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Étiquette : Paul Tasong
Perspectives de coopération Cameroun-BAD: la SND30 comme boussole
Il faudra toutefois attendre la fin des consultations avec d’autres ministres sectoriels pour avoir une idée précise des projets et programmes appelés à donner du volume au portefeuille de la BAD dans notre pays.
Quels sont les projets et programmes prioritaires sur lesquels le Cameroun et la Banque africaine de développement (BAD) vont se focaliser pour les prochaines années? La question était au centre d’une audience accordée ce 5 décembre 2022 à Yaoundé par Paul Tasong, à une délégation de l’institution financière. Et c’est dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) que le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a puisé l’essentiel de ses réponses.
«Nous avons eu beaucoup de plaisir à discuter avec le ministre sur les axes prioritaires de la SND30 qui sont en parfaite cohérence avec la stratégie de la BAD communément appelée les High-Five, et qui définit notre action en soutien aux pays africains», a laissé entendre Salawou Mike Moukaila Bamidele, le chef de délégation de la BAD.
Il faudra toutefois attendre la fin des consultations avec d’autres ministres sectoriels pour avoir une idée précise des projets et programmes appelés à donner du volume au portefeuille de la BAD dans notre pays. «Pour l’instant, les projets en question ne sont pas encore connus. Mais nous avons reçu une liste de projets qui font partie de la SND30. C’est la preuve d’un travail rigoureux qui a déjà été fait par le gouvernement», à en croire le représentant du Minepat, Alamine Ousmane Mey, et son hôte.
Quelques pistes sérieuses sont cependant déjà envisagées. Concernant notamment la nécessité de «renforcer l’action du secteur privé sur les axes prioritaires comme l’industrialisation, le développement agro-industriel et des infrastructures au niveau du Cameroun». La BAD espère ainsi «renforcer ses actions dans le domaine des infrastructures, s’agissant notamment du portefeuille déjà en cours d’exécution».
Théodore Ayissi Ayissi
Filière Banane: plus de 4,7 milliards FCFA de subvention
C’est ce qu’il ressort de la cérémonie officielle d’inauguration du Terminal fruitier modernisé du Port autonome de Douala (PAD) co-présidé ce mardi 17 avril 2022, par l’ambassadeur Philippe Van Damme, chef de la délégation de l’Union européenne (UE).
«Face à une tentative d’attribuer les opérations de manutention de la banane à un opérateur étranger au PAD, les producteurs au travers de l’association bananière du Cameroun ont énergiquement réagi et ont obtenu du PAD la concession du Terminal qui fait l’objet de l’inauguration ce jour». La mise au point du ministre délégué auprès du Minepat faite ce 17 mai 2022 à l’occasion de la cérémonie officielle d’inauguration du Terminal fruitier modernisé du Port autonome de Douala (PAD), ne s’arrête pas à cela.
Paul Tasong ajoute en effet que «le contrat de concession conclu en 2010 entre cette société et le PAD a permis de ramener le tarif de manutention appliqué à tous les utilisateurs de ce Terminal de 8000 FCFA à 4850 FCFA. L’objectif vise à améliorer la compétitivité de la banane camerounaise sur le marché mondial».
Le programme a démarré le 11 juin 2013 et vient explicitement en appui à la stratégie nationale 2010-2019 de développement de la filière banane au Cameroun. Le projet de modernisation du Terminal fruitier mixte du PAD a été financé avec une subvention estimée à plus 4,7 milliards de FCFA. Entre 1999 et 2022, les appuis européens cumulés à la filière banane sont estimés à près de 65 milliards de FCFA (100 millions d’euros).
Union européenne
«Les travaux du Terminal fruitier de Douala ont été financés à hauteur de 4 milliards 723 millions de FCFA soit 5 millions 200 Euros par l’UE à travers les mesures d’accompagnement au pays fournisseur de banane communément appelé MAB. Les MAB ont été approuvés pour 10 pays d’Afrique des Caraïbes et du pacifique dont un montant de 48 millions d’euros soit 31,5 milliards de FCFA pour le Cameroun ont fait l’objet d’une convention signée entre le Cameroun et l’UE», affirme le ministre délégué auprès Minepat. Il s’agit d’un investissement qui permettra à cette infrastructure de se conformer aux exigences internationales en matière de manutention et, par conséquent, d’améliorer les coûts et conditions de transport et d’exportation des bananes camerounaises.
Le projet dont la mise en œuvre aura pris plusieurs années, est soutenu par l’UE, dans le cadre des mesures prises pour soutenir le secteur de la Banane au Cameroun. La gestion de cette subvention est confiée à la délégation de l’UE au Cameroun. «Les investissements engagés ici produisent des effets remarquables. Le coût de revient de la manutention, par palette de bananes, a considérablement été réduit. La durée du chargement a diminué de deux tiers. La chaîne du froid, de la station d’emballage jusqu’au navire, est renforcée et garantit désormais une meilleure qualité du produit. Et puis les détails fixés par les transports maritimes sont davantage respectés et aucune marchandise n’est laissée au Port», affirme Philippe Van Damme, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun.
Avant 2008, le volume produit annuellement atteignait 300 000 tonnes. Actuellement, il avoisine 200 000 tonnes et est en baisse du fait de la crise sécuritaire dans la région du Sud-Ouest. Mais en termes de valeur, la banane aura été le 3e produit camerounais d’exportation en 2021, ceci grâce à l’Accord de partenariat économique-APE entre le Cameroun et l’UE. Sans APE, un droit de douane entre 7% et 11% serait applicable à l’importation, sur le marché européen, des bananes camerounaises.
