Trois représentations diplomatiques américaines en Afrique centrale sont sur la liste rouge. Il s’agit des ambassades des Etats-Unis en Centrafrique, au Congo-Brazzaville et le consulat américain à Douala au Cameroun.
L’information n’est pas encore officielle. Mais elle se fait persistante dans les milieux diplomatiques américains. Toutefois, Africa Intelligence (AI) qui la relaie ce 18 avril 2025 fait état de ce que « l’administration Trump envisage de fermer le consulat américain à Douala, au Cameroun, dans le cadre d’un plan plus vaste visant à réduire la présence et le budget du Département d’État à l’international ». « Cette fermeture potentielle suscite des inquiétudes quant à la réduction des services consulaires et à l’affaiblissement de l’engagement diplomatique au Cameroun. Bien que cette proposition ne soit pas encore définitive, elle s’inscrit dans le cadre de coupes budgétaires plus larges affectant les ambassades et consulats américains en Afrique et dans d’autres régions », poursuit le journal confidentiel français.
Motifs
Sans doute inspiré par un document interne du département d’État, cette AI renseigne que « plusieurs recommandations sont émises pour tenter de faire baisser les coûts du gouvernement fédéral. Parmi elles, fermer des dizaines d’ambassades et de consulats américains à l’étranger, dont une partie significative en Afrique ». Pour opérationnaliser ce « resserrement », trois représentations diplomatiques américaines en Afrique centrale sont sur la liste rouge. Il s’agit des ambassades des Etats-Unis en Centrafrique, au Congo-Brazzaville et le consulat américain sis à la Rue Flatters à Bonanjo (Douala). « Selon le même document, renseigne à son tour le magazine Jeune Afrique (JA) dans un article mis en ligne le 17 avril dernier, les postes ont été évalués sur la base des réactions et remarques des bureaux régionaux […] de la charge de travail consulaire, du coût par poste, de l’état des installations et de l’évaluation de la sécurité ». « Il s’agirait par exemple d’avoir une « direction à double casquette dans les postes à missions multiples, ou des postes plus flexibles avec des effectifs limités », souligne JA.
Au cas où elle se concrétise, cette démarche signe l’entame d’une reconfiguration dans la politique africaine de Donald Trump en Afrique centrale. Bien plus, elle constituerait une difficulté pour les citoyens camerounais, centrafricains et congolais souhaitant obtenir un visa américain. Entre temps, au niveau du Cameroun tout au moins, aucun commentaire officiel n’a été enregistré jusqu’ici.
Ongoung Zong Bella
