatrices et adaptées aux réalités du Cameroun.
Le Prix Spécial du Président de la République constituera le point d’orgue de la semaine. Il sera décerné au projet le plus innovant, alliant pertinence technologique, impact sociétal, viabilité économique et potentiel de rayonnement. Les critères d’évaluation incluent également la qualité de l’équipe, la capacité à répondre aux défis concrets (santé, éducation, agriculture, cybersécurité…), ainsi que les perspectives d’internationalisation. Fait notable : seules les idées encore en gestation sont admises, excluant ainsi les startups déjà établies. Cette règle vise à encourager l’émergence de nouvelles initiatives. Autre nouveauté : un prix spécial récompensera l’innovation portée par les femmes, dans un souci d’équité et de promotion du leadership féminin dans le secteur numérique.
Les inscriptions sont ouvertes du 28 mai au 16 juin via le site www.ictinnovationweek.cm. Les candidats, exclusivement camerounais et résidant au pays, devront soumettre un dossier de cinq pages maximum présentant leur projet. Quinze initiatives seront présélectionnées pour participer à un bootcamp intensif à Yaoundé du 23 au 25 juin. Le jury, présidé par le Pr Charles Awono Onana, expert en IA, évaluera ensuite les projets lors d’un pitch final. Pour la Minpostel, cette semaine ne constitue pas seulement un concours, mais un levier stratégique. « L’intelligence artificielle n’est plus un luxe réservé aux puissances technologiques. Elle doit être un moteur de développement inclusif et durable pour nos pays », a-t-elle déclaré.
Jean-René Meva’a Amougou