MAB
L’appui européen au secteur de la banane est encadré par un programme intitulé «Mesures d’accompagnement à la banane (MAB)». Il s’agit d’une initiative qui depuis plus de 20 ans, vise à renforcer la compétitivité du secteur banane, promouvoir la diversification économique dans ce domaine, améliorer les conditions de travail/vie des employés et assainir les conditions environnementales de production de cette denrée. L’objectif des MAB est d’accompagner les pays bénéficiaires à s’adapter aux nouvelles conditions du marché qui résultent de la libéralisation des échanges et du désarmement douanier qui favorise l’entrée en Europe, d’Amérique latine et centrale des bananes.
Diane Kenfack
Cameroun : le gouvernement confesse l’inefficacité du DSCE et annonce un nouveau document
Le ministre délégué en charge de l’Economie, a annoncé un nouvel instrument de planification le 23 janvier 2019 à Yaoundé.
Le ministre Paul Tasong. Chiffres à l’appui, le membre du gouvernement a finalement percé l’abcès. Pour lui, le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) a montré son inefficacité. « Le tout premier indicateur portait sur une croissance économique soutenue pendant les 10 ans. Le souhait était d’atteindre une croissance moyenne de 5,5% sur la période de planification. A ce jour, nous n’avons pas atteint de manière totalement satisfaisante ce taux de croissance. Le taux de croissance moyen de nos jours est de 4,5% », évalue Paul Tasong.
D’autres indicateurs passés au crible obligent le ministre délégué à reconnaître l’échec du DSCE en matière de lutte contre la pauvreté au Cameroun. Seulement une réduction de 3%, très loin des 10% attendus. Une contre-performance que le ministre délégué impute à deux facteurs : la chute du cours du pétrole et la crise sécuritaire dans le Nord-ouest, le Sud-ouest, à l’Est et dans l’Extrême-Nord.
« Le DSCE arrive à son terme le 31 décembre 2019. Dès le 1er janvier 2020, nous devons disposer d’un nouvel instrument de planification », a déclaré Paul Tasong. Le nouveau document devra servir de boussole dans l’élaboration des politiques publiques de 2020 à 2027.
Il y a quelques mois, des voix issues de certains cénacles économiques rendaient compte de ce que le DSCE repose sur la théorie de la « grande poussée ». Il était alors considéré comme un document chargé d’implémenter le développement dans tous les secteurs (primaire, secondaire, tertiaire) au même moment, à la même cadence. Trois grands problèmes étaient de ce fait décriés : celui de la coordination, (avec la duplication de certains programmes entre les ministères) ; le problème de financement (puisqu’il faut beaucoup d’argent pour tout faire en même temps) et le problème de visibilité.
Jean-René Meva’a Amougou
Padi-Dja : 3 milliards nécessaires pour la phase I
Le Feicom a remis le document de stratégie pour le développement de la boucle du Dja au gouvernement jeudi 20 septembre 2018 à Yaoundé.
Remise du Padi-Dja au Minepat délégué
Plus de 3 milliards FCFA seront nécessaires pour la mise en œuvre de la première phase. Elle doit couvrir la période 2019 -2021 comme l’explique Camille Akoa, directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). Le patron du Feicom a officiellement remis le 20 septembre 2018 le document de stratégie au ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong, au cours d’une cérémonie officielle à Yaoundé.
Commande
Le Padi-Dja a été commandé par le Minepat au Feicom en août 2014. Et au terme de onze sessions, l’institution spécialisée dans la gestion des communes a rendu sa copie. Le constat, selon le Feicom, est que: «comme la plupart des communes camerounaises, celles de la zone (de la Boucle du Dja) font face à un déficit de ressources humaines en qualité et en quantité, ce qui ne leur permet pas de mettre en œuvre leur développement […] la mobilisation des ressources financières n’y est pas optimale et les communes ne disposent pas de moyens suffisants pour mener à bien leurs missions», a établi le DG du Feicom. Camille Akoa note également que «les relations entre les différents acteurs ne sont pas suffisamment structurées pour permettre de trouver des solutions endogènes aux problèmes rencontrés et favoriser l’implication de tous dans la gestion des affaires publiques».
Impératif
Trois axes stratégiques sont proposés : le développement des capacités organisationnelles et de gestion ; la promotion du développement durable et animation sociale et culturelle ; et la mobilisation et programmation des ressources financières. Ces trois axes sont détaillés en sept autres domaines. À travers le Padi-Dja, le gouvernement ambitionne d’atteindre des objectifs tels que: une augmentation du nombre d’acteurs économiques de 10% par an, l’augmentation des ressources financières de 20% dans 80% des communes; ou encore 80% de document de planification tenus à jour.
Pour sa part, Paul Tasong, le ministre délégué a rappelé que «la mise en exploitation de nombreux projets miniers dans les régions de l’Est et du Sud-Cameroun va inéluctablement induire d’importants changements sociaux et de nombreux bouleversements de l’écosystème de la zone, réputé sensible. Une anticipation de la mise en place des outils stratégiques d’aménagements […] apparaît comme un impératif».
Bobo Ousmanou