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Archives des Macky Sall - Journal Intégration

Journal Intégration

Étiquette : Macky Sall

  • La politique africaine des États-Unis changera-t-elle?

    La politique africaine des États-Unis changera-t-elle?

    Par Jean-Claude Djereke

    Les lampions se sont éteints sur le dernier sommet États-Unis/Afrique à Washington (13-15 décembre 2022). Au cours de ce sommet, Joe Biden a plaidé pour un «partenariat destiné non pas à créer des obligations politiques, à créer de la dépendance, mais à stimuler des succès partagés et à créer de l’opportunité».  Car, «quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent et le monde entier réussit». Il est heureux que la première puissance militaire mondiale ait enfin compris que les uns ne peuvent pas faire leur bonheur en créant le chaos et le malheur chez les autres. 

    Le président américain a en outre souhaité que l’Afrique puisse être «à la table dans chaque salle où l’on discute des défis mondiaux et dans toutes les institutions comme le Conseil de sécurité de l’ONU et le G20». Une prise de conscience qui, selon nombre d’Africains, arrive un peu tardivement car les États-Unis auront attendu 76 ans pour se rendre compte que le format de l’ONU est devenu obsolète et que le monde d’aujourd’hui ne peut pas continuer à fonctionner comme en 1946. Cela fait plusieurs années que les Africains réclament un aggiornamento (une mise à jour) du fonctionnement de l’ONU, qu’ils constatent que c’est toujours la France qui parle au nom de ses anciennes colonies aux Nations unies et que l’Afrique reste à la périphérie alors qu’elle «compte 54 États et 1,4 milliard d’habitants et peut se prévaloir d’un PIB de 2,7 billions de dollars». Il est temps que l’Afrique soit mieux représentée au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Comme l’a bien souligné Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union Africaine, pendant son entretien avec le New York Times, «nous devons faire partie des solutions et ne pas être seulement un sujet de discussion».

    A lire:  Les relations Afrique-Etats-Unis dans un monde entre décomposition et reconstruction

    Au total, on peut affirmer que les 49 chefs d’État africains ont eu droit à un joli discours lors de leur rencontre avec Biden. Mais un beau discours ne vaut rien s’il n’est pas suivi d’actions concrètes contre le terrorisme, contre le changement climatique, contre la pauvreté, contre la confiscation de l’État depuis 30 ou 40 ans par certains dirigeants. Pour montrer qu’ils ont changé de regard sur l’Afrique et d’approche, les États-Unis devront aussi faire comme la Chine et la Russie, c’est-à-dire renoncer à vouloir que les Africains se comportent nécessairement comme eux. En sont-ils capables ? 

    Certains soutiennent que, si Biden a organisé ce sommet, c’est à la fois pour contrer l’influence de la Chine qui, depuis quelques années, construit des stades, des autoroutes et des aéroports et pour freiner la montée en puissance de la Russie accusée par Antony Blinken, le secrétaire d’État des États-Unis, de violer les droits humains, de créer l’insécurité et de priver de richesses minières les pays africains où le groupe Wagner s’est installé. Pour eux, Washington n’a pas renoncé à imposer la démocratie occidentale, la reconnaissance des LGBT et la bonne gouvernance. Certes, les populations africaines ont envie de vivre dans des pays moins exposés à la dictature et à la corruption, mais la découverte d’un million et demi d’euros par la police belge chez la vice-présidente du parlement européen, Eva Kaili, pourrait les conduire à penser que l’Occident devrait se garder de donner à l’Afrique des leçons que lui-même peine à appliquer chez lui.

    Le sommet de Washington marque-t-il une vraie rupture avec des pratiques détestables ou bien doit-il être considéré comme un sommet de plus ? Le temps nous le dira.

    Lire aussi: Le mal ne reste jamais impuni et aucun demi- dieu n’est immortel 

     

     

  • Dialogue inter-sénégalais : Le soutien qui vient du Cameroun

    Dialogue inter-sénégalais : Le soutien qui vient du Cameroun

    Pour ses concitoyens basés à Yaoundé, l’option sociopolitique de Macky Sall, nouvellement réélu à la tête du pays, scande surtout une volonté de montrer un Sénégal démocratiquement mûr.

    Quelques jeunes sénégalais de la Briqueterie à Yaoundé

    «Nous sommes partisans de la réconciliation!» Au quartier Briqueterie (Yaoundé II) où ils tiennent une réunion ce 12 mars 2019, la phrase fait l’unanimité parmi quelques dizaines de Sénégalais. Coordonnateur de la rencontre, Mambaye Cissé décrit ses compatriotes comme «particulièrement enthousiastes» à accompagner l’initiative lancée par le président Macky Sall, fraîchement réélu à la tête de leur pays. « Parce qu’il s’agit d’un dialogue national auquel sont conviées toutes les forces vives du Sénégal, cet appel engrange des signatures au niveau de Yaoundé», confie Mambaye Cissé. Son objectif est de publier une liste de signataires, la plus longue possible. La version disponible ce jour comporte 173 noms. «C’est la liste la plus étoffée de la diaspora sénégalaise au Cameroun», évalue notre interlocuteur.

    À décrypter cet engouement, il est clair que le succès de l’initiative témoigne de l’intérêt que la communauté sénégalaise de la capitale camerounaise lui accorde. Pour mieux expliquer, Abdoulaye Lo estime que l’option sociopolitique de Macky Sall est loin de faire chou blanc ici. Bien au contraire, «le vent est en train de tourner en faveur de la proposition présidentielle de réunir très rapidement les syndicats, les organisations patronales, les associations politiques pour construire un pacte social de la conversion».

    Acte civique
    À la Briqueterie, Mambaye Cissé sillonne le quartier pour mettre d’autres Sénégalais dans la boucle. «Je crois qu’il faut la saisir, cette main tendue, pour esquisser l’écriture d’un nouvel acte civique, social et populaire au Sénégal», affiche-t-il; inscrivant l’appel de Macky Sall dans le registre des « projets patriotiques assis sur une ligne républicaine ». Et comme lui, personne parmi ses compatriotes n’accompagne ses mots de prudences sémantiques. Mamadou Dieng juge que leur président s’inscrit dans la perspective de «faire du Sénégal un pays démocratiquement mûr». Il ajoute : «Plutôt que les anathèmes, les caricatures, les exclusions, nous ici au Cameroun, le soutenons à matérialiser ce rendez-vous de l’intérêt général».

    Dans le fond, beaucoup de Sénégalais ici à la Briqueterie voient en Macky Sall un personnage qui invente un nouveau style de leadership dans leur pays. «À Dakar, on est passé de la stratégie dure des anciens présidents, caractérisée par un refus du dialogue, à une attitude inverse. C’est louable !», clame Abdoulaye Lo. Pour lui, «le Sénégal est un paquebot. Pour éviter qu’il se braque, il faut le conduire avec souplesse et agilité».

    Jean-René Meva’a Amougou

  • S.E. Vincent Badji

    S.E. Vincent Badji

    L’ambassadeur du Sénégal au Cameroun repose depuis le 28 juillet dans son pays. Avant le rapatriement de sa dépouille, le corps diplomatique en poste à Yaoundé lui a rendu hommage au cours d’une messe à la cathédrale Notre Dame des Victoires de Yaoundé. L’office religieux était présidé par le Nonce Apostolique. «J’ai connu un homme heureux, entouré des siens, de son épouse, de ses enfants, respecté et aimé de ses collègues, un homme sage et fidèle», dit avec émotion Mgr Julio Murat.

    Le corps sans vie de l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun a été retrouvé devant le téléviseur le 22 juillet, dans sa résidence sise au quartier Bastos à Yaoundé. A l’ambassade, où les drapeaux sont en berne depuis le 23 juillet, on explique que le diplomate sénégalais n’était pas souffrant. Il a travaillé normalement le vendredi 20 juillet. En rentrant, il a d’ailleurs dit à ses collaborateurs qu’ils se verront lundi.

    Arrivé au Cameroun en août 2015, S.E. Vincent Badji a été la cheville ouvrière de l’organisation de la visite, en fin novembre 2016, du président Macky Sall en terre camerounaise. Ce diplomate âgé de 50 ans, marié et père de 3 enfants, était à son premier poste au Cameroun. Arrivé en fin de mission, Vincent Badji s’apprêtait à rejoindre le Vatican. Il a été nommé en mars dernier ambassadeur du Sénégal près le Saint-Siège.